Maison 2

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Il y a des sensations oubliées qui reviennent agréablement à nous, comme se réveiller sans avoir une énorme gueule de bois et la sensation de juste vouloir la faire partir avec une gorgée d'alcool le plus proche et un comprimé d'anxiolytique. Le petit déjeuner rêvé.

Mais là, ce matin, il n'y avait rien de tout cela, cette lourdeur au crâne n'était pas là, cette ombre guidant ma main vers la bouteille et la plaquette la plus proche. Ce matin-là, depuis longtemps, je n'étais pas esclave de la noirceur de mon esprit.

Ce matin, je n'étais certainement pas le seul à avoir un réveil sans résidu d'éthanol ou de molécule médicamenteuse dans le sang, juste la mémoire du manque de leur présence dans nos corps. Un manque, comme autant de faille que l'ombre de mon esprit va sans nul doute tenter d'exploiter pour me faire sombrer de nouveau.

Mais ce matin, le manque était chassé par la bouche d'Estelle, affamée sur mon érection matinale. Elle s'était réveillée avant moi, en ouvrant les yeux, elle était allongée, regardant son téléphone. Elle le posa en me voyant. Au vu de ses yeux, elle était réveillée depuis déjà un peu de temps.

  • Bien dormi, dis-je les yeux encore collés
  • Oh oui, je me lève tôt en général et vous Maitre?

Je n'avais pas encore tous les fils connectés qu'elle était déjà dans son rôle, alors que moi, je me disais plus "ah oui, c'est vrai, le contrat d'hier".

  • Oui, très bien, juste besoin de réveiller la tête et ça ira très bien.
  • Oh, je connais une méthode pour ça.

Elle disparut sous la couette avant que j'ai pu dire un mot, mon sexe était englouti dans sa bouche. Elle était clairement réveillée depuis bien plus longtemps que moi. Et sa bouche réveillait bien plus mon sexe que mon esprit. Elle avait une façon bien à elle de me réveiller. Mon érection complète, elle décollota mon sexe et mon gland fut englouti dans son palais. Elle jouait avec sa langue à la base de mon gland, la zone la plus sensible, avec une maîtrise et une douceur déconcertante. Un plaisir matinal bien plus efficace que mon cocktail habituel, n'en pas douter. Sa méthode était des plus efficaces, mes idées revenaient à moi et mon rôle de dominant aussi.

Ma main, par réflexe, agrippa sa tête, sans appuyer, plus par principe. Tout aussi par principe, je sentis glisser ses mains dans son dos. Elle excellait dans son rôle. Finalement, je me mis à imprimer une légère pression de ma main sur sa tête, faisant glisser de haut en bas sa bouche sur ma queue. C'était régressif et excitant. Elle en jouait en faisant de petits bruits de déglutition. De ma main libre, j'enlevai la couette, je voulais voir ma soumise en action. Et la chaleur étouffante de la journée commençait déjà à se faire sentir, ce qui rendait la couette inutile. En réalité, il ne s'agissait que d'une simple housse.

Elle était là, à quatre pattes, bouche grande ouverte sur ma queue, mains dans le dos, s'activant avec entrain. Je vis son cul levé. Une pulsion dominante me parcourut et me fit frémir d'un plaisir longtemps oublié. Cette position à genoux, entièrement dévouée à mon plaisir, dans mon esprit, le premier mot qui me vint fut "ma salope". Mais incapable de le dire, même si je sais qu'elle aurait énormément apprécié dans son rôle. Les insultes, c'était encore au-delà de mes forces. Je trouvais le plaisir de la fellation tout aussi puissant, tant par l'acte en lui-même, sa langue sur mon gland, que le plaisir du spectacle qu'elle m'offrait, nue, entièrement dédiée à son maitre. Un spectacle puissant qui finit par me faire exploser de plaisir dans sa bouche, sans la prévenir, sans rien dire, juste un puissant râle de plaisir, coulant sur ses lèvres, sa langue et mon sexe. Je la vis avaler plusieurs fois. Sans lacher la pression sur sa tête, elle releva la tête de ma queue et je lui fis lécher tout le sperme qui avait coulé. Puis, je lâchai l'emprise de ma main

  • J'aime ta méthode de réveil, soumise.
  • À votre service, maitre.
  • Tu étais réveillée depuis longtemps ?
  • Deux heures, mais j'étais bien dans le lit, à côté de vous.
  • Je veux certainement pas avoir la réponse, mais il est quelle heure ?
  • 11h30
  • J'aurais préféré pas avoir la réponse, effectivement, la matinée va être courte.

Je marquai une pause et la regardai, toujours entre mes jambes, à me regarder.

  • Bon, on va pas se laisser abattre, quand même. Aujourd'hui, je range ma chambre, nettoie bien le salon, et on essaye de faire en sorte que nos têtes tournent comme il se doit. Si ça te va.
  • C'est plutôt un bon planning.
  • Mais avant tout ça, ramene ta chatte, je veux te sentir pour attaquer la matinée.
  • Je ne suis pas lavée, maitre.
  • Je crois pas que c'était une question, soumise.
  • Pardon, maitre.
  • Félinement, elle se mit à califourchon sur mon visage, j'enserrai ses cuisses et pris une grande inspiration de son intimité et la goutai. L'odeur musquée, intime. Le plaisir de me dire, je fais ce que je veux, tout est à moi, était puissant. Puis, mordis une des lèvres intimes, doucement, la faisant lâcher un cri de surprise.
  • Si je veux sentir ta chatte, je sens ta chatte, soumise.
  • Oui, maitre.

Puis, on se leva du lit.

