Maternité
Être mère, une bénédiction et un enfer
Vous donnez la vie et la vôtre en est le prix
Le quotidien, enchaînement de tâches sans fin
Sans cesse phagocytées par votre cher bébé
Toute chose commencée sera interrompue
Mais vous n’savez jamais, combien d’temps dévolu
Et se répète sans fin le ballet infernal
Courses, cuisiner, ranger, nettoyer c’qui est sale
Tant de couches à changer, éponger les rejets
Et les mises à la sieste, sans pouvoir se rel’ver
Si échappée du lit, s’entendre rappelée
Sans oublier enfin, la grande à s’occuper
Les devoirs, les goûter
lui rappeler d’ranger
Négocier pour la douche
Prier pour qu’elle se couche
Sans réveiller sa soeur
Qui rappell’ra dans l’heure
Et alors grapiller, un peu d’temps en soirée
Dont la fatigue empêche de pleinement profiter
Peut-être se poser, regarder la télé
Pour s’endormir devant, sans profiter vraiment
Ou bien alors écrire, au lieu d’aller dormir
Et venir aggraver la fatigue cumulée
Et rêver de vacances et de grasse matinée
Du soleil de Provence, et puis d’aller grimper
D’un bon livre sur la plage, nage le long d’un rivage
Détente dans un hamac, tendu au bord d’un lac
Mais la réalité est moins édulcorée
Parce qu’au lieu de vacances, il faut r’tourner bosser
Retrouver les conduites, les bouchons, les patients
Les réunion d’équipes, le tire-lait en passant
Rentrer à la maison pour sa deuxième journée
Être pro, mère, épouse, amie, sans se renier
Un fragile équilibre pour ne pas s’épuiser
Ni regretter un jour de s'être sacrifiée
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