Allongée dans la douce mousse des bois,
J'observais minutieusement autour de moi
La nature qui proliférait lentement,
Sans se soucier de mes petits mouvements.

L'alizée soufflait légèrement
Et apportait un peu de fraîcheur
Dans la vive chaleur
De l'astre nous chauffant

J'entendais les gazouillis mélodieux
Des rouge-gorges et des mésanges bleues,
Et tout au fond de mon coeur s'installait
Le calme que je trouvais en ces laies.

Les fourmis, les araignées et les blattes
Gravissaient courageusement mon corps.
Alors que certaine aurait hurlée de peur
Je m'en amusais et trouvais ça bath.

Mais enfin je le sentais arriver : le frisson.
De haut en bas, il me parcourait d'un élan,
Faisait accélérer le rythme de mon sang
Et me procurait un sentiment d'exaltation.

Tous mes sens étaient comme décuplés :
Ouïe, vue, goût, odorat et toucher
Agressaient violemment mon âme et mon cerveau
Des riches informations récoltées en trop

Mais loin de m'embruner l'esprit
Cela m'emplissait de joie
À ces moments là, en moi,
Mon coeur n'est que bonheur et vie.