Chapitre 1

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 Allongée sur une natte posée à même le sol, Eïko s’éveilla d’une nuit sans rêve. Encore embrumée, elle s’assit en tailleur, puis balaya la pièce du regard tout en bâillant. Il s’agissait d’une petite pièce circulaire taillée dans la roche, à laquelle on accédait par une trappe en bois située sur le sol. Malgré la présence de deux petites fenêtres dans les parois, l’essentiel de la lumière provenait d’une lampe suspendue au plafond, qui diffusait une lumière chaleureuse dans toute la pièce. Outre la natte, la chambre était équipée d’un bureau couvert de babioles, de divers rangements, ainsi que d’une seconde natte. Le regard d’Eïko s’attarda sur cette dernière, elle soupira : « Kaori est déjà parti… maman va me tuer ».

 La jeune fille se décida finalement à se lever. Elle enfila un pantalon beige qu’elle laça d’une lourde ceinture, un chemisier blanc rapidement enfourné dans le pantalon, puis une veste rouge un peu petite pour elle. Eïko avait quinze ans. Fine et élancée, elle était très fière de sa taille, même si elle savait que Kaori, son petit frère, finirait bien plus grand qu’elle. Elle avait un visage doux, des yeux verts pétillants de malice et une chevelure de feu qu’elle enroulait souvent en de complexes chignons. Elle attrapa sa besace en cuir, ouvrit la trappe et disparut.

 Une courte échelle la mena dans la salle à manger, vaste pièce oblongue où trônaient une table, deux bancs, une cheminée, ainsi qu’une petite fontaine d’où l’on entendait sourdre un peu d’eau. La pièce, saillante sur l’extérieur, présentait deux fenêtres à carreaux laissant entrer la lumière du soleil. Eïko se dirigea vers la cuisine où elle trouva sa mère qui cuisinait. Cette dernière soupira, avant de lui servir son sempiternel sermon matinal :

— C’est à cette heure-ci que tu te lèves ? Ton frère est déjà parti au village depuis longtemps… ces aeroliennes ne vont pas se réparer toutes seules Eïko…

— Pardon, maman, mais je dormais si bien !

— Tu as des responsabilités maintenant, tu ne peux pl…

— J’y vais tout de suite ! la coupa Eïko, impatiente.

 Sa mère lui tendit un morceau de brioche et une bouteille remplie de thé chaud. Eïko les rangea dans son sac, la remercia en souriant et partit en courant vers l’extérieur. Depuis la salle à manger, elle emprunta la porte donnant sur la vallée.

 La maison troglodyte était située à flanc de falaise. Seule la salle à manger était visible de l’extérieur, petit édifice vaguement arrondi sis dans un écrin formé par deux arbres centenaires. Une multitude de petites fenêtres rondes, éparpillées sur la paroi, laissaient deviner les autres pièces de la maison. D’ici, la vue embrassait la totalité de la vallée, une cuvette d’une vingtaine de kilomètres de circonférence, enserrée par d’abruptes montagnes. De verts pâturages et quelques forêts tapissaient l’essentiel du lieu, au cœur duquel se lovait un lac aux eaux translucides.

 Eïko resta là un moment, à savourer la vue, puis dévala le petit escalier de pierre qui menait au village en contrebas. Peuplé d’environ deux cents âmes, le village était constitué de petites maisons arrondies, construites en pierre et en bois, et coiffées d’un toit en tuiles de pierre. Les maisons s’agglutinaient autour d’un chemin tortueux qui épousait le léger relief d’une colline. Au sommet, un bâtiment plus vaste dépassait du village, équipé d’une petite tour et d’une plateforme pour aéronefs, vide ce jour-là.

