Scène d'exposition : "Vais-je mourir ?"

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Mes yeux sont souvent rivés sur la porte fermée.

Ma peur fait accélérer mon rythme cardiaque et ils s'en délectent, cette musique les berce.

Je n'ai pas dormi du sommeil des justes depuis que je suis dans cette pièce.

Je sens mes paupières s'alourdir, mais je ne dois pas me laisser aller parce qu'ils peuvent entrer à tout moment.

Les repas et l'eau sont introduits par une trappe au bas de la porte.

Je ne dirais pas non à un bon café bien noir pour rester éveillée.

Dans ce lieu, il n'y a qu'un lit, une table, une chaise, un coin salle d'eau datant du Moyen Âge deux lanternes et des bougies.

Comme compagnie dans cette solitude : des araignées que j'écrase avec mes chaussures dont la semelle devient gluante, des souris que je fais fuir du mieux que je peux et mon second cahier journalistique que j'ai déjà noirci.

J'entends autant les bruits que font les habitants du château Vladestilor que ceux de cette vieille demeure elle-même.

Le mécanisme d'ouverture de l'entrée de cet endroit est impossible à démonter ou d'ouvrir de l'intérieur, donc la chance que je puisse m'échapper de cette manière est réduite à … néant.

Je n'ai aucune arme sur moi pour me défendre excepté ma croix qu'ils n'ont pu m'arracher du cou et un stylo.

Je sais d'avance que ce lieu sera le dernier endroit où je donnerais mon ultime soupir, sauf si un miracle se produit.

Les murs décorés de taches anciennes d'hémoglobine ne me rassurent en rien sur mon avenir proche.

N'ayant que vingt-cinq ans, c'était ma première véritable enquête pour un article à sensation de la première page du journal « La petite vérité » de Bucarest qui sera signé de mon nom.

Une aubaine incroyable pour ma carrière ; du moins, je le croyais jusqu'à que je me retrouve dans cette situation.

En ce moment, j'entends les hurlements des loups sillonnant les forêts et les montagnes des Carpates, ce qui m'indique que la lune est de retour pour son tour de garde du Temps universel.

Je ne sais pas depuis combien de jours ils me retiennent dans le sous-sol de la maison, mais pour moi cela commence à être interminable.

Mes ravisseurs ne sont que « les Dragons » dont j'ai fait les portraits, c'est-à-dire les descendants de Vlad II de Valachie.


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