Routine

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Le repas fini, on rangea avec la methode du lave-vaisselle bourré au maximum. On finit sur la banquette mécaniquement, sans trop réfléchir.

-Comment tu te sens ? demandai-je avec une sincérité qui me surprit.

-Ça va maître, même très bien, vous avez chassé mes doutes pour l'instant. En fait merci de m'avoir dit que j'étais magnifique, c'est bête mais ça fait très longtemps que je n'avais pas eu de compliment. Ca fait un peu midinette fleur bleue, mais ça me donne presque envie d'y croire, de faire des efforts sur moi, mon corps.

-Je n'aurais pas cru que ça ferait autant.

-Il m'en faut peu, vous savez. Vous avez encore de la cire, pour mes aisselles et sourcils ? J'ai envie de me sentir canon et féminin.

-Tu sais que t'as pas besoin de ça pour être canon et féminin.

-Oui mais quitte à voir la foune épilée, je voudrais avoir la totale.

-D'accord, je dois avoir de quoi faire, je vais regarder pour faire ça demain soir si ça te va ?

-Carrément maître.

-Par contre les sourcils, j'ai jamais dait, il faut pas que je me plante.

-Ligne simple, ça ira maître, vous savez.

-Je prends note de votre demande. D'autre chose à faire ?

-Sûrement jambes plus tard.

-Je vais ouvrir un institut, ça ira plus vite.

-Avec option cuisine, j'espère.

-Je vais en avoir du travail, dis-je en posant ma main sur ses cuisses.

-Si c'est trop, dites-le-moi, je ne voudrais pas vous surcharger de travail.

-C'est vrai que je sens une fatigue avec tout ce travail, et une grosse douleur au dos et une tension terrible dans le bas du ventre. Je risque de pas tenir avec toutes ces demandes. Ma main glissa agréablement sur son sexe.

-Ah oui, c'est vrai, je vous ai promis de m'occuper de votre dos, allez vous allonger dans un lit si vous le souhaitez.

-J'aime bien le salon, la banquette peut s'ouvrir en lit.

Sans la moindre gêne, je retirai ma main de son sexe avant de la sentir puis on descendit pour ouvrir le canapé.

-Vous pouvez vous mettre en sous-vêtements maître, et je vais regarder. Je m'exécutai sans trop rechigner.

-Oh, je vais m'occuper de cette bosse avant, sinon ça sera désagréable de s'allonger sur le ventre maître, je le crains.

-C'est toi qui as un diplôme d'ostéopathe, tu connais mieux que moi.

-Je peux vous proposer un 69 pour laisser libre cours à vos kinks sur mon sexe, fellation classique, ou bien sûr pénétration. Tout est possible maître.

Je la saisis par la taille, la retournai brusquement avant de la pencher sur la banquette. Baissant mon boxer, et la pénétrant brutalement.

-La troisième option semble tout à fait raisonnable.

Ma queue fut accueillie par les gémissements d'Estelle, plaquée contre la banquette et tout mon poids. La pénétration brutale avait un aspect très satisfaisant pour mon ego masculin à cet instant. C'était extrêmement cérébral pour moi, avoir ce jouet à défoncer, et plus c'est cérébral et plus l'excitation montait sous ses gémissements et cris. Je me retirai après plusieurs longues minutes de pilonnage long et brutal pour la positionner allongée sur la banquette sur le dos. Je grimpai inversement sur elle, mis mon sexe dans sa bouche, sur son visage, la déshumanisant totalement et j'engouffrai ma bouche sur sa chatte. J'adorais cette position, je prenais mon plaisir de mes kinks sur sa chatte et en même temps elle n'était rien sous mon poids, et ma bite plaquée à son visage et sa bouche. Elle la saisit vite pour me branler, et je jouis rapidement dans un plaisir libérateur. En me relevant, je vis que j'avais joui en grande partie sur son visage.

-J'adore maître quand vous metez autant de bestialité à l'ouvrage.

-J'ai toujours peur d'aller un peu loin pourtant.

-C'était parfait maître, vous voulez de l'essuie tout pour votre sexe ?

Je la regardai d'un air surpris de la question.

-Pardon maître.

Et elle me prit en bouche, nettoyant chaque goutte de mon foutre.

-Je suis tête en l'air des fois. Vous pouvez vous mettre sur le dos, je vais vous examiner.

Je me rappelai qu'elle avait un kink sur le fait de rester souillée, je lui laissai donc mon sperme sur le visage qui coulait le long de son visage, sur ses lèvres, son menton, puis son corps.

-Maître puis-je profiter de cet instant pour que vous me donniez votre avis sur ma soumission depuis que je suis chez vous ?

-Oui, je crois que c'était dans le contrat de pouvoir demander l'avis de l'autre.

Je sentis ses mains s'affairer sur mon dos, mes jambes, elle m'examinait tout entier.

-Ta soumission est, comment dire, clairement la lumière au bout du tunnel pour moi, ça chasse toutes ces ombres de mon esprit. Tu arrives à faire mieux que deux psychiatres, un psychologue et un médecin.

De temps en temps, elle me demandait de bouger un peu, ce que je faisais sans réfléchir.

-Ce matin, c'était dur, et tu as réussi à faire fuir ce foutu truc de ma tête, ce soir le fait que tu sois là m'a motivé à faire la cuisine. Au final, ta présence, c'est une base solide pour contrer l'ombre de ma tête et ta soumission est la lumière, je dirais.

Je fus content de ma formulation un peu nulle. Elle appuya à un endroit sur mon dos qui me fit lâcher un gémissement de douleur, puis déplaça des trucs avec ses doigts, c'était agréable de fou, elle avait une source de chaleur dans les mains incroyable.

