Vald fait face aux 9 futurs dresseurs. Si certains sont visiblement excités à l’idée de rencontrer les Pokémons, d'autres semblent plus patients, plus sérieux. Vald, peu à l'aise avec autant de monde, tente de relativiser. La plupart des jeunes ont l'air plutôt sympa. Il n'y en a qu'un envers lequel il nourrit des méfiances : Kad, le fils d'Horace Vonkrieg. Depuis tout à l'heure, il le fixe du regard. Ce dédaigneux n'est clairement pas là pour s'amuser et ne semble pas du tout apprécier la présence de Vald.

  Ayant besoin de relâcher la pression, il décide de s'accroupir et tend ses mains vers le sol. Un Feunnec se jette sous la paume droite pour y frotter sa tête. Un Flamiaou saute quelques instants après sur le Feunnec pour être caresser à son tour. Un Bulbizarre a pris place près de la main gauche tandis qu'un Tortipouss avance maladroitement à ses côtés. Un Kaiminus fait le tour en trottinant pour passer devant et, l'instant suivant, un Poussacha saute sur sa tête pour atterrir sur l'épaule gauche de Vald. Il sourit, peu surpris par la réaction de ces Pokémons. Après tout, ce sont ses 6 pots de colle préférés.

  Le reste des Pokémons s'approche enfin : Salamèche, Carapuce, Germignon, Héricendre, Arcko, Poussifeu, Gobou, Ouisticram, Tiplouf, Vipélierre, Gruikui, Moustillon, Marisson, Grenousse, Brindibou, Otaquin, Ouistempo, Flambino, Larméléon, Chochodile et Coiffeton. Tous ont répondu à l'appel et regardent à présent les nouveaux visiteurs.

  Vald se redresse et se tourne vers les Pokémons tandis que les pots de colle s'empressent de rejoindre les rangs.

  — Salut les grands. L'activité d'aujourd'hui est très spéciale car il s'agit de la dernière.

  Plusieurs Pokémons tendent soudainement l'oreille, surpris par la dernière phrase. Vald continue sans s'arrêter.

  — Les 9 personnes derrière moi sont de futurs jeunes dresseurs, et ils ont eu la chance d’avoir été sélectionné parmi les premiers pour choisir leur Pokémon de départ. C’est-à-dire vous. L'activité d'aujourd'hui sera simple : Vous avez la chance de les rencontrer avant qu’ils ne fassent le moindre choix. Donc, passez du temps avec eux. Interagissez, jouez, et pour les plus timides, faites preuves de courage car sinon ce ne sera que plus difficile pour la suite.

  Le ton de sa voix est clairement moins enjoué qu'à l'accoutumée et les Pokémons l'ont bien remarqué. Vald refait face aux futurs dresseurs et annonce :

  — La séance est ouverte. Qui veut dire bonjour en premier ?

  Deux des quatre filles s’avancent en premières. Elles s'accroupissent et tendent une main en avant en faisant signe d'approcher. Trois des cinq garçons, emboîtent rapidement le pas.

  Du côté des Pokémons, Héricendre, Ouistempo et Otaquin sont les premiers à s'avancer. Malgré leur marche assurée, ils sont vite devancés par Salamèche, Marisson et Coiffeton. Avec un petit air crâneur, ils prennent la pose devant les 3 premiers pour attirer les projecteurs sur eux. Évidemment, des « Trop mignons ! » s'en suivent.

  Ce début divertissant aura permis de suffisamment briser la glace pour que la suite s'enchaîne sans problème. Si la plupart des Pokémons commencent par de simples approches, certains s'acclimatent très vite et se mettent à s'amuser avec les futurs dresseurs. Quelques autres, cependant, prennent plus leur temps, car plus méfiant, plus timides ou plus réservés.

  Les mêmes similitudes sont présentes du côté des jeunes. Même si la plupart ont un bon contact avec les Pokémons, Nicoli et Baptiste sont clairement les deux qui s'amusent le plus et qui animent le plus l'activité. Kad, Silphy et Rudy, plus sérieux, observent et ne s'approchent que si nécessaire.

