Mon consolant

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Tu sais tout de mes joies et tu connais mes peurs,

Toi qui t'étends sur moi quand l'ennui se diffuse

Inexplicablement de la raison au cœur,

Comme un traître poison qui aigrit et qui use.

Ton amour est plus sûr que celui des humains

Qui sourit, et, menteur, aussitôt se détourne ;

Dans le vert de tes yeux je noie plus de chagrin

Que dans tous leurs regards où la pitié séjourne.

Frotte contre ma joue ton museau consolant

Et ronronne à mon cœur ta berceuse ancienne.

Je t'aime mon doux chat, passant silencieux,

Et amical savant de l'âme souveraine.

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