Chapitre 6: Une journée entre Sharon et Taïs

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Pendant ce temps, dans le hall d’entrée du château de Krenetis, Elvira aperçut Myrdin au sol, gravement blessé. Le petit loup Bran dit : «Cet elfe a été manipulé par ta mère. Il faudrait le déposer près de la cellule du seigneur Galduil. Il pourra le soigner.

— Oui et cet elfe s’apercevra que ma mère lui a menti. Elle disait que Galduil était parti en voyage alors que c’était faux ! » Pour aider son amie à porter l’elfe, Bran prit forme humaine. Ils descendirent dans les sous-sols à pas de loup et déposèrent le corps près de Galduil. Le roi des elfes dit : « Myrdin ! Il faut que je le soigne ! » Il sortit sa main des barreaux et utilisa un sort de soin pour guérir l’elfe. Une fois rétabli, Myrdin fut surpris : « Seigneur Galduil ? Je vous croyais en voyage ! Pourquoi êtes-vous fait prisonnier ? La folle du village disait-elle vrai ?

— Après mon dîner, cette reine m’a rendu visite et m’a donné une coupe contenant un breuvage à base de somnifère que j’ai bu sans savoir en croyant que c’était du jus de framboises. Maintenant, je suis ici privé de mon bâton magique en attendant le jour de ma mort.

— Il faut vous sortir de là ! S’affole Myrdin.

— Cette serrure résiste à la magie. Il faut aller chercher Ronan ! C’est un rodeur avec de bonnes compétences de crochetage. Il pourra me libérer. Il a fait plusieurs quêtes pour moi. Dit Galduil.

— Narissa est-elle une sorcière ?

— Oui. Elle a signé un pacte avec Elvareth pour avoir ses pouvoirs et c’est elle qui a mis l’hiver à Turiel pour mieux vous contrôler. Ma mère a autant de mépris pour vous que pour moi. Elle se fait passer pour une magicienne bienveillante alors qu’elle ne l’est pas du tout ! Si tu la trahis, pars vite et mets-toi à l’abri pour éviter qu’elle ne te trouve !

— Où ça ?

— Ma mère dit que Solaris est une ville ennuyeuse, sans magie où les gens sont bêtes. Elle n’aura pas l’idée de te chercher là-bas ! Maintenant, va-t’en ! » Répond Elvira.

Le lendemain, dans sa chambre, Taïs demanda à Sharon de réparer ses livres, comme à son habitude. Tout en rendant les livres de Taïs comme neufs, la fée suggéra : « Taïs ! Tu devrais empêcher ces voyous de fouiller dans tes affaires. Si tu veux, je peux rendre ton sac vivant et il mordra les mains intruses, comme pour mon sac à main.

— Non merci. Dans cette ville, les gens n’ont pas l’habitude de voir des objets surnaturels. Un sac avec une bouche ne passerait pas inaperçu. Mais ton idée m’inspire ! » Taïs prit une feuille et griffonna un plan de construction tout en donnant des explications : « Dans mon sac, je fixerai un piège à ours qui se fermera dès qu’une main intruse voudra fouiller dans mon sac. L’interrupteur sera au niveau de la fermeture de mon sac et je pourrais désactiver le piège avec la mine d’un stylo. J’aurais besoin de ta magie pour avoir un champ de détection au niveau du piège.

— Quel effet cherches-tu ?

— Je veux que si la main entre dans le champ de détection, le piège se ferme aussitôt. Si la main souhaite se retirer, le piège s’ouvre. » Expliqua Taïs.

Lorsque Taïs franchit la porte avec Sharon, La mère de Taïs demanda : « Où allez-vous ?

— Nous allons nous promener !

— As-tu fini tes devoirs ?

— Comme d’habitude ! J’ai juste besoin de 40 Kinas pour acheter de quoi faire une invention !

— Voilà ma fille ! J’ai hâte de connaître ta prochaine invention et j’espère qu’elle sera utile.

— Ce sera un antivol pour mon cartable ! »

En ville, Taïs entra dans une boutique de bricolage et de chasse pour y acheter son matériel. Après cela, elle demanda à Sharon : « Qu’aimes-tu faire de ton temps libre ?

— J’aime collectionner des poupées provenant d’une certaine boutique nommée la crypte noire. Elle se trouve dans cette ville.

— Je veux bien la visiter ! Je ne l’ai jamais vue ! »

La fée guida la fillette à la fameuse boutique. Une fois arrivée, Taïs dit : « Mes parents disaient que cette boutique vend des objets hantés et que les vendeurs sont des sorciers.

— Ce ne sont que des rumeurs. Les vendeurs sont gentils et aiment leur travail. Il n’y a aucun signe de magie noire là-dedans. »

Elles ouvrirent la porte et entrèrent dans la boutique. Les vendeurs Maria et Lucius saluèrent Sharon : « Hé ! Bonjour mademoiselle ! Je vois que nous avons une nouvelle cliente ! Tu veux des bonbons ?

