Chapitre 15 : Retour sur la route

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Après avoir bu ce thé, mon comportement devint totalement erratique. Paul fut vite désarmé face à mes grands mouvements et à mes cris. Letico prit donc la relève : il me ceintura et me porta à l’extérieur sur son épaule, prenant congé de la sorcière. Je le frappai avec tout ce que j’avais, mais cela ne suffit pas à blesser le puissant strig.

Avant de retourner à Winnowing Reach, cependant, il lui restait une tâche importante à accomplir. Il me déposa contre un arbre, alors que je semblais m’être enfin calmé. J’étais pris de convulsions, comme si je me noyais et que l’eau débordait de mes poumons, car c’était en effet ce que je croyais. Paul tenta plusieurs fois de me faire sortir de mon état de transe. Hélas, il n’y avait pas grande chose qu’il pût faire. Il s’assura simplement – et je lui suis reconnaissant – que je restasse conscient et en vie.

Letico, dans un élan d’héroïsme tout personnel, comme ils l’étaient souvent, s’approcha discrètement de la fenêtre de Susan. La sorcière avait repris sa vie, elle rangeait le bazar que le démon avait mis dans son intérieur, « aidée » de son familier.

Le strig repéra sa cible, pas très loin de l’ouverture. « Parfait ! » se dit-il avec un air bien trop filou pour quelqu’un d’aussi droit que lui. Dans son cerveau fusèrent plusieurs idées, plus ou moins simples. Il s’agissait de subtiliser discrètement le livre de « recettes » de Susan. La sorcière, lors du combat contre le démon mineur qu’elle avait invoqué, avait démontré posséder des pouvoirs allant au-delà de l’usage du grimoire. Elle maîtrisait vraiment la magie ! Il était donc primordial de la déposséder de ce livre de magie noire tout en se prémunissant des répercussions…

Jéricho approcha dans son dos, intrigué par la démarche.

  • Tu veux le voler ? persifla-t-il.

Mais le strig ne comprenait pas l’ironie.

  • Oui, chuchota-t-il. Je réfléchis à comment faire…

Jéricho, qui avait visiblement une solution à tous les problèmes, sortit une fiole de son sac et la lui tendit. Elle contenait un extrait de slime gluant récupéré aux Mokk Caverns. Letico la fixa un instant, essayant d’imaginer comment il pourrait l’utiliser. Puis ça cliqua dans sa tête ! Il « versa » le slime sur le bout non pointu de sa lance et la passa doucement par la fenêtre, lorsque Susan se trouvait de dos et que Normal n’était pas trop attentif, bref : au moment opportun. Lentement, le slime se rapprocha du grimoire.

Tranquille, tranquille… s’intima Letico pour ne pas trembler et éviter les obstacles risquant d’alerter sa victime. Avec une précision inégalée et le calme d’un moine, le strig parvint à agripper le grimoire par la tranche, à le soulever, puis à le faire passer par la fenêtre, arrachant un gloussement de satisfaction au luma à ses côtés.

Leur larcin accompli, ils s’éloignèrent en silence de la fenêtre, Letico me replaça sur son épaule en attendant que je sois en état de marcher, puis les cinq compagnons se mirent à courir.

***

Le trajet de retour à Winnowing Reach fut un véritable calvaire. Plus encore que lorsque nous avions affronté le slime géant dans les Mokk Caverns.

J’avais la tête prête à exploser, chaque pas me demandait une énergie considérable et les réprimandes de mes camarades n’arrangeaient rien. Oui, j’avais abusé. Je n’aurais pas dû boire ce thé, surtout sans appliquer la consigne de Susan qui disait de « penser à quelque chose de précis ». Cette erreur expliquait certainement les visions surréalistes que j’avais eues… En revanche, ça n’élucidait pas la présence de cette chose grouillante dans la périphérie de mon champ de vision. À chaque fois que je tournais la tête pour la piéger, elle fuyait hors de vue. Du peu que j’en voyais, elle avait un corps plus ou moins circulaire flanqué d’une multitude de bras qui flottaient derrière elle. On aurait dit une sorte de méduse verte.

