Maison

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Rassurante, c'est bien le mot qui me venait à l'esprit quand je voyais Estelle plongée dans son travail, son casque vissé sur la tête, entièrement nue, jambes recroquevillées sur la chaise, bougeant sa souris sur un quelconque tableur à déplacer des chiffres et des nombres. Elle était dans son monde, dans ses cases, imperturbable, nue. Sa vision me faisait un bien fou, un peu comme une lumière, avec elle il y avait la possibilité de sortir de ce cercle vicieux de mon esprit.

Elle s'affairait sur son tableau avec une concentration totale qui était intrigante à regarder.

-Putain de bordel, foutu calcul à la con, logiciel de merde !

Je vois qu'elle cause à peu près de la même façon que moi à mon ordinateur au travail. Elle se retourna et sursauta, enleva son casque.

-Oh pardon maître, je ne vous avais pas entendu arriver, vraiment désolée pour la grossièreté.

Son expression d'excuse me fit rire.

-Le logiciel marche mieux après l'avoir insulté ?

-Même pas, il est insensible et sans cœur ce truc, juste bon à ramer.

-En tout cas, ça fera une vilaine bouche à laver.

-Bien sûr, maître.

-Un peu chaud aujourd'hui ?

-Oui, et j'avais pas d'appel, j'ai choisi la tenue la plus confortable qui soit.

-Bien passé aujourd'hui ?

-Un peu compliqué maître, vers midi, les vieux démons sont revenus, mais ça va, c'est gérable et vous ?

-Ça va, ce matin, ça m'a bien aidé, aprés j'avais la tête occupée au travail, ça permet d'éloigner toutes les pensées parasites. Gérable à quel niveau les pensées parasites ?

-Je les étouffe avec ma musique et l'idée que mon maître les chassera.

-Je vais voir ce que je peux faire, par exemple ce soir, ce ne sera pas dîner surgelé, je suis sûr que cette idée suffit à chasser toute sombre pensée négative.

Elle rit à mes bêtises et rentra dans le jeu.

-Vous lisez dans mes pensées, le vrai problème est le dîner surgelé, je n'osais pas vous l'avouer, maître.

-Je sais, je suis un homme plein de surprises, je sais analyser les situations et le manque. Après, je ne connais pas ton planning, mais sur l'écran, ça ressemble bigrement à un appel et le sons aussi. Elle retourna sur l'écran et effectivement, il y avait un appel.

-Merde, oh pardon, mince mon boss.

Elle se retourna sur l'écran, mit son casque et décrocha dans un anglais parfait.

-Sorry, my webcam has some trouble, I will look for fixing it later.

Oui, le coup de la caméra qui ne marche pas, on l'a tous fait en télétravail. La suite de la conversation était un charabia technique incompréhensible pour le commun des mortels, enfin surtout pour moi. Alors, autant profiter de la situation et se glisser sous son bureau de fortune. Elle laissa tomber ses jambes sous sa chaise en me voyant passer sous son bureau.

Puis, je profitais pour écarter ses jambes et commençais à jouer avec son clitoris avec mes doigts. La jeunesse étant loin, à quatre pattes sous un bureau, ce n'est pas super confortable pour le dos. Mais ce petit jeu me fit oublier les tracas de l'âge. Et parmi la discussion, son boss eut droit à un "oh yes" des plus motivés. Le tableur allait être au petit oignon vu l'enthousiasme de sa voix. À moins que ce soit les deux doigts que je fit glisser en elle tout en gardant mon pouce sur son clitoris. Un mystère que je ne résoudrai jamais.

Mais le fait est que j'étais bien ici sous ce bureau au final avec mon jouet à disposition. Certes, la chaleur était accablante, mais les contractions de ses cuisses, de son bassin et sa voix qu'elle essayait de garder neutre étaient un spectacle savoureux à bien des égards. Le temps sous le bureau semblait suspendu, je serais bien incapable de dire combien de temps j'ai joué avec ma soumise, l'appel semblait important et plutôt long au final. Ce qui me permit de faire monter Estelle plutôt haut dans son plaisir au vu des contorsions sur sa chaise et de la cascade qui coulait le long de mes doigts. Cette abondance de mouille d'Estelle allait finir par faire développer un nouveau kink. J'adorais voir son plaisir se déverser ainsi. Puis la plus grande délivrance d'Estelle arriva.

-Thanks, have a nice day too.

Suivi du clic de la souris et d'un long gémissement de plaisir. Estelle s'affala dans sa chaise.

