Routine

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Chasser une addiction par une autre, j'avais une semaine devant moi, et Estelle travaillait, je n'allais pas pouvoir passer mon temps collé à elle. Il fallait occuper mon esprit, la cuisine allait en prendre une bonne partie, je m'étais fixé de faire les trois repas chaque jour et à côté j'avais acheté un ebook tout droit sorti du programme d'école d'esthéticienne. Il fallait noyer ce foutu cerveau d'information et d'activité, ne pas lui laisser la chance à l'ombre de revenir à la charge.

Je m'étais couché le dimanche soir avec une motivation de réussir pour cette semaine à venir, bien à l'opposé d'Estelle que je voyais au contraire lutter contre elle-même, il était facile d'imaginer son esprit lui hurler "tu vas encore échouer ENCORE! La deuxième semaine tu ne la passeras pas, jamais". J'avais l'innocence de ne pas connaître les effets du temps sur le manque. La nuit de dimanche pour la première fois c'est Estelle qui est venue dans ma chambre et elle n'avait clairement pas beaucoup dormi.

Je n'avais pas enlevé mon réveil, je sortis du lit aussi discrètement que possible, Estelle immobile, peut-être avait-elle fini par succomber à la fatigue. J'étais bien, presque excité à l'idée de cuisiner le petit déjeuner, préparer quelque chose de bon, enfin pas forcément pour la santé, mais quelque chose de bon. Pain et brioche perdue. Je préparais le tout avec ma motivation toujours présente. Et clairement l'odeur de la brioche perdue qui cuit c'est magique. Au bruit du réveil d'Estelle, je me fis le dominant le plus romantique du monde avec petit plateau de petit déjeuner. Elle sourit en voyant arriver le plateau.

  • Vous êtes bête maître, ça va aller vous avez
  • Je n'en doute pas mais je sais que ça va toujours mieux avec un petit déjeuner au lit, cuisiné maison.
  • Faites attention je pourrais croire que vous tenez à moi et que vous voulez pas que je craque cette semaine.
  • Trêve de supposition c'est l'heure du petit déj, c'est surtout pour tester si je sais toujours un peu faire la cuisine, et je voulais utiliser mes nouveaux ustensiles et couteaux.
  • Disons que je vous crois maître.

Je posa le plateau improvisé sur le lit

  • Y'en a que pour un ?
  • J'ai potentiellement beaucoup goûté pendant que je cuisinais.
  • Au moins je suis sûre que c'est pas empoisonné.

Puis elle prit la brioche perdue et au roulement de ses yeux et son grand sourire, je sus que c'était plutôt bon.

  • Bordel c'est trop bon, oh pardon, maître il faut un règlement pour la nourriture ou je peux dire des gros mots, j'arrive jamais à me retenir
  • Je vais voir ce que je peux faire pour ta vilaine bouche. Elle mangea tout le plateau sans se faire prier la moindre seconde et il n'en restait pas une miette
  • Ah je pensais qu'il allait m'en rester au moins une tranche.

Elle fit les grands yeux gênés

  • Oh pardon maître, j'avais cru que c'était tout pour moi.
  • Je suis un peu vexé Je ne pus retenir un rictus qui me trahit instantanément
  • Vous êtes bête, j'ai cru un instant que c'était vrai. En tout cas merci ça fait un bien fou ce petit déjeuner après cette nuit quelque peu mouvementée pour moi.
  • Et t'as pas vu la dernière partie.
  • La dernière partie ?

Je retirais le plateau, le ramenais dans la cuisine et retournai dans la chambre. Je me glissais tel un prédateur sous le drap qui faisait office de couette avec la chaleur. Elle répondit vite à la dernière partie de mon plan, écartant les jambes avec fluidité, et je l'entendis se laisser aller dans le lit sans se faire prier.

  • J'ai droit au petit déjeuner de princesse la m...

