20 - Un repas qui dérape
Bien sûr, avant de passer à table, Gérard a tenu à offrir le champagne en guise d’apéritif. Il y a bien eu des voix, féminines uniquement, pour tenter de l’en dissuader, au prétexte que les trois bières prises au bowling suffisaient bien.
Mais il a insisté, et les hommes, euphoriques, n’entendaient plus raison.
Ils se sont donc installés au salon. Les filles dans le canapé.
Et bien entendu, en s’asseyant, les cuisses de Claire se sont découvertes. Assez pour illuminer les regards masculins.
Les hommes ont pris les fauteuils. Olivier dans l'axe de Claire.
Elle avait du mal à cerner ce que Julie et Virginie pensaient du comportement de leur mari. S'offusquaient-elles, sans oser le dire, de leurs remarques et regards qu'elle pouvaient considérer comme déplacés ?
Julie avait-elle remarqué l'assiduité d'Olivier auprès d'elle ?
Et toi Pierre, quel était ton questionnement ? si tant est qu'il y en avait un...
La soirée se poursuivait sur le ton de la plaisanterie.
Les coupes se sont remplies. Plusieurs fois.
Sauf la mienne. je m'en suis tenue à du jus de fruit. Je tenais à rester lucide. La soirée s’annonçait pleine de dangers !
Et de bonnes surprises peut-être ?
L’alcool déliait les langues. Et les blagues en dessous de la ceinture venaient aux hommes comme les giboulées d’un jour de mars.
Ils étaient en forme.
Gérard, de par son ancienneté, avait un répertoire plus vaste.
Pierre, racontait avec la pudeur de celui qui était pris en faute !
Olivier avait la verve et le culot de la jeunesse.
Et Je serrais les cuisses avec pourtant l’envie de montrer ma culotte à mon amant.
Pour l’exciter.
Lui laisser apercevoir sa prime sur objectif.
Le faire bander.
Une pulsion érotique.
Et si je jouais, moi aussi ! Me suis-je dit.
Et imperceptiblement elle se relâchait.
Elle participait à la conversation, faisant mine d’oublier sa position. Et les jambes s’écartaient, laissant apparaître un bout de tissu rouge.
Olivier, ne pouvait pas ne pas voir.
Est-il du signe du taureau ? Ai-je pensé.
Et, faisant celle qui prend conscience de sa posture impudique, elle resserrait les cuisses.
Et à nouveau…
A nouveau…
Qu’il ait envie de me baiser.
Qu’il n’y tienne plus.
Jusqu’où était-il prêt à jouer ?
Et elle ?
Le moment est venu de passer à table. Une table ronde.
Les couples ont été séparés, comme cela arrive souvent. Claire était donc placée entre Olivier et Gérard.
Pierre était encadré par Julie et Virginie.
Gérard avait Julie à sa droite et Olivier, Virginie à sa gauche…
Chacun s’est installé et il y a eut des plaisanteries sur les nœuds de serviettes. Des comparaisons avec d’autres nœuds...
Un certains remue-ménage a régné.
Olivier en a profité et sans perdre de temps en travaux d’approche, il a rapidement, avec autant de discrétion qu’il était possible, caressé la cuisse gauche de Claire en remontant sa robe.
La nappe retombait assez largement sur les bords.
Merci.
Et de son côté, elle n'a guère opposé de résistance et a écarté résolument ses cuisses pour lui faciliter la tâche.
Et cette main sur sa peau, ces doigts qui effleuraient sa culotte mouillée la ravissaient.
Elle les désirait tellement.
Et j’étais dans un tel état d’excitation que le moindre contact me diffusait des ondes de plaisir.
Le jeu était dangereux mais le jeu lui plaisait au plus haut point.
Une chandelle au bout du chemin peut-être ?
Assiette périgourdine pour commencer accompagnée d’un Pouilly fumé.
Virginie assurait le service.
Les assiettes ont circulé.
Tous se sont extasiés devant ces bonnes choses qui étaient offertes.
Il y a eu un certain brouhaha dans la pièce et Olivier est arrivé à glisser à l’oreille de Claire :
« Enlève ta culotte. Ici »
Enlever ma culotte, Alors que nous étions tous installés autour de la table.
