Doute?
S'il y a une chose qui m'a surpris de la part d'Estelle, c'est son implication dans la partie marketing de notre "société". Elle y met corps et âme pour attirer des clientes et faire tourner la boîte. Moi, avec mon côté un peu maniaque, j'ai hérité de la logistique, des commandes de matériel et de la meilleure partie: l'administratif. Cette partie a un côté plutôt satisfaisant pour mon côté rigide. Avoir toujours de l'huile, des serviettes, ducoton et aussi mon matériel d'esthéticien nickel. On se complétait vraiment bien sans empiéter sur les plates-bandes de l'autre.
Ma formation devrait enfin être validée d'ici un mois et j'ai déjà mon agenda rempli pour mon premier mois. Estelle a réussi en trois mois à se faire une clientèle fidèle d'une façon assez hallucinante et, encore plus fort, elle a convaincu plusieurs de ses clientes de prendre rendez-vous pour des soins du corps, de l'épilation et de la manucure. J'avoue que cela m'enlève une énorme dose de stress. Le marketing, ce n'est pas mon truc, mais alors pas du tout. Tout comme la gestion administrative et des stocks n'est pas la tasse de thé d'Estelle. Quand les choses s'imbriquent bien, alors il faut laisser faire.
Normalement, je devrais être major de ma promo, même à presque quarante balais, ça fait plaisir d'être premier à l'école. Être plutôt doué à quelque chose, c'est toujours excellent pour le moral. J'avais déja finit le rangement et la mise en place des machines dans notre salon. Un mois avant la première cliente, ça va être long d'attendre, il ne me reste que quelques trucs à valider pour la formation et je vais pouvoir attaquer.
Dans cette euphorie autoentrepreneuriale, Estelle s'était transformée en quelques mois. Comme ressuscitée, et j'étais trop heureux pour elle, comme une flamme en elle qui brûlait tout dans le bon sens du terme. Elle avait en elle une énergie nouvelle et rayonnante qui faisait du bien. Je n'avais qu'à me laisser porter par elle. Clairement, sans cette énergie, j'aurais sûrement lâché la formation. La différence d'âge avec les autres, la partie théorique et la longueur de la formation faisaient que je ne me sentais pas du tout à ma place et que j'attendais juste d'avoir ce foutu bout de papier pour me dire que je pouvais exercer, alors que ce n'est même pas obligatoire en soi.
Ça fait un bien fou, cette dynamique de travail, qui me motivait plus que jamais à commencer à travailler avec elle. Dans cette dynamique, il y avait un aspect passionnant qu'elle avait découvert ou plutôt débloqué : Estelle n'était plus seulement une soumise. Elle développait, comme elle me le disait souvent, "son soi". Elle explorait cette nouvelle facette, de ne plus être seulement soumise et de ne pas se voir uniquement par le spectre de sa soumission et de sa sexualité. Elle développait son côté femme, d'être autre chose qu'un corps à sexualiser, qu'elle avait autre chose à apporter que juste respecter un contrat SM écrit à l'arrache il y a plus d'un an (contrat d'ailleurs mis sur un mur de notre chambre).
— En fait, Maître, je crois que je suis enfin fière de ce que je suis. Mon corps, mes choix, mon nouveau travail. Ça fait bien deux mois que je suis en paix avec moi-même.
À ce moment, je compris qu'Estelle avait fait un pas immense sur elle-même.
— Ça fera quatre-vingts euros pour la séance alors.
— Vous êtes bête, Maître, mais vous allez faire vite faillite pour plus d'un an de thérapie à ce prix-là.
— Surtout que tu as été là pour moi aussi.
— Ah, en effet, balance à zéro, pas pour tout de suite la richesse. Mince, j'ai parlé de mon corps sans évoquer mon sexe. Wow, c'est que vous ètes vraiment efficace.
— En effet, du coup, comme je te l'avais dit il y a plus d'un an, tu peux de nouveau reprendre possession de ta pilosité.
— J'avais complètement oublié cette règle. Mais non, j'adore mes séances d'épilation avec vous, Maître, désolée, vous allez avoir votre tête entre mes jambes encore un petit moment.
— Oh zut, quel dommage, pauvre de moi, olalala, je subis.
— L'Oscar, ce n'est pas pour tout de suite par contre.
Ses lèvres se pinçaient sous ses dents et ses jambes frémissaient au passage de ma main sous sa culotte. Ma soumise, toujours aussi réactive à mon contact.
— Un jeu tout à fait naturel du plaisir.
— Vous savez très bien que je n'ai rien à jouer en votre contact, Maître.
Le flot de cyprine coulant sur mes doigts ne mentait pas. Je retirai mes doigts et les léchai avec avidité.
— Il semblerait en effet, soumise. Tout comme ton plaisir m'excite, à genoux.
— Avec plaisir, Maître.