  Vald, quant à lui, fait le tour, observe et intervient en cas de besoin. Il n’aura fallu attendre qu’un quart d’heure pour qu’une dispute éclate entre Kaiminus et Chochodile pour une Baie Oran. Couper le fruit en deux aura vite réglé le problème.

  Il se dirige ensuite vers Grenousse, Vipélierre et Larméléon. Ses 3 Pokémons reste à l'écart du groupe et ne font que regarder de loin.

  — Je ne vous demanderais pas cela si ce n'était pas important, mais apprenez à aller vers les autres. Vous n'êtes pas obligé de jouer si vous n'en avez pas envie, mais comprenez juste que la communication reste importante. Vous êtes trop sérieux, relâchez un peu la tension. Certains dresseurs aiment ce type de personnalité mais, si vous restez à l'écart, ils ne risquent pas de vous voir dans la foule. Allez !

  Leur air renfrogné dévoile toute leur hésitation à s'avancer vers les autres. Vald les pousse délicatement au dos puis se relève.

  — Tu sais y faire avec les Pokémons, dit une voix féminine.

  Se tournant vers la source de la voix, Vald aperçoit Silphy. Avec sa chevelure ardente et ondulée, il est difficile de ne pas l’apercevoir. Et, rien qu’en regardant sa tenue et ses cuissardes plates, il est facile de deviner qu’elle n’est pas du genre à enfiler des escarpins ou des jupes.

  Elle est accompagnée par Flamiaou et Poussacha mais, en s'approchant de Vald, les deux Pokémons décident de lâcher la rousse pour se frotter aux jambes du garçon. D'abord surprise, le visage de Silphy change rapidement pour dévoiler de la déception. Une déception personnelle car elle se sourit à elle-même. Les caressant d’abord, Vald prend ensuite Poussacha et passe le félin à Silphy avant de tenir, par la suite, Flamiaou dans ses bras. Il tourne la tête vers Grenousse, Larméléon et Vipéliere, à présent plus près du groupe.

  — Ses trois-là ont toujours été très maladroits lorsqu'il s'agit de s'amuser, dit Vald en caressant Flamiaou. Ils sont trop sérieux et ont donc beaucoup de mal à trouver de l'intérêt aux jeux.

  Le petit cri d'un Pokémon attire leur attention. Un Feunnec, passablement frustré, arrive en courant près de Vald. Le Flamiaou se dresse alors et se met à souffler sur le nouvel arrivant.

  — Oh non ! Commencez pas à vous disputer ! gronde Vald.

  Il fait descendre Flamiaou de ses bras et caresse brièvement Feunnec.

  — Jalouse ! ajoute-t-il.

  — C'est une fille ? demande Silphy, surprise.

  — Hein ?! s’exclame Vald avant de répondre. Euh, ... Oui. Actuellement, il y en a trois.

  — Ben oui. Sur les 27, il était évident qu'il y en aurait plusieurs, se dit la rousse à elle-même.

  — S'il-te-plait, garde ça pour toi. Je n'ai pas envie que ça s'ébruite. J'ai peur que cela fausse le choix de certains de savoir quelles sont les femelles, vu leur rareté.

  — Pas de problème. J'avais déjà fait mon choix, de toute façon, dit-elle en regardant Poussacha. C'est laquelle la troisième femelle ?

  Comprenant qu'elle a deviné pour Poussacha, Vald tourne son regard vers Germignon occupée à jouer avec une fille aux tresses blondes.

  — S'il y en a bien une qui ne risque pas d'en profiter c'est bien Cassie, dit Silphy. C'est le genre de fille trop gentille pour faire du mal à qui ou quoi que ce soit. Je la vois mal battre des champions, elle n'est pas faite pour être dresseuse.

  — Tu m'as l'air bien dure avec elle, dit Vald. Les voyages endurcissent les caractères. Qui sait, elle pourrait changer.

