L'amour

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Quoi que je fasse, c'est le bordel ! Le petit coup de stress qui passe comme ça, l'air de rien, je maîtrise. Si je fais une rétrospective de ma vie; elle peut se résumer par :

-C'est un mauvais choix ?

-Oui.

Alors en avant pleine balle, Estelle, fonce comme jamais dedans. Vas-y, écrase toit dessus. Ça, c'est ma vie de conne écervelée que je suis. Je m'engage trop vite, je fais plein de trucs et trop vite je me plante. Donc là, en huit ou neuf mois, je n'ai plus d'appartement, enfin si, mais c'est devenu un institut de soins et donjon SM. Je vis à 100 % chez Maître, qui vient de démissionner avec rupture conventionnelle de son boulot. Et je suis sous contrat free use à temps plein avec Maître.

Ça ressemble quand même bigrement à mon passé tout ça. Et là, c'est légèrement flippant, surtout depuis qu'il a démissionné. Genre petite crainte de rien du tout. Après le gros des travaux, on a attaqué la partie finition et aménagement, beaucoup plus longue que prévue. Maître est très tatillon en finition. Mais heureusement qu'il était là, clairement ça de la gueule mon appartement. Vraiment tout le salon, on se croirait dans un institut bien-être de luxe, table, lumière tamisée, huiles essentielles. Il a tout connecté en domotique en plus. Une heure avant d'arriver, il déclenche les actions automatiques et quand on arrive, la lumière, les diffuseurs d'huile, la musique, tout est en place. L'effet waouh est bien présent !

Pour la chambre, on a fait la chose la plus clichée du monde. Rouge, noir, des outils SM partout, un lit qui ressemble à une cage où on peut accrocher un peu de tout, me suspendre et même m'enfermer dessous. C'est cliché mais on kiffe de fou.

Les deux ou trois mois d'aménagement étaient magiques à voir tant l'appartement prenait forme sous nos yeux après le gros des travaux qui semblait ne pas finir. Même si casser des trucs au marteau, c'est génial ! Enfin voilà, un projet de presque six mois qui nous a fait un bien fou. Comme toute chose, quand ça prend fin, il y a l'après qui fait mal, comme quand on finit un livre tellement bien qu'on se dit jamais je revivrai une aventure pareille. Là, ce blues m'a frappée un peu violament dans la gueule.

Un mois avant la fin des travaux, Maître m'a parlé de son ras-le-bol de son boulot et que la chose qui lui plaisait presque le plus, c'était d'être mon esthéticien personnel : ongles, épilation, soins et même diététicien. Il trouvait ça génial de faire quelque chose d'utile qui me faisait du bien. Et je comprenais totalement, j'ai le même ressenti avec l'ostéopathie et les massages que je fais à Maître.

Le fait que mon appartement ressemble à un salon bien-être l'a fait cogiter "Et pourquoi pas?". Du coup, voilà, Maître au chômage et il va commencer une formation d'esthéticien à presque quarante ans. Il ne va pas se sentir jeune entouré de midinettes avec à peine la vingtaine. D'un côté, je trouve ça génial et d'un autre, c'est flippant. Mine de rien, à nous deux avec nos boulots, on gagne pas mal. Là, il y a encore le chômage mais après?

Voilà, car après beaucoup de réflexion et de discussion avec Maître, la finalité c'est que ensuite je fasse pareil et qu'on monte notre entreprise bien-être esthéticien. C'est à la fois super comme plan et à la fois flippant. Putain, on est même pas ensemble depuis un an. Merde, j'ai l'impression d'avoir encore foncé droit dans un putain de mur en brique, juste que pour le moment je ne vois pas encore ce foutu mur !

Vous voyez cette dualité à la con où avec Maître je ne me suis jamais sentie aussi bien et en même temps avec mon passé, mon cerveau est bloqué sur "ça va recommencer" ! Cette sensation avait complètement disparu pendant les travaux et là, depuis quelque temps, elle est revenue très fort. J'en ai parlé à Maître, il fait tout pour me rassurer, mais ce n'est pas facile, je dois avouer. Encore heureusement que j'en ai parlé à Maître, sinon je serais partie en live complet à mon avis. On dirait pas, mais la communication, c'est important.

