Daniel Twist (39)

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Jeudi 31 mars, 13h30.

Le repas de midi était vraiment pourri aujourd'hui. Des espèces de lasagnes reconstituées dégueulasses, toutes fades et caoutchouteuses. Bon à jeter.

  • Arrête de te plaindre, à la fin ! râle Nicolas à ma gauche, assis à même le sol comme moi.
  • Il est chiant aujourd'hui, renchérit Wilson, de l'autre côté du petit blond.

On est tous les trois assis dans le coin de la cour. C'est relativement calme, y a qu'une petite dizaine de mecs qui font une partie, deux matchs en tout. Nous on profite du soleil.

  • Ravi que tu précises aujourd'hui, je ricane cyniquement.
  • T'es chiant pratiquement tout le temps, me rassure d'emblée Casta avec un grand sourire.
  • Mais tu m'aimes comme ça.

Je me marre encore. C'est nerveux. Je suis en manque. Je vois qu'il détourne le regard de moi avec un petit air affligé. Wilson aussi lève les yeux au ciel.

  • Quoi ? T'es jaloux ?

Je me relève. J'ai envie de frapper quelqu'un. J'ai promis d'être sage. Je vais relire le mot de Narcis. C'est mieux. Ça m'apaisera.

Nicolas est aussitôt sur le qui vive, prêt à me suivre.

  • Tu fais quoi ?
  • Pourquoi ? Tu veux venir avec moi ?
  • Ben... Ouais ? Pourquoi pas ?

Il tourne le regard vers Wilson pour son avis. Lui lève encore les yeux au ciel.

  • T'as qu'à faire ce que tu veux, je suis pas ton père, il bougonne.

Je vois Casta lui jeter un regard énervé, puis il se lève et part, sans rien dire. Je le suis après un petit clin d'œil provocateur pour Wilson. Je parie que c'est un gros jaloux qui assume pas. Quand j'arrive à ma cellule, Nicolas y parvient aussi depuis la sienne.

  • J'étais parti chercher des chaussettes, il m'explique sous mon air interrogateur.

On entre.

  • Qu'est-ce que tu vas faire ?

Il s'assoit sur mon lit en tailleurs, les mains retenant ses chevilles.

  • Dessiner, je lui souris.

Ça m'arrive plus souvent ces temps.

  • Tu me dessines ?
  • Tu veux ?

Il redresse son dos bien droit.

  • Ouais ! Ouais, carrément. Dessine-moi. Et fais attention, je veux être aussi beau que dans la réalité !
  • Je fais un brouillon alors ? je ricane en me posant par terre, mon sous-main et ma feuille sur les genoux. Allez, enlève le haut.
  • Oh. Tu fais des nus ? il demande en s'exécutant.
  • Pas nu. Mais j'aime bien dessiner les bustes.

Il hoche la tête et j'entends la porte s'ouvrir derrière moi, puis la voix de Wilson qui grogne.

  • J'étais tout seul, il s'explique en venant s'asseoir à la place de mon coussin, les jambes étendues devant lui - ses pieds touchent presque Nicolas - et le dos au mur.
  • C'est ça, je me marre. Enlève ton haut aussi. Passe ton bras derrière les épaules de Nico.
  • Qu'est-c'tu fais ? Tu l'dessines ? fait le brun sans bouger d'un pouce.
  • Ouais. 'Vais te dessiner aussi. Va.
  • Pourquoi faut s'dessaper ?
  • Ça donnera mieux. Fais ce que je dis, c'est tout, je siffle.

Wilson râle encore un peu - pour la forme à mon avis - puis fait passer le tee-shirt par dessus sa tête en faisant rouler ses muscles. Je lève les yeux au ciel. Toujours dans l'excès, ce type. Tout ça pour impressionner le gosse.

  • Colle-toi à lui. ET BAISEZ PAS AUJOURD'HUI, j'ajoute d'un coup.

Je jurerais avoir aperçu un petit rougissement sur les pommettes de Casta avant que le bras de son partenaire passe sur ses épaules. J'observe Wilson qui finit main pendante sur le torse du blond. Bien.