  • Arrêtez, vous me faites une blague, grondai-je mes camarades alors que nous traversions la forêt. Elle est juste là !

Ils détournèrent le regard – même Paul ! –, niant voir quoi que ce soit pour la troisième fois au moins. Mais elle était réelle, c’était certain ! Son apparence était cohérente et elle évoluait en trois dimensions. Comme elle se cachait derrière moi, les autres devaient forcément la voir ! Ils ne voulaient juste pas l’admettre parce qu’ils m’en voulaient pour mon comportement.

Quand je repensais à ce qu’il s’était passé, une sensation oppressante me prenait la poitrine. Les pensées qui m’avaient amené à paniquer, puis à boire le thé, me revenaient furieusement en tête. Je tentai vainement de les éloigner de ma conscience. Je savais que si je m’y replongeais, je risquais de refaire une crise. Toutefois, je ne pourrai pas les éviter éternellement…

***

Nous arrivâmes en ville en début de soirée, juste avant le coucher du soleil. Il semblait que nous n’avions pas le droit de profiter de la ville de jour ! Pas qu’il y ait de nombreuses choses à faire qui n’aient pas trait au slime…

Nous ignorions si le magistrat avait eu vent de notre retour, mais nous nous rendîmes directement au Wrangler’s Rest pour y purger nos esprits. Ivina nous accueillit avec un sourire timide, heureuse de nous savoir sains et saufs, même si je n’étais ni l’un ni l’autre. Je cachais ma blessure avec une capuche en attendant que la nuit lui permette de guérir.

La jeune cervane nous servit chacun une assiette de slime puis entreprit d’essuyer la vaisselle, proche de moi pour faciliter la conversation. À vrai dire, je n’étais pas d’humeur à lui parler. Chaque fois que je baissais ma garde, les pensées revenaient. Cependant, je partais le lendemain, comme cela fut tacitement décidé, et je voulais finir sur une bonne note. Pour une soirée encore, je prétendis aller bien et plaisantai joyeusement avec la serveuse. Elle crut que je plaisantais également pour la méduse verte, alors que c’était la seule chose sérieuse que j’avais évoquée, mais soit, personne ne voulait en parler… Sans doute n’était-elle pas dupe de mon acte, mais elle n’en dit rien jusqu’à ce que nous nous séparions, tard dans la nuit.

Mon lit me réceptionna avec un grincement, me paraissant plus dur que d’ordinaire. Les pensées revinrent me harceler dès lors que le silence tomba sur ma chambre. Je plaquai l’oreiller contre mes oreilles, sans parvenir à les faire taire. Réalisant que cette attitude était puérile, je tentai de méditer un peu pour me calmer et préparer un repos satisfaisant. J’avais des blessures à guérir, après tout. Je n’avais d’ailleurs pas osé m’observer dans un miroir.

Je parvins plus ou moins à faire le tour de mes préoccupations, déconcentré régulièrement par une lueur verte flottant dans la nuit derrière mes paupières.

***

Letico rejoignit sa chambre plus tôt que les autres, soucieux de sa santé. Il avait eu une longue journée, de nombreuses choses ne s’étaient pas passées comme prévu, toutefois, il était globalement satisfait. Il était parvenu à subtiliser le grimoire comme il l’avait souhaité, protégeant le monde de son influence maléfique. Restait à savoir ce qu’il allait en faire.

Débarrassé de son armure, le strig s’allongea sur son lit de paille et ferma les yeux. Compte tenu de sa fatigue, les ténèbres l’emportèrent avec facilité.

