Maison 4
"Jouer", ce terme m'a toujours énormément plu, en fait c'est même le terme qui m'a fait aller dans la soumission je pense. C'est un jeu. Un jeu avec des règles et il faut les respecter. Le jeu c'est l'imaginaire, c'est un monde parallèle régi par son propre fonctionnement et la soumission en tant que jeu était un refuge.
Estelle allongée sur le transat posa son livre et me regarda :
- Jouez autant que vous le désirez maître.
- Finis d'enlever ta culotte, je te prie, et donne-la-moi.
Elle me tendit le tissu fin après l'avoir enlevé, gardant avec nonchalance les jambes écartées.
- Dans quel état te sens-tu à cet instant ?
- Je suis très bien maître, cette après-midi de lecture, ne penser à rien m'a fait un bien fou et votre utilisation de mon corps est des plus excitantes.
- Qu'est-ce qui t'excite le plus ?
- Vous ne demandez jamais l'autorisation, vous prenez, mais n'abusez pas. Et le fait de voir que vous prenez du plaisir ainsi m'excite terriblement.
- J'ai l'impression que tu aimes me voir avoir du plaisir.
- Oui maître, ça me donne l'impression d'être une bonne soumise.
Je compris assez vite qu'elle avait un besoin important de reconnaissance sur ses actions, bien au-delà de la soumission, tout comme j'avais besoin qu'on valide mes actions, que je faisais bien les choses après des années à me dire que je faisais mal tout ce que j'entreprenais.
- Bien, des questions ou des remarques avant de commencer ?
- Une question maître, si je peux.
- Bien sûr.
- Ça vous fait quoi de sentir, lécher mon sexe ?
Je pris une énorme inspiration de sa culotte qu'elle m'avait donnée.
- C'est un kink, je dirais même un enorme kink sur la chatte. J'aime la chatte tant par ce qu'elle représente que par son pouvoir. T'es ma soumise, j'aime intellectuellement le fait que ta chatte soit à ma disposition en permanence et j'en joue clairement. Pour répondre en détail, pour l'odeur, c'est l'aspect intime à l'état pur pour moi, c'est ton odeur personnelle, ce sont tes effluves secrètes, et je les ai à ma disposition.
Je repris un grand inspiration du tissus humide
-Après pour lécher, j'adore les fluides liés à l'intimité, j'adore la mouille, les quelques gouttes de pisse qui ont coulé dans ta culotte m'ont excité et m'ont juste donné envie de te bouffer encore la chatte. Oui j'ai sûrement le cerveau un peu trop orienté sur ton sexe, mais si c'est trop, n'hésite pas à me prévenir.
- Merci, j'adore le fait que vous parliez librement de vos envies et que vous les assumiez face à moi sans aucune gêne. J'étais curieuse et à la fois ça me rassure sur mes complexes, c'est tellement plaisant de me dire que montre adors mon sexe.
- Ça te plaît que je te parle de comment je prends mon plaisir avec ton corps ?
- Oui maître.
- Je vais faire de mon mieux alors.
Je me penchai à côté et posai une main sur son sexe et me mis à la masturber.
- Pour être encore plus précis, prendre possession de ton sexe est jouissif, c'est un pouvoir qui me plaît. Ça te dénature, ça fait de toi un objet à ma disposition, ça te dépersonifie en un simple objet sexuel. Tu deviens ma chose intime. Et j'en profite, ton effluve intime est devenue ma possession, ta mouille musquée, ta transpiration acide en fait un parfum dont je suis le seul détenteur.
Son corps se contorsionnait sous la pression de mes doigts sur son clitoris trempé.
- Ton goût intime est un nectar à ma disposition en permanence, que je peux déguster sans avoir à te demander quoi que ce soit, il me suffit de t'écarter les cuisses soumise et je me sers, comme bon me semble. Je vais abuser de ce pouvoir sur ta chatte jusqu'à ce que tu n'aies plus aucun complexe sur elle, que tu deviennes une femme assumant pleinement son corps et sa sexualité.
Son corps ne retenait plus rien, elle se cambrait, bougeait et gémissait.
- Donc pour répondre entièrement à ta question, oui j'ai un énorme kink surta chatte, oui je prends un énorme plaisir dominant à avoir accès entièrement à ton intimité.
À cette phrase, je me déplaçai et me mis à la lécher, ce qui déclencha instantanément un orgasme qui la laissa crier comme une symphonie à mes oreilles, tout autant que le liquide de son éjaculation m'inondait le visage.
Je me relevai debout à côté d'elle.
- Tu n'as pas eu l'autorisation de jouir, je crois.
Elle bafouilla un "pardon maître" les jambes tremblantes, la voix et le souffle coupés.
- Ce n'est pas le temps des excuses soumise, debout jambes écartées, mains derrière la tête.
