Critique 1 : Camel Spiders
Camel Spiders a été écrit par J. Brad Wilke et Jay Andrews, et est sorti en 2011. Jim Wynorski en est le réalisateur. Dès le départ, c’est le gros cliché du film de Guerre/d’action qu’on prend en pleine face : des militaires tirent sur des Talibans ; ce passage est presque inutile au film, puisqu’il dure un peu trop longtemps et ne sera que très rarement (on me dit dans l’oreillette que jamais, en fait !) utilisé dans la narration du film… Jusqu’au moment où les « Monstres » arrivent, vers 2 minutes et 25 secondes ! Enfin, des « Monstres » … Des araignées difformes, ajoutées avec un logiciel par un enfant de quatre ans. Arachnophobes, non, ne vous cachez pas : celles-ci ne risquent rien, elles sont tellement ridicules qu’elles pourraient même vous soigner de votre phobie ! Premièrement, lorsque j’ai vu ce film, je me suis même demandée si, comme Starship Troopers, ce film était une parodie de films d’actions et de guerre. Eh, non ! Passées les premières minutes, Camel Spiders se prend beaucoup trop au sérieux pour n’être qu’une simple parodie. Pourtant, il pourrait en être une : ce film accumule les clichés (le militaire qui perd un co-équipier, la fille qui panique, le copain de cette fille qui disparaît et qui est retrouvé mort malgré les promesses qu’il ne l’est pas, les personnages qui vont se cacher dans une maison abandonnée, la blonde qui envoie tout le monde chier et qui est tellement énervante qu’on a envie qu’elle se fasse bouffer dès le début du film, le vilain méchant qui veut acheter le terrain d’un diner pour se faire beaucoup d’argent alors que les propriétaires ne veulent pas, la course poursuite avec une bagnole de flic à environ 9 minutes du film, la bande d’amis adolescents qui vient au beau milieu du désert pour copuler et boire, le professeur de science qui utilise des mots compliqués, le militaire qui veut que tout soit géré très vite; la liste serait encore longue, si je décidai de la continuer !) Le casting (dont la plupart des acteurs ont une trentaine d’années, je dirai) essaye de se faire passer pour une bande de jeunes étudiants en voyage scolaire pour découvrir les espèces d’araignées. De plus, je comprends bien que les réalisateurs ont souhaité nous montrer des « tranches de vie » (par exemple, au motel, lorsque le Shérif et le militaire mangent ensemble, et qu’on coupe sur d’autres personnages, un couple qui se « chamaille »), mais c’est très mal amené. Tout ce que j’ai ressenti, en voyant cette scène, c’est de l’incompréhension, jusqu’à ce que je comprenne ce que le réalisateur avait voulu faire. Lors de la seconde venue des « araignées », vers 20 minutes et 19 secondes, le professeur de sciences ayant conduit le groupe de jeunes étudiants trouve une araignée énorme. Nous aurions tous couru dans le sens inverse, pas vrai ? Oui, mais non, parce que là, c’est Hollywood (enfin, presque !) : le personnage décide de s’approcher pour regarder la bestiole de plus près… Et ce qui devait arriver, arrive ! le professeur se fait niaquer la tête par l’araignée. Les « étudiants » crient alors que leur enseignant se débat, et au lieu de l’aider, ils s’enfuient. Même quand ils courent, les acteurs jouent mal. Les coups de feu contre les araignées continuent de plus belle, alors que le militaire, les civils et le Shérif, sortent du restaurant infesté de bêtes. Bon sang, ils n’ont jamais entendu parler de Begon Vert ?! Au moins, le film se terminerait plus tôt, et ce serait la fin d’une torture visuelle et mentale ! Ecran noir. Fin. Mais non ! La torture ne s’arrête pas là ! On aurait presque envie qu’une immense araignée, leur reine (« Sauf qu’les araignées n’ont pas d’reine ! », nous rappelle un personnage) saute sur tout le monde et les mange ! Vers 41 minutes, une mère et sa fille sont dans les toilettes. La femme dit : « T’as des cheveux magnifiques ». On s’en branle, non ? Ensuite, sans même dire « Merci », l’enfant répond : « Maman ? Dis, on va mourir ? ». Alors sa mère se penche vers elle : « Non ! On va pas mourir, je t’assure ! ». Et merde ! Moi qui espérai cela à tout prix… Vers les 52 minutes, l’un des personnages (oui, je ne me souviens plus des noms !) joue la surprise à la perfection, lorsqu’il trouve le cadavre de la copine de son amie ! Non, je plaisante. Ensuite, tous les personnages quittent la maison, pensant qu’ils s’en sortiront mieux dehors. Petit fast-forward à 1h06 du film. Les militaires et les autres fusillent des araignées qui font aussi peur que… Ah, non, que rien, en fait. Ajoutons une chose : dans ce long-métrage, tout le monde semble savoir tirer. A part la bande de clampins du début du film, qui est sortie de la maison souvenez-vous, et qui avait, en tout et pour tout, 4 couteaux, dont on ne les a jamais vus se servir. Ah, enfin, un mort intéressant ! En effet, le gros vilain pas beau qui voulait acheter le terrain du restaurant succombe sous les griffes ridicules d’une des araignées, avec jaillissements de sang probablement ajouté avec une application d’effets-spéciaux gratuite. 1h08 : il gît dans une mare de… ketchup. Plus tard, d’autres connaissent le même sort. Oh, attendez… Soudain, que vois-t-on ? Celle qui prétendait ne pas savoir utiliser une arme aurai-elle appris en une nuit ? Ou n’est-ce qu’une incohérence scénaristique ?... Je penche pour la seconde option, mais je ne sais pas, les miracles sont possibles ! A 1h17 du film, on dirait que c’est un autre film qui commence. Des saucisses à hot-dogs qui cuisent, des popcorns qui jaillissent, des gens qui sont au cinéma… Le film se termine par des araignées courant sur l’écran. Maintenant, mon avis sur le film. Pour être tout à fait honnête, j’ai rarement vu un film aussi mal écrit, mal réalisé, et bourré de clichés. Pour ma part, j’adore les nanars, et ce genre de choses peuvent rendre un nanar génial. Seulement, là, à part les mauvais effets spéciaux, rien n’est spécialement drôle. Au contraire, tout semble fait pour nous donner l’envie de voir les personnages mourir. De plus, les protagonistes sont tellement inintéressants que je ne me souviens d’aucun de leurs noms. Pourtant, je pensai m’amuser, en regardant ce film. Grossière erreur ! Je me suis ennuyée comme pas possible. Ce film n’est pas un nanar, c’est une grosse bouse intersidérale. Amateurs de nanars, évitez ce film. Car là où le nanar amuse, Camel spiders ennuie.
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