Départ pour Alkor
Le QG des Space Rangers était un des rares bâtiments à être éclairé toute la nuit. En plus de sa taille démesurée, son éclat faisait qu’il était impossible de rater un tel édifice. Cela permettait de le repérer très facilement en cas d’urgence, même si à Energy City, il n’y avait presque jamais d’infraction à signaler.
Comme chaque nuit, il y régnait un calme plat, où seul le grondement lointain des usines à l’extérieur du dôme perturbait le silence. Ce ronronnement était d’ailleurs apaisant lorsque l’on prenait le temps de l’écouter.
Tout au pied du bâtiment principal du QG, le petit groupe de jeunes scouts, prêt au départ pour leur épreuve finale, était rassemblé en attendant l’arrivée du capitaine Sanders, baillant à s’en décrocher la mâchoire.
Cette dernière arriva avec un peu de retard, la mine aussi endormie que ses élèves, les cheveux coiffés à la va-vite.
— Bonjour tout le monde, salua-t-elle entre deux bâillements. Bravo à tous pour être ici à l’heure aussi tôt. Avant que vous ne partiez, je tenais à vous saluer et vous souhaiter bon courage pour votre dernière épreuve. Le but de l’entrainement suivi cet été était de vous y préparer afin qu’il se déroule dans les meilleures conditions. Je suis consciente que je vous en ai fait baver durant ces deux mois, mais croyez-moi que c’était pour votre bien. Aussi, pour vous récompenser de votre ténacité, je tenais à vous offrir ceci…
Elle montra des grosses malles posées sur le sol. Elle en ouvrit une et en sortit un drôle de sac à dos aussi gros et plat qu’un dictionnaire. Il était entièrement fait de métal, à l’exception des sangles.
— Voici votre équipement officiel de scout : la nano-armure !
Des étoiles apparurent dans les yeux des jeunes disciples. Enfin l’armure des Rangers. Mais dans un pack aussi petit ?
— Celles-ci ne sont destinées qu’aux scouts. Celles des Space Rangers sont plus évoluées mais la protection reste la même. L’armure est confinée dans ce pack afin de gagner en praticité. Il vous suffira d’appuyer sur le bouton situé sur la sangle d’attache sur votre torse pour la déployer.
Elle fit une rapide démonstration en fermant les attaches du pack. Celles-ci formèrent alors un bouton rond qui s’éclaira en rouge. En appuyant dessus, il devint vert et Syreene enclencha l’ouverture du pack. Plusieurs morceaux de métal en sortirent et se déplièrent tout autour d’un espace vide qui aurait dû être une personne, formant alors une armature complète. Une fois celle-ci formée, une sorte de liquide sortit des plaques de protection pour les relier ensemble. L’armure venait de prendre une forme humaine, y compris le casque, lorsqu’elle s’écroula subitement sur elle-même.
— L’armure ne peut se maintenir que si quelqu’un se trouve à l’intérieur, expliqua le capitaine. Elle s’adapte à la morphologie de chacun, en conséquence, si personne n’est à l’intérieur, il n’y a plus de maintien.
Elle appuya de nouveau sur le bouton de la sangle et l’armure se replia dans le pack.
— Ces armures sont toutes nouvelles. Contrairement aux anciens modèles, celles-ci se déplient bien plus rapidement. Ce sont de véritables bijoux de nanotechnologie qui assureront une protection optimale dans les conditions les plus extrêmes. Outre les chocs violents, elles vous protègeront contre les très hautes et très basses températures et même vous faire vivre dans l’espace pendant plusieurs heures. Pour le déploiement complet de l’armure, vous n’aurez qu’à appuyer une fois sur le bouton. Pour ne pas déployer le casque, appuyez deux fois rapidement. Avez-vous compris ?
— Oui capitaine ! répondirent joyeusement les scouts.
— Eh bien… vous voilà bien réveillés, maintenant… Allez, prenez un pack chacun et embarquez dans le camion. Ne déployez surtout pas vos armures maintenant !
