5Ω : et le ciel nous pisse dessus
Les mauvaises filles, les cœurs-de-joie, saltimbanques cassé.es, tous les culs taiseux-cracheux prennent royalement leurs aises sur nos paumes,
Les branleuses de l’orage qui bande sec et fort, les fleurs-me-noient, gueulantes soufflées à la jetée des après-midis blancs gris de petit merdeux qui n’a pas appris à colorier - en maternelle on te donnait pas des craies ?? - les malins doucereux sournois cradingues qui nous méritent pas
Et le ciel nous pisse dessus
Et toustes les cielleux nous pissent dessus
J’en ai plein les seins, les veines remplies de sel, les verres crasseux comme des culs de bouteille qui brillent des dernières gouttes de champagne aigre
La crinière trempée, ça colle, ça gratte, ça pétille et ça fait putain de froid jusque dans l’oreille saligaud de serpent sinueux trouve toujours son chemin des nuages à la chair de folle
l’œil rouge et cette fois, j’y prends aucun plaisir, pute du mauvais jour
Sale temps pour les poètes, Strasbourg en guenilles d’avril sans le velours du cessez-le, sondez l’été, mon amour toi aussi t’as le cœur trempé ?
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