Chapitre 3.1 : Sous pression

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jeremy Chapi :

Je fus tiré du rêve idyllique que je faisais avec la réalisation de ce live Twitch. L'alarme du Liberty retentissait et libérait une volée automatique de leurres qui se répandirent sur le vaisseau tels des feux d'artifice, trompant le missile mortel qui se dirigeait droit sur nous. L'explosion fit trembler tout le vaisseau, m'assourdissant et me prenant par surprise, me faisant lâcher mes commandes pour instinctivement me boucher les oreilles. Au même moment, une deuxième explosion retentit sous le vaisseau, me secouant jusqu'au plus profond de mes entrailles. L'excitation et la peur se mêlaient en moi, tandis que je ressentais une chaleur coulante se dégager de mon nez et de mes oreilles, me rappelant la mort imminente si jamais je venais à échouer.

"Je dois bouger d'ici", lâchai-je mes oreilles, reprenant le contrôle de mes bras tremblants pour les poser sur le joystick et la manette des gaz, que je poussai progressivement. Je pouvais entendre et ressentir par les vibrations que subissait le vaisseau les missiles exploser derrière moi, et la réserve de leurres se vidait à grande vitesse. Le pire était que je pouvais apercevoir par la caméra arrière du vaisseau cinq missiles qui étaient encore à ma poursuite, la réserve de leurres étant épuisée.


Je pouvais semer les missiles en poussant les moteurs du Liberty, mais je risquais de répéter mon erreur commise en Allemagne. Je réfléchissais trop, et j'accélère désespérément, comme un enfant cherchant à échapper à une punition de ses parents. C'est à ce moment-là que je pris conscience du sang sur ma main et du goût du fer dans ma bouche. Je saignais du nez et des oreilles, et j'ai compris à ce moment-là que je n'étais qu'un simple humain. Ma mort se rapprochait à grands pas, ne me laissant que deux choix : mourir de mes mains par l'accélération du Liberty ou sur les missiles qui étaient à ma poursuite.

Mais avant que je ne puisse prendre une décision sur mon sort, les missiles qui se trouvaient derrière moi explosèrent, et deux ombres passèrent à l'arrière du vaisseau. Les missiles ont été abattus juste avant qu'ils ne m'atteignent. Deux chasseurs se placèrent de chaque côté du Liberty, et je pus voir affiché fièrement sur les ailes de l'avion et sur la dérive un rectangle blanc orné d'un point rouge : "Des avions du Japon !" Je devais me trouver au-dessus de leur espace aérien. Je commençai à ralentir maintenant que je n'avais plus de poursuivants, et mettre mon corps encore à rude épreuve serait irresponsable de ma part.

Je pouvais voir le pilote de l'avion de chasse me faire des signes d'OK de la main, cherchant à savoir si tout allait bien. Malgré le sang qui coulait encore de mes oreilles et de mon nez, je lui répondis d'un geste de la main par un OK à mon tour, et il me fit signe de le suivre. Je me pliais à leur demande au vu de ce qui venait de se passer. J'attrapai la bouteille d'eau pour en avaler goulûment une gorgée, m'arrosant par la même occasion le visage. Je saisis le chiffon qui se trouvait dans la portière afin de m'essuyer le visage du sang mélangé à l'eau qui se trouvait sur moi. Une fois la pression retombée, je pus reprendre le fil du voyage.

Les missiles avaient certainement été tirés par la Corée du Nord. J'aurais dû faire plus attention à ma trajectoire. Je réalisai que le live était arrêté et que plusieurs systèmes du Liberty s'étaient mis en pause suite à la secousse de l'explosion et à l'onde qu'elle avait propulsée sur le vaisseau. Je relançai un diagnostic du vaisseau et la procédure de débogage. Je fus content que le rapport ne relève d'aucun problème qui me bloquerait dans mon voyage. Certes, nous avions perdu une partie du bouclier et la peinture sur le vaisseau avait noirci, mais dans l'ensemble, tout semblait tourner correctement. Je m'empressai de relancer la communication avec ma fille qui devait s'inquiéter tandis que je me dirigeais vers le Japon.

Connexion en cours... Connexion établie.

"Ma fille, me reçois-tu ?"

"Oui, père, je te reçois. Tout va bien de ton côté ?"

J'étais heureux de pouvoir encore entendre sa voix et de me dire que j'étais toujours vivant.

"Oui, disons que c'était plus mouvementé que prévu. Je n'aurais pas cru que nous aurions besoin des leurres pendant le voyage. Comment cela se passe de ton côté ?"

"J'ai dû interrompre le live, et j'ai annoncé une pause de 5 minutes. Il nous reste 1 minute avant de reprendre le live, mais beaucoup de personnes s'inquiètent de la rupture soudaine de contact."