Galata prit son pack et le contempla. L’armure de Ranger… Elle en avait tellement rêvé !
Elle dû résister très fort à l’envie de la déployer mais elle se retint et monta à bord du gros véhicule.
— Bon courage à tous ! salua Syreene en faisant le signe de la main.
Une fois tous embarqués, le véhicule Ranger démarra et partit en direction du spatioport.
Durant le trajet, Galata essaya de se recentrer et retrouver sa concentration. Juste avant le départ, comme une gifle en pleine figure, les sentiments pour Bergen lui était revenu en tête.
Après avoir été déstabilisé par sa rencontre avec lui, elle avait réussi à l’oublier, trop occupée avec l’entrainement des scouts. Les sensations qu’elle avait ressenties s’en était allé comme ils étaient venus. Or, une simple pensée de lui avait suffi à les faire revenir au moment où elle avait besoin d’être le plus concentrée.
Son cœur s’était mis à battre la chamade et, depuis, des papillons voletaient dans son ventre par millier. Si l’enthousiasme d’avoir obtenue son armure était bien là, elle ne dissipa pas plus que ça la pensée de Bergen.
Je n’avais vraiment pas besoin de ça ! Pourquoi il ne me faisait plus aucun effet et que, d’un coup, ça revient comme ça ? Je dois être dingue !
— Galata ? Est-ce que ça va ?
C’était Jane, sa camarade scoute. Après le départ d’Eylsa, elles étaient les seules filles du groupe.
— Ah ? Oui, oui ça va. J’essaye de me concentrer pour cette semaine…
— Moi, je t’avoue que je suis un peu effrayée… j’ai beaucoup progressé pendant ces deux mois mais j’ai peur de ne pas être à la hauteur.
— Mais bien sûr que si ! rétorqua Galata. Tous ceux qui sont ici ont été jugé capable de participer au stage, et tu en fais partie ! Le capitaine Sanders est parfaitement apte à évaluer le potentiel de chacun ! Elle ne t’aurait pas sélectionné si tu n’avais pas les capacités, tu dois seulement croire en toi !
— Je sais mais… si moi aussi je perdais mon potentiel luminique ? Comme les autres ?
— Ne t’inquiète pas pour ça, le capitaine a dit que ça ne nous arrivera pas. D’ailleurs, tu y crois à l’explication qu’ils nous ont donné ?
— La défaillance technique ? C’est vrai que c’était un peu la réponse « facile ». Ils ne se sont pas vraiment attardés dessus.
— Surtout que l’équipement des Space Rangers est bien connu pour être des appareils de pointe très fiables ! Mon maître m’en a toujours vanté les mérites.
— Je n’ai pas arrêté d’y penser après… et, même si Eylsa était une vraie peste, ça m’a fait beaucoup de peine pour eux.
— M’en parle pas, ajouta Galata en repensant à ce jour. J’ai eu une boule au fond de la gorge pendant des heures.
— Bon, allez ! Cessons d’en parler ! déclara Jane. Motivons-nous pour ce stage ! Il va falloir se surpasser !
— Bravo ! C’est cet esprit que je veux voir en toi !
Le spatioport était situé à la sortie de la ville. Les pistes d’envols étaient d’immenses tubes qui sortaient du dôme climatique. Les navettes et les astronefs y étaient propulsés à très grande vitesse avant de partir en toute autonomie.
Arrivé à l’entrée du parking, le camion se dirigea vers une section dédiée aux Space Rangers. C’était un grand hangar où étaient stationné bon nombre de véhicules leur appartenant, allant de la moto-jet jusqu’au blindé tout-terrain. À l’intérieur, il y avait deux quais d’embarquement, dont l’un avait déjà une navette prête pour le départ.
Le camion se gara à côté de ce dernier et les scouts descendirent. Ils furent accueillis par Trekker, le Ranger qui accompagnait souvent le capitaine Sanders. C’était à lui qu’avait été confié la direction du stage et depuis le début il avait montré une certaine rigueur dans sa préparation.
