Mes petits loups
En cette fin de semaine, Zachariel est de surveillance des messages radios. Comme une dizaine de ses collègues disséminés aux portes de la zone vide, il est enfermé dans un petit appartement abandonné, au plus près de la frontière Lycan. Le bâtiment est rempli de matériel d'écoute et de captation des ondes à la limite entre les terres de Blamane et d'Adolphus. Un travail ennuyeux et pas vraiment fatiguant. Son supérieur lui a donné une mission tranquille afin qu'il soit prêt pour la future épreuve qui aura lieu dans deux jours.
Le collègue lui a expliqué rapidement le fonctionnement des différents appareils puis il est rentré chez lui, heureux d'être enfin remplacé. Le rouquin s'installe sur la chaise et allume les machines. Il écoute chaque bruit, chaque parole afin de voir si des choses intéressantes sont transmises. Il surveille les communications entre les loups. Il n'y en a très peu. Les ondes radios ne sont pas très utilisées par le lycans.
La grande majorité des enregistrements des derniers mois proviennent d'une émission totalement stupide qui détaille les méthodes éducatives et autres astuces à destination des parents de louveteaux. "Mes petits loups " a commencé au moment même où la sélection royale a débuté. Les vampires pensent qu'elle contient un langage secret.
À l'instant où il a entendu la voix, Zachariel a reconnu Peter. Le sujet diffusé ce matin évoquait les différentes crèmes à utiliser quand les louveteaux ont des fesses rouges sous forme humaine. Celles qui ne vont pas gêner l'odorat des petits, tout en étant sans danger s'ils se retransforment en loup et lèchent la pommade. Le rouquin sourit. Il ne peut pas y avoir de messages cachés dans ce ramassis de conseils.
C'est un flot incessant à destination de jeunes parents ou de nourrices. Si ce n'est le côté danger de l'ingestion, il n'y a rien qui n'est pas déjà connu des humains ou vampires. Zachariel pense que Peter profite d'avoir été déchargé des enfants royaux pour s'amuser sur les ondes. Le roux a lu toutes les retranscriptions des émissions. Il soupçonne le loup noir de se moquer des royaux en évoquant des "souvenirs" honteux d'une louve si stupide qu'elle mangeait ses excréments ou d'un loup si vorace qu'il chouinait en permanence pour avoir de la nourriture.
Il y a de fortes chances pour que ces diffusions soient plus des provocations envers les frères et sœurs de sa "princesse" que des échanges de données secrètes. D'ailleurs, la cible de ses blagues est le plus souvent les trois louveteaux les moins intelligents avec une préférence pour la colérique Xénolia. Peter cherche clairement à les énerver les rejetons royaux. Les anecdotes concernant Blamane sont toutes mignonnes et flatteuses. Celles sur Adolphus et Wyatt évoquent leur intelligence et leur force, sans flatter, mais sans non plus se moquer.
Zachariel écoute en accéléré les mièvreries, ne s'arrêtant que lorsque des "souvenirs" sont évoqués. Il s'ennuie et bâille. Quand le loup noir se met à donner une recette de purée de carottes, il prête l'oreille. Peter taquine quelqu'un de présent dans le studio en demandant si c'est une insulte que de se faire surnommer "carotte". La personne semble lui envoyer des objets comme des boules de papier au vu du bruit, des rires et des remarques blagueuses.
Les auditeurs donnent leurs avis et participent à l'ambiance détendue. La majorité ne voit pas le mal. Ils paraissent confondre les loups marron clair et le légume. Des petites blagues fusent. Mis à part Peter et la personne qui jette des projectiles, personne ne pense au jeune vampire. Au bout d'une quinzaine de minutes de chamailleries, le deuxième animateur prend enfin la parole pour clore le débat.
— Carotte n'est pas une insulte. C'est un surnom affectueux. En plus, les carottes, c'est bon pour la santé, ça a un goût sucré agréable et surtout, c'est bourré de vitamines.
