Lumiere?
Il y a des tunnels qui semblaient ne jamais finir. Le vendredi matin de cette deuxième semaine semblait sans issue, sans lumière possible. J'avais les mains qui tremblaient, chaque nuit je transpirais comme si j'avais attraper la pire des grippes, mais c'était juste mon foutu cerveau qui me hurlait de boire et de prendre des médicament. Il tentait par tous les moyens d'avoir sa putain de dose. Et ce matin, trouver le texte écrits par Estelle sur le plan de travail alors que j'allais attaquer la cuisine fut une "putain de bouffée d'oxygène bordel de merde" si je reprends son style très fleuri.
Je me rendis compte que je n'étais pas le seul à être très mauvais en expression verbale, c'est déjà ça. Et avoir de nouveaux son approbation sur notre jeu SM faisait toujours du bien au moral et me confortait dans mes actions. Mince, entre la cuisine, mon travail d'esthéticien du dimanche et les séances kiné ostéo, et si il n'y avait pas que le cul pour nous soigner nos cerveaux pourris jusqu'à la moelle ? On va pas se faire de conclusions trop hâtives et garder le SM. En réalité, nous nous concentrions énormément sur notre relation SM sans accorder suffisamment d'attention à ce que nous faisions à côté.
Mais après avoir lu son texte, je me mis à cuisiner comme lundi matin, avec une motivation renouvelée. Motivation de nouveau renouvelée à l'arrivée dans sa chambre où elle m'attendait à quatre pattes cambrée, m'offrant une vue toute à fait délectable de ses fesses et de son sexe.
Le petit-déjeuner à base de pancakes tièdes allait être froid, je le craignais. J'appréciais beaucoup quand Estelle initiait à sa façon les ébats.La petite voix dans ma tête n'était pas là à me dire "elle est en free use, mais t'es sûr que là elle est d'accord ?" Là, non, là je pouvais poser le plateau sur son bureau et enfoncer mon visage entre ses cuisses, la lécher, la sentir, l'écouter gémir, sentir les réactions de son corps. Une simple levrette matinale sans même l'étouffer contre l'oreiller ou la fesser, juste une simple baise. Mon visage noyé dans ses hormones et effluves suite à la plongée entre ses cuisses. Pas de coups de rein lents et brutaux, de simples va-et-vient.
Avec nos cerveaux cramés, une baise ni bestiale, sans l'humiliation et aucun cris, aucune chance que ni elle ni moi on jouisse. Mais on fit durer ce plaisir matinal une dizaine de minutes sous ses légers gémissements et les miens. Sûrement un bon exercice d'étirement pour mon dos les ses va-et-vient. Je me retire et mécaniquement elle vint lécher ma queue pour essuyer sa mouille avant de se rallonger dans le lit attendant son petit-déjeuner. Qui en effet était froid. Mais semblait tout fait être apprécié à la vitesse où disparaissaient les pancakes, confiture maison.
-Attention soumise, tu t'habitues à apprécier le sexe vanille.
-J'aime être réveillée en douceur maître, c'est votre faute à me réveiller avec vos cunnilingus le matin, on s'habitue au réveil doux. Mais ce matin, ça me chatouillait à l'intérieur, je dois avouer.
-Chatouillait ?
-Un chatouillement qui avait besoin d'être réglé avec votre sexe dit-elle en rigolant.
-Merci pour le texte, ça fait du bien, même beaucoup, par contre, tu veux que je t'aménage un bureau ailleurs peut-être ?
-Il n'y a pas vraiment de pièce disponible.
-Je peux faire dans le salon ou sinon je peux transformer la chambre d'amis en bureau et tu me tiendras compagnie dans ma chambre.
-Ah, vous voulez pouvoir avoir les mains baladeuses toute la nuit ?
-Je peux déjà voir les mains baladeuses en permanence.
"h, c'est vrai. J'avoue qu'avoir une pièce bureau serait vraiment top. On pourrait faire une pièce bureau bien-être. Genre ma table de massage, des tapis, votre matériel d'esthéticien et le bureau dans un coin ? Enfin, c'est juste une idée comme ça.
-J'avais rien de prévu ce week-end, ça tombe bien.
-Rien de prévu ? fit-elle une tête de moue.
-Je réfléchis, mais non, attends, ah si, ça me revient, mais ça devrait être bon niveau timing. Je devrais réussir à te faire jouir et aménager un bureau.
-Ça me va maître, allez à la douche.
-Pas tout de suite soumise, j'ai encore faim.
Clairement, les mots du texte d'Estelle et ce petit-déjeuner m'avaient remis le pied à l'étrier, et Estelle à quatre pattes se trouvait de nouveau mon visage entre ses cuisses et je vais finir par croire que soit elle aime le sexe vanille soit je suis vraiment bon en bouffage de chatte.