De la folie !
Et qu’est-ce qu'elle allait en faire après ? Se la mettre autour du cou pour s’en servir de serviette ? La glisser sous le tapis ?
Et Pierre qui aime bien, à l’occasion, lui caresser les fesses… surprise !!
De la folie
Voilà ce qui lui passait par la tête.
Et aussi…
Il m’ordonne d’enlever ma culotte. Vais-je être une femme obéissante ?
J’avais toujours décidé jusqu’à maintenant.
De la folie.
Et j’ai décidé.
D’être folle.
L’envie de sexe était trop forte.
L’envie d’un sexe en tout cas. La queue d’Olivier.
Et son bas-ventre jouissait déjà de cette situation aventureuse et tellement érotique.
Elle a commencé à se contorsionner doucement. Le plus difficile a été de faire glisser la culotte pour passer ses fesses sans avoir à se lever de la chaise.
Manipulation précautionneuse qui a nécessité de la patience.
Elle a fait semblant, à plusieurs reprises, de tirer sur sa robe… en fait sa culotte.
Gérard, sur sa droite, a-t-il remarqué son manège ? Il était intéressé par ses cuisses, lui aussi.
Et mes fesses se sont retrouvées au contact direct de l’osier de la chaise.
Ma tête bouillonnait !
J’avais le cul à l’air, au milieu des convives.
Elle essayait autant que possible de s’intéresser et de participer aux conversations.
Je t'observais Pierre. Tu semblais ne rien remarquer.
Bien entouré par Julie et Virginie et l’alcool te rendait prolixe.
Je voyais tes mains.
Après, il a été plus simple de faire glisser la culotte jusqu’au sol. D’un pied, elle l’a remontée afin de l’attraper de la main gauche, et rapidement elle l’a mise dans la poche de la veste d’Olivier.
Un souvenir.
Elle a alors voulu qu’il constate immédiatement l’état des lieux.
Tout en appuyant les coudes sur la table, elle a passé sa jambe gauche par-dessus la jambe droite d’Olivier tout en discutant avec Gérard pour donner le change.
J’étais écartée, offerte.
Provocante.
A Olivier de jouer.
Et Elle n'a pas été déçue.
Une main est tout de suite venue constater l’inondation.
Et un doigt l’a pénétrée, et rapidement il a fait quelques allers retours.
Ho, que ça a été bon !!
Trop !!!
Le souvenir m’en fait encore mouiller.
Je me suis mordue une main pour ne pas crier ma jouissance.
Gérard a remarqué mon trouble.
Olivier a retiré sa main et, nonchalamment, il a sucé son doigt !
Le salaud !
Elle a gardé sa jambe dans la même position. A disposition. Et Olivier la caressait de temps à autre.
J’aimais.
L’assiette périgourdine finie, Virginie s'est levée pour récupérer les assiettes.
Claire a repris alors une position plus décente pour une soirée amicale.
Virginie avait préparé une matelote d’anguilles pour la suite… La vie offre parfois des parallèles surprenants.
Pierre a jeté un coup d’œil complice à Claire avec un sourire jusqu’aux oreilles.
Qu'elle lui a rendu.
« Pourquoi ces sourires de connivence ? » nous a demandé Julie.
« Il y a anguille sous roche ? » a interrogé Gérard.
« Et pas seulement sous les roches » s’est lâché Olivier.
« Claire aime toutes les sortes d’anguilles » a cru bon de rajouter Pierre.
« Mais plutôt fermes, sans doute » s’est permis Olivier
Toute la table a ri de bon cœur.
D’une main Claire s'est risquée à tâter ce qu’il en était.
Ferme, oui.
Mais peut mieux faire.
Et un doigt lui a titillé la chatte.
Elle aurait bien ronronné.
Ils auraient pu tranquillement continuer à jouer à touche pipi, si Gérard n’avait pas eu l’idée de vouloir s’amuser lui aussi.
Il a commencé en faisant très classiquement du pied et du genou à Claire.
C’est un ancien. C’est bien que certains maintiennent la tradition.
Ensuite il a posé une main sur sa cuisse droite.
Décontenancée elle l'a repoussée.
Il est revenu à la charge et sa main a glissé une deuxième fois sur sa cuisse.
