Mal de dos

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Quand une douleur a disparu depuis plusieurs mois, c'est étrange quand elle revient comme une vieille connaissance sans prévenir. Le miracle opéré par ma soumise sur mon dos et mon cou m'avait presque fait oublier que je cohabitais avec une douleur en continu. Alors quand un lundi matin, la première chose qui me passe par la tête est "foutu mal de dos", c'est que j'ai dû faire un mauvais mouvement, au fond de moi, cela me rendait presque heureux. Depuis deux mois, c'était le seul problème à résoudre. Mon seul problème à l'instant dans ma vie, c'était un mal de dos et rien d'autre. Et ça me fit sourire dans le lit de me dire que tout allait mieux dans ma tête et celle d'Estelle.

Estelle avait lancé un projet de transformation il y a un mois, elle voulait perdre du poids. Je dois avouer que ma cuisine n'est pas la plus légère du monde. "Mon esprit va mieux, je veux soigner mon corps". Clairement, les formes ne me déplaisent pas, loin de là, mais c'était son choix. Nos problématiques n'étaient plus liées à nos cerveaux malades mais à des choses de tous les jours.

Ça nous faisait presque passer pour des personnes normales. En fait, le pire quand on a été alcoolique, des fois ça fait du bien de mettre le bon mot sur quelque chose, c'est qu'on l'est à vie. Je faisais tout pour faire des courses en drive, car dans les magasins, le rayon alcool m'effrayait au plus haut point. J'avais accepté que ça me hanterait à vie, cette bête sournoise et vicieuse. Tout comme Estelle qui ne mettait plus les pieds dans une pharmacie. Il fallait apprendre à vivre avec les pièges de nos cerveaux. Mais on le faisait bien jusqu'à présent.

Ce qui a fait de nous le couple le plus vieux du monde après deux mois. On avait chargé nos journées de routines réconfortantes pour éviter tous les pièges. On avait poussé le vice assez loin et ça nous allait bien, d'être un couple de petits vieux de deux mois. On avait tout articulé autour du contrat de freeuse d'Estelle. Aprés deux mois, en général, elle ne mettait le jeu en pause qu'une à deux fois par semaine pendant une heure ou deux et le dimanche soir. Ça me rassurait dans l'idée que je n'abusais pas de son contrat. Souvent, les pauses avaient lieu après les grosses séances.

Les matins étaient toujours articulés autour de la préparation du petit-déjeuner, d'un passage pour m'imprégner de ses effluves intimes et charnelles qu'elle m'offrait. En fonction de mon humeur, cela pouvait être un facesitting étouffant, un cunnilingus doux, des fois ça dérapait vers de la pénétration. Mais tous les matins, on avait ce moment de connexion avec le petit-déjeuner, douche et boulot.

La journée, mon téléphone n'étant pas accessible, je bossais sans réfléchir, jusqu'à rentrer. Là, en fonction de son travail, petite séance improvisée, cuisine du soir, exercices et repas. Puis soit SM, soit film, soit moment bien-être. Le soir, sur mon oreiller il y avait sois sa culotte ou n'importe quel tissu qui avait été en contact avec sa chatte, et elle avait mon t-shirt.

Puis on recommençait le lendemain. Et après deux mois et plusieurs discussions, on ne voulait rien changer, on en avait besoin de cette routine rassurante. Et je n'allais pas me plaindre, j'étais dans une sorte de bien-être béat.

C'est pourquoi ce matin, la pique dans mon dos me fit sourire, c'était mon seul problème à résoudre. Et j'avais à côté de moi, encore endormie, une ostéopathe privée qui faisait des miracles. En semaine, si elle n'avait pas de réveil, impossible de la réveiller, mais le week-end, si on se couchait à des heures raisonnables, à neuf heures, elle avait les deux yeux grands ouverts.

Le matin, sa culotte sale me suivait partout, je n'arrivais pas à me lasser de ces shoots d'hormones charnelles, j'étais accro à ses odeurs intimes, tellement puissantes, sauvages avec une note de douceur. Je fis quelques étirements dans le salon avant de faire mes petits-déjeuners healthy protéinés.Oui, le beurre me manque, mais oui, c'est meilleur pour la santé mes nouveaux plats et il y avait un côté challengeant pour renouveler ma cuisine qui me plaisait bien. Douche, puis une fois habillé, le réveil d'Estelle se faisait entendre. Je lui laissais dix minutes, le temps de faire le café, avant de faire mon activité favorite du matin. Enfouir mon visage entre ses jambes qu'elle m'offrait avec un plaisir non dissimulé sur son visage. Certain matin, elle m'attendait à quatre pattes, bien cambrée. Elle aimait s'offrir ainsi de plus en plus le matin. J'en profitais allègrement pour assouvir l'ensemble de mes kinks sans retenue et une levrette douce accueillie par ses gémissements. Une routine loin d'être désagréable, suivie du petit-déjeuner en commun.

D'ailleur, souvant il devait avoir un goût un peu amer pour ma soumise qui eut envie souvant envie de pisser après la levrette.

- Maître, j'ai fini.

Elle attendait sagement, jambes et bras écartés contre le mur. Je pris des feuilles pour l'essuyer et comme plusieurs gouttes étaient tombées, sa langue les fit disparaître à quatre pattes au sol avant de boire une gorgée de café de son petit-déjeuner. Je prenais un plaisir monstre à l'humilier dans sa soumission. C'était un loisir que je faisais évoluer avec le temps, et surtout savoir qu'elle adorait ça était certainement la chose qui me motivait le plus à pousser ce domaine. L'humiliation au fluide était très forte pour elle, bave, foutre, pisse, mouille et son éjaculation. Je me rappelerais longtemps la fois où elle avait pissé et où je lui avais dit de se lever avant qu'elle ait fini, inondant les toilettes où elle finit à genoux à laper sa pisse pendant quinze minutes avant que je l'humilie encore plus avec la mienne. Elle s'y attendait pas et elle m'avait confié avoir subi cette humiliation avec un plaisir de soumission total. Surtout que j'avais poussé le vice à l'interdire de se laver ce dimanche, elle passa le reste de l'après-midi humiliée et souillée sur la terrasse.