Mais après un temps que je ne saurais dire, elle ne put retenir un gémissement et une éjaculation sur mon visage. Ce regain d'énergie fit que même après son éjaculation et tous les tremblements de son corps, je ne pus m'empêcher de continuer à la lécher. Son corps entier s'effondrait sur le lit mais elle fit tout les efforts du monde pour garder sa chatte à ma disposition, aidée par mes mains pour la maintenir. Son corps était traversé de tremblements, ses gémissements étaient des suppliques de plaisir qu'elle ne contrôlait plus.
C'etait clairement pas du SM, mais ce côté donné du plaisir car j'avais envie de le faire pour moi avait un côté possession de ma soumise très puissant. Ne maintenant presque plus son corps sous ses gémissements de plaisir et ma langue se délectant de sa cyprine et son éjaculation, c'était puissant cérébralement parlant. J'avais cette sensation de prendre ce que je voulais de son corps à cet instant. Et aussi inattendu une deuxième éjaculation m'inonda sous un cri de plaisir totalement sans contrôle d'Estelle, son corps la lachant complètement elle finit par s'effondrer entièrement allongé sur le lit, le corps parcouru de spasmes.
C'est le genre de vision qui me réconforte dans mon rôle de dominant, j'aime faire jouir ma soumise, j'aime prendre du plaisir dans la vision de ma soumise totalement abandonnée à son plaisir. Elle aurait pu tout aussi bien avoir le cul rouge de coups de fouet, les cheveux tirés et être recouverte de foutre que la finalité était la même pour moi, voir ma soumise dans un lâcher-prise total. Et au final, ça n'avait rien à voir avec du sexe vanille et un cunnilingus matinal ou une séance extrême de SM. Son plaisir à ma disposition était un énorme levier cérébral.
Elle resta bien cinq à dix minutes à reprendre le contrôle de son corps et retrouver la parole.
-Wow, c'était absolument pas prévu ça, mais alors pas du tout maître, désolée, si j'ai joui sans votre autorisation.
-Je crois que là, tu n'y pouvais rien.
-C'est venu d'un coup, puis impossible de m'arrêter. Comme un raz-de-marée, je m'y attendais vraiment pas, c'est venu au moment où je me suis dis, 'allez, arrête de réfléchir et profite, salo, eu soumise', et d'un coup, explosion, puis la deuxième, oh mon dieu. J'ai dû tout inonder.
-C'est le cas, y'a un déménagement de prévu de ce bureau demain, c'est pas grave.
Innondé était un doux euphémisme, il y en avait partout, lit, sol, mon visage, son corps.
-Va te laver, je vais passer un coup, avec la chaleur, je doute que tu veuilles travailler dans un bureau sentant la chatte ?
-Oui, merci maître.
Elle partit, je passai la serpillère un peu partout, enlevai les draps et l'alèse direction la machine. Estelle avait disparu de ma vue dans la douche, et aucune ombre à l'horizon, ça allait bien. Enfin, je me disais que peu d'espoir que ça dur, mais à cet instant c'etait tellement agréable. Elle ressortit dans un bustier dentelle rouge magnifique qui soulignait tellement son corps. Le genre de tenue qui me rend dingue, juste trois boutons à détacher entre ses jambes pour avoir accès à sa chatte, rien que l'idée m'excitait. J'avais ma soumise à disposition.
Elle prit le café que je faisais à chaque fois sur le plan de travail et m'embrassa.
-Je sens que cette journée va être délicieuse, maître.
Et elle partit dans le bureau, le pas déhanché, provocateur et félin. Et toujours rien, pas de foutu nuage gris dans mon esprit. Je pus lire mon livre de formation d'esthéticien, retenir des choses et en comprendre, aller derrière les fourneaux sans m'en servir de rempart à l'ombre. J'ai pu jouer avec ma soumise ce matin sans que ce soit un moyen d'échappement à un quelconque manque. Après cette semaine sans échappatoire, ce moment ressemblait presque à un rêve éveillé.
A midi, il y avait une légèreté dans l'air, tant pour Estelle que pour moi. Ça nous fit rire tellement ça semblait surréaliste. C'est ça être normal ? De ne pas se battre contre soi-même en continu ? C'est plutôt agréable.
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Vendredi après-midi, aucune chance que je sois productive, zéro, que dalle, walou, nada. Et bordel, je ne sais pas trop ce qui se passe depuis ce matin, mais on dirait que je suis avec maître sur un petit nuage comme deux ados prépubères qui kiffent d'être ensemble, en mode "wow, le monde nous appartient". Je me suis réveillée, j'allais bien. En fait écrire ces lignes à la con m'a fait un bien fou. Et je vais enfin avoir mon bureau à moi, je vais quitter mon statut d'étudiant avec mon une pièce.