Elle s'exécuta dans des mouvements saccadés, mais se mit quand même en position, le souffle court. Face à moi, son regard en disait long, faites de moi un jouet, lâchez-vous.
Ma main claqua sur sa poitrine, elle gémit mais resta en position.
- Tu n'es pas libre de jouir, tu n'es libre que d'une chose, me servir de trous.
- Oui maître.
Ma main claqua de nouveau sur sa poitrine, qui lui arracha un cri strident.
- Va falloir apprendre à retenir ton plaisir soumise, le contenir, et ne jouir que quand je te l'autorise, c'est bien compris ?
- Oui maître.
Je claquai de nouveau sa poitrine rougie et brûlante des coups précédents.
- Bien, ton prochain orgasme devra attendre ce soir 23h. La seule chose que je puisse t'assurer, c'est que ton corps hurlera pour la délivrance de ce plaisir.
Il devait être seize ou dix-sept heures, j'avais six heures pour la faire monter, chauffer, devenir folle d'un plaisir qui la consumait de l'intérieur. Et surtout, il fallait que je contrôle mes pulsions face au spectacle et à la servitude qu'elle m'offrait, nue sur la terrasse luisante de transpiration et de désir sexuel.
- Je serai patiente maître.
- Sur une échelle de un à dix, où te situes-tu ?
- Avant l'orgasme j'étais à huit, je dirais, je suis redescendue à cinq là.
- À partir de quel niveau dirais-tu que ça devient intenable de t'interdire de jouir ?
- Huit est la limite haute maître, ça fait une heure que je me retiens de me masturber sur le transat, je ne pensais qu'à ça.
- On va faire remonter ce chiffre alors, repos soumise.
Elle laissa tomber ses bras.
- Tu veux voir la maison ? Normalement, c'est tout propre.
Son regard fut surpris, ça faisait partie des choses que j'aimais dans la soumission, ce changement de ton sans transition, semer le doute, faire de l'imprévisible.
- Vous n'avez pas chômé maître, en effet, ça fait du bien de tout ranger des fois.
- Oui, tu n'as pas idée, c'est des plus efficaces. Il me reste une dernière étape à faire pour être bien je pense.
- Laquelle maître ?
Je me déshabillai devant elle, son regard circonspect.
- Épaules, pubis, cul, prendre un peu soin de mon corps laissé à l'abandon.
- Vous voulez un coup de main maître ?
- Volontiers.
- Par contre, je ne sais pas faire la cire comme vous.
- Ce n'est pas grave, tu seras mon assistante avec laquelle j'aurai des gestes totalement déplacés.
Je joignis les mots aux actions en la plaquant contre le lavabo, mon corps entier la bloquant et glissant une main sur ses fesses et son anus.
- Même extrêmement déplacés, dis-je en imprimant une pression à l'entrée de ses fesses, me faisant sentir toutes les contractions de son corps.
- Bien maître.
Dans la salle de bain, je sortis tout mon attirail et un ensemble de crèmes et de masques.
- T'as quinze minutes pour faire une ambiance sympa dans le salon, le temps que je me lave- Et va essuyer ta poitrine, elle suinte le foutre.
Les fissures du cerveau, c'est vicieux, seul dans cette douche, mon cerveau réfléchit bien plus que je ne l'aurais pensé. Où avais-je pu oublier une cannette, une plaquette ? Étonnant qu'on ne puisse pas soigner tout ça just en enfouissant mon visage entre les jambes d'Estelle. Ça me frappa aussi violemment qu'un coup de poing dans l'estomac. Par réflexe, je mis l'eau de la douche à glacé, sans aucun effet notable. Cette saloperie m'avait pris de court.
" T'épiler pourquoi, t'es qu'une loque, elle doit sûrement te prendre pour un mec chelou qui fourre sa tête sans cesse dans sa chatte, t'es rien, tu ne seras rien. Regarde, t'as passé cinq ans avec une femme qui t'a violenté, ça va recommencer, t'es rien, c'est pas une maison propre et un brunch qui changeront quelque chose. Tu n'es rien. Tu ne seras jamais rien. Tu crois qu'abuser de cette fille compensera ton impuissance de cinq ans ? Retourne boire et te shooter au médoc, à mater des pornos en boucle, c'est tout ce que tu vaux, t'es rien.
- Maître, ça va ?
La voix d'Estelle me fit sursauter dans la douche.
- Ça fait 40 minutes que vous êtes ici.
- Pardon, un contre-coup pas prévu, une noirceur soudaine.
- Vous voulez en parler ?
- C'est juste que c'est venu là comme ça dès que tu as fermé la porte, ça m'a submergé.
- Et ça vous a dit quoi ?
La dernière fois que je m'étais confié à une personne, tout ce que je disais se retournait contre moi, puissance mille, et là, il y avait Estelle, son sourire empli d'une compassion sincère.