Elle avait cette allure féline et docile dans sa façon de se mettre à genoux. Elle détachait avec une grâce érotique ma ceinture avant de lécher ma bite en érection à travers mon boxer, prenant de grandes inspirations. Elle jouait sur le tissu tendu par mon érection. Elle était devenue une soumise docile, dédiée à mon plaisir, tout comme j'étais dédié au sien.
Elle glissa mon boxer doucement, laissant mon sexe sur son visage, frottant mon gland sous son nez, ses lèvres, son visage. Embrassant mes couilles avant de décalotter ma queue de deux doigts, puis d'avaler mon gland en me regardant droit dans les yeux, faisant descendre ma queue dans l'étouffant couloir de sa gorge.
Je me sentais un peu bête face à Estelle. J'avais l'impression qu'elle avait réellement évolué dans sa soumission, dans l'interprétation de son rôle. Elle était passée d'une soumission à subir mes envies à une soumission dédiée à mon plaisir. Elle semblait totalement dévouée aux instants de sexualité depuis qu'elle avait différencié sa vie de femme et de soumise. C'était très loin de me déplaire. Estelle donnait l'impression de prendre de plus en plus de plaisir à découvrir sa soumission. Tandis que moi, j'avais l'impression d'avoir simplement suivi le jeu d'Estelle sans avoir trop évolué. Le genre de réflexion un peu bête sous les bruits d'étouffement de ma soumise en gorge profonde que ma soumise maîtrisait à présent avec brio sans me déplaire loin de là.
En fait, je trouve la gorge profonde comme un acte total de soumission, c'est humiliant, dur, désagréable à subir. L'étouffement, le réflexe de vomissement. C'est un acte extrêmement puissant à voir et à faire subir à ma soumise. Le tout croisé à cette sensation divine d'étroitesse de la gorge, le gland étouffé d'un plaisir puissant plus je m'enfonce dans sa gorge. Voir ses lèvres entrer en contact avec mon pubis, ma bite entièrement engloutie dans sa gorge. Une déshumanisation totale d'Estelle, son visage devenu un trou de plus à étouffer.
Ce n'était pas tant l'aspect étouffant englobant mon gland qui m'excitait le plus, mais vraiment cet acte de soumission totale, cet acte destructeur, voir ses yeux rougir, la bave coulant de sa bouche, les bruits d'étouffement. Sentir sous ma poigne ferme sur sa tête, les réflexes de recul que je bloquais pour l'obliger à s'étouffer. J'adorais jouir en gorge profonde, bloquer entièrement son visage contre mon pubis, sentir les contractions de plaisir de mon orgasme, sentir ma queue bloquée dans sa gorge, toutes les zones de plaisir de mon gland en contact avec sa gorge pendant que je jouissais sous ses étouffements, ses gémissements et que je bloquais tous les réflexes d'Estelle pour s'extirper de mon emprise. Je ne prêtais attention qu'à ses mains si jamais elle se mettait à taper trois fois n'importe où, signe de safe word. Mais là, non.
Je relâchai la pression de ma prise et Estelle releva la tête, libérant ma queue noyée de bave, qu'elle s'empressa de nettoyer avec application avant de se relever, laissant apparaître une flaque d'éjaculation entre ses jambes. Dans sa quête de plaisir cérébral, la gorge profonde arrivait à la faire jouir. Elle se sentait tellement humiliée, acculée que le manque d'oxygène pouvait la faire jouir.
Elle prit un grand verre d'eau.
— Merci, Maître.
— C'est toi qui es devenue une reine de la gorge profonde, je devrais plutôt te remercier, tu as tellement évolué et fait de progrès dans ta soumission.
— Et vous m'avez laissée entièrement m'exprimer dans ce domaine en respectant toujours mes choix et envies.
— Des fois, j'ai l'impression que c'est toi qui as fait le plus d'efforts sur tout le jeu.
— Vous trouvez ? J'ai toujours trouvé que c'était l'inverse, à vous mettre mes envies et veto en permanence. Deux mois sans sodomie alors que je sais que vous aimez ça, et pas un seul doigt ou ripage déplacé. Des mois d'entraînement de gorge profonde, sans la moindre main sur ma tête ou vous me laissiez aller à mon rythme. Mes lubies vidéo, les miroirs installés partout dans la chambre. Vous dites toujours oui sans jamais sembler frustré et accepter mes règles. C'est magique un tel niveau de confiance que je peux vous donner sans avoir l'impression de vous priver ou vous frustrer.
— En effet, c'est plus des fois comment je vois comment tu es corps et âme dans ta soumission, je me dis que je ne suis pas à ce niveau de domination.
— Oh, Maître a un petit coup de doute sur son rôle de dominant. Je trouve ça toujours trop mignon un homme avec des doutes. Autorisation de parler crûment, Maître.
— Oui, soumise.
Elle enleva sa culotte.
