Quelle pensée t'agite en secret, dis-le moi,

Lorsque tes grands yeux verts mystérieux et songeurs

Fixent le feu dansant sur la bûche de bois,

Dans l'âtre courtisé pour sa vive chaleur ?

Il me semble parfois lire dans tes pupilles

Une mélancolie dont j'ignore la cause,

Et qui tout aussitôt, s'estompe fugitive

Lorsque dans ton poils gris soudain ma main se pose.

L'automne éveille-t-il, en ta mémoire, Chat,

Quelque doux souvenir dont tu aies le regret ?

Ou bien crains-tu qu'un jour, peut-être le vent froid

Ne vienne à menacer la paix de ton foyer ?

Repose-toi mon chat près des flammes orange :

Notre affection t'entoure, ainsi qu'un doux cocon.

Ne crains rien de l'hiver dont les frimas se vengent,

Ni des humains combats : ici c'est ta maison.