Blamane! Elle et Peter se moquent ouvertement de Zachariel avec une complicité évidente. Le loup noir cherche à enquiquiner sa "princesse". La plupart des auditeurs pensent qu'il s'agit d'un surnom donné à Adolphus par sa sœur chérie. D'ailleurs, assez vite, le royal appelle le standard de la radio et demande aux deux clowns de cesser de se marrer. Il menace en riant de sévères représailles lorsqu'il sera roi.
Zachariel s'attarde sur cette partie. La voix d'Adolphus est grave, profonde, autoritaire, mais empreinte de joie lorsqu'il s'adresse à sa sœur, et de respect envers Peter. Une nouvelle chamaillerie débute principalement entre les deux royaux. Ils ont du vocabulaire et un esprit vif. Adolphus parle comme s'il était déjà roi et surtout époux de Blamane. Celle-ci le taquine en rappelant qu'il n'est pas encore roi et en soutenant Wyatt, clairement pour faire rager le plus fort de ses frères.
Le ton semble complice et tendre, pourtant quelque chose dérange Zachariel dans les échanges. Si Adolphus lui parait sincère, le rouquin perçoit par instant de l'agacement ou de l'ironie de la part de la louve. Elle ne lui paraît pas complètement honnête avec son frère ou les encouragements envers Wyatt. Zachariel doit surement se faire des idées, son collègue n'a pas perçu ces petites aspérités. La louve a les mêmes intonations qu'un enfant contrarié qui se contient d'exploser de colère, comme Louna quand Edma lui ordonne de ranger sa chambre.
L'émission se termine. Entendre parler de nourriture a donné faim au vampire dont l'estomac gargouille. Il se lève et va commencer à se préparer à manger. Le frigo est plein et l'appartement bien rangé. Son précédent collègue était un brin maniaque. C'est agréable de trouver les lieux propres et chaque chose à sa place. Il va essayer de laisser l'endroit dans le même état.
Alors que l'eau chauffe, il perçoit une présence. Personne ne vit ici. Son collègue a confirmé être arrivé chez lui. On est au beau milieu de la nuit. Zachariel éteint le feu et reste silencieux. Il hume l'air et va regarder par le judas. Une seule odeur, mais familière. Elle se rapproche, montant les marches des cinq étages de l'escalier. Une silhouette encapuchonnée s'arrête devant la porte. La bonne porte. C'est quelqu'un qui sait que le rouquin est là. On toque doucement. Pas besoin d'ouvrir pour savoir de qui il s'agit. Blamane!
Comme il ne perçoit aucune autre présence ni le parfum du mélange antiodeur, le vampire ouvre l'entrée. Elle est couverte de sang et de morceaux de chairs. Elle dégage une odeur épouvantable d'excréments. Ses épaules sont basses, lasses. Elle retire sa capuche lentement, laissant apparaître ses mains griffées et un visage cerné. Elle semble épuisée, à bout de force.
— Zachariel? Puis entrer s'il vous plaît ? J'ai besoin de dormir. Je veux juste un endroit sécurisé. Je me mettrai dans un coin et je ne bougerai pas.
Le rouquin s'écarte et la laisse entrer. Son pas est trainant. L'odeur est acre et pique les narines. Le vampire attrape une chemise et un boxer dans son sac puis guide la jeune fille vers la salle de bains. Il lui donne les vêtements, une serviette et du savon puis il sort de la pièce. Elle est restée immobile et silencieuse, sans réaction.
Il écoute attentivement. Sans être dans la pièce, il perçoit le bruit de la fermeture Éclair qui s'ouvre et les vêtements qui tombe au sol un à un. Sans voir, il est capable de dire ce que fait la lycan. Il a même l'impression de la voir se déshabiller lentement comme si elle était devant lui. Il entend le ventre de Blamane grogner de faim et visualise la main qui se place sur le ventre plat à la peau rosée et nacrée. Son imagination s'emballe. C'est troublant.