A nouveau elle l'a stoppée et repoussée.
Mais le bougre a eu de la suite dans les idées. Nul doute qu’il s’était aperçu du jeu auquel Claire et Olivier s'adonnaient.
Et dans cette partie, il voulait avancer un pion.
Comment réagir ? Elle était très mal placée pour faire la femme outragée !
Devant tout le monde !
Et ça tournait dans sa tête.
Elle a déjà, par le passé, baisé avec plusieurs mecs. Mais c’était avant.
Avant qu'elle ne se marie avec Pierre.
Et depuis peu, elle l'a trompé avec Olivier, et tout semble s’emballer !
Je me suis surprise à penser :
Ne jamais remettre à demain ce que deux mains peuvent faire le jour même.
Pourquoi pas.
La main de Gérard est revenue. Et elle l'a laissée.
Non sans plaisir.
Une main sur chaque cuisse.
Ses jambes se sont écartées. Chacun la sienne.
Ses deux voisins… ou co locataires il serait plus juste de dire, sont restés plutôt soft quelques temps.
Ils se sont appliqués à faire boire Pierre. Remplissant bien son verre et un peu moins le leur. Ils n'oubliaient pas Julie et Virginie qui résistaient un peu.
Pierre ne voyait rien venir et Claire en éprouvait un peu de culpabilité.
Un peu.
Mais dès qu’une main se posait sur sa cuisse, cette culpabilité était bien mise à mal.
Dans ma jeunesse, j’étais une jouisseuse. Tu le sais Pierre.
Certains disaient une salope, d’autres un garage à bites.
Je n’en avais cure.
Oui, la pulsion érotique lui faisait trahir la confiance de son homme.
Une main la caressait et elle frissonnait.
Elle oubliait.
Et quand ils ont fini l’anguille, Gérard a proposé un trou normand !
Et Pierre de dire : « Attention, Claire est normande »
Pourquoi toujours Claire !
Claire par ci, Claire par là.
Julie et Virginie n’existaient pas ???
Et les deux larrons de saisir la balle au bond.
D’abord Gérard ;
« Dans ce cas, oui je me ferais bien un trou normand »
Joignant le geste à la parole, à la vue de tous, sa main est passée rapidement sous la table et directement un doigt l’a pénétrée.
Elle l'a saisi au poignet pour ramener cette main conquérante sur la table en disant
« Chasse gardée, on ne touche pas »
Ils n’étaient que trois à savoir ce qu’il s’était réellement passé à l’abri de la table et de la nappe.
Jusqu’où était allée la main.
Puis ce fut le tour d’Olivier, qui a fait mine de se moquer de Gérard.
« Il faut du doigté pour un trou normand »
Et à son tour, il l'a doigtée.
Et à nouveau elle a remonté la main furtive en confirmant :
« La chasse n’est toujours pas ouverte »
Et la table a ri.
Si les conjoints l’avaient vue, cuisses largement écartées, robe retroussée…
Olivier en a rajouté : « Dommage, je pensais qu’il n’y avait que la chasse de fermée ! »
Et Gérard : « Bon, tant pis. On va se contenter de se mouiller les lèvres… avec un peu d’alcool »
Hilarité générale.
Tout le monde en a pris.
Sauf Claire.
Elle s'est contentée de la glace.
Je me serais bien assise dans un seau de glace…
Le repas s’est poursuivi toujours aussi bon enfant.
Toujours des mains plus ou moins baladeuses qui entretenaient le feu qui couvait en elle.
Plus ou moins intrusives selon les opportunités.
A la fin du repas Virginie a commencé à débarrasser.
Julie et Claire, convives biens élevées se sont proposées pour l’aider.
« Oh merci. Vous posez tout sur l’évier, je m’en occuperai demain »
Claire a du se lever.
Se lever de table.
Les fesses et la chatte à l’air !
Elle avait l’impression d’être nue devant tout le monde.
Stressant.
Grisant.
Excitant.
Mais il lui fallait éviter les contre-jours et les mains de Pierre.
Pas simple !
Les hommes, fidèles à la tradition à la con, sont restés collés à leur chaise.
Pas tout à fait.
Gérard s’est levé pour servir un cognac.
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