Malgré les heures passant, les rêves ne vinrent pas. Letico se retrouva debout, seul, au milieu d’un paysage carbonisé et désertique : les Plaines Cendrées, supposa-t-il. Il regarda autour de lui, inquisiteur, cherchant à déterminer s’il était éveillé ou bien endormi. Soudain, un grondement sourd résonna depuis le lointain, soulevant les cendres dans les airs tout autour de lui. Une silhouette massive s’éleva de toute sa hauteur au-dessus de l’horizon.

Letico frissonna de terreur à la vue de cette monstruosité entourée de fumée et de cendre, dont le dos était hérissé d’épines acérées longues comme des sapins et dont les yeux étaient comme deux feux, bouillonnants de rage. Il commença à courir quand cette dernière étendit une lourde main dans sa direction qui combla en un instant la distance qui les séparait. De longues griffes d’ivoire raclèrent le sol où il s’était tenu une seconde plus tôt.

Jetant un regard par-dessus son épaule, une bouffée de courage lui gonfflant la poitrine, Letico entreprit de dégainer son arme. Hélas, il n’en avait pas. Les lanières retenant d’ordinaire sa lance et sa Citrouille étaient absentes. Et même son bouclier. Tout était perdu !

Il continua de courir, les poumons brûlés par les cendres chaudes qu’il soulevait sur son passage. Le monstre grogna. Des mots semblèrent se former dans sa bouche, en un râle presque méconnaissable :

  • Mon… grimoire… Rends-moi… mon grimoire…

Letico écarquilla les yeux. Son grimoire ? C’était donc Susan, la sorcière, qui provoquait cette vision de cauchemar ? Le paladin, par son acte de bravoure, s’était-il condamné ?

Il n’y réfléchit pas plus. Il n’y avait aucune raison de regretter, il avait fait ce qu’il fallait. Cependant, incertain de la tangibilité de ce qui le tourmentait, il continua à courir jusqu’au bout de la nuit.

***

J’avais remué des idées noires toute la nuit dans mes rêves. J’avais pourtant appliqué cette méthode qui consiste à analyser les pensées d’un œil extérieur, les remettant à leur place de simple idées, et non de vérités. Cela ne suffisait pas à s’en libérer, elles revenaient sans relâche, mais c’était supposé atténuer leur impact. J’imagine qu’à ce stade de l’aventure et de ma vie, je n’étais pas encore capable d’identifier clairement les pensées et ce qu’elles causaient chez moi. La méthode seule est insuffisante, sans une bonne application régulière…

Le Herran de cette époque avait besoin de s’exprimer oralement, sans filtre, sans prétendre. D’être écouté et compris, éventuellement. Malheureusement pour elle, la pauvre Ivina était ma seule interlocutrice à cette heure précoce.

  • Nous partons aujourd’hui, lui annonçai-je. Enfin, si Krane ne nous confie pas une énième mission.

  Ma remarque ironique lui arracha un petit rire. Mais je sentais aussi poindre la tristesse de la séparation à venir, et je ne voulais pas y faire face.

  • Vous savez, vous savoir ici m’a aidé à faire face aux évènements. Chaque jour j’avais l’espoir de revenir pour retrouver votre beau sourire.

La fourrure de son visage se hérissa et elle enfouit un peu sa tête dans son tablier. C’était adorable.

  • J’aimerais vous revoir, quand tout sera fini. Je descendrai d’Alderheart et reviendrai à Winnowing Reach, juste pour vous…

Ivina était au bord de la rupture. Elle hésitait entre la fuite et… ?

  • Enfin, si la ville n’est pas bientôt engloutie par les Plaines et qu’on ne meurt pas tous…

Cette dernière réplique tua l’espoir dans l’œuf, souffla la flamme qui aurait pu s’allumer entre nous, cadenassa le cœur d’Ivina. J’avais évoqué le tabou dans un moment si impertinent que la vulpine, incapable de répondre, se détourna pour se réfugier en cuisine.