Sa phrase fut effacée par un léger gémissement suivi à mes premiers coups de langue sur son clitoris gonflé de sang. Dans ma motivation, je m'étais mis en tête que pour aller bien, Estelle devait aller bien. Plus communément appelé de l'ego assez mal placé, d'homme pensant qu'il peut résoudre tous les problèmes. Mais à l'instant présent j'étais affairé, au plaisir de ma soumise et bien sûr du mien. Loin du plaisir bestial et dominateur de ses cris de douleur et de pénétration brutale. Le pouvoir d'avoir accès à son corps quand je voulais était délectable et aussi satisfaire les kinks de mes cellules grises cramées. Ça piquait sous ma langue, j'étais noyé d'hormones et des odeurs musquées, charnelles. Sa mouille satisfaisait mon ego stupide, me faisant croire que c'était moi qui la transformais en cascade. Pas d'orgasme de bon matin, mais un long instant d'une quinzaine de minutes à juste profiter de notre jeu mutuellement ; Je sortis de sous la couette rouge pivoine, il faisait chaud là-dessous.

  • C'est tout les jours comme ça le petit déjeuner maître ?
  • Avec grand plaisir soumise.

Elle se rapprocha de moi pour m'embrasser.

  • Merci encore, ça fait un bien foue, et faites attention je vais finir par apprécier que votre visage sente mes effluves intimes. Ça me donne l'impression d'être votre petite chose à disposition que vous sentez ma foune.

Elle fit un grand sourire et se dirigea vers la douche. Je finis de ranger le bazar que j'avais mis en cuisine, préparai un café carafe pour la journée bien tassé et en remplis deux tasses. Elle réapparut, un instant plus tard, non nue, mais en sous-vêtements extrêmement explicites. Elle prit la tasse de café.

  • Je suis à côté pour toutes vos envies maître, toute propre.

Et elle partit dans sa chambre bureau. Le "toute propre" était venu naturellement la semaine dernière, indiquant que la sodomie était possible. La motivation fut saper presque en un instant, dès qu'elle rentra dans sa chambre, accablante, dur, noir.

"Et voilà elle a gagné petit déj au lit, tu te retrouves à bouffer sa chatte qui sent la pisse et la transpiration et elle te laisse tout faire le reste, une semaine et elle abuse de toi, à la fin de la semaine les vous êtes bête maître vont se transformer en insulte et tu seras son chien chien, t'as déjà perdu, encore une fois tu n'EST RIEN, prends ta caisse casse-toi, il te reste des ordonnances pour les médocs et fais passer le tout au sky !"

Je ne sais pas combien de temps je suis resté immobile dans la cuisine mais quand je pris une gorgée de café il était froid. Ce qui me fit sortir de mon songe sombre, était la voix d'Estelle racontant une fois de plus que sa caméra ne marchait plus. Il fallait chasser cette saloperie. Je pris ma liseuse et ouvrit le livre de formation d'esthéticienne, remplir l'espace vide par autre chose, occuper mon cerveau. Il était très dur de rester concentré sur le livre tant tout semblait être noir. J'arrivais pas à retenir ce que je lisais. Je relisais encore et encore les mêmes paragraphes sans rien retenir.

  • Good bye have a nice day.

A ce bruit au loin, je débarquai dans le bureau d'Estelle. A mon visage elle comprit vite que ça n'allait pas descendit de sa chaise se mit à quatre pattes sur le lit dernier et enleva le string ficelle qu'elle avait.

  • Deuxième semaine maître, ne la sous-estimez pas, je suis à vous tout entière.

Sans mot je me plaçai derrière elle et claquai ses fesses avec la cravache en cuir que j'avais pris sur le chemin. Elle cria, se cambra. Vingt coups vindicatifs, vingt coups forts, puissants, durs marquant la chair de ses fesses.