  Silphy, légèrement amusée, se tourne vers Vald.

  — Pari tenu, même si j'en doute.

  — Mais on n'a rien parié ? ajoute Vald, confus.

  Silphy s'éloigne s'en rien ajouter de plus. Maintenant qu'il y repense, elle était l'une des rares, avec Cassie justement, qui n'avait pas dit vouloir affronter le maître de la ligue.

  En reprenant sa surveillance, Vald aperçoit vite Kad occupé avec Grenousse. Il espère que son caractère ne va pas trop dépeindre sur le Pokémon.

  Vald observe, ensuite, Simon qui s’amuse avec cinq Pokémons. De par son apparence et sa personnalité, il donne l'impression d'être le plus jeune. Un peu timide, le blond vénitien a montré un manque de confiance en lui lors de sa présentation. Il en est conscient vu qu’il a dit vouloir se surpasser, et c’est d’ailleurs un point essentiel pour pouvoir changer.

  Alors que Vald s’apprête à reprendre sa ronde, il est abordé par Rudy qui demande son aide pour un soucis avec Gobou. Cheveux noir et yeux verts, il a tout pour plaire. Sur le plan comportemental, il est presque le contraire de Simon : sûr de lui, il est persuadé qu’il va détrôner le maître de la ligue en s’entrainant suffisamment. Aimable et à l’écoute des autres, il a l’attitude d’un grand frère.

  Avec l’aide d’Enola, également inquiète, et quelques autres Pokémons, ils s’occupent vite de Gobou. Son problème était une timidité maladive qui l’avait poussé à se recroquevillé dans un coin, mort de honte d’être incapable de s’ouvrir aux autres.

  Laissant ensuite les Pokémons jouer entre eux, Vald, Rudy et Enola décident de discuter entre eux.

  — J’aurais dû le remarquer plus tôt, dit Vald avec remord.

  — Tu n’as qu’une seule paire d’yeux. Ça a beau rester un endroit clos avec des points de surveillance, tu es le seul surveillant à l’intérieur, rassure Rudy.

  — C’est quand même un sacré grand jardin pour un soi-disant lieu clos, dit Enola avant de lever la tête vers le plafond lumineux. Ce n’est pas naturel, si ?

  — Il est composé principalement d’aguelite. Il a été mélangé avec d’autres métaux pour concevoir le plafond. L’aguelite, sous sa forme native, est inutilisable de toute façon, explique Vald.

  — Ah oui, s’exclame Enola. L’aguelite a été mélangé avec d’autres éléments de sorte à ce qu’il n’absorbe que la lumière naturel de l’extérieur. Cette même lumière est ensuite envoyée dans ce jardin.

  — C’est plus compliqué que cela. Il y a aussi une histoire de disposition, par exemple, mais l’idée de base est bonne, ajoute Vald.

  Après un bref moment de silence, Rudy reprend la parole.

  — Je me demandais ? Tu as été dans quelle école ? Je ne t’avais jamais vu avant.

  — Évidemment, "la question" ! soupire Vald.

  Il ferme les yeux et réfléchit, hésitant.

  — J'ai suivi des cours spécialisés, finit-il par dire. Ne me demandez pas les détails, s'il-vous-plait, je n'ai pas très envie d'en parler.

  Rudy et Enola croisent leur regard suite à cette réponse.

  — Tu n’es pas vexé, j’espère. Il demandait juste par curiosité, dit la fille, inquiète.

  — Pas de soucis. Ce serait idiot de vous en vouloir pour quelque chose que vous ne saviez pas, répond Vald.

  Avec un sourire, Enola s’approche de lui, le dévisageant presque. Surpris par cette approche soudaine, Vald recule la tête.

  — J’adore ta façon de parler. Tu me fais penser à un philosophe, on dirait que tu sais tout, dit-elle de façon enjouée.

  — J’ai beaucoup appris dans les livres, répond Vald, particulièrement gêné d’avoir sa tête aussi proche d’elle.