Je ne me rendis pas compte, sur le moment, que je l’avais sans doute fait exprès. Parce que je pensais ne pas la mériter, je l’avais volontairement dégoûtée de moi. Je l’avais aussi injustement utilisée pour me libérer de mes craintes. J’aurais pu les exprimer de n’importe quelle autre manière, auprès de n’importe qui, un membre de mon groupe, par exemple. Je les connaissais depuis un peu plus longtemps, après tout. Si j’avais choisi Ivina, ce n’était donc pas un hasard. Je regrettais terriblement de l’avoir effrayée ainsi pour mon propre compte.

Ma dernière performance au Wrangler’s Rest ne récolta pas beaucoup d’applaudissements.

***

Walden Krane fixa le petit ocarina avec un air sinistre.

  • Vous l’avez fait, donc ? Bien. Très bien.

Il avait été aisé de le convaincre que Susan était morte. L’air de meurtrier satisfait de Jéricho et la conviction de Letico – bien que feinte –, accompagnés du « trophée », suffirent. Le magistrat nous paya et cette fois-ci, enfin, rédigea la lettre qu’il avait promise.

  • Par quel nom dois-je désigner votre compagnie ? s’enquit-il en suspendant sa plume.

Un grand silence accueillit sa question. Nous n’y avions jamais réfléchi, car nous nous considérions à peine comme un groupe. Une brève consultation entre nous et un vote à main levée nous permit de choisir.

  • Les « Messagers Ardents », alors ? Très bien.

Oui, il n’est pas coutume, ce nom était construit non pas autour d’un concept ou d’un point commun entre nous, s’il y en avait eu un, mais bien autour de la quête que nous devions accomplir. Cependant, il aurait pu être pire. Lors des réflexions, des noms abracadabrants tels que « Les Fantômes Spongieux » ou encore « Les Échecs Critiques », avaient été écartés. Je vous laisse juger des personnes les ayant proposés ! Quoi qu’il en soit, ce nom ne nous représenterait que pour une très courte période de temps, car nous allions poursuivre notre quête bien au-delà du devoir de simples messagers, alors ne le prenez pas trop à cœur.

La lettre d’introduction fut confiée à Letico, jugé comme le plus responsable.

Krane entreprit ensuite de récupérer l’ocarina en corne pour le placer sur une étagère avec d’autres objets du genre, dont on commença à questionner la provenance. Je m’étais tû jusque-là, car j’avais toujours honte des évènements de notre dernière rencontre, mais je ne pus pas me retenir plus longtemps. J’éloignai l’objet de ses griffes avides.

  • Attendez, j’aimerais le garder.
  • Je vous le déconseille. Cet objet est maléfique, il doit être détruit, énonça-t-il calmement.
  • Je n’y crois pas. Ce n’est qu’un ocarina, je ne sens pas d’aura délétère.
  • Donnez-le-moi, insista-t-il. Ça vaut mieux pour vous.

Était-ce une menace ?

  • Je l’ai mérité. J’ai donné de ma personne pour cette mission. Vous avez bien assez d’objets sur vos étagères, je ne voudrais pas les encombrer.

Il n’y avait pas d’animosité dans mes paroles, bien qu’il soit vrai que je le trouvais un peu pompeux, avec son grand bureau coffre-fort. C’était la fatigue qui parlait. Krane inspira et expira profondément en frottant son bec, dans une tentative de rester calme.

  • Écoutez, je suis reconnaissant pour ce que vous avez fait pour le Reach, vraiment. Mais je ne peux pas vous laisser le garder. Il est dangereux, je vous le garantis.

Il étendit à nouveau son aile vers moi et je la fixai en silence pendant un moment, pesant mes possibilités. Je décidai de lui confier, mais à une condition. Le magistrat referma la main sur l’objet et baissa des yeux interrogateurs vers moi quand il sentit que je ne lâchais pas.

  • Donnez-moi quelque chose en échange. Je veux une flûte, une chalemie, ou n’importe quel instrument à vent.

Il soupira encore.

