Je t'ai cherché, Chaton, en finissant d'écrire :

Tu étais allongé au cuir vert du bureau ;

Ta tête reposait sur un roman à lire,

Tu avais dispersé encor tous mes stylos.

Tu as soupiré d'aise en sentant ma caresse

Et t'es mis sur le champ à ronronner très fort,

Avant de te hisser avec grande souplesse

Dans mes bras impatients, pour ronronner encor.

Je me suis étendue sur le lit de Solenne,

Pour te câliner mieux, et plus commodément ;

Ton petit museau froid a touché mon oreille,

Tu t'es couché sur moi avec contentement.

Comme nous étions bien sur la couette fleurie,

Détendus, souriants, les yeux fermés à clef !

Et comme il était tard je me suis endormie...

Toi tu n'as pas osé miauler pour m'éveiller.