 Battant le pavé de ses pieds agiles, Eïko arriva rapidement au village. La matinée était bien entamée, et le village déjà animé. Les rues étaient bordées de petits arbustes sous lesquels jouaient des enfants, non loin de quelques vieillards qui les observaient d’un œil bienveillant. Eïko croisa des amis de sa famille, qu’elle salua rapidement. Elle avisa une vaste maison aux cheminées fumantes, d’où sortait un bruit régulier de cliquetis métalliques, elle hésita : « le soleil est déjà haut dans le ciel, si je fais des détours je ne finirai jamais avant la nuit… mais il me faut ce générateur ! ».

 Eïko pénétra dans l’édifice, d’où provenait une odeur âcre de métal chaud qui lui piqua immédiatement la gorge. Elle laissa ses yeux s’habituer à la pénombre. Du sol au plafond, les murs étaient couverts d’une machinerie complexe à base d’engrenages et de tuyaux sombres, desquels s’échappaient parfois un peu d’aéon, dans un sifflement inquiétant. Une cloison, percée d’une sorte de comptoir étroit recouvert d’outils et de pièces mystérieuses, coupait la maison en deux. Derrière, on devinait des foyers rougeoyants dans l’obscurité, d’où s’échappaient quelques étincelles.

La jeune fille embrassa la pièce du regard, et se rendit compte qu’un garçon était assis à l’établi situé juste sur sa gauche. Celui-ci, dos à elle, essayait laborieusement d’assembler un appareil complexe. Elle s’approcha discrètement.

— Tu devrais plutôt essayer avec une clé de quatorze… et ton arc d’expansion n’est pas adapté.

Le jeune homme soupira, il avait toujours détesté qu’on l’observe pendant son travail, en particulier quand il ne savait pas ce qu’il faisait. Il se retourna.

— Salut madame « je-sais-tout », enfin descendue de ta montagne ?

— Il faut bien Aelan, comment arriverais-tu à travailler correctement sans mon aide ? le railla-t-elle.

— Très drôle !

Les deux adolescents étaient du même âge, et s’étaient côtoyés quelque temps à l’école. Mais maintenant ils ne se voyaient qu’assez rarement, quand Aelan travaillait avec son père à la boutique, et qu’Eïko venait chercher des pièces détachées. Lui, sociable, était toujours fourré avec ses amis. Elle, solitaire, ne semblait toujours que traverser le village en courant, pour disparaitre dans les montagnes.

— Je viens voir ton père, j’ai besoin de pièces détachées.

« Évidemment » pensa-t-il, presque déçu.

— Papa ? Une « cliente » ! Cria-t-il pour couvrir le cliquetis incessant des machines.

Une masse sombre s’ébroua alors dans l’obscurité, derrière le comptoir.

— Aaaah, mais c’est la petite Eïko ! S’écria une voix rauque. Que viens-tu faire ici ? Tu ne devrais pas être là-haut ?

Faisant le tour du comptoir pour se placer devant elle, Rorka la « montagne » toisa l’adolescente d’un œil amusé. Musculeux et particulièrement grand, il possédait une tête massive armée d’une mâchoire carrée. Sa tête chauve et ses deux yeux bleus incrustés à la pioche lui donnaient l’allure d’un rocher.

— Si… répondit-elle, penaude. Je voulais savoir si tu avais pu fabriquer le générateur dont j’ai besoin ?

— Pas encore, il me manque encore quelques pièces. J’espère pouvoir les acheter lorsque la caravelle passera demain.

— Oh c’est demain ?! Dis ! Je pourrais y aller à ta place ? S’il te plait !

Aelan leva les yeux au ciel.

— Tu es bien pressée… je peux savoir ce que tu comptes en faire ?

Eïko éluda la question, attirant le regard du géant sur la machinerie.

— Ça fait un bruit infernal ! Comment peux-tu supporter ça ?!

Rorka sourit. Il avait remarqué que la jeune fille rassemblait des pièces détachées depuis un moment mais ignorait pourquoi, et il savait qu’elle ne lâcherait pas facilement le morceau.

— Au lieu de te soucier de mes oreilles, tu ferais mieux d’aller réparer ces aéroliennes. Comment suis-je censé faire fonctionner mon atelier si je n’ai plus d’aéon ?

