- Chers québécois et québécoise ! Tonne le Premier Ministre. Je sais que vous êtes inquiets, mais rassurez-vous. Nous avons toutes les ressources pour éviter une crise. Tout est sur contrôle. 

Ça fait déjà environ trois mois que le virus s'est introduit dans la belle province. 

Dans un modeste appartement, une petite famille écoute attentivement le Premier Ministre parler. Il s'exprime bien, il sourit  pour adoucir la situation. C'est un beau jeune homme aux yeux bruns. La gamine de 16 ans à de plus en plus l'impression qu'il lui parle directement. À son tour, elle sourit en regardant la grosse écran.

- Nous savons que ce virus se propage facilement. 

Non seulement qu'il se propage facilement, mais il est aussi très mortel. Une personne sur deux en meurt.

- Mon mandat est d'assurer votre sécurité. Après quelques semaines de discussion...

Il prend une gorgée d'eau puis pousse un léger soupir. Normalement, lors de ses conférences de presse, il est accompagné du Vice-premier ministre et du Ministre de la Santé. Mais pas aujourd'hui, il est seul. 

- Pour maintenir la crise et éviter des morts, il faut instaurer des règles. 

Sur les réseaux sociaux, il avait des rumeurs que cela allait arriver. Plusieurs théories circulaient. La meilleure théorie était que le virus venait d'une petite ville de la Chine. Selon les dires des scientifiques, ça venait d'une sauve-souris. Après un sondage, 80 % des québécois y croyaient. Et les autres...

Ce virus a été crée dans un laboratoire par les élites des élites. Encore plus haut placé que le gouvernement lui-même. C'est pour contrôler la société encore plus. Cependant, l'adolescente n'y croit pas du tout. Son Premier Ministre ne peut pas être méchant. C'est impossible, car il a un visage d'ange. Elle sourit à nouveau, légèrement gaga. 

Il laisse tomber sa longue liste de nouvelles lois à suivre. 

Aucun rassemblement. Port du masque obligatoire, comme à l'intérieur que l'extérieur. Aucuns produits non essentiels ne sera vendu. Il y aura des heures précis pour faire l'épicerie. L'éducation se fera en ligne. La majorité des emplois se feront en télétravail. Sortir de la maison pour des raisons non essentielles est formellement interdit. Couvre-feu à 21h. Interdit de sortir de sa bulle familial.

La petite famille est un peu confuse par les nouveaux règlements, mais le jeune Ministre assure que c'est pour leur sécurité, leur survit. Et il a bien raison. 

Mais même après que ces règles fut instaurées, la situation ne s'améliorait pas. Les québécois étaient enfermés chez eux, presque tout était fermé et ils continuaient  quand même de tomber malade. De ce fait, la gamine de 16 ans perdit son père et son petit frère de 13 ans. 

Pas longtemps plus tard, les citoyens devinrent  en colère et confus. Leur Premier Ministre leur avait enlevé la liberté pour absolument rien. Pendant ce temps, les médecins, les biologistes et les scientifiques à travers le monde tentèrent de trouver un vaccin efficace contre ce fameux virus. La Chine fut tenu responsable sur toute la ligne. Et tranquillement, mais sûrement, les gens commencèrent à croire que cette maladie avait bien été créé en laboratoire. Les liens politiques entre les États-Unis et la Chine fut encore plus fragilisé. Plusieurs émeutes à travers le monde faisaient rage. Tous étaient tannées d'être privé de liberté et de mourir ou voir leur proche succomber. 

Pendant ce temps, d'autres théories folles faisaient apparitions sur les réseaux sociaux. Elles étaient alimentées par les gens dites ''conspirationniste'' Comme que les gens n'avaient que ça à faire, être sur les réseaux sociaux en permanence, car tout était fermé ou interdit... C'était facile de les croire. Même l'adolescente y croyait. Ils avaient raison.

Et tranquillement, le chaos s'installait. 

Un an plus tard, des millions de personnes à travers le monde organisait l'anniversaire du virus de façon virtuel. C'était aussi une façon d'honorer les morts. Près de 15 millions de personnes avaient perdu la vie et les gouvernements n'avaient pas encore trouvé de solutions. Les restrictions tenaient encore, même si ça ne servait à rien. 

L'adolescente qui avait maintenant 17 ans vivait seule avec sa mère. Elles ne s'étaient pas remises de la mort de leurs proches. Il ne restait que très peu de membre vivant de leur famille. C'était atrocement difficile.

La conférence de presse allait commencer dans quelques minutes. La jeune fille prit la main de sa mère et la serra fort. Le Premier Ministre allait annoncer une bonne nouvelle. 

Un vaccin efficace à 98% contre le virus. Et jusqu'à temps que la maladie soit éradiqué partout dans le monde, tous devait prendre une dose de vaccin au huit semaines et continuer de porter le masque à l'extérieur.