01
Le soleil se couche sur la ville, je termine de me préparer quand j'entends la porte de ma chambre s'ouvrir.
- Rose, dépêche-toi!
- C'est bon Aria! Calme-toi, on va juste dans un bar.
- Oui, mais j'ai tellement hâte!
Je lève les yeux au ciel, et me retourne vers elle. Aria est habillée d'un short assez court en jean avec un débardeur noir. Il fait encore chaud cette nuit. La canicule n'est pas prête de s'arrêter cet été. Je suis aussi habillée d'un short, mais un peu plus long que ma meilleure amie et d'un débardeur blanc. J'enfile un petit sac pour y mettre mon téléphone et un peu d'argent. Nous quittons mon appartement dans la bonne humeur.
- Pourquoi tu as pris ton sac?
- Pour y mettre mes affaires.
- Je compte ne payer aucun verre ce soir. Pourquoi je me suis habillée comme ça, à ton avis?
- Parce qu'il fait chaud?
- Ce que tu peux être bête, Rose. Ce soir, je me fait un mec, Rose ! J'en ai besoin.
- Tu es sérieuse?
- Oui! On va dans une boîte branchée et pleine de riches, je ne vais pas me gêner!
Aria a toujours été comme ça. S'en foutant avec qui elle s'envoie en l'air, mais tous ses mecs ont un point commun. Ils sont beaux, sexys et incroyablement bien foutus. Je l'envie un peu pour ça. Je ne m'envoie pas autant en l'air, mais je ne me plains pas. Ils sont beaux et bien bâtis.
Nous passons devant plusieurs bars, et arrivont devant la boîte qui plaît tant à Aria. Une file d'attente s'est créée et nous nous mettons à faire la queue. Aria déteste ça et commence à le faire comprendre.
- Mais sérieux, qu'est ce qu'ils foutent! On va pas poireauter toute la nuit!
- C'est bon Aria, ça avance doucement.
Elle me jette un regard mauvais mais je ne fais pas attention. Nous entrons enfin dans le bâtiment où la musique nous arrivent tout de suite aux oreilles. Je n'aime pas cette musique techno, mais il y a la foule sur la piste de danse. Aria m'attrape la main et me tire vers celle-ci. Malgré que je n'aime pas ce style, je me déhanche sur la piste. Les corps se collent, les mains deviennent baladeuses, des baisers sont échangés. A bout, je quitte la piste et me dirige vers le bar. Je commande un soda et le bois tranquillement, sans quitter Aria des yeux.
Elle colle son corps contre celui d'un homme, dansant langoureusement contre lui. Ses mains se baladent sur son torse, son cou. Elle ne le quitte pas des yeux.
Mon regard est attiré par un groupe de filles, et leurs regards à elles, sont tournés vers ma meilleure amie et ce mec.
En quelques secondes, ce petit groupe constitué de jeunes femmes s'approchent du couple. J'abandonne ma boisson et rejoins ma meilleure amie. Le couple est entouré,ma meilleure amie est attrapée par le bras par une des filles. Elles se font face, Aria se prend une gifle. J'en suis même surprise, que j'ai porté mes mains à ma bouche sans m'en rendre compte. D'un seul coup, Aria se jette sur celle qui l'a giflée. Elle balance ses mains dans tous les sens. La foule s'est amassée autour d'elles. Je finis de me frayer un chemin, quand une autre fille se jette sur elle. Je serre les poings et me jette sur elle pour défendre ma meilleure amie.
Mes mains attrapent des cheveux, donnent des coups. Mes poings atterrissent dans leur corps. Je ne sais pas qui je frappe. Je sais que je prends des coups, mais je ne ressens rien, elles ne tapent pas fort. Je suis soulevée comme les autres. La musique tourne toujours. Nous quittons la piste de danse, puis la boîte. Nous sommes jetées du bâtiment.
- Putain, espèce de salope! Tu m'as piqué mon mec.
- C'est ton mec, qui m'a branchée, alors ferme-la!
- Casse-toi, sinon je te casse la gueule!
- Sérieux? Tu crois que tu me fais peur avec tes faux cils et tes faux ongles!
- Je t'emmerde!
- C'est bon, on se casse Aria, lui dis-je.
- Ouais, c'est ça, cassez-vous! crie une autre fille.
Je ne réponds pas et tire Aria pour qu'on s'éloigne d'elles. Nous marchons dans la nuit, sous la pleine lune, seulement éclairées par les lampadaires de la ville. Aria est encore pleine de rage.
- Putain, je te jure je l'aurais tuée! Sérieux, c'est se mec qui m'a collée.
Je n'ose pas lui dire que c'est elle qui l'a collé, qui l'a chauffé. Elle fulmine toujours, quand nous arrivons près du bar des White Snake, le Club de motards de la ville.
- Attends, j'ai une idée, me dit-elle en souriant.
Je la regarde s'approcher d'une moto.
- Aria, qu'est ce que tu fous? lui demandé-je.
- On va se marrer, allez monte!
- Quoi? Tu es sérieuse? Tu rigoles? T'es malade ou quoi?
Après avoir bidouillé l'engin, le moteur se met en route. Je regarde autour et vois d'un seul coup, la porte du bar s'ouvrir.
- Hey!
- Et merde! dis-je en courant vers Aria.
Je grimpe derrière elle, elle met les gaz et nous roulons à vive allure dans les rues de la ville. Putain, on va se faire tuer. Elle grille les feux, double en pleine rue, je m'accroche fort à elle pour ne pas tomber. Nous ne portons aucun casque et équipement. Si nous tombons, c'est la mort assurée. Je sens que Aria ralentit près du parc de la ville. Elle arrête complétement l'engin, et je saute sur le trottoir.
- Putain, mais tu es complètement folle! crié-je.
- Quoi?! On c'est bien marré, Rose.
- On a volé une moto, qui appartient sans doute à un membre des serpents et tu trouves ça drôle?
- Déstresse Roselyne, il ne nous arrivera rien.
J'ai beaucoup de mal à la croire, quand je vois une ribambelle de motos arriver vers nous. Mais il est trop tard pour s'enfuir. Putain, je le savais, on va se faire tuer.
Leurs motos sont arrêtées et plusieurs hommes s'avancent vers nous. J'avale difficilement ma salive...
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