— Je vais m’en occuper cet après-midi. Vous seriez perdus sans moi hein ? lança-t-elle d’un air espiègle.

Il sourit à nouveau, puis griffonna quelques symboles sur un bout de papier, qu’il tendit à Eïko.

— La caravelle arrivera demain matin, essaie de ne pas la rater cette fois-ci !

— Oui m’sieur, merci m’sieur ! À demain m’sieur !

Elle lui arracha le papier des mains, lui fit un large sourire, et tourna les talons avant de repartir vers l’extérieur en trottinant. Sur le pas de la porte, elle se tourna vers le fils de Rorka, lui fit un clin d’œil, et disparut.

 Eïko quitta le village par le chemin des montagnes. Modeste sentier de terre battue, celui-ci serpentait dans les collines jusqu’à atteindre les falaises, à quelques kilomètres de là. Les champs jouxtant le village, où de nombreux paysans s’affairaient à récolter les céréales, laissaient rapidement la place à une forêt de tyriols. Ces grands arbres aux larges feuilles d’un vert profond, laissaient entrevoir de gros fruits translucides et brillants que l’homme ne pouvait manger, mais dont les forions étaient friands. Eïko resserra ses bottes de marche, le relief se faisant plus escarpé. Elle chemina ainsi plusieurs heures, s’élevant progressivement au-dessus de la vallée. Petit à petit les aéroliennes se firent entendre, informant la jeune fille de la proximité de sa destination. Alors la crête sommitale fut en vue et Eïko se mit à courir, découvrant le formidable paysage qui s’étendait au-delà de son petit monde.

 Une immense mer de nuages léchait les contreforts extérieurs des montagnes, semblant s’étendre à l’infini. Çà et là, de gigantesques rochers verdoyants flottaient lentement au-dessus de cet océan de coton, leurs racines massives pointées vers un sol absent. Sur les plus proches, on pouvait apercevoir de longues cascades translucides s’échapper de la roche, comme d’immenses colonnes de cristal disparaissant dans l’abysse. La plupart de ces îles étaient inhabitées, mais on y trouvait une faune riche et variée qu’Eïko adorait observer. Elle fouilla rapidement dans son sac et en sortit un tube cuivré équipé de lentilles, que Rorka l’avait aidé à fabriquer. Elle le pointa vers une des îles, puis fit la mise au point au moyen d’une petite molette.

 Une multitude d’oiseaux de toutes les couleurs évoluait autour des cônes rocheux servant de racines à l’île. Plus haut, dans une véritable forêt suspendue aux rebords, Eïko put observer quelques ombres furtives remonter sur la terre ferme. Loin au-dessus, quelques pics dominaient une dense forêt, impénétrable à la vue de la jeune fille. Les îles semblaient flotter de manière totalement désordonnée, et une fois, Eïko eut l’occasion de voir deux d’entre elles se percuter, faisant tomber des pans entiers de roche dans le vide.

 La jeune fille ne se lassait pas d’observer ce ballet céleste. Elle s’assit sur un rocher, et sans quitter le paysage des yeux, attrapa dans sa besace le paquet contenant le morceau de brioche que sa mère lui avait donné. Elle croqua à pleines dents dans l’enveloppe croustillante qui exhala une douce odeur sucrée. Ravie, elle savoura chaque morceau de ce trésor moelleux, avant d’avaler une gorgée de thé qui lui réchauffa le cœur. Ici le vent soufflait fort, et Eïko regretta de n’avoir pris que sa petite veste, beaucoup trop fine.

 Soudain, une tache sombre apparut dans sa vision périphérique. Elle reprit rapidement sa lunette de fortune, juste à temps pour apercevoir une trouée dans les nuages. Elle entraperçut alors « le sol » pour la première fois, vaste étendue sombre et accidentée qui ne voyait jamais la lumière du jour, et que personne n’avait dû explorer depuis des siècles. Une chose immense et obscure passa fugacement devant l’œil de la jeune fille. Prise de peur, elle poussa un petit cri et lâcha sa lunette. Lorsqu’elle voulut revoir la trouée, celle-ci avait disparu, maintenant cachée sous une épaisse couche de nuages. Elle frissonna.