— Pour vous, Maître, pleine d'éjaculation, de transpiration et d'un peu de pisse. Vous êtes le seul à avoir le privilège d'obtenir tout ce que vous désirez de mon corps. Vous n'êtes pas le dominant sombre et ténébreux des livres et histoires qu'on voit partout, oh ça non, et vous n'êtes pas milliardaire, ce qui est fort dommage. On ne sourit pas en coin Maître, on se shoote à l'odeur de cette culotte dégueulasse. Je n'ai pas joui dedans pour le plaisir, c'est pour vous tout ça, Maître. Même si c'est toujours agréable de jouir. Je veux de belles inspirations de culotte souillée, allez, op, op, op.
Elle faisait de grands gestes caricaturaux et exagérait totalement le trait, mais j'adorais son petit numéro alors qu'elle avait le visage plein de bave et son maquillage détruit.
— Ça non, vous n'êtes pas le cliché de dominant très sombre et violent. Vous êtes l'opposé même, personne ne peut soupçonner et même peu de monde me croirait si je disais, Maître vient de m'étouffer dix minutes avec sa bite dans un acte de pure domination et moi de soumise. Clairement, personne dans mon entourage réduit n'imaginerait une seconde notre vie intime. Mais la réalité dans tout ça, Maître, c'est que c'est ça qui fait votre force, votre virilité et votre domination. Tout comme pour moi, on n'est pas juste soumis et dominant. Je suis une femme et vous êtes un homme. Et je vous donne ce pouvoir sur moi.
Elle prit une gorgée d'eau en me fixant dans les yeux.
— Je vous donne ce pouvoir car j'ai une confiance aveugle en vous et vous ne l'avez jamais trahie. Et vos doutes me réconfortent dans cette idée, si vous doutez, c'est que vous pensez à mes safe words, à ma sécurité, alors je peux être sereine à m'étouffer entre vos mains puissantes sur votre bite. Et cette confiance, c'est l'acte de domination le plus important que vous pouvez m'offrir. Vous êtes là à sentir ma culotte dégueulasse et je trouve ça dominant. Vous prenez ce que vous voulez de moi.
Elle m'embrassa langoureusement avant de reprendre.
— J'ai entièrement fait tomber mes barrières de contrôle sexuel avec vous et de soumission, ça fait plus d'un an que vous m'essuyez la chatte après avoir pissé, ça fait plus d'un an que tous les jours je lèche mes gouttes de pisse à quatre pattes, que je nettoie votre bite que vous faites exprès de ne pas essuyer. Je suis une chose humiliée en votre présence et c'est du pur plaisir de soumission totale. Et vous avez toujours respecté mes safe words, mes demandes et mes envies.
Elle se mit à quatre pattes et se mit à laper son éjaculation docilement en me fixant dans les yeux avant de relever la tête.
— Vous me mettez à genoux, à quatre pattes et me faites lécher, boire tous les fluides issus de ma chatte ou votre bite.
Elle se mit une claque sur les fesses.
— Vous me faites hurleer autant que vous voulez, Maître.
Elle se releva et se colla à moi, puis prit une grande inspiration de sa culotte.
— Au putain, ça pue ma chatte, j'adore. Personne n'a été aussi dominant dans un jeu SM que vous, Maître. Votre domination est subtile, dure, drôle, candide et humiliante et c'est tout ce que je recherche. Un maître sans doute ne progressera jamais et vous, depuis qu'on joue, vous doutez, progressez et vous vous remettez en question.
Elle colla son visage devant le mien.
— Donc, Maître, vous allez pouvoir me faire lécher ma pisse, m'enculer, me fouetter, m'étouffer encore longtemps et vous aurez autant de culottes dégueulasses que vous en demanderez. Dans ma soumission, mon corps est entièrement dévoué à votre domination.
Elle prit une grande inspiration de sa culotte et m'embrassa de nouveau.
— Bordel, c'est vrai, l'odeur de ma chatte est excitante, putain, je profite que j'ai le droit de dire des gros mots, Maître. Si vous avez des questions ou autres interrogations sur votre domination, c'est le moment, Maître.
— Je t'aime, Estelle.
— Je vous aime aussi, mais ce n'est pas une question.
— On devrait essayer d'être meilleurs en romantisme, la culotte souillée sous le nez, ton maquillage détruit, la flaque d'éjaculation, je suis sûr que je peux être plus romantique.
— Moi, je trouve ça terriblement romantique cette situation, Maître, c'est le nous que nous avons construit, c'est le nous souillé de mouille et de foutre, de soumission et de domination, le nous intime qui nous appartient. Je trouve ça terriblement romantique le laisser-aller total de la salope que je suis. Cette culotte dégueulasse, ma mouille qui coule le long de mes cuisses. Je suis une romantique un peu crade je crois.
— T'as raison, c'est nous, un nous atypique, étrange et douteux sur bien des aspects. Des fluides, des cris, une relation organique, charnelle et brutale. Merci d'être toi, et tu as raison, cette culotte dégueulasse est beaucoup trop excitante.
Je mis la culotte dans sa bouche et lui chuchotai à l'oreille :
— Dans la chambre, j'ai envie de te faire l'amour.
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