Un an

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Les insécurités, c'est quelque chose qui ne vous quitte jamais. Cela fait des mois que je ne mets plus les pieds dans un magasin à cause des rayons d'alcool. Et Estelle, après un an de relation, un soir me demande sans crier gare :

  • Maître, après un an, aimez-vous toujours mon corps ?
  • Ton corps ?
  • Bon d'accord, mon sexe, Maître.
  • Un an de cunnilingus presque journalier et tu me poses cette question ?
  • Oui, un an c'est long à lécher et regarder le même sexe, Maître.
  • Un doute soudain qui passe par ton esprit ?
  • Oui, sûrement à cause de l'ouverture de notre salon demain et de mes premières clientes.

Sur un concours de circonstances, trois mois après le début de ma formation pour devenir esthéticien, la boîte d'Estelle a proposé un plan de départ volontaire, coupes budgétaires et toutes les conneries d'entreprise qui vont avec. Elle en avait profité pour se glisser dedans, au grand dam de son patron, qui aurait préféré que ce soient d'autres personnes qui se portent volontaires.

Cela a légèrement accéléré notre planning, mais vu où nous en étions dans notre aventure, même pas peur, on était plus à ça près ! On a pris un mois pour tout bien finaliser, comme mettre une serrure à la porte de la chambre SM, acheter trois tonnes de serviettes, une machine à laver et un sèche-linge mis dans la salle d'eau. Remplir les papiers, déclarer son entreprise, faire un site internet et des réseaux sociaux. Un mois à mille à l'heure entrecoupé de mes cours.

En vrai, les cours, c'était un peu chiant. J'avais une base vraiment importante au final, mais j'apprenais pas mal de petites astuces de-ci de-là et Estelle avait raison. J'étais entouré de midinettes de vingt ans qui ont essayé de me traîner en boîte, mais ont échoué, pour le moment.

Qui dit nouveauté dit charge de stress en plus. J'avoue que j'étais un peu moins impacté, car la partie esthétique n'allait pas ouvrir tout de suite. Pour le moment, c'était la partie ostéopathie et massage bien-être d'Estelle qui commençait. Elle avait mis comme seule règle de ne vouloir que des femmes. Dans le passé, elle avait eu bien trop de déconvenues avec les hommes. "Oups, j'ai oublié de mettre un caleçon", "Désolé pour l'érection, mais vous êtes très jolie". Un florilège à gerber. On a donc limité le salon aux femmes pour le moment. Il y avait trois réservations pour le premier jour. Deux séances d'ostéopathie et un massage.

Tout le stress d'Estelle lui faisait ressortir ses vieux démons et mettait à mal sa confiance en elle.

  • Tu vas très bien t'en sortir, tu sais, tu as travaillé dur pour ça !
  • Oui, mais je ne sais pas, ça tourne encore et encore dans ma tête.
  • Et c'est bon signe, c'est nouveau et tu vas assurer.
  • Sûrement vu comment je vous ai réparé, tout le reste sera un jeu d'enfant.
  • Ça ressemble à de la moquerie, ça.
  • Je n'oserais pas, Maître.
  • J'espère bien, sinon je me devrais de venir entre tes jambes te lécher pour faire fuir les doutes de ton corps.
  • Vous êtes le premier qui, même après un an, semblez ne pas être lassé, qui semblez toujours accro à moi.
  • Et pas qu'un peu, tu ne sembles pas lassée non plus de moi.
  • Oui, c'est vrai, je me focalise souvent que sur moi dès que ça touche à mes insécurités de mon corps et ma vulve.
  • C'est quoi alors qui te fait toujours craquer ?
  • On a des insécurités, Maître ?
  • De la curiosité plutôt.
  • Sans hésitations, vos mains. Pour leur symbolique et leur puissance. Elles peuvent tout faire, tout me prendre et me faire subir. Elles peuvent aussi bien me caresser que me fesser. Elles sont le plaisir de la masturbation et la dureté de votre poigne sur ma tête.
  • J'y avais pas pensé, tiens.
  • Non, c'est vrai ?
  • Oui, je n'y avais jamais fait plus attention.
  • C'est vraiment la chose avec laquelle vous me dominez le plus je trouve.
  • Maintenant que tu le dis, on en apprend même au bout d'un an.
  • Pourtant, j'ai toujours eu l'impression que vous en jouiez en toute conscience.
  • Ah, comme ?
  • En m'écartant les jambes, vous avez toujours cette poigne ferme sur mes cuisses, et votre façon d'appuyer est sèche. Cela semble être un geste fait exprès pour marquer votre domination.
  • Vu comme ça, en effet, je comprends. J'en ai d'autres des gestes de ce style ?
  • Tout le temps et c'est super excitant. Dernièrement, vous avez tendance à saisir votre sexe fermement avant de l'enfoncer dans ma bouche, je trouve ça tellement puissant, la prise sur votre sexe et l'autre main bloquant ma tête.
  • Je ferai plus attention à ça du coup.