 Gorgée d’adrénaline, Eïko se rappela soudainement sa mission, elle tourna la tête sur sa gauche et observa l’aérolienne la plus proche. Constituée d’un assemblage de deux futs cylindriques de taille différente, elle arborait sur le plus haut d’entre eux, une vaste hélice à six pales recourbées. Construite en métal pour résister au vent, elle était couverte de rouille, et percée de quelques fenêtres rondes. Observant le mouvement de l’hélice d’un œil avisé, elle se rendit vite compte que celle-ci tournait avec difficulté.

 Elle rangea rapidement ses affaires puis se mit en route pour l’édifice, situé à quelques centaines de mètres de là. Elle ne pouvait s’empêcher de penser à ce qu’elle venait de voir : « Qu’est-ce que c’était ? Un monstre volant ? » Elle n’avait jamais vu une créature aussi grande, et cela la terrifiait. Elle secoua la tête, comme pour chasser cette image.

 Elle pénétra dans le bâtiment par une petite porte en bois qui s’ouvrit avec difficulté. La pièce poussiéreuse, assez exiguë, abritait tous les outils dont elle avait besoin pour réparer l’hélice. Eïko observa pendant quelques minutes les murs, qui étaient recouverts de plans techniques concernant la machinerie de l’aérolienne. Au fond de la pièce, un lit et un bureau constituaient un petit lieu de vie, inutilisé depuis longtemps. Elle sélectionna quelques outils et pièces détachées, se dirigea vers un petit panneau de commande situé sur l’un des murs, et abaissa un levier. Elle entendit alors l’hélice s’arrêter dans un crissement métallique. Satisfaite, elle emprunta l’échelle intérieure qui longeait un enchevêtrement complexe d’engrenages et d’arbres de transmission, avant de déboucher sur une pièce de service où se situait le moyeu de l’hélice. Particulièrement étroite, la pièce obligea Eïko à se contorsionner pour accéder au mécanisme abimé, qu’elle entreprit de démonter avec soin.

 Autrefois, son père avait la charge de réparer et d’entretenir toutes les aéroliennes de l’île. Elle l’accompagnait souvent, et apprenait de lui tout ce qu’il fallait savoir de ces machines. Aussi, quand il fut porté disparu, c’est naturellement qu’Eïko avait repris le flambeau. Nul ne savait ce qu’il était advenu du père de la jeune fille, qui n'était jamais revenu d’une tournée dans les montagnes. Faute d’indices, les villageois en avaient conclu qu’il devait être tombé dans le vide, au-delà de la bordure de l’île.

 Une fois la réparation effectuée, Eïko referma le boitier protégeant le mécanisme et essuya les gouttes de sueur qui perlaient à son front. Elle redescendit, actionna le levier, et entendit avec soulagement le mécanisme se mettre en branle. Ces aéroliennes permettaient de capter l’aeon présent dans l’air, et de le condenser pour qu’il soit utilisable dans n’importe quelle machine. De fins tuyaux, à demi enterrés, permettaient le transport du précieux fluide jusqu’au village.

 Eïko passa une bonne partie de l’après-midi à réparer les deux aéroliennes restantes, puis quitta finalement les hauteurs pour rentrer chez elle. Le soleil était déjà bas sur les montagnes, emplissant la vallée d’une lumière dorée. Sur le chemin, Eïko dépassa quelques villageois qui rentraient des champs, les saluant au pas de course. Elle avait décidé de ne pas s’attarder en chemin pour pouvoir regagner son foyer le plus rapidement possible, et raconter sa journée à Kaori, toujours avide de nouvelles histoires.

