Les aléas d'une correctrice en herbe

de Image de profil de Zoe DeweireldZoe Deweireld

Apprécié par 26 lecteurs
Image de couverture de Les aléas d'une correctrice en herbe

Je vais peut-être vous paraître bizarre, arriérée ou que sais-je encore, mais en tant qu’amoureuse du français, il y a des choses que je déteste et que je détesterai toujours. On peut penser que la langue française est une langue masculiniste et peu évoluée, elle reste une très jolie langue. Bien la parler, bien l’écrire c’est lui faire honneur. Alors voici 8 choses qui me mettent hors de moi :

1) « plus pire », cette expression me hérisse les poils. En effet, la grammaire française dit que « mauvais » au superlatif devient « pire », autrement dit, on ne dit pas « plus pire », car c’est une expression erronée.

2) Je déteste entendre : « ils croivent ». Pouvez-vous m’expliquer quand le verbe croire a-t-il changé de radical ? Je vais répondre pour vous : JAMAIS. On dit « ils croient ». Le changement de radical ne s’observe qu’au passé simple (crus), au plus-que-parfait (j’avais cru), au futur antérieur (j’aurai cru), au conditionnel passé ( j’aurais cru), au passé antérieur ( j’eus cru) et au subjonctif.

3) Quand je lis une expression banale et courante comme « tenir les rênes », je suis sidérée de voir que certains l’écrivent encore « tenir les rennes ». Je ne savais pas que les rennes servaient à tenir quelque chose, pour moi à part tirer le traîneau du Père-Noël…

4) Le fameux « en termes de ». Selon l’Académie française, cette expression signifie « dans le vocabulaire de » et non « en matière de » donc s’il vous plaît, ne l’utilisez pas comme un anglicisme.

5) Les « comme même » au lieu de « quand même », qu’une chose soit claire « comme même » en tant que locution conjonctive n’existe pas en français, pas du tout. Selon l’Académie française, on peut néanmoins trouver « comme même » dans une phrase, mais il s’agira ici de la succession de la conjonction de subordination « comme » et de l’adverbe « même ».

6) Les « de par » pour traduire « étant donné » ou « du fait de. ». Si « de par » est une locution prépositionnelle qui existe bel et bien dans la langue française, elle est issue d’une tournure vieillie qui signifie « de la part » ou « en quelque endroit » et selon l’Académie française, elle ne s’utilise que dans ce sens-là.

7) La déformation du mot « rémunérer » en "rénumérer". « Rénumérer » est inconnu de la langue française. On rémunère quelqu’un c’est-à-dire qu’on le paie pour ses services ou son travail. Sous-entendu on lui donne de la Monnaie.

8) L’expression « ils mont ». Voici encore une expression qui me fait saigner les oreilles, car on ne dit pas « ils mont », mais « ils mettent ». Le verbe "mettre" ne change pas de radical au présent de l’indicatif.

Essaiargumentationpédagogie
Tous droits réservés
5 chapitres d'une minute en moyenne
Commencer la lecture

Commentaires & Discussions

Ce que je déteste en tant que correctriceChapitre57 messages | 2 ans
De l'utilité des tempsChapitre4 messages | 2 ans
trésors de langueChapitre14 messages | 2 ans
trésors de langue 3Chapitre5 messages | 2 ans
les mots de liaisonChapitre5 messages | 2 ans

Des milliers d'œuvres vous attendent.

Sur l'Atelier des auteurs, dénichez des pépites littéraires et aidez leurs auteurs à les améliorer grâce à vos commentaires.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0