  À cette distance, on distingue facilement le maquillage qu’elle porte, aussi léger soit-il. Penchée comme elle est, sa queue de cheval passe, du fait de la gravité, à côté de son visage et sa poitrine serait sans doute visible si son haut n’avait pas un si petit décolleté. Enola semble être une véritable pile électrique de temps en temps. Mais elle a l’air surtout très changeante émotionnellement parlant, et avec un certain excès. Son visage est si expressif qu’il est facile de deviner dans quel état d’esprit elle se trouve. Il en va de même pour son langage corporel.

  — Depuis que je la connais, elle a toujours été comme ça. Ne prête pas trop attention à ses manières, ajoute Rudy.

  Le visage d’Enola se renfrogne instantanément. Ses pupilles se détournent de Vald pour se diriger vers un axe de vision qui lui permet de voir Rudy.

  — Puis-je savoir ce que tu sous-entends ? dit-elle d’un air sérieux.

  — Qu’il n’est pas très poli de dévisager les gens comme tu le fais en ce moment, répond instantanément Rudy.

  Enola plisse les yeux comme si elle essayait de le sonder.

  — Ouais, c’est ça…, finit-elle par dire avant de s’en aller rejoindre les Pokémons.

  De son côté, Rudy continue la conversation avec Vald.

  — Je voudrais savoir... Tu n'es pas là pour être dresseur ?

  Interloqué, Vald se met à réfléchir. Pourquoi pose-t-il cette question ? La raison de sa présence est pourtant claire.

  — Je ne suis pas ici pour ça, répond Vald. C'est vous les futurs dresseurs, pas moi.

  — Dans ce cas, c'est moi qui m'imagine des trucs. Oublie ce que j'ai dit.

  Vacant ensuite chacun à leur occupation, l'activité se poursuit. Son tour terminé, Vald s'assied en tailleur près d'un mur, non loin des autres. Il n'a pas l'habitude d'une telle foule, et il sait qu'une légère dose d'isolement l'aide généralement à récupérer. Les Pokémons sont capables de se débrouiller par eux-mêmes et ils sont plutôt bien entourés.

  Avec les minutes qui passent, les autres se calment également, jouant moins et discutant plus : la fin de l'activité approche. Sur les jambes d'un dresseur ou à côté, certains Pokémons décident de faire une sieste.

  L'isolement de Vald n'aura pas durer longtemps. D'abord rejoint par Feunnec, Flamiaou le suit rapidement en revendiquant une place sur les jambes de Vald. Leur petite dispute se termine vite, Vald coupant la poire en deux. Après tout, il y avait assez de place sur ses jambes pour tous les deux se coucher. Et, comme ils avaient compris qu'il s'agissait probablement de la dernière fois qu'ils se verraient, d'autres Pokémons rejoignent brièvement Vald. Parmi ceux qui décident de rester un peu plus longtemps, Brindibou est installé confortablement sur sa tête, tandis que Bulbizarre et Tortipouss sont couchés chacun d'un côté de Vald.

  Alors qu'il commençait à somnoler, une ombre passe devant ses paupières fermées. Surpris, il ouvre les yeux pour voir un pantalon de smoking flambant neuf.

  — J'ai à te causer.

  Vald reconnait Kad. Pour une raison qu'il ignore, il n'est pas du tout à l'aise et décide de se lever en prenant soin de retirer délicatement les Pokémons qui se demandent ce qui se passe.

  — Je suis tout ouïe, répond-il en essayant de de conserver une attitude décontracté.

  — Je me demandais pourquoi c'est toi qui est là, et non un adulte ? Au début, je croyais à un genre de test. Mais, pour finir je n'ai vu qu'un gamin se prenant pour un adulte et se prélassant à présent au lieu de continuer à ... « surveiller ».

  — Je me suis dit que tout se passait suffisamment bien pour que je n'ai pas besoin de faire le policier. Ensuite, ne me reproche pas quelque chose dont je ne suis pas responsable. Ce n'est pas moi qui ait organisé ça. Si tu ne voulais pas voir ma tête, fallait en parler avant qu'on entre, répond Vald calmement.