Je sortis de sous le bureau en me relevant, mon dos me fit bien comprendre que je vieillissais. Je lui fis lécher mes doigts tremper avant de subitement claquer sa poitrine de ma main la faisant gémir de plus belle.

-A quatre pattes sur le lit. Vingt fessées pour ton langage.

-Bien, maître.

-C'est toi qui comptes.

-Une, merci maître, deux, merci maître, trois, merci maître, quatre, merci maître.

Elle gémissait à chaque claque et son corps tout entier rougissait sous la chaleur étouffante de cette canicule qui n'en finissait pas. Voir son corps réagir était un spectacle magique à mes yeux, contraction de la douleur, la rougeur de sa peau l'envahissant, la sueur perlait sur son dos et sa mouille coulait le long de ses cuisses. Tout son corps réagissait à mes actions ce qui me procurait une forte satisfaction.

-Dix-huit, maître.

Puis le bruit d'appel de son ordinateur fit du bruit de nouveau. Je regardai l'écran.

-De nouveau, ton boss je crois.

-Et merde, et elle se releva et s'assit avec délicatesse sur sa chaise, pour décrocher le souffle court.

Ça devait être le "one more thing" que les chefs aiment bien oublier pour rappeler deux minutes après. Face à son écran transpirant, le visage rouge, elle répondit du mieux qu'elle pouvait, surtout avec mes doigts pinçant ses mamelons gonflés de plaisir. La discussion fut courte, et elle raccrocha vite, lâchant un petit cri de douleur.

-Il t'en fait dire des grossièretés, ton chef, dis donc.

-Pardon, maître.

-On était à combien sur le lit, du coup ?

-Zéro, maître.

-J'aime ce que j'entends.

Elle se remit en position et se remit à compter entre les cris et suppliques de sa voix face à la rougeur inondant ses fesses de douleur et aussi un peu mes mains.

-Vingt, maître, merci maître.

Sa voix était saccadée de ses respirations fortes entrecoupé de gémissements de douleur. Son cul luisait d'un rouge carmin tout comme ma main.

-Maître, je vais jouir, j'arrive pas à me retenir, me dit-elle dans une supplique délicieuse à l'oreille.

Son plaisir cérébral lié à la douleur était une bulle d'air pour mon ego masculin ridicule. J'écartai ses fesses de mes mains, me laissant tout la vue sur son anus se contractant avec frénésie, comme si elle essayait de bloquer quelque chose qu'elle ne contrôlait pas. Cette vue me plaisait, puis sa chatte explosa dans un gémissement de plaisir inondant le lit de son éjaculation.

Je ne sais pas si c'est normal, mais voir ma soumise jouir était le paroxysme de mon plaisir, c'était magique pour moi. La voir se laisser aller, voir son corps lâcher prise, la voir ne plus rien contrôler, la voir éjaculer, sentir sous mes mains ses muscles se laisser aller dans une danse qu'elle ne contrôlait pas. J'aurais pu sortir ma queue la baiser, mais en fait, je n'en voyais pas l'intérêt, son plaisir me suffisait tellement à mes yeux. Puis elle s'affala à plat ventre sur le lit.

-J'espère que c'est pas l'idée que je cuisine autre chose qui t'a mis dans cet état ?

-Vous êtes bête, maître, merci.

J'allai chercher dans la cuisine un frigo bloc avec une serviette que je posai sur ses fesses rouges.

-Maître ?

Étonnamment, je savais quelle question elle allait poser.

-Ta chatte, pourquoi je ne t'ai pas prise ?

-Mince, je suis déjà si prévisible ?

-Non, mais les insécurités, ça ne se soigne pas par miracle en quelques jours.

-J'ai toujours l'impression que si on me pénètre pas, c'est à cause de moi, que je suis pas attirante, que mon sexe est répugnant, et ça me frappe en plein visage, toujours après avoir joui. "T'as vu, il veut même pas de prendre tellement ton sexe est horrible et ton anus aussi, juste bonne à rien..."

-Oui, ça frappe toujours au moment où on est le plus vulnérable, je le crains. J'adore te voir jouir, j'adore t'avoir en jouet. Je t'ai doigtée, masturbée et j'ai maté comme un fou ton cul se contracter quand tu as joui. Tu penses qu'il manquait une pénétration dans ce petit jeu ?