Comme à son habitude, il était droit comme un piquet, le regard sévère, habillé impeccablement de son uniforme de Ranger. Il tenait dans sa main gauche une tablette.
— Bonjour à tous, salua-t-il d’une voix tout aussi sérieuse. Le capitaine Sanders m’a confirmé le fait que vous avez tous reçu votre pack. Je tiens à ce que personne n’ouvre le sien avant d’être sur le terrain. Gardez votre ardeur pour l’exercice. Je vais faire l’appel avant l’embarquement…
Il regarda sa tablette et appela le premier de la liste :
— Benny Kalskan ?
— Présent !
— Doug Melloni ?
— Présent !
— Galata…
— Présente ! s’écria précipitamment Galata en levant la main.
Trekker sembla outré de ne pas avoir fini de parler. Les joues rosies, elle baissa la main, confuse d’avoir exprimé son enthousiasme avec autant d’entrain. Le maître lui avait pourtant dit maintes fois de se tenir avec convenance. C’était même les seuls moments où il était en accord avec Mama. Le Ranger secoua légèrement la tête et reprit :
— Glen Bower ?
— Présent !
— Jane Felter ?
— Présente !
— Jekk Alto ?
— Présent !
— Vektor Azul ?
— Présent !
— Bien. Maintenant, veuillez prendre place à bord de la navette. Vos effets personnels, y compris vos armures, seront mis en soute par le personnel du hangar.
Chacun prit place dans l’appareil. L’intérieur n’était pas très spacieux mais les sièges étaient confortables. Jane se mit à côté de Galata. Trekker entra en dernier et lorsque les bagages furent chargés, les portes se refermèrent et la navette partit à toute vitesse dans le tube de lancement.
Mama était venu rendre visite à Rayzen pour sa sortie d’hôpital. Après plus d’un mois de convalescence, le commandeur des Space Rangers était soulagé de quitter ce lit, dont il était sûr qu’il aurait pu quitter bien avant.
— Te voilà bien en forme, fit remarquer Mama. Tu as eu de bonnes vacances, hé, hé !
— Pas d’ironie, s’il te plait, gronda Rayzen qui détestait l’inactivité. J’ai passé trop de temps enfermé dans cette chambre et j’ai beaucoup de travail qui m’attend.
— C’est sûr que le travail te réussit… Après ce qui t’es arrivé, tu ne te demandes pas si la cause ne serait pas due à une surcharge de travail ?
— Ce n’est absolument pas le cas.
— Toujours aussi têtu ! Allez, prends tes affaires, je t’accompagne jusqu’à chez toi.
— Merci, mais je dois aller au QG.
— Déjà ? Comme ça, dès ta sortie ? Et qu’en dit le médecin ?
— Il est tout à fait d’accord. Et ça fait déjà deux semaines que c’est comme ça, il voulait simplement que je reste en observation et que je me repose.
— Et il avait parfaitement raison, tête de cochon !
Syreene entra dans la chambre.
— Tout est prêt pour votre sortie, commandeur. Oh, bonjour madame !
— Ah, bonjour mademoiselle ! Mais je vous reconnais ! C’est vous qui étiez intervenu lors de l’intrusion à mon domicile ?
— Oui tout à fait. Vous êtes la nourrice de Galata, n’est-ce pas ?
— En effet.
Rayzen s’éclaircit la gorge :
— Si vous avez fini avec les formules de politesse, nous pourrions peut-être y aller…
Et il sortit de la chambre.
— Non mais…, gronda Mama. Est-ce que ce sont des manières ? Tu as vraiment besoin de te faire rééduquer, vaurien ! Et devant une si ravissante jeune femme en plus !
— Oh ne vous inquiétez pas, madame, assura Syreene avec un sourire gêné. J’ai l’habitude vous savez…
— Mais ce n’est pas une raison ! Ah là, là ! Celui-là alors…
— Pardonnez-moi mais je vais devoir y aller pour l’accompagner. Au revoir, madame… ?
