Fournaise 5

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Oui, soyons honnêtes un instant, voir Estelle jouir était vraiment jubilatoire et assouvissait une fierté personnelle, même si ce n'était pas moi qui la masturbais. La seule chose sûre, c'est que je voulais l'entendre gémir de nouveau.

— Douleur et stimulation, j'ai bien retenu ta demande, je crois.

— Oui, maître, on dirait que vous aimez me voir jouir.

— Je suis démasqué, oui, je trouve ça extrêmement excitant de te voir t'abandonner au plaisir.

— Puis-je poser une question, maître, peut-être un peu bête ou déplacée ?

— Tu peux, dans le SM, je préfère ne rien cacher, tout doit être dit.

— Merci maître. C'est sûrement un peu contradictoire avec mon discours au début, mais dans le passé, disons qu'on m'a fait comprendre à plusieurs reprises que mon sexe et mon anus n'étaient pas désirables. On m'a dit que j'avais les lèvres trop pendantes, un anus de salope, désolée pour le terme.

Sa voix était devenue chancelante.

— On m'a dit « qui voudrait d'une chatte qui coule de cyprine, c'est dégueulasse, ça te fait puer de la chatte ». Je sais que c'est étrange par rapport à tout ce que j'ai affirmé depuis le début, mais ça me travaille, désolé, c'est venu comme ça.

Mince, elle a dû en voir des choses pas cool dans le passé. De mauvaises relations, dans quels mondes vit-on ? Ce genre de phrase a toujours tendance à me mettre mal à l'aise et me pousse à me demander comment les gens en arrivent là et quel est leur but ?

— Les excuses, c'est pour quand tu fais une erreur et que, ensuite, je te punis. Ici, je ne vois pas pourquoi tu dois être désolée.

J'essayais l'humour, certes douteux. Mais ça la fit sourire.

— Je suis sincèrement désolé de ce que tu as pu vivre avant, et encore plus si, par ma faute, j'ai fait resurgir une crainte, une peur. Je comprends mieux ton paradoxe de tout à l'heure sur la sodomie. Asseyons-nous sur le lit.

Assis nu, la tension sexuelle redescendait malgré la chaleur.

— Je ne t'ai pas encore pénétrée car je n'ai pas envie de mettre fin à cet instant. Je n'ai pas envie de déclencher une éjaculation, même si ce n'est pas la fin, ça nous rapprocherait inévitablement de la sortie de cette chambre et de cet instant. Ta chatte n'est pas dégueulasse, personne n'a le droit de dire ça, personne. J'ai adoré lécher ta cyprine, j'ai adoré explorer ton sexe, fourrer mon nez entre tes lèvres et me noyer de tes odeurs intimes. Soumise ou pas, c'est ton corps, personne ne peut le juger. Ici, dans cette pièce, tu m'as donné ta soumission, ton corps. Seule toi choisis ce que tu veux.

— Je crois que j'aimerais ne plus avoir de doute, de peur.

— De peur ?

— Au moment où vous avez mis ma culotte sous mon nez, l'idée que vous l'avez fait parce que vous trouvez que ma chatte pue m'a traversé l'esprit. J'avais peur d'être la soumise à la chatte horrible. Je suis partagée entre confiance et doute sur certains points. J'ai l'impression maintenant de vous avoir menti sur ma confiance. Je m'enfonce, dit-elle en se forçant à rire.

— Pardon, c'est plutôt à moi de m'excuser d'avoir peut-être un peu trop pris mes aises avec toi, trop vite, avec du SM. J'ai fait un peu déraper l'entretien, je crois ?

— Et vous aviez bien raison, c'est juste moi et mon cerveau anxieux.

— Non, par contre, je peux t'assurer une chose, je te remercie pour ta franchise. Ce n'est pas facile, merci de ta confiance.

— De rien, j'ai cassé toute l'ambiance.

— Oh non, il fait toujours une chaleur à crever, cette lumière orange est un supplice, et on est à poil, la situation n'a pas changé, dis-je en rigolant. Je suis tout ouïe pour tes doutes et questions, si tu en as d'autres.

— Désolé si je fais une fixette, mais ma chatte pue ?

— Horrible, tellement horrible que dès que tu as enlevé ta culotte, j'ai eu envie de la bouffer, de la lécher, de la sentir. Ta chatte est parfaite, la culotte, c'était plus une punition cérébrale, le côté sale de la culotte portée. Et moi, ma bite était propre ?

J'essayais de faire le pitre pour la détendre. Ça marchait, je crois.

— C'est différent, c'est pour ma soumission. J'ai adoré subir l'odeur de votre pisse et le goût acre de la transpiration, mais pour vous, je dois être la bonne salope propre. Oups, désolé pour le langage.

— Ce n'est pas trop grave là pour le moment. Mais tu ne lâcheras pas le morceau, je comprends que tu aies pu être blessée sur ta chatte et je ferai tout pour te faire passer ce cap, même si je dois te lécher matin, midi et soir.

Elle rit de bon cœur à ma blague.

— Vous allez avoir du travail, désolé d'avance.

— Y a-t-il d'autres parties de ton corps sur lesquelles je dois faire attention ?

— Oui, enfin, trois fois rien, tout le reste qui se trouve autour de ma chatte, répondit-elle en riant.

— Ah oui, trois fois rien, je devrais m'en sortir.

— Désolé, j'ai remplacé mon psychologue par le SM pour subir encore plus mes traumatismes jusqu'à les guérir.

— Et moi, j'essaie de reprendre confiance en moi en retentant le SM après près de sept ans, une rupture compliquée et une destruction cérébrale de plus de cinq ans. Enchanté Maxence.

— Enchantée, moi, c'est Estelle, mais vous pouvez m'appeler Soumise.

— Moi, maître, ça me va.

— Soumise.

— Oui maître.

— Allonge-toi et écarte les jambes, je vais te prouver que ta chatte est parfaite.

— Merci, maître, d'être compréhensif.

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