Elle soupire et étire ses muscles. Zachariel mine les gestes inconsciemment en faisant craquer sa nuque et en étendant les bras au-dessus de sa tête. Son corps imite ce qu'il imagine que la lycan fait. Il est planté dans le salon, à faire des gestes étranges, comme s'il faisait de la gym. Il fait tourner ses chevilles et ses poignets pour les assouplir. Il plie sa jambe en deux et tire le pied, comme pour chasser une crampe.
En fermant les yeux, il est comme dans le corps de la jeune fille, il voit ce qu'elle voit dans le miroir, examine chaque blessure sur les bras et les cuisses. C'est impossible. Il n'est pas capable d'une telle chose. Ce doit être le fruit de son imagination. Son cerveau doit analyser le moindre bruit et en déduire des probabilités. C'est cela. Il est encore en train de trop réfléchir à cause d'elle.
Il n'aurait jamais dû la laisser entrer. C'est complétement illogique. Il est en planque. Personne ne doit savoir qu'il est là et encore moins un lycan. Comment a-t-il pu trahir sa position ? Comment a-t-il pu laisser entrer une lycan, royale en plus ? Il a été imprudent et est dans une situation très dangereuse, potentiellement mortelle même pour un vampire de son niveau.
Quand son cerveau arrive au moment où la lycan va retirer ses sous-vêtements, Zachariel secoue la tête et s'oblige à se concentrer sur autre chose. La cuisine. Il était en train de cuisiner avant qu'elle n'arrive. Voilà ! Il va finir de préparer son repas même s'il ne se rappelle plus le menu qu'il avait prévu. Cette fille va le rendre dingue. Non, c'est déjà trop tard. Il est fou. Il en est persuadé maintenant.
Un rire discret échappe de la salle de bains. La demoiselle semble amusée de quelque chose. Le cerveau en ébullition du rouquin parvient enfin à se focaliser sur le découpage et la cuisson de la viande. Très vite, il entend l'eau couler et l'odeur âcre diminue fortement pour être remplacé par celle du savon à la vanille et le shampoing aux herbes qu'il a prêtés à la jeune fille.
Deux gros steaks saignants avec quelques pâtes bien cuites sont placés dans des assiettes à l'instant où la lycan sort de la salle de bains. Ses yeux sont fatigués et elle sourit doucement, presque craintivement. Elle a bien une grande cicatrice en train de guérir sur le mollet droit et elle se lèche l'avant-bras droit qui est couvert de coupures. Elle paraît si fragile à cet instant. Elle aussi est potentiellement en danger, seule, avec un vampire de niveau 5.
— Puis-je laver mes vêtements dans la machine ? Ils puent atrocement et je ne voudrais pas irriter davantage vos narines.
Le rouquin secoue la tête pour accepter. La jeune fille disparaît quelques secondes et revient ensuite. L'odeur a quasiment totalement disparu. Le bruit du lave-linge qui se déclenche parvient aux oreilles du garçon. Il n'arrive pas à parler. Alors, il montre une chaise à Blamane et pose une assiette fumante à l'emplacement. Sans un mot, mais en souriant pour remercier, elle s'assoit et découpe le steak. Ses yeux qui se ferment et son petit soupir en avalant la première bouchée montrent la faim de la lycan.
Ils mangent en silence, s'occupant uniquement de leurs ventres vides. Zachariel est troublé en observant le bras de la jeune fille. Les blessures en cours de guérison sont exactement à l'emplacement où il les a imaginées. Elles guérissent lentement malgré la salive dont elles ont été enduites. Ce sont des traces de griffes, de dents humaines et de canines de loups. Contre qui ou quoi s'est-elle battue ? Pourquoi cicatrise-t-elle si lentement ? Des dizaines de questions envahissent l'esprit de Zachariel.
— Plusieurs lycans belliqueux à la solde de Zonine. L'un d'eux avait un collier de piques qui étaient recouvertes de poison et je suis épuisée. Après quelques heures de sommeil, je n'aurais plus aucune trace. Merci pour le repas. Vous êtes quelqu'un de bien Zachariel.