 Lorsqu’elle poussa la porte de la maison, une envoutante odeur de nourriture vint caresser ses narines. Un intense gargouillis se fit alors entendre depuis les tréfonds de son estomac : Eïko était affamée. Elle se dirigea vers la cuisine où sa mère préparait le repas. Celle-ci se tourna vers elle et l’attrapa tendrement dans ses bras.

— Ah ! te voilà ma puce, je commençais à m’inquiéter. Regarde, je t’ai préparé ton plat préféré.

 Au fond d’une grande poêle en pierre, des morceaux de hyrou, un oiseau local, grésillaient au milieu de légumes colorés. Leur surface dorée augurait une texture croustillante et savoureuse, que mettaient en valeur des épices savamment choisies. Eïko huma longuement ce fumet délicieux.

— Merci maman, ça a l’air si bon… je meurs de faim !

— C’est normal, tu dois être épuisée, dit-elle en souriant. Va chercher ton frère.

— Tout de suite !

 Eïko retourna en vitesse dans la salle à manger, où elle appela Kaori, avant de préparer la table pour le repas. Celui-ci descendit de la chambre et sourit à sa sœur, heureux de la revoir. Kaori avait huit ans. Il était encore petit et fin, et avait des cheveux bruns en bataille qui encadraient un visage arrondi et toujours jovial. Pour tout vêtement, il portait une simple tunique d’un vert émeraude, cintrée d’une lanière de cuir.

— Salut grande sœur ! C’était bien là-haut ?!

— C’était génial ! Je te raconterai après le repas, viens t’asseoir.

 Rejoints par leur mère, ils s’assirent tous trois autour de la petite table et se mirent à manger avec appétit. Kaori leur raconta sa journée avec entrain, journée qui avait essentiellement consisté à taquiner les créatures du lac avec des pierres, tout en embêtant les filles du village. Eïko évitait en général de raconter ses journées dans les montagnes devant sa mère, ayant peur de raviver chez elle quelques douloureux souvenirs de son père. Aussi, elle attendit que le repas fût terminé pour monter dans sa chambre avec son petit frère, et lui raconter sa journée.

 Ne lésinant pas sur les détails, Eïko lui fit le récit de sa journée au bord de l’île. Kaori n’était allé qu’une ou deux fois dans les montagnes, mais il en avait gardé un souvenir impérissable. Eïko lui parla de la trouée dans les nuages et de la « chose volante », sujet qui sembla le fasciner :

— Wouaaah, tu crois que c’était quoi ? Un Hyrou géant ?! Un Zkyphos ?! Un Hoyra ?!

— Je ne sais pas Kaori, mais je n’ai jamais vu quelque chose d’aussi gros et d’aussi rapide…

La conversation devint alors un véritable interrogatoire :

— Ça avait combien d’ailes ?! C’était coloré ?! Ça avait des écailles ?! Pourquoi ça restait sous les nuages ?! Tu crois que ça craint le soleil ?! Il y en avait plusieurs ?!

— Du calme Kaori, du calme ! dit-elle en riant. J’ai à peine eu le temps de le voir passer et il m’a fait sursauter, j’ai même fait tomber la lunette.

Lorsqu’elle riait, de petites fossettes venaient creuser ses joues rosées.

— Incroyable ! La prochaine fois il faudra que tu regardes mieux ! la gronda-t-il gentiment.

— J’essaierai c’est promis, sourit-elle.

Ravi, Kaori changea de sujet, évoquant la caravelle qui devait passer le lendemain.

— Dis Eïko, je pourrais t’accompagner voir la caravelle ? Dis oui s’il te plait !

— D’accord, mais il faudra que tu te lèves tôt, je n’ai pas le droit de la rater !

Ils discutèrent encore un moment puis allèrent finalement se coucher. Dans le noir, face au plafond, Eïko était pensive. Soudain, Kaori lança :

— Dis… tu crois que papa est quelque part là-dessous ? …

La gorge serrée, Eïko ne répondit pas…

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