— Oh, appelez-moi Mama, comme tout le monde.
— D’accord, Mama. À bientôt j’espère.
— Au revoir, mademoiselle. Et prenez soin de ce gaillard, il ne se rend pas compte de son état.
— Il ne se rend pas compte de beaucoup de chose, ajouta Syreene. Ne vous inquiétez pas, je veille sur lui.
— Vraiment ? Je suis contente qu’une aussi jolie femme veille sur ce garnement. Il devrait faire sa vie avec vous !
Syreene devint rouge de confusion. Elle ne s’était pas attendue à autant de franchise de la part de cette petite dame.
— Capitaine Sanders ! appela sèchement Rayzen à l’autre bout du couloir.
Elle sursauta.
— J’arrive, j’arrive, j’arrive, j’arrive…, souffla-t-elle en accourant vers lui.
— Ah, cette jeunesse…, marmonna Mama avec un sourire malicieux.
Le voyage vers Alkor dura quatre heures. Arrivés en vue de la planète-lune, les scouts purent admirer l’astre verdoyant, parcouru par quelques trainées brunes, jaunes et bleues. Après l’entrée en atmosphère, la navette atterrie sur une base surélevée, au-dessus de la canopée.
En sortant, les jeunes disciples constatèrent une chaleur étouffante. Le soleil paraissait pourtant loin dans le ciel. Au-dessus de leur tête, la planète Melchior leur apparaissait, imposante et sinistre.
Entièrement rouge, cette planète paraissait entièrement déserte et inhospitalière. En la fixant, Galata ressentit comme un frisson.
— Qu’est-ce qu’elle est lugubre…, souffla-t-elle à Jane.
— Oui… Elle me donne la chair de poule…
Une équipe vint sortir les bagages de la soute et les placèrent dans un chariot. Trekker emmena les scouts en dehors de la piste d’atterrissage pour les amener dans une salle vitrée où étaient disposés une longue table et des chaises. Sur le mur du fond, face aux fenêtres, un grand tableau blanc était accroché.
— Asseyez-vous, s’il vous plait, leur dit-il. Nous avons très peu de temps devant nous, ce briefing sera donc bref. Vous serez déposés, chacun d’entre vous, en des points différents de la zone que nous avons délimitée. Vous aurez trois objectifs à réaliser. Premièrement : survivre !
Stupeur parmi les scouts.
Survivre ?
— Deuxièmement : récupérez des balises disséminées dans la zone. Vous devrez en trouver trois chacun. Et troisièmement : Vous rendre à un point précis sur la carte qui vous sera remise en main propre. Vous devrez réaliser ces trois objectifs pour valider votre stage.
Gros malin ! pensa Galata. Si on réussit pas le premier, c’est sûr qu’il ne sera pas validé, le stage !
— Il n’y aura pas de règle particulière durant la durée de l’exercice. Juste une chose, et c’est un rappel sur ce que je vous ai dit vendredi, il vous est totalement interdit de tuer ou de blesser la faune présente. Effrayez-les tant que possible ou sinon, prenez la fuite. Nous nous sommes assurés que les plus dangereuses créatures de la planète ne soient pas dans la zone d’exercice. Celle-ci a un périmètre de 300 km². Dès le départ vous serez séparés mais il ne sera pas interdit, dans le cas où plusieurs d’entre vous se regroupent, de continuer ensemble. Vous n’aurez aucune restriction quant à l’usage de la lumière. En plus de votre pack, un kit spécial vous est remis.
Il prit un sac et en sortit un petit appareil.
— Ceci est un GPS. Il vous servira pour repérer les balises. Il indique uniquement leur position, il n’y aura aucune information concernant le terrain ni comment accéder aux balises.
Il prit ensuite un petit tube métallique.
— Vous aurez, en cas de dernier recours, des fusées de détresse. Leur utilisation provoquera la fin du stage pour la personne concernée alors faites très attention.