Blamane dit cela doucement et paisiblement. Elle se lève et lave sa vaisselle rapidement puis se dirige dans un coin de l'appartement et commence à s'allonger sur le sol. Le vampire l'arrête et lui montre le lit et la couette moelleuse qu'elle ne refuse pas. Elle se blottit avec un plaisir évident et sombre rapidement dans un sommeil profond en serrant l'oreiller.
Assis sur le coin du lit, Zachariel la regarde dormir. Elle semble si jeune et fragile. Ainsi endormie, elle lui fait penser à Louna. Sa respiration est lente et ample. Son cœur bat très lentement. Les muscles se détendent et s'étalent un par un. Tout le corps se relâche et se repose. Machinalement et sans réfléchir, il lui caresse les cheveux quand elle fronce les sourcils, ce qui la fait sourire et se détendre sans se réveiller.
Elle est vulnérable. Il pourrait la tuer en quelques secondes s'il le voulait. Ce n'est pas l'intention du rouquin. Il est perplexe et s'interroge. Il s'est toujours méfié d'elle et pensait qu'elle mentait ou cachait des choses. Pourtant, à cet instant, il a envie de s'allonger près d'elle et de lui chanter une berceuse, de la protéger, de la rassurer. Comme il le fait avec Louna, l'envie physique en plus.
Soudain, elle bouge et s'agite. Il essaye de la calmer en lui caressant les cheveux, mais cette fois, cela ne suffit pas. Il entend son cœur battre très vite, son souffle s'accélérer. Elle se réveille d'un coup en sursaut et regarde partout, en panique. Elle s'apaise en voyant Zachariel et saisit la main qu'il a laissée sur ses cheveux. Elle se rapproche doucement. Elle pose sa tête contre le torse du vampire et glisse ses bras dans le dos du grand garçon. Lui place ses bras autour des épaules de la jeune fille. Elle se blottit contre lui, sans un mot. Comme le fait Louna quand elle a fait un cauchemar. Elle tremble un peu. Il entend sa respiration redevenir plus ample et lente. Le rythme cardiaque diminue aussi.
Ils restent plusieurs minutes l'un contre l'autre puis la lycan s'éloigne et souffle un merci presque inaudible. Elle se recouche avec un sourire calme. Le vampire reste encore un peu auprès d'elle, jusqu'à ce qu'elle se rendorme profondément. Blamane est vraiment très belle. Aussi belle que bon nombre de vampires de niveau 5, voire plus belle. Il a l'habitude de côtoyer de jolies filles et le physique n'est pas un critère important à ses yeux. Elle a quelque chose de plus. Il n'arrive pas à mettre un mot dessus. Une fragilité et une force. Quelque chose qui l'attire comme il n'a jamais été attiré auparavant. Il a l'impression de la connaître depuis des années et en même temps, elle est un mystère. Elle l'agace et l'irrite et pourtant, il ne fait que penser à elle.
Zachariel finit par se lever pour mettre les vêtements au sèche linge. Il arrive à se reconcentrer sur son travail. Heureusement pour lui, les conversations radio sont rares la nuit et il rattrape son retard d'écoute assez rapidement. Il note sur une feuille quelques mots illogiques ou qu'il ne connaît pas et qui reviennent parfois dans les discussions entre lycans.
chenel / goutte/ vos gueules/ nichete
La nuit se termine et fait place à un soleil radieux. Les loups se réveillent et les ondes commencent à se remplir. Beaucoup de discussions à propos de déplacements ou de fournitures à récupérer. Rien d'intéressant. Et puis, pour tromper l'ennui de Zachariel, il y a Peter qui fait son show quotidien. Aujourd'hui, le sujet évoque les maladies infantiles humaines qui touchent aussi les lycans. Les capacités de guérison et quelques données anatomiques ou physiologiques sont abordées. Zachariel prend des notes pour les biologistes chargés de l'étude des lycans.
— Vous ne devriez pas perdre votre temps avec les bêtises de Peter. Il pourrit juste les ondes pour enquiquiner ma fratrie. Aucune information que vous n'avez déjà sera divulguée.
