Fournaise 2
Je me remis face à Estelle, mon histoire avait finalement eu bien plus d'effet sur moi que je ne l'avais escompté. Une excitation tout aussi accablante que la moiteur de cette chambre. Je ne pus m'empêcher de détacher ma ceinture et d'ouvrir mon jean, laissant apparaître mon boxer noir, déformé par mon érection. Estelle ne perdait pas une miette de la scène, un regard avide dans les yeux. Je baissai légèrement mon jean, saisis ses cheveux et plaçais son visage contre mon boxer.
— Pour la suite, nous allons parler de tes trois trous et des pratiques que tu souhaites subir.
Je savais pertinemment que si j'avais sorti mon sexe, l'entretien aurait pris fin et aurait laissé place à une baise bestiale dans cette chambre, éclipsant tout le jeu de soumission. Au fond de moi, l'envie était immense, mais le plaisir de poursuivre cet entretien à la tension sexuelle brûlante l'emportait.
— Si ça te va, lèche mon sexe à travers le boxer.
Je sentis la pression humide de sa langue à travers le textile, remontant lentement avec la faible marge de manœuvre que la pression de ma main lui laissait.
— Commençons par ta bouche.
Je tirai sa tête en arrière pour qu'elle me regarde dans les yeux.
— À quel point es-tu une salope gourmande, Estelle ?
— Ma gourmandise est étroitement liée à mon premier kink de soumission et d'humiliation, Monsieur. Je suis disposée à sucer et à lécher tout ce qui vous plaît, dans le contexte de ma soumission et en respectant certaines règles d'hygiène. Mes seuls interdits sont le vomi et tout ce qui touche au scato. Pour la gorge profonde, je ne suis pas une experte, mais j'y suis curieuse. C'est à peu près tout.
— C'est très clair, merci.
Je relâchai la pression de ma main et reculai, remettant en place mon jean et ma ceinture. Je fis le tour du lit et me positionnai derrière elle, à côté de ses fesses qu'elle bombait, cambrant son dos.
— Avant de passer à ta chatte, imagine une petite situation qui répondrait à tes envies au niveau de ta bouche.
Je me léchai les doigts de manière suggestive.
— Oui, Monsieur. Reprenons l'exemple de la chambre. Après m'avoir humiliée avec votre sexe sur mon visage, en passant derrière moi, vous ne pouvez résister à l'étroite promesse de mon anus. Cette porte, uniquement ouverte à mon maître, est un appel irrésistible pour votre gland, l'étouffant de plaisir. Mais vous savez que mon corps vous appartient, alors vous vous servez, me pénétrez avec sauvagerie, libérant la tension sexuelle qui monte. Après m'avoir fait crier comme la dernière des soumises, vous revenez à mon visage. Et là, vous assouvissez votre domination en huilant à nouveau mon visage avec votre érection, fraîchement sortie de mon anus. En tant que soumise, je prends un énorme plaisir à sucer votre sexe, à le sentir, à le frotter contre mon visage, et je ne peux que vous remercier, Maître.
Estelle avait parfaitement compris le jeu et savait y jouer avec brio. Elle avait retourné la situation contre moi, exploitant mon propre kink.
— Un exemple très précis, merci. Puis-je baisser ta culotte pour passer à la suite ?
— Oui, Monsieur.
Elle avait allumé un feu, et j'allais souffler dessus pour l'attiser. Je passai mes mains sur ses hanches et glissai mes doigts sous sa culotte. Je la dévoilai lentement, d'abord son anus serré, puis son sexe humide, un filet de mouille coulant le long de sa culotte. Je la laissai au niveau de ses genoux, le filet de mouille suspendu. Ses lèvres intimes, écartées par la position, laissaient mon esprit imaginer toutes sortes de scénarios, sans que la température de la chambre ne baisse.
— Pour changer, et au vu de ton histoire, parlons de ton cul avant ta chatte.
Pour appuyer mes propos, je posai mon pouce sur son anus, exerçant de légères pressions.
— Pardon, je manque à tous mes devoirs. Puis-je jouer avec ton passage interdit ?
— Il ne l'est pas pour vous, Monsieur.
Je remis mon pouce en place et continuai à exercer une pression circulaire, sentant sa contraction à chaque appui.
— Dis-moi tout, comment aimes-tu te faire prendre par derrière ?
— En tant que soumise, je m'assure que mon corps soit prêt pour chaque séance. La sodomie est très cérébrale, avec l'interdit, le tabou et l'image de la soumise se faisant dominer. Je ne peux jouir de cette façon, mais cela contribue énormément à augmenter mon excitation.
Je continuai à exercer une pression circulaire, ne la laissant pas indifférente.
— T'es-tu préparée avant mon arrivée ?
— Oui, Monsieur. Au fond de moi, je voulais être prête, à quatre pattes et soumise.