Je passai ma main fermement le long de sa cuisse jusqu'à sa culotte.

  • Vous n'en avez pas marre d'avoir toutes vos chaises inondées de mon excitation ?
  • Je ne crois pas, non, Soumise.
  • Et vous, Maître, c'est quoi qui vous rend toujours accro ?
  • La réponse qui me viendrait le plus vite, c'est ta chatte, pour tout ce qu'elle représente, mais si je réfléchis bien, je dirais ton excitation en vrai.
  • Mon excitation ?
  • Après un an, juste une caresse sur tes cuisses jusqu'à ta culotte, et j'ai senti les frissons de ta peau et sous mes doigts, je sens ta culotte s'imbiber de mouille. Un an et je t'excite toujours. C'est ça qui me rend plus accro en vrai. Et après, tout ce qui en découle bien sûr.
  • C'est-à-dire ?
  • J'ai le cerveau cramé avec un énorme kink sur ta chatte, le fait de savoir qu'une simple pression, le fait de faire glisser ta culotte t'excite, ça me donne encore plus envie de jouer avec toi. Savoir que c'est moi qui fais que tu mouilles et que je peux me servir à volonté, c'est extrêmement jouissif. Après un an, je suis toujours fasciné par l'excitation que je te procure, ce qui me fait encore et encore retourner ma tête entre tes cuisses. Voir cette inondation de cyprine me ravit au plus haut point.
  • J'avoue que j'arrive à rien contrôler quand vous jouez avec moi, et vous m'avez apris à totalement l'accepter. J'ai même fini par apprécier de finir la plupart de mes journées avec ma culotte noyée de mouille.
  • Donc tu as de la marge avant que je sois lassé de toi.
  • Merci, c'est trop mignon, Maître.
  • Prête pour demain ?
  • Absolument pas.

Dit-elle en rigolant. Elle était plus que prête pour le premier jour de notre entreprise.

  • Maître, vous allez me laisser comme ça, à me masturber sur ma culotte, alors que je suis extrêmement stressée pour demain ?
  • Oh, tu sais, ta chatte, je la connais par cœur. Une petite série et au lit me semble tout aussi recommandé, je pense.

En finissant ma phrase, je fis glisser le fin textile de sa culotte sur le côté et pénétrai d'un doigt ma soumise.

  • Je vous comprends, Maître, en effet.
  • Je connais chaque recoin en toi, chaque courbe de tes lèvres. Je ne vois pas trop ce qui pourrait m'exciter, un an, c'est long déjà.
  • Je serais pareil à votre place, en effet.

Je me levai doucement, retirant mon doigt et l'amenant à mes lèvres.

  • Le goût de ta cyprine, toujours le même, charnel et empli d'excitation.
  • Oui, je ne gouterais même plus a vptre place.

Je saisis sa taille, la fis se lever brusquement, la retournai et la penchai sur la table, ma main empoignant fermement son cou pour la maintenir bloquée contre le bois. De ma main libre, je fis glisser sa culottemis cuisses d'un geste sec.

  • Je ne suis pas sûr de trouver un nouveau plaisir à cet instant, je crois que je connais tout déjà.

Je relevai sa jupe, dévoilant ses fesses et ses cuisses. En regardant, un filet de mouille coulait jusqu'à sa culotte baissée. Ça me rend dingue de la voir excitée comme ça après un an.

  • Désolée de ne pas être à la hauteur, Maître.
  • Je vais voir ce que je peux encore tirer de toi, dans le doute.