— Bonjour Blamane. Vous avez bien dormi ?
— Bonjour. Merveilleusement bien. Je n'avais pas dormi aussi bien depuis très longtemps. Merci de m'avoir permis de me reposer et aussi... pour le repas hier soir. J'étais affamée et je ne voulais pas vous déranger.
— C'est avec plaisir. Je fais des efforts pour entretenir de bonnes relations dans l'espoir d'une paix future.
— Vous faites quoi ?
La jeune fille se rapproche et regarde les instruments avec curiosité. Elle s'assoit sans gêne sur les genoux du rouquin qui ne bouge pas, ne sachant que faire de ses mains. Elle lit les notes et prend un stylo. Elle barre les mots inconnus qu'il avait écrits plus tôt et en rajoute d'autres juste en dessous
Shnell/ Gut/ Vögel/ Nicht(s)
Vite/ Bien / Oiseaux/ Rien
— C'est un dialecte ancien. Principalement utilisé par les Jeizo. Ils doivent être en train de patrouiller et s'échangent des informations.
— C'est ce que j'en avais déduit. Qu'avez-vous fait hier soir pour être dans un tel état ?
— Je suis allée enquêter sur les mouvements des troupes de mes sœurs que vous avez vues à l'est de vos terres. Des loups de Zonine m'ont vu et m'ont attaqué. J'ai dû me défendre et les tuer. Je n'ai pas eu le choix. Je n'aime pas tuer, encore moins des loups.
— Et que mijotent vos sœurs ?
— Je dois en parler d'abord avec Ian et Peter. Vous saurez tout cet après-midi par la radio, sur la fréquence de l'émission "mes petits loups". Zach ?
— Oui ?
— Je ne suis pas une gentille fille. Je fais des choses pas très jolies. Cela ne fait pas de moi un monstre pour autant. Je sais que vous ne me faites pas confiance et je le comprends. Comme je vous l'ai dit, je n'ai aucune meilleure preuve que les dessins que je donnais aux enfants.
— Ça ne suffit pas pour me convaincre. Ça m'inquiète même davantage à vrai dire. Comment vous avez su que j'étais là ? L'appartement est insonorisé et ne laisse échapper aucune odeur.
— Oui et non. Cela trompe la plupart des lycans mais pas moi. Je sais depuis longtemps que des vampires nous espionnent depuis ce bâtiment. Mes frères l'ignorent, rassurez-vous. Je fais masquer les indices quand un vampire est imprudent. Pour hier, ce n'est que... J'ai votre odeur dans les narines, je la détecte en traces infimes dans l'air. Je vous sens à plusieurs dizaines de kilomètres, avant même de vous voir.
— Pourquoi ? Vous avez un odorat plus développé ?
— Oui et non. Les royaux ont un bien meilleur odorat que le reste des Lycans surtout Wyatt. C'est vous et uniquement vous que je perçois plus finement. Je sais que cela est réciproque en quelque sorte. Ne vous en inquiétez pas. Votre père me fréquentant depuis des années, nous avons chacun l'odeur de l'autre dans les narines. Nous avons inconsciemment appris à détecter l'autre. Puis-je grignoter une pomme avant de partir ?
— Oui, bien sûr. Vos vêtements doivent être secs. Je les ai mis dans la machine tout à l'heure.
— Merci Zachariel. Je vous promets qu'un jour, je vous expliquerais tout. Je dois garder le secret de certaines choses pour ma sécurité et pour espérer la paix un jour. Tout sera logique quand je pourrai vous le dire.
Blamane s'est retourné légèrement en disant ses mots et pose sa main sur la joue du rouquin. Ses yeux sont doux et tristes, comme son sourire. Elle se lève et va dans la salle de bains. En quelques minutes, elle est prête. Elle rend la chemise et le boxer au vampire en récupérant une pomme dans la cuisine. Elle va à la porte et il la suit. Alors qu'elle va partir, elle se hisse sur la pointe des pieds et dépose une bise sur la joue du grand vampire. Puis, elle s'enfuit et disparaît.
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