  Un léger tressaillement à son œil droit fait comprendre à Vald que sa dernière phrase l'a particulièrement tiqué. Un rictus se dessine sur le visage raide de Kad.

  — Voilà, je crois que j'ai compris ce qui me déplait chez toi. Ton niveau de flegme est irritant. Et tu te prends pour supérieur juste parce qu'on t'a passé les commandes. Tu crois que je ne l'ai pas remarqué comment tu te l'a pétais devant les autres, comment tu ramenais ta science, comment tu semblais pouvoir tout résoudre. J'ai entendu la conversation de tout à l'heure. Monsieur n'a jamais été à l'école mais se croit intelligent par ce qu'il a lu quelques livres. Je crois qu'il serait temps de remettre les pieds sur terre.

  Vald soupire. Il tourne la tête vers les autres qui sont encore occupés à passer du bon temps, refait face à Kad et réfléchit à ce qu'il va dire. Il n'a pas du tout envie de se battre.

  — D'accord, je comprends. Tu es venu m'en parler et c'est déjà l'essentiel. On n'est pas obligé de s'apprécier, du moment que l'on peut régler ça à l'amiable. Je propose qu'on reste chacun de notre côté. Après tout, la séance est bientôt terminée. Donc, autant dire qu'on ne risque pas de se revoir de sitôt.

  — Tu es en train de me demander de me calmer ? dit Kad de façon hautaine.

  La tension grimpe d’un coup. Vald déteste cette sensation et tente de se contenir en vain.

  — Je peux savoir ce que je t’ai fait ? demande-il.

  « Kad n'a pas d'égal. Tout le monde l'apprécie, tout le monde le suit, tout le monde l'admire. Ce n'est pas un moins que rien qui va lui dire quoi faire. » Vald le comprend un peu trop tard. Ce n'était pas juste son flegme du début qui dérangeait Kad, mais sa manière d'être en général. Le simple fait que quelqu'un de son âge puisse se comporter avec lui comme s’ils étaient égaux ou puisse avoir de meilleurs privilèges, tout en se fichant de son statut, lui est insupportable. La dernière réaction de Vald aura été la goutte d'eau de trop. Son sang ne fait qu'un tour.

  — Parle-moi autrement ! aboie Kad avant d’empoigner le col de Vald.

  Réagissant au quart de tour, Vald prend le poignet de Kad et le fait pivoter vers l'extérieur pour essayer de le forcer à le lâcher. Kad réagit en brandissant son autre main. Vald lève son autre bras pour dévier le coup de poing et lâche sa première prise pour désorienter son agresseur avec un coup de paume à la tempe. Vald profite ensuite du choc occasionné pour asséner un coup dans l'abdomen de Kad qui tombe au sol. Ce dernier ensuite reprend petit à petit ses esprits et lance un regard mauvais vers Vald.

  — Si c'est ça ta vrai personnalité, alors tu n'as aucun véritable ami, mais que des baiseurs de pieds, dit Vald. Si tu veux qu'on te respecte, apprends à respecter les autres d'abord, connard.

  Vald regarde tour à tour les autres jeunes dresseurs puis la vitre sans teint. Tout le monde aura vu la scène. Absolument tout le monde. Il baisse la tête pour apercevoir les Pokémons qui étaient restés près de lui, inquiets. Il s'accroupit, les caresse, puis se relève.

  — Ne laissez pas cette scène envahir vos pensées. Amusez-vous encore un peu.

  Il ne veut pas savoir ce que pensent les autres et ne veut même pas y penser. Il se dirige vers la porte qui s'ouvre déjà. Quelqu'un a anticipé sa sortie et a demandé qu'on la lui ouvre. Il passe la porte qui se referme derrière lui sans avoir jeté un regard en arrière. Il n'aura même pas remarqué que Feunnec, plus affectée que les autres Pokémon, l'aura fixé sans bouger, avant de se prostrer dès la porte refermée.