Il faut que je vous dise...

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J'avais décidé de reprendre le travail en tant que vendeuse ce mois de novembre 2019.

Je n'avais seulement qu'à demander à mon ancienne responsable car je savais qu'elle me trouverait un poste sans tarder.

Deux jours plus tard, ce jeudi de novembre, j'étais de retour sur cette marque de bijoux pour laquelle j'avais décidé de ne plus jamais travailler mais le poste se trouvait dans mon grand magasin préfèré alors je n'ai pas hésité.

J'étais parti pour un mois sur ce stand éphèmére.

Je savais que les journées allaient être longues mais je connaissais ce magasin comme ma poche ainsi que tous les employés de l'étage. De fait, j'allais m'amuser et pouvoir discuter à droite et à gauche en plus de faire mes ventes.

Il faut que je vous dise, avant de continuer mon histoire, pourquoi, je ne souhaitais plus travailler pour cette marque.

Nous étions au mois de mai 2019 et j'étais disponible pour remplacer la responsable du stand de cette marque dans un autre magasin de ma ville.

Pour faire court, cette expérience m'avait inspirée le texte "Le vide" que vous trouverez sur ma page.

Ce contrat m'avait dégouté de la vente si bien que je n'avais plus voulu travailler à par le dimanche dans ce grand magasin.

Cependant, après avoir fait quelques heures supplémentaires en octobre, je ressentais à nouveau l'envie de retravailler à temps plein dans la vente.

Revenons à ce jeudi de Novembre ou plutôt passons directement au jeudi de la semaine suivante.

Pour la première fois de toute l'année, je me suis lévée en me sentant confiante. J'avais enfin l'impression de savoir où j'allais et qui j'étais. J'avais maigri et je me sentais bien dans ma tête et bien dans mon corps.

A tel point, que ce matin là, j'avais décidé que j'allais apprécier chaque instant de cette journée de travaille qui allait débuter.

Je m'étais dit qu'aujourd'hui, je serais brillante et que j'allais élèver mon énergie pour qu'elle soit la plus positive que possible.

Pour une fois dans l'année, j'allais être pleinement moi-même sans jamais me soucier du regard des autres. J'allais apprécier chaque conversation que j'aurais avec mes collègues, chaque pause et même savourer chaque café que je prendrais.

Je m'étais dit que j'allais sourire et dire bonjour à chaque personne que je croiserais et à chaque client que j'aurais.

En somme, que je serais simplement moi-même sans aucun stresse ni aucunes arrières pensées.

Tout au long de cette journée, je n'allais ni être pollué par mon esprit tourmenté par mon passé, ni être inquiète pour mon futur mais seulement me soucier du présent et m'en remettre à l'univers.

C'est avec le sourire aux lèvres que je me retrouvais sur le quai du métro, déjà heureuse et reconnaissante de la journée qui s'annonçait.

J'arrivais donc sur mon stand comme depuis une semaine et débutait par mettre mes affaires dans le dernier tiroir de ma commode.

Par la suite, je prendrais le lave vitre et le chiffon en microfibre afin de nettoyer mes vitrines. Une fois, le ménage effectué, je prendrais soin d'installer mes portants de bijoux au dessus de mes meubles.

A partir de là et en vue du peu de client présent ce matin là, je décidais qu'il était temps de se prendre une première petite pause.

Celle-ci n'allait pas durer plus de quinze minutes. Un quart d'heure durant lequel, j'allais passer plus de temps à dire bonjour à la plupart de mes collègues arrivés dès l'ouverture au même titre que moi qu'à me reposer.

La journée se passe et je restais derrière mon stand, les yeux dans le vague à attendre qu'une collègue deigne me sortir de ma létargie ou plutôt de mon ennuie.

Cette fois-ci, il ne s'agissait pas d'une collègue mais d'un collègue, vendeur pour une grande marque de luxe qui se trouvait non loin de mon stand qui me sortait de l'histoire que j'étais en train de me raconter.

Il faut que je vous dise... à cet instant, que cela fait plus d'un an que je dis bonjour à ce vendeur de loin sans même savoir comment il s'appelle.

Il faut aussi que je vous raconte comment, nous en sommes venu à nous dire bonjour de loin car à cet étage, je parle à tout le monde sauf aux vendeurs des grandes marques qui restent souvent au sein même de leur boutique.

Cela s'étais passé, il y a plus d'un an.

Nous étions dimanche et avions décidé ma collègue et moi d'aller nous poser en salle de pause. Lorsque nous y sommes arrivées, il y avait ce vendeur qui était assis sur un des deux fauteuils qui se trouvaient au fond de la petite pièce. Ma collègue me propose alors de nous assoir sur les deux chaises hautes restantes.

Tout en sachant que l'une d'entre elles se trouvait être collée au fauteuil où se trouvait se vendeur.

Ni une, ni deux, alors que je tente de m'assoir difficilement sur la chaise haute, car je suis petite rappelons-le, mes fesses, pour le moins bombées ont fini par frôler le vendeur qui était alors absorbé par son téléphone.

Ce à quoi j'ai rétorqué en rigolant que voilà, on en vient à me toucher les fesses.

Ce qui n'a pas manqué de le faire rire, le faisant décrocher de son écran pour me dire que ce n'était absoluement pas voulu.