Je relâchai la pression de ma main autour de son cou et me dirigeai derrière ma soumise, exposée et offerte. Comment se lasser de sa soumission ?

  • Estelle ?
  • Oui, Maître.
  • Impossible de me lasser de toi.
  • Merci, Maître.
  • Un an de soumission et tu m'excites toujours comme au début. Une année remplie de choix, d'idées farfelues, un an où ta soumission est le centre de notre vie, qui en a découlé des choses que je n'aurais jamais crues possibles. Et oui, j'aime me confier alors que tu es en position de soumission donnée.
  • Et j'adore ça, Maître. La soumission nous a sortis d'une situation bien compliquée à nous deux.
  • Compliquée reste un doux euphémisme, je crois. Sans toi, je ne sais pas trop où et comment j'aurais fini cette année. Et être ici avec toi me fait prendre conscience de la chance que j'ai que tu m'aies envoyé un message.
  • C'était plus une bouteille à la mer sans grand espoir à l'origine. Je dirais même un fusé de détresse en pleine tempête.

Ce qui est drôle, enfin pour nous, c'est que nous avons souvent eu des discussions, des confessions en séance. Un peu comme si ce jeu était notre lieu de confiance.

  • Et tu as eu pour réponse un obsédé de ta chatte. Les fusées de détresse, c'est dangereux.
  • Je dirais plus un maître qui a mon entier consentement pour me mettre, par tout hasard, cambrée sur une table, culotte baissée.
  • Oh, j'ai le droit à tout ça, intéressant.
  • Tout à votre disposition, je me sens très, très stressée, vous savez.

Je me mis à genoux derrière elle, saisis ses fesses brutalement et les écartai sans ménagement.

  • Je ne sais pas si je suis à la hauteur de tout ce stress.

Un grand filet de mouille finit sa course dans sa culotte baissée, qui devait à présent être inondée de son excitation. Et il était vrai que son excitation me rendait dingue, la voir si excitée d'être avec moi était renversant.

  • Je crois que vous avez toutes les compétences pour y arriver, Maître. Prenez tout votre temps.

Elle savait que je pouvais regarder sa chatte, son cul et son excitation couler de longues minutes, savourer ma position de dominant avec un jouet à ma disposition. Et au vu des filets de mouille ne faiblissant pas, Estelle aimait n'être qu'un objet à ma disposition. Après un an, je savais que là, à cet instant, deux ou trois coups de langue sur son clitoris la feraient jouir. Je sentais sous mes mains les contractions de ses muscles, sa respiration saccadée. Elle avait développé un plaisir cérébral de soumission très fort ces derniers temps. Ça ne me déplaisait pas, loin de là, cela me réconfortait dans mon rôle de dominant qui faisait bien les choses.

  • Combien de temps penses-tu résister si je te lèche, soumise ?
  • Moins de trente secondes, Maître.
  • Tu vas devoir faire mieux si tu ne veux pas que cette séance finisse en séance d'humiliation, gorge profonde, pisse et bave.

Un grand frisson traversa Estelle.

  • 20 secondes, Maître.
  • T'es une vraie salope qui aime être traitée comme une moins que rien. Je pourrais te proposer la pire des fessées, les pires douleurs, une gorge profonde digne du porno le plus dégueulasse, tu finirais le visage noyé de salive que tu pourrais jouir.

Son bassin tout entier se contracta et un léger jet de liquide s'échappa de sa chatte. Je n'avais jamais réussi à la faire jouir entièrement cérébralement, jamais plus qu'un léger jet d'éjaculation et de contractions.

  • Ce soir, soumise, je crains que tu finisses la soirée avec un fort arrière-goût de pisse et de foutre dans la bouche.

Je serrai fort mes mains sur ses fesses et engouffrai mon visage sous le filet de cyprine pour aller embrasser son clitoris. Un an et je ne me lasse pas de l'assaut de ses hormones, de ces effluves charnels et musqués. Bordel, son excitation est une drogue.

Trois coups de langue et une cascade se déversa sur mon visage sous les gémissements d'Estelle. Putain, que j'aime l'entendre jouir, que j'aime qu'elle soit fontaine, inondée de son plaisir. Un an et elle voudrait que je me lasse d'elle. Aucune chance.

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