De retour à Solaris, Ronan réunissait les trois guerrières et les elfes. Myrdin fit une accolade à Ancelin et au seigneur Galduil : « Votre altesse ! Je suis heureux que vous soyez sain et sauf ! — Grâce aux trouvailles de Ronan, les jours de la sorcière Narissa sont comptés et je vais pouvoir rejoindre mon peuple qui me manque tant.

— Un bon souverain doit aimer son peuple, pas le mépriser. Déclare Karin.

— Bon ! Assez bavardé ! Grâce à mes pouvoirs, je sais que la dernière pierre se trouve dans l’âme d’un prêtre aux longs cheveux rouges sur l’île de Sérénité. La reine est sûrement en chemin pour s’en emparer. Je veux emmener Karin avec moi sur l’île. J’affronterai la reine.

— Ce prêtre aux cheveux rouges…est sûrement mon père ! Je dois le protéger.

— Si tu venais à perdre ? Que ferais-tu ? La reine a de redoutables pouvoirs ! Tes pouvoirs de la nature ne peuvent rien contre elle ! Dit Myrdin

— Je peux utiliser un sortilège interdit qui aidera les guerrières à gagner grâce au soutien des peuples que Narissa a corrompu ou persécuté. Répond Ancelin.

— J’ai appris que Narissa est liée au démon Elvareth. Pour gagner, il faut une attaque aidée par le soutien des autres et pour la vaincre, il faut des personnes qu’elle méprise et vous, chères guerrières, correspondez parfaitement. Donc, attendez près de l’île. Si Ancelin revient, c’est que la reine est vaincue. Si Karin revient, il y aura une mission pour quatre personnes. Ajoute Ronan.

— Il faut que j’envoie un message à Sharon pour qu’elle vienne ! Mais il faut faire vite. Dit Taïs.

— Je peux m’en occuper. Je suis très rapide ! J’y vais immédiatement ! » Dit Verdie en sautant rapidement vers la forêt.

Ancelin emmena Karin et Angélique sur l’île. Une fois arrivés à destination, ils repérèrent le prêtre. Karin s’écria : « Père ! Vous courez un grave danger !

— Vous avez une pierre arc-en-ciel en vous et je sais que la reine n’hésitera pas à vous tuer pour s’en emparer ! Je vous protègerai ! »

Soudain, la reine Narissa apparut en se débarrassant de sa cape. Karin chuchote : « Cette femme dégage une grosse quantité d’énergie négative ! Pourtant, elle ne fait pas peur pour une sorcière !» Et Narissa s’adresse au petit groupe: « Je suis la reine Narissa ! Dommage que je n’ai pas droit à une révérence ! Au lieu de me saluer, vous me froncez les sourcils, quel accueil ! Ancelin, tu m’as donc trahie ?

— Je sais que vous ne voulez pas les pierres arc-en-ciel pour sauver notre peuple, mais pour vous seule ! Karin, éloigne-toi !

— Va-t’en sorcière ! Nous n’acceptons pas les gens comme vous sur cette île sacrée! Gronda le prêtre.

— Pour votre insolence, je m’occupe de vous ! » Narissa récupéra la pierre arc-en-ciel qui était dans le corps du prêtre qu’elle tua froidement en le réduisant en un tas de cendres avec un puissant sortilège.

Karin s’énerva avec les yeux en larmes : « Vous êtes méchante ! Comment avez-vous osé lui faire ça ?

— Tu devrais me remercier, les pères sont tous des tyrans qui imposent leur règles et en le tuant, tu n’auras plus à le supporter. Maintenant, à nous deux, Ancelin !»

Ancelin chargea sa baguette magique et utilisa plusieurs attaques à base de plantes qui n’infligeaient aucun dégât à la sorcière. Narissa ria : « J’ai une capacité qui m’immunise contre le poison ! Tes fleurs toxiques ne peuvent rien contre moi !

— Je n’ai pas tout donné ! La forêt d’épines !! »

Soudain, plusieurs arbres couverts de branches aussi pointues que des lances, poussaient à grande vitesse. Pendant que la reine essayait de les esquiver, Ancelin invoqua quatre graines près de Karin. La reine blessée, se régénère et se moqua : « Maintenant, je vais t’éliminer !

— Attendez ! Je dois faire un adieu à Karin ! Ce ne sera pas long, ma reine !

— Dépêche-toi ! J’ai horreur d’attendre ! »

L’elfe s’approcha de Karin et lui confia : « Je n’arrive pas à vaincre Narissa ! Il faut que j’utilise mon sort interdit ! Après ma mort, confie les graines à quatre personnes qui les planteront dans les quatre villes que Narissa domine ou persécute, dont Wintergel, Epuryon, Turiel et le village des fées qu’elle veut détruire. Lors de l’éclosion, un écran apparaîtra et ils pourront voir tous les faits et gestes de la reine ! Et je te confie deux parchemins de téléportation : un pour l’aller et un pour le retour ! Ils ne fonctionnent qu’une seule fois !

— Adieu et merci ! Tu es un vrai héros ! Mes amies et moi nous battrons pour toi et pour mon père ! »

Ancelin rejoignit la reine : « Puisque cette forêt d’épines est assez dense, je vais utiliser mon sort interdit ! Je changerai mon énergie astrale en spores ! Une fois que je serai mort, ces spores se disperseront dans cet endroit ! » Il fredonna une longue formule et une aura verte l’entourait. La reine n’hésita pas supprimer son ancien serviteur : « Adieu, Ancelin ! Je ne vois pas ce qu’a produit ton sort minable !» Elle réduisit Ancelin en cendres. Soudain, un nuage de poudre verte envahissait la forêt et touchait la reine. De son côté, Karin vit les graines scintiller. Et la forêt d’épines disparut comme par magie. La reine lui ordonna : « Maintenant, donne-moi la pierre arc-en-ciel qui me manque !

— Je ne l’ai pas ! Répondit Karin avec colère.

— Etant la fille d’un prêtre tu aurais été une personne de confiance pour garder cet objet ! Alors, donne-moi ça!

— J’ai dit, je ne l’ai pas !

— Alors, dépêche-toi d’aller chercher tes amies et je vous supprimerai toutes ! »

Karin se sauva de l’île en utilisant un parchemin. En voyant la jeune fille rousse, Camélia et Myrdin se mirent à pleurer aux côtés du seigneur Galduil. Karin parla avec une voix triste : « Ancelin s’est sacrifié. Lui et mon père vont au royaume céleste pour veiller sur nous. Avant de mourir, Ancelin m’a laissé une quête. Il faut quatre personnes pour planter ces graines magiques à Wintergel, Turiel, Epuryon et au village des fées. Ces graines permettront aux peuples de voir le déroulement du combat. Je sais que le combat est le meilleur moyen de forcer une personne à montrer son vrai visage !» Alors, Ronan se désigna pour aller à Wintergel afin de récupérer la couronne de Narissa le plus vite possible, le seigneur Galduil souhaitait retourner à Turiel pour récupérer son peuple et son trône, Camélia désirait convaincre les fées et Myrdin choisit d’aller à Epuryon. Myrdin dit à Solange : « Bonne chance, mon étoile ! Gagne pour mon peuple !

— Nous n’avons pas peur de cette sorcière ! Les filles, allons-y !

— Il me reste un parchemin pour nous rendre rapidement sur l’île ! Utilisons-le ! »

Pendant que les guerrières se rendaient sur l’île, Ronan et les trois elfes partaient pour leur quête.