  • Parfait. Ce serait mieux avec un appareil photo... je soupire.

Ce que j'aimais en prendre.

Mon crayon vient de toucher le papier quand quelqu'un frappe à la porte. Je tourne la tête vers l'horloge ; treize heures quarante-cinq.

  • Twist ? fait la voix derrière la cloison.

C'est un gardien.

  • Ouais, je dis fort en traçant les contours.
  • Sors, ordonne le surveillant.

Je me crispe. Bordel... Qu'est-ce que j'ai fait encore ? Je me tiens à carreaux pourtant…

J'aperçois le bras de Wilson se serrer un peu contre Nicolas, puis il s'éloigne et va s'asseoir à sa place à nouveau, à mon oreiller. Je pose doucement mon matériel et me redresse. J'ouvre la porte.

  • Je t'emmène. T'as d'la visite, il fait en refermant déjà le battant derrière moi.

Je hausse un sourcil. De la visite ? Qui ? Je le suis d'un pas rapide ; il a pas attendu que j'atterrisse pour partir. En plus, un truc me frappe quand on arrive à la porte des parloirs individuels. C'est pas le jour des visites.

Le mec ouvre la porte et me laisse seul. Je fais un pas de plus pour m'avancer, curieux mais suspicieux.

Et là, je vois Narcis, un sourire coquin et charmeur aux lèvres, ses doigts entrelacés devant lui et ses avant-bras posés sur la table. Je pince les lèvres, cligne des yeux plusieurs fois. Bon sang. Je vais pleurer.

  • Surprise... il me murmure.

Je regarde autour de moi, au-dessus. Des caméras quelque part ? J'ai pas l'impression. Mais je me doute qu'un autre gardien doit être à l'affût derrière la porte, de son côté. Je m'avance vers lui lentement, hésitant.

  • Je peux... ?

Je mords ma lèvre. Il sourit vraiment cette fois.

  • Ouais. Ouais, tu peux. Enfin, ça dépend de quoi tu parles, quelle est ta question ? il fait en se calant dans le dossier de son siège, bras croisés.

J'ignore et je m'avance vers lui, jusqu'à me pencher et l'embrasser. Ça m'a manqué, nom de Dieu. Tellement manqué. Ses doigts viennent appuyer mes joues, remontent à mes oreilles et finissent dans mes cheveux.

  • Narcis... Narcis… je murmure parce que j'arrive toujours pas à croire qu'il soit là.

Il a congé, il a eu un accident, il a été tabassé, et pendant son congé il est venu me voir. J'y crois pas... J'y crois pas.

Ses mains se posent sur mes fesses pour me faire asseoir et dès que je suis sur ses genoux, il les utilise pour décrocher mes lèvres des siennes.

  • Je t'avais dit qu'on se reverrait bientôt… il me murmure.
  • Je pensais pas si vite... Mon Dieu, je suis tellement heureux…

Je passe les bras autour de son cou et me niche contre lui.

  • T'as raison. Je vaux la peine d'être appelé Dieu, il rit contre mon oreille.

Ses mains montent et descendent sur mon dos.

  • Oh oui. Vraiment.

Je l'embrasse encore, et ses joues, et son hématome qui perd doucement en couleurs.

  • Qu'est-ce que tu fais là... ? Comment t'as fait ?
  • Tout un programme. Je te raconterai.

Narcis sourit en passant la main sous mon tee-shirt.

  • Tu es prêt à sauter de mes genoux si quelqu'un entre ? il s'assure.
  • Bien sûr.

Ses mains vont se poster sur mes fesses.

  • Je te présente Narcis-psychologue, il fait fièrement. C'est pas mal, non ? Tu es le premier, évidemment, avec qui j'expérimente le projet.
  • Quoi ? Psychologue ? je penche la tête de côté. Mais qu'est-ce que t'as fait... ? je ris un peu.
  • C'est une excuse pour te voir, il murmure à mon oreille, puis pose un baiser rapidement sur ma bouche. Je m'explique (sa voix est claire de nouveau) : quand je serai en congé, je vais venir ici une demi-journée par semaine pour voir les détenus. Enfin, ceux qui acceptent. Pour parler, tu vois. Comme un psy, mais avec quelqu'un qu'ils connaissent déjà, en étant de la prison. Tu vois le genre ? C'est un test. En plus, le boss était sceptique parce que je suis pas à proprement parler psy. Et qu'il y en a déjà un. Mais bon, il a cédé, alors me voici ! On verra à quoi ça aboutit. C'est pas mal, non ? J'aime bien l'idée moi !