— Au fond, je pense que je souhaite te soumettre également. Parlons de sodomie et de pénétration avant ta chatte. Quel est ton rapport à la pénétration dans ton rôle de soumise ?
—Je considère la pénétration comme un acte parmi d'autres dans le SM. Je place la pénétration au même niveau qu'une fellation, une fessée, un cunnilingus ou des caresses anales. Ce n'est pas central pour moi, ce n'est pas indispensable. Pour jouir par pénétration, j'ai besoin d'être déjà très excitée. Mais cela peut être le déclencheur d'un orgasme profond.
— Bien, je commence à cerner tes envies et tes attentes. Vu que tu parles de jouissance, attendons encore un peu avant de passer à ta chatte. Comment aimes-tu jouir ?
— Ça dépend, Monsieur. J'ai deux types d'orgasme, le mécanique et le profond. Pour le premier, mon clitoris est sensible. Un cunnilingus, une masturbation ou un sextoy peuvent rapidement me faire jouir. Ce sont des orgasmes de confort, agréables mais pas très intenses.
— Une sorte de soupape de décompression, en quelque sorte.
— Oui, Monsieur.
— Un orgasme rapide, mais pas suffisant pour apaiser complètement ton excitation ?
— Exactement, Monsieur.
— Digressons un instant. Imagine que je me glisse entre tes cuisses et que je te lèche le clitoris, combien de temps faudrait-il pour que tu jouisses ?
— Moins d'une minute, Monsieur.
— Mais si je comprends bien, ce ne serait qu'un répit temporaire avant que ton excitation ne revienne plus forte.
— C'est ça, Monsieur.
— Deux choses avant de poursuivre cette digression. Premièrement, m'autorises-tu à prendre possession complète de ton corps ?
— Il est à vous, Monsieur.
— Deuxièmement, écarte les jambes pour que je puisse passer ma tête.
Elle écarta rapidement ses jambes, jusqu'à ce que sa culotte, toujours autour de ses genoux, l'en empêche. Dans cette position peu confortable, je me glissai entre ses cuisses et me retrouvai sous son sexe inondé. La chaleur humaine et l'humidité des fluides corporels ajoutaient à la chaleur étouffante de la chambre. Mon visage devait être rouge écarlate. J'étais face à son sexe détrempé, assailli par les hormones d'excitation, et il me suffisait de tendre le visage pour goûter à son plaisir. Ses légers mouvements de bassin sous la lumière jaunâtre trahissaient son impatience, alors je pris mon temps.
Tout d'abord, je positionnai mes mains sur ses fesses, faisant glisser un doigt sur son anus et le massant légèrement. Son corps réagit immédiatement. Je jouai avec son impatience, respirant lentement et profondément, mon souffle caressant ses lèvres intimes. Elle ne put retenir que quelques gémissements, provoqués par la pression de mes doigts et mon souffle chaud. Un filet de mouille atteignit ma lèvre, que je m'empressai de goûter, savourant le fluide de son plaisir. J'aurais voulu que ce moment dure éternellement. Face à son intimité dévoilée sous les reflets de la lumière incandescente, dessinant les contours de sa vulve inondée, mon cerveau, noyé d'hormones, avait oublié ma position inconfortable. Son impatience à atteindre le plaisir était un supplice que je prolongeai.
Finalement, j'embrassai sa vulve et léchai son clitoris, finissant de noyer mes sens dans un torrent de plaisir. Mes yeux collés à son pubis, où la lumière brillait sur sa transpiration et sa pilosité assumée. Sous ma main, les contractions de son corps et de son anus. Ses gémissements chantant à mon oreille, ma langue goûtant à tous les plaisirs de son sexe. Sa cyprine et sa transpiration intime mélangées à une odeur purement sexuelle embrumaient mon esprit. Sept années de mauvais timing entre nous, éclatant dans un cunnilingus brûlant dans cette chambre étouffante sous les cris de plaisir d'Estelle, mon visage noyé dans son intimité qui m'était entièrement offerte.
Elle n'avait pas menti : il ne fallut que quelques dizaines de secondes pour que son gémissement devienne un cri et que son corps se mette à trembler. Un jet de liquide jaillit, signe d'un orgasme léger, mécanique, mais pas profond.
Après quelques instants, je me retirai, ressentant une douleur au dos due à ma position inconfortable.
— Désolé, Monsieur, je crois avoir un peu squirté.
— Ce n'est pas grave, nous n'avions pas encore parlé de ta chatte.
— Voulez-vous une serviette ?
— Non, ta chatte est délicieuse, et cela me permet de m'imprégner de tes odeurs et de ton goût. C'était donc un orgasme mécanique ?
— Un petit peu plus, Monsieur.
— Parlons maintenant de l'orgasme profond.
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