Donc voilà, à chaque fois que j'écris, c'est juste que j'ai le cerveau en ébullition en fait et je pense trop sombre. En vrai, on a fait plein de trucs bien avec Maître. On a trouvé un nouveau médecin dans un nouveau cabinet avec des jeunes qui ne veulent pas nous mettre sous anxiolytiques si on a un coup de moins bien. Maître a même fait des analyses pour son dos, spondylarthrite osseuse, pas ouf, mais au moins on sait. Moi, le médecin, je le voit tous les mois pour ma perte de poids, car perdre dix kilos, c'est bien, mais avec des prises de sang et un suivi médical, c'est mieux. Je me sens bien mieux dans mon corps et ma tête. Maître, avec tout l'exercice que je lui fais faire, a moins mal globalement et a même pris du muscle.

On a même réussi avec brio la transition de nouveau couple qui baise tout le temps à couple plus posé. Travaux, ciné, concert, le cul n'est plus notre principal point d'intérêt même s'il est bien présent. Je dois avouer que Maître est toujours un junky de l'odeur de ma chatte et je trouve ça dingue qu'après autant de temps, je le vois prendre possession de mes odeurs intimes avec autant de passion. Ça fait un bien fou de voir que Maître semble toujours totalement accro à mon corps même après huit mois. En général, dans les relations précédentes, aprés fois six mois, il y a une petite baisse de régime Non, là, Maître, il est toujours à fond, toujours excité en me voyant nue, toujours apte à me lancer dans le lit, m'écarter les jambes et me bouffer la chatte. J'adore ça, je me sens tellement valorisée, de me dire que c'est moi qui mets toutes ces choses. Je suis sa petite chose, sa petite salope qui le rend dingue.

Et Maître, lui, le truc qui me rend le plus folle ? Son respect pour moi ! Il accepte toujours quand je mets le jeu en pause, il accepte quand je lui dis que je voudrais arrêter la sodomie. En fait, il me dit "oui, pas de souci" et il n'y a zéro once de déception ou de jugement, rien. Maître respecte ma soumission sans jamais négocier.

J'ai voulu faire une petite pause sur la sodo, pendant deux semaines, pas un doigt, pas ripage sur mon cul. Et Maître ne passe pas son temps à talonner ou à demander quand il pourrait m'enculer de nouveau. Et ce respect de ma soumission me rend totalement dingue. C'est tellement important pour moi la soumission et le fait qu'il accepte tout et me respecte dans ce domaine, c'est juste magique.

Et là, comme une conne, en écrivant, je me dis que mon dilemme de l'abandon est vraiment bête au vu de tout ce qu'on vie ensemble...

Je fais même quelque chose que je n'aurais jamais pensé faire : je fais l'amour avec Maître. Je crois que je n'avais jamais fait l'amour avant, j'ai baisé certes, mais c'est vraiment nouveau pour moi. Oui, je suis une princesse mielleuse à mes heures perdues. J'ai découvert une nouvelle sensation, une sensation unique de connexion de soumission pure, hors de faire juste office de videuse de couilles pour le plaisir d'un maître quelconque.

Avec Maître, j'ai découvert un autre aspect de la vie sexuelle. Une connexion silencieuse et puissante. Il n'y a pas plus routinier que notre façon de faire l'amour, c'est souvent pareil, même pratique, même schéma, mais putain que c'est magique. Entre nos séances SM plus violentes et les humiliations que Maître me fait subir, faire l'amour est un plaisir tout autre. Une sorte d'ancrage entre nous deux, un moment tellement réconfortant et rassurant dans ma position de soumission et de couple. En relation, je n'arrive pas à me projeter en dehors de ma soumission à Maître, tout tourne autour de ça, j'ai besoin de Maître et c'est sûrement ce qui me fait le plus peur si Maître part. Je n'ai jamais eu un maître pareil.

On fait l'amour, c'est possible qu'il ne parte pas, même si on vieillissait jusqu'à 90 ans, je me poserais toujours la question, mais j'aime m'attacher à la douce pensée que nous faisons l'amour. J'aime me faire à l'idée que Maître sera le dernier à me mettre à genoux. Le dernier à m'humilier avec sa bite sale sur mon visage, ses couilles transpirantes sous mon nez. Me faire lécher son gland humide de pisse, me tenir dans l'étau de ses mains, sa bite s'enfonçant dans ma gorge. Me laissant simple jouet subissant l'étouffant blocage de son gland dans ma gorge. Petite chose que je suis, à la merci de sa puissante prise, me faisant déglutir violemment. Maître me prend toute mon humanité, souillant ma bouche grande ouverte. Ici, c'est sûrement l'endroit où je me sens presque la plus soumise et humiliée, à la merci de Maître. Il me fait sucer toujours à genoux quand on commence à faire l'amour, Maître prend toujours soin d'avoir sa bite sale, Maître aime me faire subir le goût de la pisse et de la transpiration bloquées entre ses jambes. Maître connaît par cœur mon affection à l'humiliation avilissante des fluides intimes. Ici, je deviens la chose de Maître sans aucun pouvoir. Alors peut commencer notre danse amoureuse.