"Oui, l'explosion a mis certains systèmes en erreur, malheureusement."

"Père, tu vas bien ?"

Une larme coula de ma joue.

"Oui, tout va bien, ma chérie, juste la pression qui redescend. Je suis désolé de t'inquiéter."

"Ce n'est pas grave, du moment que tu me promets de revenir, quoi qu'il arrive. Père, je vais relancer le live. Je te laisse 1 minute avant de relancer la connexion, et tu devrais t'essuyer le nez. Tu as un peu de sang qui coule."

"Ah, oui, effectivement, merci."

Je repris le chiffon pour enlever le sang sous mon nez afin d'être présentable aux spectateurs. À mon retour, il faudra que je me fasse pardonner de l'inquiétude. Cela n'est pas digne du père que je veux être pour elle. Ça devrait être elle qui se repose sur moi et non l'inverse. Je pouvais voir qu'elle avait su contenir ses émotions pour moi afin de reprendre le contrôle du live avec brio et de me laisser du temps pour récupérer mon souffle.



Je pouvais voir grâce au retour du live que ma fille rassurait les gens du mieux qu'elle le pouvait, et que d'ici peu, j'allais reprendre la parole, le retour de caméra du Liberty avec mon visage et ma fille qui me donnait la parole.

"Rebonjour à vous, chers spectateurs. Nous avons eu quelques soucis, comme vous avez pu vous en douter, mais maintenant tout est réglé. Sans plus tarder, je vous annonce que je me dirige vers le Japon, et plus précisément vers le quartier de Shibuya. Comme vous pouvez le voir sur le retour des caméras, je suis même accompagné par 2 chasseurs, et nous pouvons commencer à apercevoir Tokyo."

Une fois sortie de la mer, les chasseurs firent un signe de la main de leur cockpit, comme pour me dire au revoir, et furent remplacés par 2 hélicoptères de combat lourdement armés. Les FJA (Forces japonaises d'autodéfense) ne rigolaient pas en matière de protection de leur pays, et je me devais d'être prudent et coopératif. Je ralentis ma vitesse pour montrer ma bonne volonté et laissai les hélicoptères m'escorter. Ce vol à faible allure me permettait de profiter du magnifique paysage du pays du Soleil Levant, avec ses montagnes se confondant avec l'automne, ses couleurs vives de jaune-orange et de vert, et ses bâtiments typiques en bois.

"J'aimerais bien un jour aller à un onsen au bord de la nature," pensai-je.


Au passage de la montagne, je pus constater que le soleil était déjà bien au-dessus de l'horizon, offrant une vue imprenable sur la grande ville de Tokyo. Le contraste entre l'urbain et le rural était vraiment incroyable : des maisons en bois traditionnelles se mêlaient aux immenses gratte-ciels. Au loin, je pouvais même apercevoir une structure qui me rappelait la Tour Eiffel. Le Mont Fuji, situé sur ma droite avec son sommet enneigé, offrait une vue digne d'une carte postale. Tout cela se déroulait devant mes propres yeux, et je ne pouvais cacher mon exaltation face à tant de paysages incroyables pendant le live.

Les hélicoptères me passèrent devant, comme pour m'indiquer la route à suivre, et nous passâmes au-dessus des énormes buildings lorsque les hélicoptères s'arrêtèrent au milieu d'un grand carrefour. Je réalisai que c'était une foule de personnes qui m'attendait, à même la route et sur les immeubles. Le live Twitch était même retranscrit sur les écrans géants du quartier, ce qui me fit réagir avec surprise. J'entamai une descente progressive pour offrir une meilleure vue à mes spectateurs, volant juste au-dessus des lampadaires.

Je restai un instant sans répondre au chat, absorbé par cette incroyable scène. J'entendis la foule acclamer "LIBERTY". Un peu ému par cette scène, je repris le live.

"Merci à vous, pays du Soleil Levant, pour cet accueil qui me va droit au cœur. Je vous en remercie grandement. J'espère que vous appréciez le spectacle que je vous offre, et cela n'est que le début. Pour vous remercier de cet accueil chaleureux, je vous annonce que la deuxième partie de mon plan consiste à aller dans l'espace, car Liberty n'est pas seulement un vaisseau volant, mais avant tout une navette spatiale capable de sortir de l'orbite terrestre et de rejoindre la station spatiale orbitale mondiale. Je me dois malheureusement de vous quitter et de partir sur ce magnifique lever de soleil, afin de me rendre en Amérique," ma fille retranscrivit à travers le live en japonais, et l'enthousiasme de la foule était clairement audible. Je fis un dernier signe de la main pour dire au revoir et repris la navigation du Liberty, escorté par les hélicoptères de l'armée japonaise jusqu'aux eaux internationales.


