La beuriotte de Bretagne
La mère Duboué alteu partie comme un matin aéreu le pépère.
È s'teuh pouilleu comme é noces pour les vepes.
A passe. A nous toise nous zaotes comme si qu'on n'taient que des pov' treux !
A s'croit sortie d'la cuisse à Jupiter, a s'croit comme un crésus, asteur !
C'est qu'elle rêve dans la galette chaude la Mam Gouzig ; al qu'a l'comprenouère d'eune beurnique et tout juste d'la bigaille pour achteu ses peuyots !
Dame, à bobaner de même, a s'eut emperouillée dans la rote,la Duboué .
C'te bobane enna cheuyeu dans la flaque d'io !
Eula, ma doué beniguet !
V'la t'y pas la cabane sul chien !
Enna manqué neuyer le pépère !
Ma quelle beuriotte ! Ah ! Alteu belle la bécassine,asteur !
Pis, c'te pov'bête ey teu tout trempeu geunneu et a fini tout gueuroué !
Défi :
Traduire dans votre parler local (pour moi patois/Gallo/breton)
le texte suivant :
"Chaque matin madame Dubois proméne son chien. Elle est apprêtée comme pour un dimanche de messe.
Hautaine, le nez pointant vers le ciel, elle toise la foule ordinaire. Elle, qui n'a pas un sou vaillant, ni l'intelligence qu'elle imagine, se croit hors du commun.
À lever ainsi le menton, dédaigneuse, elle ne voit pas la flaque d'eau où son escarpin s'enfonce brusquement. Le défaut du trottoir entraîne sa chute et le chien prend l'eau jaillisante : il est trempé."
05/2023
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