-T'es tellement investie dans ton rôle, j'ai presque l'impression de pas forcément être à la hauteur. Combien de dominants demanderaient à leur soumise de leur faire un facesitting de bon matin pour les étouffer, aller à genoux sous le bureau pour la doigter. Des fois, je me dis que je ne suis surement pas le dominant que tu cherches. Mais réussir à te voir jouir juste cérébralement sur le lit me remet de suite en confiance. Oh, je sais pas où tu appuies, mais c'est putain de agréable.

-Ah, à ce niveau-là, maître, on est plus sur du kiné qu'il va falloir, vous avez des balles de golf de tension dans le bas du dos.

-Ah, c'est un autre domaine du soin ?

-Pour certains oui, pour d'autres non, disons que je sais faire normalement, vous pouvez continuer, j'adore vous entendre parler, sa voix était d'une douceur sincère incroyable.

-Tu réponds à tout d'un point de vue soumission à mes envies et bien au-delà, je me sens libre de laisser libre cours à mes kinks sans jugement. J'ai la sensation de pouvoir être vulnérable avec toi, ce qui est terriblement effrayant et magique à la fois. Sans toi, je serais dans la banquette, une canette de bière ou une bouteille de sky à la main, un porno en grand sur la télé et je me shooterais aux médicaments en attendant le bruit de mon réveil de demain matin. Je vois une autre possibilité maintenant, une possibilité qui implique de travailler sur soi, de reprendre goût à des activités oubliées.

-Vous pouvez vous mettre sur le dos, s'il vous plaît.

Je m'exécutai, je suis un bon patient.

-Je me dis qu'il y a un autre monde moins noir qui existe, un monde qui implique une entraide et une vulnérabilité assez effrayante, au-delà de juste la baise et l'odeur de ta chatte à ma disposition, il y a tout un monde à refaire dans mon cerveau.

-J'espère que la partie chatte et baise aura quand même une grande importance, maître, dit-elle d'un ton guilleret, appuyant doucement au niveau de mon bassin.

-Je crois que je sais pertinemment ce que je veux dire, soumise.

-Oui maître, je vous taquine, vous n'êtes jamais allé voir un kiné ou un ostéo, non ?

-Jamais non, pourquoi ?

-Ça se voit et se sent sous les doigts, maître, vous êtes dans un état lamentable, si je peux me le permettre. Un rondin de bois est moins dur que vos muscles.

-J'aime me faire papouiller, parfait.

-Merci pour votre franchise, maître.

-Je te dois bien ça.

Elle continua les massages et autres papouilles pas désagréables encore bien quinze-vingt minutes avant de se relever.

-Bon maître, il va falloir un paquet de séances et aussi se mettre aux étirements, là, c'est pas bon du tout.

-Tout de suite les grands mots.

-Vous avez mal au dos depuis quand ?

-La douleur au dos et moi ne faisons qu'un !

-Je n'en doute pas vu vos nœuds et tensionns. J'ai une table de massage transportable à mon appartement, j'irais la chercher ainsi que quelques affaires après le travail si ça vous dérange pas.

-Pas de soucis, on fera ça un soir. Épilation, massage, aller-retour, on va avoir des soirées chargées.

-Et la destruction de mon petit corps tout frêle, maître.

-On va avoir de quoi faire en effet. Ça éloigne les pensées négatives au moins !

-Tout à fait, maître, ça va mieux le dos ?

-Carrément, wow, je peux tourner la tête à droite et à gauche, impressionnant.

-À partir de demain, étirements tous les soirs et séance tous les 2 à trois jours.

-Et c'est qu'on me donnerait des ordres là, je ne suis pas trop d'accord. Dis-je en rigolant tout en refermant la banquette ouverte.

-Ordre du médecin et infirmière en chef, maître, dit-elle d'un ton hautain, un grand sourire aux lèvres.

-On se penche sur la table, je te prie.

Elle s'exécuta, je me mis à côté d'elle.

-Je me disais bien que j'étais un dominant trop coullant, on laisse un peu de mou à sa soumise, elle devient hautaine et provocatrice.

Le claquement de la cuillère en bois qui était à portée de main sur ses cuisses la fit crier de surprise, elle devait s'attendre à une fessée et non à la brûlure de ses cuisses.

-Désolé maître, je dépasse mes droits.

Le deuxième cri était tout aussi jouissif à entendre.

-Je ne ferais plus de zèle de la sorte, pardon maître. Suivit de deux autres claquements sur ses cuisses se mettant à trembler sous ses gémissements.

-J'espère bien, soumise. Allez va te débarbouiller et te laver, tu sens le foutre.

-Merci maître.

Elle se dirigea vers la salle de bain et je finis un brin de rangement dans le salon. Ça allait bien, tout allait bien. Et la fin de soirée se déroula naturellement pour nous deux, douche pour moi aussi, j'ai fait un inventaire de mon matériel pour ses épilations à prévoir, j'avais tout. Puis on a regardé une série quelconque sur la télé, collés l'un à l'autre, ma main mécaniquement mise sur son sexe juste par principe avant d'aller se coucher séparément. On avait nous deux besoin de notre espace personnel. Je me surpris même à prendre un livre dans ma bibliothèque et à commencer à le lire quelque temps avant que le sommeil ne me gagne.

Le terrain de chasse favori de cette foutue ombre dans mon cerveau, le moment le plus propice pour qu'elle s'immisce dans chaque recoin de mon esprit pour me faire vaciller, me faire chuter. Toujours prête à frapper, à me réveiller en sueur à trois heures du matin, l'esprit aussi sombre que la noirceur de ma chambre. Il me fallait de la lumière, je me glissai dans le lit d'Estelle qui m'accueillit sans rien dire dans ses bras. C'était bêtement réconfortant et des plus efficaces contre l'ombre de mon cerveau.

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