— Oui ! » Répondit Taïs en saisissant un bonbon à l’orange dans le pot du comptoir.

En dégustant son bonbon, Taïs regardait Maria en train de fabriquer une poupée. Elle lui demanda : « Il y a-t-il beaucoup de clients ?

— Non ! On dit d’horribles choses sur nous et notre magasin.

Nous avions failli fermer boutique. Mais grâce à cette demoiselle, mon frère et moi avons repris espoir et continuons de vendre et fabriquer ces objets et vêtements gothiques. Si tu veux, je peux te fabriquer une poupée personnalisée. J’ai fini le corps. Je dois lui mettre des cheveux, un visage et des vêtements. » Taïs regarda Sharon un instant, puis murmura : « Je veux une poupée qui lui ressemble…Si vous voulez, je vais la dessiner. » Avec quelques crayons et une feuille, la fillette dessina Sharon comme elle pouvait. La couturière regarda le dessin et dit : « Quelle jolie fée ! Je te fais la poupée et elle sera prête demain. Je pourrais la déposer chez toi. » Taïs remercia la couturière et lui donna son nom et son adresse.

Soudain, Ancelin et Adeïte entrèrent dans la boutique par effraction. L’elfe blond dit : « Le vampire contient une pierre arc-en-ciel ! Il nous la faut !

— Vous n’êtes que deux ? Où est Myrdin ? Demanda Taïs.

— Cela ne vous regarde pas ! Répondit Ancelin avec un ton gêné.

— S’il n’est pas avec vous, c’est que votre reine ne l’a pas soigné. Maintenant, vous êtes obligés d’admettre que Camélia a raison. »

Ancelin saisit la pierre arc-en-ciel verte qui se trouvait dans le corps de Lucius et la rangeait dans une poche de sa robe de magicien. Soudain, Myrdin entra brusquement dans la boutique et s’exclama : « Il faut être bête pour obéir à une pareille souveraine !

— Tu es guéri ? Comment as-tu fait ? Demanda Ancelin.

— Le seigneur Galduil n’est pas parti en voyage. Il est emprisonné dans le château de la reine. C’est lui qui m’a guéri. Je sais aussi que la reine a une fille et elle m’a donné beaucoup d’informations. La reine n’a que faire de notre peuple. Elle a installé cet hiver interminable pour mieux nous contrôler. Camélia disait vrai !

— Ce sont des balivernes ! Jamais je ne trahirais la reine ! Que décides-tu, Ancelin ? » Demanda Adeïte.

Ancelin hésita un long moment puis conclut : « Finalement, ma sœur a raison ! Tu es un débilus ! Nous avons été manipulés par une reine menteuse et égoïste ! Je ne la servirai plus ! » L’elfe aux cheveux verts donna la pierre arc-en-ciel à Sharon. Adeïte, se sentant abandonné, fronça les sourcils et vociféra : « Je reviendrai ! Si nous nous recroisons, ce sera en tant qu’ennemis ! »

Après cette mésaventure, Sharon demanda aux deux elfes : « Que comptez-vous faire, à présent ?

— Je dois chercher un rodeur nommé Ronan pour qu’il libère le roi Galduil. Ensuite, il faut que je voie Solange.

— Si tu veux, je m’en occupe et je prends ma sœur avec moi. Comme ça, tu restes sagement à Solaris où la reine ne pourra pas te trouver. Il faut que je présente des excuses à ma sœur pour l’avoir traitée de folle. »

Taïs prit une décision : « Je vais vous fixer un rendez-vous à la ferme du village demain matin.

— Pourquoi à la ferme ?

— C’est là qu’habite le rodeur. J’espère que vous serez prudents !

— Je ferais tout pour vivre et pouvoir me battre à vos côtés quand le combat aura lieu. »

De retour chez elle, Taïs bricola son cartable avec l’aide de Sharon, puis testa le piège avec le bras d’une vieille poupée. En effet, le piège fonctionnait à merveille. La fée rentra chez elle après être remerciée par Taïs. Elle se disait : « J’espère ne plus avoir à réparer tes affaires ! »

Le lendemain matin, La mère de Taïs donna à sa fille un colis. La fillette l’ouvrit et découvrit la poupée qu’elle voulait : « Elle est magnifique !

— Elle n’a pas l’air très gentille ! Celle que t’a offerte tante Gwendoline est plus jolie.

— Cette poupée ressemble à une amie qui, malgré une apparence effrayante, est bienveillante avec moi, contrairement à Sarah et ses amies qui sont très belles mais très méchantes. Tu ne devrais pas juger un livre par sa couverture. Et c’est grâce à mon amie que j’ai appris à me défendre face à mes ennemis. »

La fillette saisissait son cartable et prit le chemin du collège avec confiance en mangeant une pomme.

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