Chapitre 21

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Alors qu'il se trouvait dans un autre état des Abysses, Atlas, le Roi Gardien savait qu'un envoyé devait venir pour un certain temps. Mais la seule information qu'il avait reçue était que ce serai Galiya. Atlas avait opposé un furieux refus au Seigneur. Il avait finalement été convoqué auprès de son maître pour recevoir une punition.

Quand il ressortie de son entrevue avec ce dernier, Storke et Kabal se trouvaient  dans le grand couloir brûlant.

- Que ce passe t-il ?
- L'envoyé est arrivé, Chef.
- Ah… finalement ils l'ont envoyé malgré mon refus.

Atlas soupira. Après trois ans à essayé d'oublier Fieren, il avait finalement espéré le revoir. Que ce soit lui qu'on envoi pour superviser les recherches et non cette femme ingrate et aussi vile que les démons des Abysses. Cependant, un coup d'œil à ses hommes le fit douter.

- Pourquoi ces sourires ?
- Vous devriez retourner là-bas Chef. Je pense que cette surprise vous plaira. pouffa Storke.

Atlas le dévisagea, cherchant à comprendre.

- Ils ne l'ont pas envoyé elle ?
- Oh que non ! On ne l'aurait pas laissé poser un seul pied sur notre sol de toute façon ! s'exclama Kabal.
- Alors, qui…

Atlas aperçu le sourire de son général et partit en courant vers les écuries, récupéra son cheval pour foncer droit vers son territoire, ses hommes derrière lui, éclatant de rire.

Fieren... Trois ans et te voilà, pensa Atlas, talonnant les flancs de sa monture pour accélérer.

Il traversa les grilles, fit peur aux anges qui faisaient des voyages, traversant le campement jusqu'à ne plus entendre personne et découvrir le logement qu'il avait fait préparé pour l'envoyé des Cieux.

Le Roi Gardien sentait son coeur battre à fond dans sa poitrine quand il arrêta son cheval devant la porte. Il sauta à terre et frappa sur la porte fermée. Les lumières étaient toutes éteintes ou presque, ce qui lui laissa croire que l'occupant n'était pas encore couché ou était sur le point d'y aller. Il frappa et frappa encore, quitte à détruire l'endroit pour que la personne qui lui ouvrit, se montre enfin.

- Ma-
- Petit rat…

Atlas le poussa à l'intérieur, ferma brutalement la porte qui fit vibrer la bâtisse sur le point de s'effondrer, tant il y avait mit de force. Il lui prit la nuque pour et l'attira à lui, posséda sa bouche voracement.

- Tu es de retour, gronda le Roi à voix basse, prenant un instant pour admirer le regard azur de l'ange.
- Je suis de retour, murmura Fieren, s'accrochant à ses larges épaules.

Atlas glissa ses doigts dans sa longue chevelure soyeuse, l'empoigna, tirant dessus pour lui faire ployer la nuque en arrière et fondit de nouveau sur lui, tel un oiseau de proie sur sa cible, dégustant sa bouche, plongeant sa langue à l'intérieur pour caresser sa partenaire qui s'activa d'instinct, entamant une danse lascive et érotique. Les soupirs qu'ils poussèrent étaient rauques et sombres, Fieren s'accrocha du mieux qu'il put au Roi pour ne pas sombrer dans le puis qui s'ouvrit sous ses pieds. Atlas lui empoigna les fesses, le souleva contre son corps dur et se dirigea vers la chambre dont il ferma la porte d'un coup de pieds. Il laissa tomber le chercheur sur son lit défait et tira sur le cordon qui refermait sa tenue de nuit. Atlas avait le feu au corps, il désirait cet homme. C'était un ange ! Mais au diable tout ça, il avait devant lui la créature la plus belle et délectable qui lui ai été donné de voir et de toucher.

- Fieren, gronda le démon, le corps tendu et l'esprit embrouillé par un désir de pêcher qui allait les détruire.
- Atlas, souffla l'ange.

Fieren savait... Combien de fois en avait-il rêvé ? Il ne comptait plus le nombre de fois où il s'était adonné à la luxure et s'était imaginé cet instant avec ce démon qui le surplombait actuellement. Leurs regards fauves s'accrochèrent sans aucun désir de se détacher. Plongeant l'un dans l'autre, immergés par ces retrouvailles et la perspectives de passer enfin du temps ensemble, ils se sentaient si puissants mais si fébriles qu'ils étaient sur le point d'en perdre la tête.

- Petit rat, tu m'as manqué.
- Atlas... toi aussi. 
- Trois ans. J'ai failli devenir fou quant on m'a annoncé que ce serait elle qu'on m'enverrai pour superviser les recherches. gronda le Roi furieux.