Je volais au-dessus de l'océan Pacifique Nord, avec comme seul paysage cette énorme étendue d'eau à perte de vue, où seules les vagues redessinaient le paysage dans un mouvement perpétuel. Le live Twitch avait repris, avec une retransmission du paysage envoyée, et ma fille donnait certains détails de notre voyage, du trajet que nous avions effectué et de la direction suivante vers laquelle nous nous dirigions. Je répondais également à des questions diverses du public mais sans réelle conviction, j'étais trop préoccupé par d'autres pensées. Ma petite fille prenait largement bien le relais du live tandis que j'étais dans la lune, elle semblait être bien appréciée du public. Osais-je dire qu'elle commençait à devenir une star et qu'elle me volait la vedette ? En vérité, cela ne me dérangerait pas, car je n'ai jamais trop supporté l'attention du public, même si j'ai peur qu'elle attire tous les pervers d'internet. J'imagine déjà qu'elle censure le tchat pour des propos déplacés. Je repensais à ma route où j'aurais bien voulu croiser une baleine, mais c'était peine perdue. Je repris une attitude correcte de vol afin de pouvoir arriver plus vite aux États-Unis et demandai à ma fille si elle pouvait faire une pause de 5 minutes pour que nous puissions parler ensemble. J'avais besoin de parler avec elle, nous avions dû couper court à notre dernière discussion pour relancer le live au plus vite et rassurer les gens.

Une fois le live mis en pause, ma fille me demanda :

“Tu vas bien, père?”

“Oui, je vais bien. Je suis désolé d'avoir interrompu le live, mais j'avais besoin de te parler.”

“Et de quoi voulais-tu parler, père?”

La pression se relâcha au fond de mon être et je poussai un profond soupir avant de lui dire :

“Nous faisons cela pour redonner de l’espoir à la Terre, mais pouvons-nous réellement y arriver ? Commences-tu à douter de tout ce que nous avons planifié ? Du temps que nous avons passé à discuter de tout cela, à enchaîner les nuits blanches sur tout ce travail ?”

“Non, ma chérie, bien sûr que non, mais je dois avouer que l'expérience des missiles m'a plus affecté que ce que j'imaginais et m'a rappelé que je ne suis qu'un homme après tout.”

“Je comprends. Si cela tenait qu'à moi, tu ne serais jamais parti dans le Liberty et nous aurions très bien pu faire cela en pilotage à distance. Mais ta volonté m'a convaincu que tu devais le faire, pas seulement pour le monde mais pour les personnes qui croient en toi et dans l'objectif que nous nous sommes fixés. Et pour moi, tu n'es pas juste un homme, tu es mon père avant toute chose.”

“Oui, c'est vrai, tu as raison. De là où elle est, je suis sûr qu'elle m'observe aussi. Et toi aussi, tu es là pour me soutenir. Et je t'aime, ma chérie, et je te remercie ”

Le regard de ma fille se posa sur moi d’un air menaçant, mais je savais que cela ne se dirigeait pas contre moi.

"Ma fille, calme-toi. Je comprends ta colère, mais il est essentiel de garder la tête froide dans de telles situations. Nous ne pouvons pas agir par impulsivité."

Elle répondit, serrant les poings : "Cette vermine a osé lancer une attaque contre nous alors que nous venions de manière pacifique, et je ne laisserai pas cela se reproduire. Je m'étais trompé sur la nature de ce que pensent les gens et les dirigeants des pays."

Je soupirai, comprenant son point de vue, mais tentant de lui faire comprendre la complexité de la situation : "Iris, ne pense pas comme ça. Tout n'est pas noir et blanc dans ce monde, mais seulement composé de nuances de gris. Il faut savoir rester au centre de la ligne."

Elle sembla réfléchir à mes paroles, puis reprit d'une voix plus calme : "Père, je le sais bien, mais à votre passage en Amérique et à votre retour en Europe, je serai dans les réseaux militaires cette fois pour assurer ta sécurité en cas de menace, et cela n'est pas négociable. Savez-vous la peine que j'ai ressentie quand j'ai perdu le signal ? J'ai cru que je vous avais perdus pour toujours et que j'allais me retrouver seule. Mais je veux que tu restes à mes côtés, père. Je ne veux pas te perdre."


Ces mots ont profondément touché mon âme, faisant naître en moi une émotion si puissante que mes yeux se sont embués de larmes. "D'accord, je t'autorise à assurer ma sécurité." Cette simple phrase a fait battre mon cœur avec une intensité que je n'avais pas ressentie depuis longtemps.