Je le regarde avec de grands yeux. Il a fait tout ça... Pour moi ? Je me jette à son cou encore et le serre fort.

  • Génial, génial, génial…
  • T'aimes ? Tu penses que c'est utile ?
  • Je m'en fous. C'est utile pour moi. Ça va me tenir en vie.

Tout de suite, il frappe ma fesse.

  • Arrête de dire ça.
  • Quoi ? je l'embrasse rapidement. Je suis heureux.

Il grogne.

  • Est-ce que tu auras un lieu encore plus intime ensuite... ? Genre cabinet privé... ? Avec un canapé... ?

Je bouge un peu sur lui. Mon policier se marre, les mains sur mes hanches.

  • Allez... Qui fermerait à clé ce serait encore mieux… je murmure à son oreille avant d'en aspirer le lobe.

Il frémit et resserre sa prise. Je souris de sa réaction. J'aime avoir trouvé son point faible. Ses points faibles. J'ouvre sa chemise - putain, ça lui va bien cette tenue de tous les jours... - et attrape un mamelon entre mes doigts. Il geint puis se reprend en m'envoyant un regard préventif.

  • On est pas pour ça… souffle Narcis.
  • T'es venu que pour moi, hein ? (sa tête se secoue de haut en bas). Alors... Ça en fait partie…
  • Et qu'est-ce que tu veux faire... ?
  • Te sucer ?

Il rigole encore.

  • Arrête donc avec ça. Tu vas pas me sucer ici.
  • Pourquoi pas…

Je m'appuie contre lui. Ses vêtements lui vont vraiment bien... Mes lèvres descendent sur ses clavicules libres pendant que ses doigts jouent avec mes cheveux.

  • Parce qu'on est dans un parloir…
  • Mais y a personne… je mordille sa peau.
  • Pour l'instant. Qu'est-ce que tu crois qu'il va se passer quand le mec derrière la porte va t'entendre gémir ?
  • Je gémirai pas. (Il hausse un sourcil, sceptique). Ok, c'est mieux pas, j'abandonne en posant mon front sur son épaule valide.
  • Tu pourras en temps voulu, il me murmure.
  • On risquera toujours d'être surpris…
  • Tu l'as déjà fait, il rit contre mon oreille
  • Mais c'est pareil partout, non... ?

Je lèche son torse et il frissonne.

  • Pas quand un mec est prêt à surgir et que notre rendez-vous se finit dans… (Il regarde sa montre rapidement). Vingt minutes.
  • Merde, je me relève. Faut que j'arrête de te toucher... Ça me donne trop envie.

Il se marre un peu plus.

  • T'as réussi à rester loin de Casta, dis-moi ?
  • Loin, non. Mais pas le toucher oui, je souris en coin. C'était dur !
  • Ouais ?
  • Non, je ris. Je pense qu'à toi.

Sa main vient caresser ma hanche.

  • Tu veux me parler de quelque chose ? il demande en me regardant dans les yeux.
  • Rien de nouveau ici, chef.

Je m'assois en face de lui et tends les mains sur la table. Ses doigts marchent sur la surface progressivement, index après majeur.

  • Alors, tout va bien ?

Je les regarde rejoindre les miens, déjà impatients de le toucher à nouveau.

  • Ça va.
  • Qu'est-ce que tu faisais ? Tu vas devoir aller au boulot après. Voir les lapins.
  • Je dessinais Wilson et Nico, je souris.

Il caresse ma main pensivement.

  • Ça rendait bien ?
  • Je venais de commencer. J'ai pu faire trois traits avant qu'on me dise de venir, je ris.
  • Vous pourrez continuer ce soir.