Tout ça pour en venir que le week-end, la routine SM était entièrement dédiée à détruire et humilier Estelle à sa demande. Elle voulait que le dimanche soir, elle ait eu la sensation d'avoir été une chose baisable et détruite pour pouvoir attaquer une nouvelle semaine dénuée de tout stress. Et j'avoue que cette routine du week-end me plaisait énormément. Dans mon lâcher-prise de domination, je prenais un plaisir tout à fait appréciable à ce petit jeu.

Et ce petit jeu de destruction s'était naturellement glissé dans la routine de la semaine. Le lundi était calme et plus la semaine avançait, plus la pratique SM devenait forte jusqu'à dimanche. Cette routine de montée en puissance était un jeu extrêmement satisfaisant à accomplir. Il y avait une logique et une préparation psychologique qui m'étaient chères. Les fortes humiliations et séances d'impact pouvaient être éprouvantes psychologiquement, alors cette montée en puissance au cours de la semaine nous permettait d'être prêts et en phase avec notre SM.

Tout était programmé pour chaque semaine. Le seul point de surprise était les pratiques SM. Et tout tournait de plus en plus autour du kink de dégradation d'Estelle. Elle voulait qu'on puisse voir que son corps ai subi de nombreux sevices. Et le fluide répondait beaucoup à son kink : le foutre, ça sent, ça colle et ça reste. Plus les jours de la semaine avançaient, plus elle pouvait passer sa journée avec du foutre qu'elle ne pouvait laver de la journée. En début de semaine, ça pouvait être juste du foutre dans sa culotte, son ventre ou sa poitrine, mais le dimanche, elle pouvait passer la journée avec une facial matinal tout le long de la journée, pareil pour de la pisse, mouille ou bave.

Elle aimait beaucoup le côté maquillage peu cher qui coule, les cheveux décoiffés, et j'en jouais en début de semaine, son visage était toujours maquillé, le dimanche, tout son mascara coulait, ses cheveux tirés violemment paraissaient dans tous les sens. Ce qui me mettait en place un petit jeu le dimanche soir avant son bain devenut un rituelle face a grand miroir.

- Regarde-toi, salope, t'as vu comme t'es une chienne ?

- Oui, maître.

- Regarde ta chatte rouge et suintante, je l'ai frappée avec la cravache et depuis ce matin, tu t'es pas essuyé la chatte. Rien que d'ici, je sens la pisse, ta mouille, t'es vraiment une dégueulasse.

- Oui, maître.

- Et ça, c'est que le bas, putain, ton cul a tellement de marques de cravache et pourtant, t'en redemandes encore, vraiment, y'a une salope comme toi pour en redemander.

- Oui, maître, je sais.

- Je parle même pas de ta poitrine dans le même état et le pire, c'est que tu pointes, on dirait que ça t'excite d'être une putain de chienne à foutre.

- Ça m'excite, maître, oui.

- C'est pour ça ton visage au teint luisant de foutre et de transpiration ?

- Oui, maître, j'aime me faire couvrir de votre sexe et de votre semence.

- Et t'en redemandes en plus.

- Oui, maître.

- Dis, sale pute, quelle est l'odeur de ton visage là ?

- L'urine, maître.

- Pourquoi ?

- Vous avez essuyé votre sexe toute la journée sur mon visage après avoir uriné.

- Quoi d'autre ?

- L'odeur du sperme et de votre sexe, aujourd'hui, vous avez énormément imprégné mon visage de votre pénis, tout au long de la journée.

- Ça t'a plu d'être une salope soumise à ma bite ?

- Oh oui, maître.

- Et regarde pour finir ton trou du cul, putain, on voit encore qu'il a subi ma bite et pas qu'une fois aujourd'hui, je t'ai enculée aujourd'hui.

- Oui, maître, j'aime voir mon anus utilisé de la sorte.

- Vraiment incorrigible comme chienne, et quoi d'autre ?

- J'adore que vous m'obligiez à sucer après m'avoir sodomisée.

- Allez, salope, t'es libre pour ce soir, le bain est chaud et y'a de la mousse.

- Merci, maître.

Et elle se dirigeait guillerette vers la salle de bain. Elle y passait généralement une heure ou deux, prête ensuite à recommencer une nouvelle semaine de soumission. Puis, la soirée du dimanche était consacrée à un grand débriefing sur nos envies et attentes respectives concernant le SM. Cette discussion était toujours super enrichissante, car nous étions conscients de l'aspect un peu extrême de nos pratiques, mais nous en parlions de manière détachée et respectueuse, sans aucun a priori sur l'autre.

Nous évoquions nos désirs, nos limites et nos fantasmes les plus profonds, sans honte ni tabou. Nous nous écoutions attentivement, avec bienveillance et compréhension, pour mieux cerner les besoins de chacun et adapter nos pratiques en conséquence.

Une routine absurde pour ne jamais laisser de chance aux ombres de nos esprits de revenir. Ça faisait deux mois que nous vivions ainsi et nous n'avions pas vraiment envie de changer grand-chose à notre façon de vivre pour le moment. Donc oui, en ce lundi matin, quand je me suis réveillé avec juste une douleur dans le dos, ça m'a fait sourire.

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