Fieren lui caressa la joue, passant son pouce sur cette bouche qu'il voulait sentir sur lui.

- Je ne devais pas partir. lui avoua t-il. Mon laboratoire a été vidé sans que je n'en soit informé et le Seigneur m'a convoqué pour me dire que je partais à sa place. Si tu savais à quel point j'étais en joie quand le Seigneur me l'a annoncé.
- Sûrement autant que moi quand Storke et Kabal sont venus m'en informer. J'ai chevaucher à bride abattue en espérant que ce ne soit pas un mirage. Mais tu es là.
- Je suis là même si je ne sais combien de temps je suis censé rester.
- Jusqu'à ce que je décide de te renvoyer.
- Alors nous sommes là pour un bon moment, cher Roi Gardien.

Atlas sourit, poussant un grondement affamé quand Fieren se mit à passer ses doigts fins sur ses biceps striés de cicatrices en tout genres. 

Fieren le repoussa pour se lever et l'obliger à s'asseoir sur le lit à sa place. L'ange fit face à ce démon à qui il ordonna :

- Ton armure démon. Retire-la.

Subjugué, complétement sous le charme de l'ange, Atlas lui obéit, retirant les attaches de ses protections qui tombèrent lourdement sur le parquet de la chambre, dans un son métallique. Son plastron et tout le reste chuta aux pieds de l'ange qui l'admira. La chemise quitta Atlas, dévoilant un corps que Fieren avait souvent imaginé dans ses songes les plus secrets. Il vit Atlas lever un bras vers lui, mais l'ange recula d'un pas, claquant sa langue pour le réprimander. Le démon s'excita de cette situation et ne bougea plus, admirant le chercheur faire tomber sa robe de chambre puis faire passer sa longue chemise par dessus lui pour se dévoiler, entièrement nue.

- Tu es si beau cher ange, marmonna le démon en proie à une douleur vorace qui lui comprimait les reins. Approche.

Fieren n'était pas l'image d'un corps androgyne, bien loin de là. Malgré son rang de chercheur, il avait le corps d'un combattant, des cicatrices, bien que rares, se trouvaient sur son corps, le rendant encore plus beau encore. Il était tout aussi viril que le démon, mais dépourvu de poil, il arborait cependant, un organe fièrement dressé et trempé d'une obsession frustrée.

- Oh mon bel ange, gronda Atlas, lui attrapant la taille d'un bras pour le rapprocher de lui, de façon à ce que sa langue le touche.
- Non ! A-Atlas !
- Hm, laisse toi aller dans la luxure, l'invita la voix du démon qui devait endurer son propre état pour libérer le sien.
- A-As-tu déjà fais cela ?
- Jamais.
- Pas même avec une femme ?
- Je n'ai que rarement eu le temps de me détendre. Donc non. Pas même avec une femme.
- Co... Comment est-ce possible ?
- Je t'attendais Rédemption.

Fieren poussa un cri quand sa bouche l'enfourna, sentant la langue brûlante d'Atlas le parcourir, glissant sur lui dans tous les sens jusqu'à le rendre fou. Son corps s'arqua contre le visage du Roi qui le maintenant par les hanches, jusqu'à ce qu'il le sente sur le point de jouir.

- Pas encore, gronda l'homme en s'écartant enfin.
- Monstre ! souffla Fieren sur le point de s'évanouir de frustration, le corps parcouru de frissons.
- Monstre je le suis, cher ange. Mais tu l'es tout autant pour me laisser ainsi.

Réalisant qu'Atlas était dans la souffrance, Fieren l'aida à découvrir ses braies, mettant à nue cet homme puissant aux légendes infinies. Son organes pulsait fièrement, l'ange s'accroupi et s'amusa à lui administrer la même torture. Le Roi rugit d'un plaisir sauvage et d'une colère sombre. Il voulait attendre, mais plus il reculait l'instant, plus il souffrait. Pourtant, quand il pénétra la gorge de Fieren, un sentiment de plénitude lui fit quitter l'espace dans lequel ils se trouvaient. Il rugit, attrapant sa tête pour entamer des mouvements de va et vient, jusqu'à ce qu'il se sente sur le point de ne plus se retenir. Il se figea, contractant tout ses muscles pour ne pas se laisser aller.

- Ah, souffla t-il. Suis-je mort pour avoir droit à un ange pareil ?
- Mort tu l'es mon Roi. Mais je ne sais si tu mérite un ange tel que moi pour gardien. soupira Fieren, à genoux face à lui.
- Alors je ferai en sorte que ça arrive.