Ses phalanges remontent le long de mon bras jusqu'au creux du coude en l'effleurant.

  • Ça valait le coup d'arrêter.

Il me sourit doucement.

  • On se verra lundi matin. À la première heure. Je te réveillerai.
  • D'accord. Je veux ça. J'aime tellement quand tu me réveilles…
  • Moi aussi. Encore plus quand tu fais pas semblant de dormir.

Il m'envoie son sourire en coin.

  • Je fais pas souvent semblant, je ris. Pas tout le temps...

Il lève les yeux au ciel en lâchant un éclat de rire.

  • Essaye de dormir. Je sens que tu vas te crever dans la semaine, avec ton envie.
  • Mh mh... Ça fait longtemps...Tu vas mieux ?
  • T'attends que ça, hein ? il ironise en me lâchant pour recroiser les bras et s'appuyer au dossier.
  • Non ! C'est une vraie question… je baisse le nez sur mes mains désormais vides.
  • Ouais. Je vais mieux.
  • Narcis. Je me fiche de coucher avec toi. De plus le faire pendant six mois ou un an. Je veux juste être avec toi.

Il hoche la tête avec un petit sourire.

  • J'ai pris rendez-vous avec un avocat. Pour qu'il me dise... Mes possibilités de sortie...

Ses yeux s'illuminent. Il se penche à nouveau sur la table, comme à mon arrivée.

  • C'est vrai ? Quand ? Tu voudras que je sois là ? Ou non ?
  • Si tu veux, bien sûr, tu peux venir. C'est mardi prochain à dix heures.

Il agite rapidement la tête puis regarde l'heure sur sa montre.

  • Il est bon ? Ou c'est un commis ou ce genre de chose ?
  • C'est commis... J'ai pas les moyens d'avoir un bon avocat, je souris doucement. Mais il pourra quand même me dire ce qui est possible.
  • Ok. D'accord.

Il hoche encore la tête, puis il attrape mes mains et les serre dans les siennes.

  • Et si tu sors ? Imagine, si jamais il te disait que tu peux sortir demain. Qu'est-ce que tu ferais ?
  • Je trouverais ta maison et je squatterais jusqu'à la mort.

Je souris en coin. Ses lèvres sont d'abord plates, puis elles s'étirent, encore et encore. Maintenant j'ai l'impression que son sourire monte jusqu'à ses yeux.

  • Ok. Ça marche. Tu dessineras directement sur les murs.
  • Avec plaisir. Je ferai pleins de photos aussi. J'adore la photo.

Il me fixe un moment.

  • En fait, je parlais du reste. Qu'est-ce que tu feras, quand tu seras confronté à la société ? il murmure en câlinant mes doigts de ses pouces, toujours entre les siens.
  • Je... Je sais pas. Je pourrais pas faire grand chose tu sais ; personne engagerait un type comme moi. Je me verrais bien... En vrai, je voudrais vivre dans une ferme, loin des autres. M'occuper des animaux…
  • Mon appart est en ville, il rit - peut-être un peu tristement. Mais, pour les Randall ?
  • Les Randall ?
  • Ouais. Les Randall, les vingt-quatre mars... Est-ce que si tu sortais, tu ferais quelque chose qui t'y renverrait ?
  • Y a que Francis qui m'intéresse, Narcis. Je me fiche de sa famille. Je fais pas ce genre de vengeance… Et pour les 24 mars, mon but c'était Randall. Même si... Je pourrais avoir envie de me faire justice moi-même... Si je croise des pédophiles…
  • C'est de ça dont je parle, il soupire en s'éloignant à nouveau sur sa chaise.
  • C'est pour ça que je serais mieux dans une ferme. Tu le ferais pas... ?

Il hausse un sourcil et jette encore un regard à sa montre.

  • Ouais. Ok, je murmure en avalant difficilement.

Je retire mes mains. Merde. Narcis soupire puis se relève en me tendant la main.

  • De quoi tu parles ?
  • Je te demande si dans cinq, dix, ou trente ans, tu vivrais dans une ferme avec moi.

