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Réponse au défi "Tu me manques" lancé par Alex's_18 : Votre personnage écrit une lettre, un message, un mail, bref, quelque chose, dans lequel il raconte qu'il est impatient de revoir l'autre. Il peut parler ce qu'ils feront lorsqu'ils seront de nouveau réunis ou au contraire, évoquer des souvenirs d'eux deux.

Contraintes : — Écrire à la première personne du singulier (je) — Il ne doit en aucun cas avoir dans votre texte la formule "je t'aime". MAIS, on doit comprendre à la lecture que les deux personnages sont amoureux — Il doit y avoir un registre ou du vocabulaire liés à la sensualité, ou à l'érotique ATTENTION : il ne doit en aucun cas y avoir de vocabulaires crus, ni de scène de sexe. Il faut rester dans la sensualité.

Contraintes intransigeantes : — Votre texte mettra en scène deux personnages de même sexe ! HxH ou FxF. — Néanmoins, on ne doit pas savoir directement que c'est le cas. Donc, pas de prénoms. Bien sûr, cela se verra via l'orthographe et la grammaire. Mais il faudra aussi qu'on le voie autrement. Par exemple, en parlant de leur physique À TOUS LES DEUX, et en jouant sur les cinq sens. Le but premier est de comprendre que les deux personnages sont gays.

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Mon âme sœur,

Déjà plusieurs heures passées sans toi !

Depuis que je te connais, je ne vis que dans l'espoir de te retrouver. J'attends impatiemment le moment venu de nous rejoindre derrière nos écrans interposés, d'entendre la sonorité de tes mots que je lis tout haut, de respirer le parfum de ton amour qui m'emporte toujours plus loin, de goûter au plaisir sucré du bonheur partagé, de toucher du bout des doigts l'espoir de te rencontrer « pour de vrai ».

Le moment de nous quitter est pour moi un véritable déchirement. J'ai peur que tout s'efface, peur que tu disparaisses à jamais, en emportant avec toi mon cœur entier.

Avant toi, je ne mesurais pas la puissance de l'amour !

Avant toi, mon âme errait seule à travers mes pensées embuées.

Avant toi, mon cœur ne palpitait pas aussi fort.

Avant toi, mon corps n'avait jamais autant vibré.

Avant toi, je n'avais jamais osé...

Avant toi, j'étais ordinaire et disciplinée.

Nos premiers échanges m'ont captivée. Tu as retiré le voile opaque qui pesait sur mon cœur : devant toi je me suis dénudée. Tu as illuminé mes jours moroses et redonné de la couleur à mon cœur embruni : depuis toi, celui-ci palpite au rythme saccadé de ma volupté. Tu m'as redonné goût à la vie et aux plaisirs légers : pour toi, mon corps s'est élevé !

Maintes fois, je me suis demandée à quoi tu ressemblais. Etais-tu blonde ou brune, comme moi ? Etais-tu grande ou petite, comme moi ? Avais-tu les yeux clairs ou sombres, comme moi ? Avais-tu un grain de beauté sur le nez ou une cicatrice sur la joue, comme moi ?

Chaque nuit, ton visage aux mille couleurs venait hanter mes rêves évanescents. Chaque matin, l'envie de te voir, de te sentir, de te toucher revenait à moi avec plus de force.

Quand il y a quelques jours, tu m'as annoncée ta venue en France, j'ai ressenti un flot d'émotions me submerger : la surprise de voir mon vœu s'exaucer, la joie de pouvoir rassembler nos deux cœurs séparés, l'excitation de découvrir le plaisir avec toi, et la crainte de te décevoir cette fois.

Pour l'occasion, je me suis apprêtée. Je voulais que tu me trouves jolie ! C'est bête non ? J'ai enfilé une belle robe noire malgré les températures hivernales, sur laquelle j'ai passé une large ceinture marron. J'ai dompté mes boucles brunes, fardé mes joues pour camoufler ma cicatrice, vestige des violences passées, maquillé mes yeux pour les rendre charbonneux et déposé du rouge sur mes lèvres en pensant à nos futurs baisers sucrés.

A l'aéroport, je t'ai tout de suite remarquée parmi la foule des voyageurs. J'en ai eu le souffle coupé !

Alors que je me remémore cet exquise apparition, te voilà à refaire le trajet en sens inverse. Quelques heures encore et tu retrouveras tes Montagnes Rocheuses. Je n'ai plus aucun mal à t'imaginer là-bas, chez toi, ta longue chevelure flamboyante contrastant parfaitement avec la blancheur immaculée de ton paysage enneigé, ton regard clair se reflétant dans l'eau des lacs gelés.

Aurai-je seulement la force de patienter jusqu'à nos prochaines retrouvailles ?

Je pense continuellement à toi. Tu es partout ! Mes doigts pianotant le clavier me rappellent les courbes de ton corps qu'ils caressaient, et le contour de tes tatouages qu'ils redessinaient. Le vent frais quand j'ouvre les volets contraste avec la chaleur de ton corps dont le parfum de miel m'enivre encore. Mes papilles ne distinguent plus aucune autre saveur que celle du pain d'épices que j'ai goûté dans nos baisers passionnés. Tes mots doux murmurés dans ton accent chantant couvrent même les notes suppliantes du piano désaccordé de mon voisin de palier.

Chaque cellule de mon cerveau me transmet l'image de ton doux visage incrusté sur mes rétines. Chaque parcelle de mon corps me renvoie les sensations déferlantes de notre plaisir partagé. Vivre loin de toi me paraît être un supplice éternel !

J'espère avoir comblé par l'écriture de cette lettre, le temps qu'il me restait à passer, avant de te retrouver derrière ma toile bleutée.

Reviens-moi vite ! Ta petite Française