Maître devient bestial et puissant, il retourne ma tête en me tirant les cheveux d'un grand coup, me laissant la bouche noyée d'un filet de bave et le goût de sa transpiration et de la pisse dans ma bouche. Maître aime se placer derrière moi debout, me fesssant violemment, me pinçant les tétons, tirant mes cheveux, il me fait gémir et à cet instant, il me fait toujours sentir l'effet que je lui fais, planquant sa bite dans le creux de mes fesses. Il prend totalement possession de moi, glissant sa main libre sur ma chatte inondée et prenant un malin plaisir à me faire hurler en pinçant mes lèvres intimes. À ce moment, tout mon corps est sous son contrôle, la douleur irradie mon esprit mélangée au plaisir du sexe. Maître a un jouet. Il aime me mettre à quatre pattes pour me fesser et ensuite avoir accès à mon cul et ma chatte avec son visage, il me lèche toujours, il me bouffe le cul sans oublier bien sûr rendre rouges mes fesses sous les coups de ses mains. Il s'abreuve de ma cyprine sur mes lèvres dégoulinantes et mordant avec ses dents.

Ici, à quatre pattes, plus rien ne compte hormis notre plaisir mutuel. Maître profite toujours de ce moment pour me pénétrer en levrette brutalement, il aime enfoncer sa bite d'un grand coup dans ma chatte, je hurle et je prends un pied monstrueux, je trouve ça tellement viril et bête de me faire prendre de la sorte. Ces grands coups de reins puissants qui me bousculent comme un brindille. Arrive ensuite l'interlude, la pose, Maître présentant sa bite mon visage, trempé de cyprine que j'engouffre dans ma bouche, sa main me tirant les cheveux et plaquant sa bite le plus loin dans ma gorge. Avant de me retourner sur le dos et me bouffer la chatte comme un mort de faim. Il est brutal avec sa langue, ses dents et ses doigts en moi.

Souvent, je jouis à cet instant, pas toujours mais souvent, j'inonde le visage de Maître, qui fait fi des fluides et avale mon éjaculation sous ses coups de langue bestiaux. Maître m'offre un laisser-aller total. L'enfer d'hormones, de mouille, d'éjaculation même de pisse qu'est ma chatte ne me fait plus douter d'aucune sorte, c'est le territoire de Maître entièrement à sa disposition. Ici, allonger sur le dos, mon corps n'est que plaisir, piqué des douleurs vives de ses mordillements et de ses doigts m'envahissant, me faisant partir dans ces contrées de plaisir sans limite. Je n'ai qu'à subir les ordres silencieux de Maître utilisant ses mains pour me placer comme une marionnette à sa disposition. Si il me serre les jambes, Maître va m'enculer et il veut me sentir serrer, si il les écarte, Maître veut me dévorer et si Maître me tient fermement le bassin, il va me pénétrer. Je le connais par cœur et c'est tellement bon. Pendant cette période, mon corps est un jouet pour Maitre, me pénétrant, me léchant, me doigtant à sa guise. Maître me présente à de multiples reprises sa bite gorgée de mouille ou de lubrifiant sortant de mon cul, je suce, je subis ses bourses sur mon visage. Je suis entièrement à lui. Il en abuse et en joue, me griffe, me pince. C'est tellement puissant.

En faisant l'amour, je finis toujours à quatre pattes, les jambes tremblantes après ses coups de langue destructeurs et il me pénètre soit en m'enculant soit ma chatte. Le debut de l'act finale de ma soumission.

Je gémis, me débats et j'aime ça. Lui doit forcer pour me bloquer, j'essaie de sortir sa bite en moi mais il finit toujours par gagner et dans un râle puissant, il jouit. Quand on fait l'amour, il jouit systématiquement en moi et je trouve ça tellement puissant, si je n'ai pas joui, Maître me finit en me branlant et en me tirant les cheveux, bien cambrée, je ne peux résister aux vagues de plaisir. Après avoir joui, Maître adore me faire nettoyer sa bite avec ma bouche. Chose à laquelle je m'applique avec un plaisir total et les dernières gouttes de foutre sur mon palais ont un goût d'accomplissement de ma soumission. Puis il me laisse le foutre coulant le long de mes cuisses, qu'il me fait lécher parfois.

On fait l'amour, on ne baise plus et au fond de moi, je me dis que Maître ne partira pas.

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