Il attira l'ange sur ses cuisses, assis face à face ils se dévisagèrent. Atlas posa sa bouche sur un téton. Sa langue électrisa le corps de Fieren qui feula, complètement inconscient de la main qui s'aventura vers son antre. Atlas lui caressa la peau, se baladant jusqu'à trouver ce qu'il cherchait. Son index le massa dans un premier temps, leur laissant assez pour se préparer au cap suivant. Quand il le sentit plus détendu, Atlas le pénétra.

Le cri que poussa l'ange était une mélodie agréable aux oreilles du démon. Atlas dégusta sa gorge, l'encensant de baisers chauds alors que ses doigts découvraient l'ange, le rendant plus apte à le recevoir. Du moins jusqu'à ce que ce dernier ne le supplie. Le Roi souleva ses hanches fermes et l'aida à coulisser sur son membre aussi dur que la pierre la plus rude. L'étroitesse de l'ange combinée à l'épaisseur du démon, les firent gémir de plaisir. La douleur était malheureusement présente pour Fieren, mais il ne regrettait pas son choix. Non, il assumait l'avoir désiré et vouloir continuer, même si Atlas était inquiet de la situation. Il lui prit le visage en coupe et se pencha pour l'embrasser, mélangeant leurs langues et leurs souffles, les plongeant tous les deux dans une frénésie charnelle qu'ils n'avaient jamais osé imaginer jusque là. Quand enfin Fieren sentit le pubis d'Atlas contre lui, l'ascension avait pris fin. Ils étaient enfin, en entier, imbriqué l'un dans l'autre. Leur regard était si brûlant, autant que leur corps que le lit faillit prendre feu à son tour.

Ils patientèrent un instant, mais l'impatience se fit la plus forte et très vite, le démon se mit à se mouvoir en lui, arrachant un cri de plaisir à l'ange agrippé à ses épaules. Leurs corps se frottèrent, bougèrent de plus en plus vite, dans un rythme dur et précis, malgré leur inexpérience ils avaient réussi à se comprendre et à trouver les endroits à frapper pour se faire gémir. Atlas lui empoigna les fesses, se leva du lit pour l'y allonger et entamer une nouvelle danse. Comme une sorte d'incantation démoniaque, le feu prit réellement entre eux, léchant leurs corps, excitant leurs sens, Fieren ne savait pas pourquoi on ne lui avait jamais enseigné ce plaisir. Quelqu'un savait même ce que c'était ? Il avait déjà entendu parler de ce que les humains faisaient pour se reproduire, mais chez les anges, cela ne fonctionnait pas de la même manière. Et chez les démons ? Fieren n'était pas assez avancé dans ces recherches pour savoir. Pourtant, celui qui lui faisait découvrir ce plaisir interdit, était le Roi qui avait suffit à lui insuffler des pensées étranges dès leur première rencontre.

- Fieren. Fieren. gronda Atlas contre sa gorge.
- Atlas !
- Bel ange... Tu es si chaud.
- Ah... Je... Je ne savais pas que c'était... possible de... ressentir autant de plaisir...
- C'est bien la première fois pour moi aussi, gronda le démon.

Atlas s'installa contre le murs qui faisait office de tête de lit, gardant l'ange sur lui.

- Bouge cher ange.

Suivant les pressions des doigts du démon, Fieren, un peu maladroit au départ, se mit à onduler des hanches, jusqu'à ce que la frénésie ne lui fasse perdre la tête. Il balança cette dernière en arrière, les mains en arrière agrippées aux cuisses puissantes de son amant, ses longs cheveux lui caressant la peau. Atlas caressa le sexe de l'ange qui bougeait en même temps que lui.

- Ah !

L'orgasme arrivait, la jouissance était proche, encore un peu et...

- Atlas !
- Je suis là mon ange. Viens, viens avec moi.

Ils jouirent et ce fut le plus beau moment de leur existence. Figés dans le temps comme des statues de pierres, ils ne prononcèrent plus un mot, l'esprit absent du corps, appréciant une chaleur douce et colorée, ils se déversèrent ensemble.

Quand leurs esprits réintégrèrent leurs corps, Fieren s'effondra sur le démon qui referma ses bras sur lui.

- Est-ce possible de recommencer ? demanda l'ange essoufflé.

Atlas éclata de rire, lui flattant la croupe, geste assez vulgaire qui pourtant fit couiner l'ange.

- Autant que tu le souhaites. Est-ce que cela fait partie de tes recherches ?
- Si fait ! Mais tu en es le seul cobaye.

Atlas le renversa sur le matelas, lui attrapa la cuisse pour s'introduire de nouveau en lui.

- J'y compte bien.

***

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