- Je suis...
Ce n'est pas facile de parler des fois, la gorge est nouée.
- Je suis rien, juste un mec chelou qui abuse d'une soumise qui fait des trucs bizarres, je suis rien,
- Ah oui, pas sympa ça, vous n'êtes pas rien maître, et vous n'abusez pas de moi, loin de là, je vous assure.
- Ça m'a surtout pris de court, je m'y attendais pas comme ça, aussi violemment.
- C'est souvent le cas, sinon ce n'est pas drôle. Elle marqua une pause. C'est sûrement pas la bonne expression.
- Non, je la trouve adéquate, ça serait pas drôle si tout allait bien, si c'était facile. Faut bien un peu de difficulté.
- En tout cas, c'est très touchant que vous m'en ayez parlé.
- Ce n'est pas facile, mais ça fait du bien.
- Tout est prêt dans le salon, ça aussi ça fait du bien, vous allez voir.
Avec cette canicule infernale, j'étais presque sec au final en un instant. En sortant de la douche, elle se pencha sur le lavabo, exposant ses fesses et son sexe.
- Un cachet de cyprine à haute dose, Maître ?
Sa phrase me fit rire, c'était bêtement gratuit et avilissant pour elle, dans son rôle de soumise. Et soyons honnête, je ne résista pas à prendre une grande bouffée de son parfum intime à genoux.
- Merci soumise, dis-je en me relevant, mécaniquement, je me calai derrière elle, mon sexe se lovant dans le creux de ses fesses, son corps était si agréable en contact avec le mien.
- Le médecin préconise trois utilisations de sa soumise par jour et de se servir à volonté de son corps en cas de coup dur. Et bien sur d'utiliser la totalité de son corps comme bon vous semble.
Elle rit à sa blague et moi aussi.
- Et si c'est la soumise qui ne va pas bien ?
- Alors là, je crois que les doses sont plus violentes maître, fessée, gorge profonde, sodomie, douleur, les médecins sont sans équivoque. Il faut détruire sa soumise, lui laisser l'anus béant, les lèvres coulantes et la bouche emplie de semence, alors que son corps est marqué des coups et sévices de son maître.
Elle devait sentir mon érection naissante au creux de ses fesses, que je ne pouvais dissimuler suite à son petit jeu. Sûrement qu'elle attendait ce résultat. Et je ne pus m'empêcher de faire de petits mouvements le long de ses fesses.
- Je vois, la médecine semble extrêmement précise dans ce domaine, et en traitement de fond, il préconise quoi ?
- Une mise à disposition totale de son corps à son maître, pour éviter les rechutes. Comme une fellation matinale ou dans la journée. Faire en sorte que la soumise subisse le sexe de son maître plusieurs fois. La faire lécher, goûter, son gland. De préférence un peu sale le sexe, pour que la soumise se sente humiliée. Faire avaler sa soumise jusqu'à la dernière goutte, lécher ce liquide peu ragoûtant. Jouir sur sa poitrine et laisser le sperme sécher, la souillant. L'obliger à faire des actions extrêmement humiliantes comme uriner face à son maître. Il y a bien sûr les fessées, lui pincer les tétons. La faire crier de douleur par petites doses. Ou encore la masturber en lui racontant à quel point vous aimez son sexe, vous lâcher et lui dire tout ce que vous ressentez. Il faut tout faire pour que l'esprit de la soumise soit le plus éloigné de ses démons.
- Encore une fois, très détaillé.
Je ne pus résister à la pénétrer, son sexe était trempé et fort probablement que son petit jeu l'avait prise à son propre piège de son excitation. Elle ne put réfréner un gémissement. Mais continua comme si de rien n'était.
- Oui, j'aime me renseigner sur la médecine SM, les résultats sont probants d'après les études.
- D'autres recommandations, je suis tout ouïe, lui répondis-je en donnant un coup de rein profond, la faisant gémir.
- Oui, il est question de communication et de confiance réciproque, je crois, mais je n'ai pas tout compris de cette partie, il paraît que ça fait un peu peur et peut mettre mal à l'aise, mais que c'est très important.
- Je vois, je vais travailler sur tout ça alors. Merci d'avoir éloigné cette ombre.
- De rien maître, avec grand plaisir.
- Nettoie ma queue de ta mouille, j'ai hâte de voir ce que tu as pu faire du salon en tout ce temps.
À genoux, elle s'appliqua à nettoyer la moindre trace de cyprine présente sur mon érection. En se relevant, elle me gratifia d'un grand sourire.
- Merci pour ce moment maître, j'ai beaucoup apprécié.
- De même soumise.
Probante ou pas, cette médecine avait réussi un tour de force, faire fuir la noirceur de mon esprit, et nous nous dirigions vers le salon.
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