Je baisse les yeux sur mes doigts. Les siens viennent attraper fermement mes hanches et il me lève avec une facilité déconcertante. Rapidement, il me fait reculer jusqu'à être collé au mur de gauche de la petite pièce.

  • Est-ce que tu crois que dans cinq, dix ou trente ans tu me ferais toujours l'amour dans une ferme ? il murmure avant de prendre mes lèvres avec possessivité.

Son corps est plaqué au mien, une main ferme sur ma hanche - juste à la limite de ma fesse - et l'autre sur ma nuque pour me retenir à lui. Il m'embrasse avec puissance, sa langue force le barrage de mes lèvres et sa main - sur mon cul maintenant - se referme avec fermeté. J'ai d'abord les yeux écarquillés de surprise et d'excitation, puis je les ferme en gémissant ; mon corps répond au sien sans se plaindre du traitement reçu. Ça me donne envie, mes hanches en feu se collent aux siennes à la recherche d'un contact intime. J'ai toujours eu peur de la réaction que je pourrais avoir s'il devenait plus entreprenant, ou brutal. Mais c'est incomparable avec mes expériences passées parce qu'avec lui, j'en veux toujours plus. C'était idiot, c'est Narcis, je lui ferai toujours confiance. Il pourrait faire de moi sa marionnette que je serais l'homme le plus heureux au monde d'être avec quelqu'un comme lui. Avec lui.

Lorsque j'échappe un second gémissement, c'est parce que sa main qui pétrissait mes fesses est partie saisir ma cuisse pour la remonter sur son bassin.

  • Narcis, Narcis…

J'échappe à ses lèvres une seconde, avant de perdre de nouveau le contrôle et de resserrer ma jambe plus fort autour de lui. En réponse, son bassin se plaque plus fort au mien et mon corps se colle encore plus contre le mur froid. Je m'accroche toujours plus à lui, ma main descend entre nous et passe directement sous son pantalon pour caresser son sexe qui pulse. Des gros bruits de poing sur la porte couvrent alors nos gémissements.

  • Fin dans deux minutes !

Les mains de Narcis s'empressent - sous un profond désaccord de ma part - de prendre mes poignets ; il les remonte et les plaque au-dessus de ma tête, contre la paroi. Son bassin, qui retient toujours le mien, me bloque tout à fait, je peux presque plus faire aucun mouvement. Je gémis encore, frustré.

  • On a deux minutes… je l'embrasse encore. Deux minutes c'est assez… je souffle.
  • Non. C'est pas assez pour tout ce que je voudrais te faire endurer, il susurre à mon oreille. Lundi.

Il resserre la prise de ses mains.

  • Non- non s'il te plait, j'ai besoin…

Je m'agite en essayant de frotter mon sexe au sien, frustré. Le policier secoue la tête. Je mords mes lèvres et laisse ma tête retomber contre le mur. C'est trop dur. Je pourrai même pas me branler après.

  • Allez, il murmure sur mon cou.

Je rouvre les yeux et hoche la tête, lèvres pincées. J'essaie de respirer normalement alors que l'excitation continue à monter.

  • Dan, il relève ma tête.
  • Une minute ! crie le garde.

Je le regarde dans les yeux, passant de l'un à l'autre. Je voudrais que personne ne vienne jamais nous arrêter, je voudrais qu'on soit libres de s'aimer. Sa main passe sur ma joue et la caresse tandis que les miennes retombent le long de mon corps.

  • J'ai hâte de te revoir lundi, amour, il murmure avant d'embrasser ma joue.
  • Moi aussi, je dis d'une voix brisée. Tu vas me manquer terriblement…

Je le serre contre moi une dernière fois avant de l'éloigner.

  • Allez, t'as presque plus à attendre. Tu vas t'occuper.
  • Ouais, je soupire. Ça ira…

Je retourne m'asseoir à ma chaise alors que le gardien ouvre la porte. J'ai envie de tuer ce type qui a interrompu un moment si bon entre nous.

Narcis hoche la tête en direction du surveillant qui me fait signe de le suivre. C'est reparti pour le boulot...

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