Juste une ombre
C’était une ombre qui arpentait ce petit bois,
C’était une ombre, sereine, empreinte de foi,
C’était une ombre que l’on voyait parfois disparaître,
C’était une ombre qui s’agenouillait devant ce hêtre.
Sur son chemin d’espoir, cette ombre,
Sur ces écorces fripées, cette ombre,
Sûre de son engagement, cette ombre,
Sûre de son amour, cette ombre…
Les arbres abaissaient leurs houppes
Les chevreuils attendaient leurs soupes
Les lièvres stoppaient leurs courses
Les fleurs brandissaient leurs pourpres…
Par le froid, le vent, la pluie et le soleil radiant,
L’ombre passait toujours aux mêmes moments,
De sa main, le bois et les épines, effleurant
Cette vie, pas le futile mais le tout, le vivant.
Que restera-t-il de cette ombre vibrante ?
Que deviendra ce chemin d’espoir, un néant ?
Que se dressera dans ce bois vivant ?
Que seront devenus ces habitants ?
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