Dans ce moment de vulnérabilité, je me suis soudainement rendu compte que ma vie n'appartenait pas seulement à moi. Elle était tissée de liens indéfectibles avec ceux que j'aime et qui m'aiment en retour. La simple idée de les voir attristés par ma disparition m'a rappelé l'importance de chaque instant partagé, de chaque sourire échangé.

Mes yeux, rougis par l'émotion contenue, reflétaient la douleur et la gratitude mêlées qui envahissaient mon être. C'était comme si, en un instant, j'avais compris toute la valeur de ma propre existence et de ceux qui m'entourent. Et dans cette compréhension, je trouvais à la fois du réconfort et une nouvelle détermination à protéger non seulement ma propre vie, mais aussi celles des êtres qui me sont chers.

Un petit sourire apparut sur ses lèvres. "Merci, père."

Je lui fis alors une demande importante : "S'il te plaît, si tu dois intervenir en cas de danger, fais-le de manière à ne pas te faire attraper. Je sais que je me répète, mais je ne veux surtout pas que tu sois perçue comme une menace par l'humanité."

Elle acquiesça avec sérieux. "Je ferai ce qu'il faut, ne t'inquiète pas. Je vais relancer le live et je te tiendrai informé sur l'écran annexe sur Liberty des mouvements militaires. De plus, tu ne vas pas tarder à arriver de ton côté aussi."

Je souris à cette pensée. "Ah oui, maintenant que tu me le fais penser... Tout se passe bien sur le live ?"

"Oui, tout se passe bien. J'ai déjà même pu voir certains FanArt sur nous et les actualités des pays en général nous encouragent dans notre mouvement."

"Pourrais-tu me montrer certains de ces FanArt et des actualités aussi ?"

"Oui, bien sûr. Et je dois avouer que certains FanArt de moi sont très jolis. Mais ne t'inquiète pas, je suis sûr que des dessins de toi apparaîtront bientôt. Oh, ma petite chérie deviendrait vraiment une célébrité."

Elle rougit légèrement à mes paroles. "S'il vous plaît, père, je vais reprendre mon live. Profite bien de ton vol au-dessus de l'Amérique et ne t'en fais pas cette fois. Bisou."

Elle relança le live avec professionnalisme, et j'étais heureux de lui laisser ce rôle. Je me tapotai les joues avec mes mains pour me reconcentrer sur le vol du Liberty, me lançant à la conquête de l'Amérique.

Jeremy Chapi : Le voyage vers l'Amérique se passe plutôt bien. Une fois arrivé sur leur territoire, je fus escorté par des avions de chasse en direction de Washington. Des avions de chasse d'apparat, utilisés pour leurs fêtes nationales, nous accompagnaient afin de lâcher leurs fumigènes aux couleurs de leur drapeau au-dessus de leur grande ville. L'accueil se fit sans incident, au moment de la pause au-dessus du Washington Monument, où l'énorme obélisque était entouré d'une foule sur la pelouse. Malgré l'heure tardive, un grand nombre de personnes étaient venues à la rencontre du Liberty, ainsi que des hélicoptères de chaînes d'information locale qui volaient autour de nous. Du haut de mon point de vue, je pouvais admirer le mémorial de Lincoln éclairé de toute part, reflété sur un miroir d'eau aligné avec le monument que je survolais.

Je repris la route en direction de la France, survolant la grande étendue d'eau de l'océan Atlantique, qui me rappelait l'océan Pacifique. Sur cette ligne droite, sans aucun point de contact ou de structure, je pouvais pousser les moteurs progressivement pour permettre à mon métamobile de s'habituer à la vitesse. J'en profitai également pour déployer le parapluie de fer situé devant le vaisseau, servant de bouclier contre tout impact de corps étrangers pouvant endommager le Liberty. Ce bouclier dépliable, à la manière d'un parapluie, garantissait une bonne protection mais bloquait toute visibilité directe devant le vaisseau, m'obligeant à naviguer à travers la caméra située au bout du parapluie. Une bonne protection, certes, mais qui m'empêchait d'admirer le paysage.

Tandis que je me rapprochais de la France, ma destination étant la tour Eiffel pour la deuxième partie du plan, je reçus un avertissement écrit : "Ils ont trouvé le hangar !" Merde. Ils avaient enfin compris qui j'étais et avaient probablement décidé de bloquer mon lieu de résidence pour récupérer des informations sur la technologie que nous utilisions. Ma fille devrait s'en tirer. Il était sûr qu'ils finiraient par trouver le lieu, mais heureusement, nous avions une seconde carte dans notre manche. "Ma fille, je te laisse gérer la situation. Je continue notre plan."

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