  • Je vais voir ce que j’ai.

La condition étant acceptée, je lui laissai l’ocarina. De toute façon, il est désaccordé, me consolai-je. Et en effet, j’y gagnai au change, car Krane me confia un petit paquet qui, plus tard, révéla envelopper une belle flûte en parfait état de fonctionnement.

  • J’imagine que vous allez reprendre votre périple aujourd’hui (nous acquiesçâmes). Je vous remercie encore une fois pour les actes de bravoure que vous avez réalisés en faveur de Winnowing Reach et en vertu de l’avenir d’Humblewood. J’espère que votre mission sera un succès et que le Bois retrouvera bientôt la paix.

Il nous salua et nous prîmes congé de lui. Quitter enfin ce bureau nous mit, Jéricho et moi, plus à l’aise. Nous partagions au moins cela.

Avant de quitter définitivement la ville, nous avions deux choses à faire. La première nous prit peu de temps, car Eliza avait flairé l’affaire et était déjà en train de ranger ses produits. Il lui restait cependant quelques heures à meubler avant le vrai départ, Letico souhaitant nous présenter quelqu’un.

Il nous mena dans la partie ouest de la ville, au pied d’un arbre relié par une passerelle à la librairie que Jéricho et Paul avaient visitée le premier jour. Un panneau en façade indiquait qu’il s’agissait de la boutique d’apothicaire de Jell. Letico nous avait brièvement expliqué sa rencontre pimentée avec les clients de ce magasin.

D’ailleurs, à son approche, la file d’attente se réduisit considérablement, à tel point qu’il nous fallut à peine quelques minutes pour arriver face au comptoir.

Jell leva la tête sur Letico et le gratifia d’un sourire.

  • Bienvenue à « Matériaux, Potions et Slimes en tous genres de chez Jell ». Que puis-je faire pour vous, mon ami ? débita-t-il à toute vitesse.

Letico nous laissa faire connaissance, comme il avait déjà accumulé suffisamment de potions de soin pour le trajet.

Nous questionnâmes Jell sur ses produits. Très vite, le corvum dériva du sujet et commença à nous parler de lui et de ses occupations diverses. Il était très reconnaissant à Letico de lui avoir offert le temps nécessaire à leur accomplissement et, comme il semblait que l’occasion se présentait à nouveau, il avait l’air impatient de partir dans son arrière-boutique. Il s’agissait d’une impatience enthousiaste et en aucun cas d’un manque de respect envers ses humbles clients. Nous décidâmes, dans un élan d’ardeur – non sans intérêt économique – de proposer un échange de connaissances. Nous obtînmes ainsi quelques potions de soin supplémentaires au prix de quelques heures de notre temps, que nous avions vendues avec le sourire. Jéricho récolta une recette de potion de paralysie, non pas celle qui expliquait le harcèlement des autres clients, mais une bonne recette tout de même. Quant à moi, j’échangeai une leçon de chant contre une petite somme.

Letico et le vieux corvum semblaient avoir tissé des liens, car leur séparation provoqua l’émoi du jeune strig, qui promit lui aussi de revenir un jour.

Derrière nous, l’éternelle file d’attente se reforma prudemment.

Près du Wrangler’s Rest, une petite foule s’était formée pour notre départ. Les rumeurs de nos « exploits » devaient avoir rapidement fait le tour de la ville. Les habitants s’écartèrent sur notre passage et dévoilèrent ainsi un chariot plein à craquer, d’où s’élevait une immense pile de plats de slime préparés par Ivina. L’attention me tira un sourire, ainsi qu’une petite larme. Malgré mes paroles malheureuses, elle m’appréciait donc toujours…

Tout espoir de survie n’était peut-être pas perdu.

Une dizaine de bras s’agitèrent dans notre direction quand l’âne se mit en mouvement, marquant la fin d’une étape et le début d’une nouvelle, en route pour Alderheart !

FIN DE LA PARTIE 1

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