Clairement, rien que cette idée va me faire du bien, quitter la foutue sainte trinité d'avoir le boulot, le lit et la salle de bain au même endroit. Putain, j'ai hâte. Maître semble tellement bien aujourd'hui, comme si il était pleinement présent, c'est super, ça me fait un effet bœuf, genre il va bien, je vais bien.
Estelle, la petite fleur bleue qui s'attache au premier mec qui lui donne un peu d'attention et qui semble l'apprécier. Et maintenant, qui c'est la conne qui arrête pas de cogiter que tout peut s'arrêter si maître ne veut plus de moi et me jette comme une vieille chaussette. C'est moi. Cerveau de merde, tu ne peux pas mettre un peu de distance avant de t'attacher aux personnes et à ton maître. Non, je vais tout donner pour être sûre que si il me plaque, je morfle bien seule dans mon coin. Mais en attendant, arrête de broyer du noir sur cette si jolie journée et mes incertitudes, angoisses, anxiété, enfin, tout moi.
Aujourd'hui, je kiffe. Il faudrait que j'arrête d'utiliser kiffer à mon âge d'ailleurs. Aujourd'hui, c'est lâcher prise, c'est gloire à la salope et chienne que je suis qui accepte d'être soumise et prendre mon pied. Aujourd'hui, je deviens la soumise de maître comme je l'aurais dû l'être depuis le début. Maître me trouve jolie, il adore ma chatte, énormément même à ce niveau-là, alors je peux bien en faire autant. C'est que je suis bonne et baisable, désirable. Il faudrait aussi que j'arrête de parler de moi avec les mots salope et baisable, d'ailleurs . Clairement, dans cette tenue rouge, je suis bonne, ça c'est sûr, ma salope( et mince, déja perdu ), vu comment maître mate comme un gros pervers. J'adore qu'il me mate, il a le droit et c'est valorisant.
Et il faut que je parle, de ce matin, j'ai pris mon pied avec une levrette sans rien, c'est tout, ce matin, petite baise au calme pour se réveiller, c'est toujours agréable, même ultra agréable. Après, les pancakes étaientt une tuerie, comme d'habitude quand maître fait à manger.
Mais après, il faut que je parle du après. Je ne peux pas passer à côté de ça, pas possible. Pour jouir, ça fait des années qu'il me faut un cocktail de douleur, d'humiliation, de baise brutale, et là, non, maître me bouffe la chatte à quatre pattes, pas de fessées, rien, juste une langue sur mon clito trempé et boum, deux orgasmes. Putain, deux orgasmes, juste avec la tête de maître plaquée à mon cul et sa bouche sur ma chatte, même pas lavée. Et quand je dis deux, le deuxième m'a secouée autant qu'un orgasme de session SM.
Il y a eu un truc, quelque chose de déclenché, je ne sais pas quoi, mais maître a fait quelque chose sur moi pour en arriver là. Le fait qu'à force de me faire sentir et lécher la chatte, j'ai fini par accepter qu'en tant que soumise, ça veut dire que maître peut utiliser son pouvoir pour me faire jouir et pas juste lui. Ce qu'il fait le plus souvent. Maître pourrait se vider sur moi dix fois par jour que je ne dirais rien. Mais non, maître ce qu'il aime, c'est utiliser son pouvoir pour me bouffer la chatte et me faire jouir. J'ai un maître qui veut me faire jouir, et c'est sûrement ça le point différent de toutes les autres relations SM que j'ai connues. C'est mon plaisir avant le sien. Je pense que c'est ça le déclenchement, me dire que la soumission, ce n'est pas juste subir, c'est aussi prendre son pied.
Maintenant, j'ai l'impression d'avoir rencontré des mecs et meufs qui etaient des connards galactiques. En fait, je peux presque pas m'empêcher de penser que maître force un peu sur le bouffage de ma chatte pour me la faire accepter. Est-ce que ça semble complètement con comme méthode ? Assurément oui. Est-ce que ça marche? Totalement. Je viens de passer la journée, enfin la matinée et le début d'aprem sans me détester et sans être dégoûtée l'écran de mon téléphone avec ma chatte en gros plan. Et ce con de maître va me faire développer un kink encore plus troublant que jamais, ça m'excite de l'embrasser quand il sent ma chatte. Bon, ça, dès que maître va le lire, j'aurais plus qu'à baisser la tête pour le trouver, je suis conne.
Et surtout, je déteste quand il passe derrière moi avec mon casque et que j'entends rien et qui voit tout ce que j'écris! Du coup, oui, il m'a re-bouffé la chatte, et oui, j'ai le cul rouge de marques de cravache, mon mascara coule, j'ai du foutre sur les seins et mon cul reprend doucement son diamètre initial. Bordel, que c'était bon.
On arriverait presque à voir le bout du tunnel, enfin ?
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