Il remit le tube dans le sac et prit, cette fois-ci, une petite boite.
— Quelques rations de survie ! Cela vous permettra de tenir en cas de nécessité mais elles ne constituent pas un véritable apport alimentaire. Vous devrez trouver de la nourriture par vous-même. Une gourde déjà remplie vous est fournie. Il y a plusieurs points d’eau potable, vous n’en manquerez pas.
Il remit la boite dans le sac et en sortit une autre.
— Un kit de premier secours. Quelques pansements, un bandage et un désinfectant ainsi que trois seringues contenant un antipoison contre ce que vous pourrez rencontrer durant votre périple.
Du poison ? Il est sérieux, là ? Mais qu’est-ce que c’est ce délire ?
— Voici donc tout ce qui vous nécessaire. Maintenant, vous allez embarquer individuellement dans un drone qui vous déposera sur votre point de départ. Cela commence dès que vous aurez mis pied à terre. Allez, exécution !
Ils se levèrent précipitamment et sortirent dehors. Sur la piste, non loin de la navette, se trouvaient plusieurs petits appareils à hélices.
— Est-ce qu’on va devoir prendre notre sac d’affaires personnelles ? demanda Jane à Trekker.
— Non, vos sacs personnels resteront à la base et vous seront restitués à la fin. Vous ne prendrez que vos armures et les sacs de survie.
— Mais… mais comment on va faire pour se changer ?
— Ce ne sont pas des vacances, mademoiselle Felter ! répliqua Trekker. Vous êtes ici pour mettre à l’épreuve vos capacités, pas pour prendre du bon temps. Quand vous serez devenus de vrais Rangers, la difficulté d’un tel exercice sera celle des missions courantes. Ce n’est pas un jeu, m’ais-je bien fait comprendre ?
Jane semblait dépitée. Lorsque Trekker eut le dos tourné, Galata lui tira la langue en montrant son œil.
— Qu’est-ce qu’il peut être glacial, ce mec ! souffla-t-elle à Jane. T’inquiète, quelques jours sans se laver ce n’est pas la mer à boire…
— Veuillez monter dans vos drones ! s’écria Trekker. Vous êtes déjà en train de perdre du temps !
— On y va, on y va…, souffla Galata, de plus en plus exaspérée.
Elle fut la première à être en place sur l’étrange appareil. C’était une espèce de deltaplane motorisé, avec trois hélices sur le dessus. Le passager était allongé en se tenant par les mains sur une barre horizontale, harnaché par la taille.
— Quelque chose à ajouter, mademoiselle Galata ? demanda Trekker.
— Hein ? Euh… non, non…
— Alors dans ce cas… DECOLLAGE !
Il appuya sur le bouton d’une console et le drone de Galata décolla à toute vitesse verticalement sur une vingtaine de mètre avant de partir vers l’immense jungle qui s’étendait à perte de vue.
Après quelques minutes de vol, Galata avait cessé de crier. L’air lui avait séché la bouche et dans ce genre de situation, il valait mieux ne pas se déshydrater dès le début. Également aveuglé par le vent en plein visage, elle ne sut si ses camarades étaient également partis ou non.
Le drone commença à descendre doucement vers la canopée et à réduire sa vitesse de vol.
Enfin ! Les choses sérieuses commencent…
À peine eut-elle pensée cela qu’une explosion se produit sur son aile droite, déstabilisant l’appareil qui perdit alors rapidement de l’altitude.
— AAAAAAAAAH ! s’écria-t-elle, secouée par les soubresauts de l’engin. À l’aide ! Au secours !
La scène ressemblait à un de ces vieux films de guerre de Mayt. L’appareil finit par piquer du nez, atteignant dangereusement les premières branches.
Je dois me détacher…
Elle tenta d’enlever une main de la barre de maintien pour atteindre la sangle d’attache mais cela créa un déséquilibre encore plus important. Après un dernier soubresaut, le drone disparut dans la mer de feuilles verdoyantes avec sa passagère.
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