Cela étant, je reste persuadée jusqu'à ce jour qu'il m'a bien touché les fesses mais je n'ai jamais réussi à faire la lumière sur cette histoire...

Depuis ce jour, nous nous disions bonjour de loin comme je fais avec pour ainsi dire tous les autres vendeuses et vendeurs. Y compris ceux dont je ne me rappelle pas.

Nous étions de retour ce fameux jeudi de Novembre et ce vendeur venait de me sortir de ma rêverie. Entre deux clients, il était venu me demander ce que je faisais sur ce stand.

Il faut dire que j'ai travaillé sur à peu près toutes les marques de l'étage car j'adore bouger et connaitre du monde.

J'avais tenté de lui expliquer mais je doute qu'il ait compris quoique se soit.

Par la suite, il finit par me demander mon prénom pour que j'en fasse de même en lui demandant le sien.

A ma grande surprise, il me tendit la main que je serrais en ne comprennant pas pourquoi.

Il finit par me dire que je tombais à point nommé sur cette marque car un de mes articles semblait l'interresser.

Il dût retourner à sa boutique en me promettant de revenir me voir bientôt.

Nous étions vendredi et je commençais ma journée comme celle de la veille pas peu contente de finir plus tôt pour une fois.

Alors que je me décidais à aller manger, je le croisais sur le chemin menant à la cantine.

Il enleva ses écouteurs et me promis de venir me voir plus tard; ce à quoi, je lui ai répondu que je serais présente pendant un bon mois et qu'il aurait par conséquent tout le temps de venir me voir.

Plus tard dans la journée, alors qu'il s'apprétait à venir me rendre visite, des clients qui entraient dans sa boutique, l'obligèrent à faire demi-tour. Ce à quoi, il me sourit à la fois de manière amusée mais toute fois agacé par ses obligations.

A un moment, où le magasin se faisait plus calme et les clients rares, il entreprit de revenir sur mon stand.

Dans un premier temps, il me demanda à voir le collier qu'il avait repéré. Il le prit puis m'en demanda la composition. Par la suite, alors que les clients commençaient à nouveau à affluer, il dû partir après m'avoir marmoner quelque chose que je n'avais pas compris. Le tout en me tendant sa carte de visite.

Dès que j'eus cette carte entre les mains, je sentis que ce n'allais pas seulement être dans le but d'obtenir la référence de mon collier.

J'envoyais tout de même la référence de ce dernier, ainsi que son prix et sa photo par message afin qu'il ait tout ce dont il avait besoin .

Il ne tarda pas à me rendre réponse par un simple remerciement et en me disant que j'étais adorable.

C'est seulement après quelques messages portant sur mon article qu'il me demanda si j'étais célibataire.

Ce à quoi, je répondis par l'affirmatif sans trop réfléchir.

Par la suite, s'en était suivi plusieurs messages jusqu'au lendemain.

Il faut que je vous dise... Je ne suis pas ce genre de fille qui trouve tous les garçons beaux. Je ne suis pas nom plus ce genre de fille qui cherche à tout prix quelqu'un. Je ne suis pas nom plus ce genre de fille à m'inscrire sur des sites de rencontre et si vous vous voulez parler rencards et mecs avec moi au cour d'une soirée entre fille vous pouvez être sûr que je vais préfèrer aller picoler toute seule dans mon coin ou disposer du buffet le cas échéan. Je suis plutôt le genre de fille qui ne pense pas à tout cela mais qui attend que les choses se fassent naturellement si tel doit être le cas. En fait, je suis plutôt le genre de fille qui déteste qu'on l'approche et qui préfère rester toute seule. Les coeurs...très peu pour moi.

Nous étions samedi.

Alors que je venais d'arriver sur mon stand, je me suis rappelée que je devais ressortir afin d'aller à la poste pour y déposer mon enveloppe contenant mes SAV qui trainait dans mon tiroir depuis Dieux seul sait quand.

Je me suis donc faites toute petite afin de ressortir du magasin pendant mes heures de travaille afin d'atteindre la poste.

Il pleuvait énormément et je fus très vite trempée de la tête au pied malgrè l'aide de mon fidèle parapluie.

De retour au magasin, j'entrepris de redescendre à mon étage en prenant l'escalator.

Il faut que je vous dise...je ne suis pas du genre à être facilement convaincu et rares sont les hommes qui me plaisent vraiment. D'ailleurs en temps normal, lorsqu'il m'a demandé si j'étais célibataire j'aurais répondu non pour être très vite tranquille. Or, je ne sais pourquoi, ce jour là, je me sentais l'envie de dire oui.

Voyons la suite de l'histoire car je crois tout commence à cet instant...

Je me trouvais dans l'escalator, toute trempée, le parapluie dégoulinant; quand, j'ai instinctivement regardé en bas pour l'apercevoir.

Il parlait à un de ces collègues qui se trouvait face à lui quand il a levé les yeux pour croiser les miens. On s'est regardé fixement pendant quelque seconde pour que je finisse par me détourner et par faire le reste à pied.

Après coup, je repensais à son regard et j'ai eu l'impression qu'il ne m'avait pas laissé indifférente.

Toute la scène semblait toute simple mais parfaite.

Je ne saurais pas comment expliquer ce qui a bien pu se passer mais je pense qu'à cet instant; à partir de ce moment, je n'ai plus réussi à me l'enlever de la tête.

Je pense que ce regard que nous nous sommes échangé a dû tout changer...

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