  • Vingt, merci maître.
  • Désolé ça m'a pris soudainement
  • Et j'ai adoré maître.
  • Ça va frapper comme ça tout du long dans mon esprit
  • Oui je le crains maître. Ça va mieux, ? je peux encaisser maître dit-elle en écartant légèrement les jambes.
  • Oui beaucoup mieux, je crois entendre un soupçon de provocation dans ta voix.
  • Jamais.

Par principe, le cuir de la cravache claque sur son anus, la faisant hurler d'un cri proche de ses gémissements de plaisir.

  • Je l'ai mérité celui-là maître, merci. Je fis un grand coup de langue sur sa chatte à son cul.
  • Je vais essayer de lire ce livre de formation.
  • Très bon choix maître.

Elle remit sa culotte et retourna sur sa chaise, un sourire béat au levre. Elle aimait vraiment la douleur tout autant que j'aimais ses cris. Je pus enfin avancer sur le livre, et aussi étonnant que tout puisse paraître je faisais tout mal selon le livre. Mais les explications étaient vraiment logiques, au moins j'avais une bonne marge de manœuvre. Onze heures arrivèrent et je sentais de nouveaux cette saloperie planer dans ma tête, je pris les devants, le bureau, assise sur sa chaise, je lui attrapai la tête, la bouche grand ouverte sur mon sexe en érection que je lui imposa. Tout comme mon foutre qu'elle avala tout en entier après dix minutes à avoir utilisé sa bouche comme un trou.

  • Merci maître, mettez vous plus souvent des vacances.

Et elle retourna à son travail comme si de rien n'était. Arrivé derrière les fourneaux, l'ombre frappa directement profitant de la rédence de l'orgasme je me dis "t'as gueule je cuisine" et étrangement ça fonctionna plutôt bien. Une heure trente de cuisine acharnée sans ombre. Elle débarque dans sa tenue affriolante.

  • Ça sent drôlement bon ici.
  • J'espère que le goût sera à la hauteur

Et il le fut je suppose

  • Putain comment vous faites pour cuisiner si bien ?
  • Je m'applique autant que pour éduquer ta vilaine bouche avec ma bite. Elle explosa de rire.
  • Vous allez avoir beaucoup de travail si c'est toujours aussi bon.
  • Tu veux un peu de crème pour tes fesses.
  • Oh volontiers

Je pris une crème hydratante dans la salle de bain elle m'attendait déjà à quatre pattes sur le lit du bureau, la fine ficelle du string ne cachant absolument rien de son intimité et ses fesses. Je m'appliquai à mettre la crème là où les coups de cravache avaient brûlé sa peau, et un autre endroit. J'écartai ensuite la ficelle de son string et pris une autre crème pour zone sensible et en mis sur son anus qui n'avait pas été épargné par la cravache. La contraction sous mes doigts de son cul, m'excita énormément, et le fait d'avoir aussi pris le tube de lubrifiant fut plutôt une bonne idée .

La seconde d'après mon sexe pénétra son cul doucement sous ses long gemissements. Je tenais fermement ses hanches et enfoncer ma queue jusqu'à la garde. Avant de ressortir et ré-enfoncer un grand coup lent claquant mon corps à ses fesses. Je préfère largement les lentes et brutales pénétrations, que la course au va-et-vient. Je profitais une poignée de minutes, sous les gémissements de plaisir d'Estelle. Il n'y avait aucune finalité d'orgasme, juste l'utilisation de ma soumise mise à ma disposition en permanence sous les termes de son contrat. Je me retirai doucement en regardant les effets de mon passage avant de remettre de la crème sur les marques rouges de ses fesses

  • Voilà ça devrait être mieux
  • Merci maître.

A vrai dire on commençait tout deux à rentrer dans nos rôles respectifs de ce contrat FreeUse, enfin c'était mon ressenti. On avait réussi à trouver un équilibre. Certes précaire à bien des égards, mais il tenait bon en ce début de deuxième semaine qui s'annonçait très compliqué.

Elle retourna travailler, et moi en vaisselle, lecture, cuisine, occuper mon cerveau était ma seule priorité.

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