-Non, même pas, c'est ça le pire, j'ai adoré que vous ne sortiez pas votre sexe, que vous ne fassiez que jouer avec moi. C'est juste la redescente qui me fait poser des questions stupides. J'ai vu mon sexe toute la journée nue, c'était pas facile et à la fois c'était libérateur, enfin tout est contradictoire dans mon esprit.

-C'est l'enfer, le cerveau quand ça fait n'importe quoi, mais le contradictoire est un bon début, je pense, ça veut dire qu'il y a une partie de toi qui se dit, ma chatte est bonne qui lutte avec ma chatte est répugnante. C'est un combat de longue durée à mener. Mais pour moi, tu es magnifique.

-Vous êtes un charmeur, maître. Mais vous avez raison, aujourd'hui, je me suis trouvée bonne plusieurs fois face au miroir. Mais à chaque fois, il y a cette petite voix d'ombre qui vient dire coucou, regarde ce petit détail, c'est répugnant.

-J'ai la même, cette petite voix d'ombre, qui veut me faire croire que je ne suis rien, que tout n'a aucun sens, sauf l'alcool et les médicaments.

-Étrangement, ça va les médicaments de mon côté, c'est vraiment mon corps et ma soumission qui tournent en rond dans ma tête depuis cette après-midi.

Je déplaçai le cube froid sur son autre fesse et elle eut un soulagement non dissimulé.

-Ta soumission, je dois changer des choses ?

-Oh non, surtout pas ! Sa voix était vive d'un coup. J'adore. Non, c'est plus profond, c'est plus un insécurité de mon passé. "Attends une semaine, tu vas voir, il va abuser de toi et te détruire comme les autres."

-J'ai la même, dans le sens inverse, "tu vas voir dans une semaine, elle se retrournera et abusera de toi comme celle d'avant".

On rigola à nos propres insécurités.

-On va trouver des solutions avec le temps, dis-je calmement.

-Oui, par contre, j'ai deux-trois trucs à finir au boulot, désolée, maître, va falloir que je m'y remette.

-Pas de souci, tu veux quelque chose pour tes fesses ou ta poitrine ?

-Ça ira merci, juste une serviette peut-être pour la chaise, je sens que je coule encore.

Je partis chercher la serviette et la posai sur sa chaise.

-Je vais faire un truc à manger, tu finis quand tu veux, prends ton temps.

Faire la cuisine, c'est toujours étrange pour moi, j'ai bossé les dix premières années de ma vie en cuisine gastronomique et palace, s'il vous plaît. Ça peut se traduire aussi par dix ans d'ambiance de merde à voir des personnes avec un ego surdimensionné capable de péter un câble pour un grain de gros sel en trop dans un plat. Bref, un jour, ça m'a gonflé, je me suis barré en plein service alors que notre super guide Francais des étoilé se trouvait dans les locaux. Résultat, une étoile de perdue, je n'étais pas mécontent de moi sur le coup et j'ai plus touché à la cuisine pendant dix ans et je suis devenu ingénieur en qualité. Je cherchais un boulot où il n'y avait zéro réflexion et ça m'a plutôt bien réussi. J'avais un peu repris la cuisine après coup. Réutiliser les couteaux, les casseroles me fit un bien fou. Dix ans, ça s'oublie pas, les réflexes revenaient vite, très vite, et je ne voyais pas le temps passer derrière les fourneaux. Estelle me fit sursauter en arrivant dans la cuisine.

-Désolée, j'ai un peu traîné, maître.

-Pas de souci, je me suis égaré en cuisine, je crois.

Les réflexes de cuisine oui, mais mon aspect un peu bordélique lui est resté, il y avait des casseroles et des poêles un peu partout.

-C'est prêt dans 20 minutes si tu veux te laver avant.

-Comme vous souhaitez, maître, en fonction de vos envies de mes effluves intimes.

-J'y avais pas pensé, on verra après pour la douche, du coup.

-Bien, maître.

Elle fouilla dans les tiroirs et mit la table tout en discutant de tout et de rien, surtout de la canicule qui n'en finissait pas et me parla du livre qu'elle avait commencé doucement de ci de là dans la journée. Puis, je me mis à dresser l'assiette un peu sympa et on passa à table.

-Putain, pardon, wow, c'est trop bon.

-Merci, je vais prendre ça pour un compliment.

-T'avais bossé en resto, c'est ça ?

-C'est ça, j'ai pas trop perdu la main normalement.

-Pas du tout, maître.

-Vous aviez raison, c'était le surgelé, je pense, qui me faisait broyer du noir.

C'est bon, on va pouvoir compenser le SM par la cuisine !

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