  • Par contre, je crains que ma réserve de petit déjeuner et la même que ma réserve de repas du midi et du soir. Je vais aller chercher de quoi faire un brunch, si ça te va ?
  • Oui, maitre, très bien

Je m'habillais et me lavais les dents rapidement.

  • La maison est à toi, fais ce que tu veux, sauf le rangement, c'est ma partie.
  • Je peux venir avec vous, il y a trop d'alcool et de médicament, j'ai pas envie de passer pour la pouilleuse qui vole au premier moment de faiblesse, désolée si ça fait collante.
  • C'est moi qui me suis collé à toi cette nuit. Mets ta robe et on y va, alors.

Elle commença à mettre une culotte.

  • J'ai dit, ta robe, j'ai pas fait mention de sous-vêtements, je crois.
  • Bien, maitre, pardon.

Elle enfila sa grande robe et passa à la salle d'eau, se laver les dents.

En attendant, je fis du café soluble, au goût aussi atroce que tout pouvait laisser présager, et nous partîmes au magasin le plus proche, qui fermait dans 20 minutes, en ce dimanche. Sur les 5 minutes de route, je ne pus m'empêcher de glisser ma main sur son sexe, pour seule réaction, elle écarta les jambes quand ma main s'immisça sur son intimité.

Pain, œufs, brioche, jambon, produits ménagers à grande dose et sacs poubelle. Vingt minutes productives et rapides. On était content de notre efficacité, et le retour se fit, de nouveau, ma main sur son intimité. J'aimais mon pouvoir de liberté, et elle semblait tout à fait apprécier que je l'utilise.

Arrivés sur le parking, un certaine gêne se fit remarquer sur le visage d'Estelle.

  • Un problème, j'ai fait quelque chose de mal ?
  • J'ai envie d'aller aux toilettes, maitre, mais je suis un peu gênée, en général.
  • Tu veux que j'attende dans la voiture ?
  • Oui, si il vous plait, et j'irais à la douche, juste après.

En vrai, je trouvais ça mignon, sa demande.

J'attendis dans la voiture, puis elle vint frapper à la porte, toujours aussi gênée.

  • Puis-je me laver, maitre ?
  • Oui, je vais préparer le brunch.

Il y avait comme un poids soudain qui s'envolait de ses épaules.

Retrouver le plaisir de faire des choses simple comme préparer à manger, était gratifiant. Une omelette, du pain grillé, un peu de jambon, des choses basique qui changeraient de deux mois de plats surgelés. Le tout accompagné d'une musique électro douce, on était dans le cliché de la comédie romantique de l'homme qui prépare tout et la femme qui se fait belle dans la douche.

Belle, c'est le mot, quand elle revint, elle était maquillée et avait mis un ensemble de lingerie sexy, simple mais sensuel, bleu clair, tout en transparence.

  • Cette tenue vous va, maitre.
  • Oui, très bien, soumise.
  • Merci pour la douche.
  • Pas de souci, à table ?
  • Je meurs de faim, j'avoue.

La table était presque jolie, tout un assortiment de petites choses à manger avec la musique en fond. J'etais habillé elle en lingerie explicite. J'aimais ce contraste. On prit chacun un peu de tout dans nos assiettes.

  • J'ai beaucoup aimé mon réveil, soumise.
  • Je suis heureuse qu'il vous ait plu, j'aime vous voir jouir, vous voir ne pas retenir votre plaisir par pudeur masculine. Vos gémissements étaient extrêmement excitants pour moi. Et j'avoue avoir adoré votre éjaculation sans que vous me préveniez, juste vous avez pris du plaisir.
  • Je prends note, je vais trouver matière à te faire gémir aujourd'hui, j'en suis sûr.
  • Mon plaisir ne dépend que de vous, maitre, je suis entièrement à votre disposition.

Elle aimait beaucoup son rôle et en jouait.

  • Je maîtrise l'omelette ?
  • Mieux que moi, maitre, ça aurait ressemblé à un truc brûlé. Je suis nul en cuisine et j'aime pas ça.
  • En temps normal, j'aime bien cuisiner, mais le normal est un peu loin.
  • On va le faire revenir ce temps normal, à nous deux.

Il y avait toujours ce côté étrange où on semblait ce battre contre les ombres de nos cerveaux, cherchant à s'immiscer pour tout détruire. On était à l'euphorie du début, on avait cette motivation, qui on le savait rés bien ne durera pas éternellement.

  • Bon, après, tu as quartier libre, pendant que je range ce semi-dépotoir de maison.
  • Vous voulez pas d'aide ?
  • Non, c'est moi qui ai fait ça, t'es pas ma boniche, t'es ma soumise. Y'a la télé, internet, un jardin sans vis-à-vis et j'ai une bibliothèque remplie de livres policiers.
  • Bien, maitre.

La vaisselle fut expédiée dans la machine dédiée à cette tâche, le reste rangé dans le frigo, en l'ouvrant, je vis les canettes de bière.

  • Je veux bien un coup de main, au final.
  • Oui, maitre.
  • On va vider tout ça dans l'évier, je vais chercher celles dans ma chambre.

C'est long de vider autant de canettes et de bouteilles éparpillées un peu partout, mais tout finit dans le siphon, sans regret, pour le moment. Les anxiolytiques connurent le même sort dans la poubelle, Estelle en ramena plusieurs boites de sa chambre.

  • On va compenser tout ça, par le Sm, dit-elle, enjouée.

Puis, je la vis prendre un livre au hasard dans la bibliothèque et aller sur la terrasse, à l'ombre.

  • Si vous avez besoin de moi, dites-le, maitre.

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