Maxime
Noël approchait à grand pas, déjà les jours devenaient plus courts, la flûte de pan que Maxime avait en horreur était présente dans toutes les musiques d'ambiance des grands magasins. Les étudiants joyeux à l'idée d'enfin souffler un peu, remplissaient ce mois de décembre d'espoirs et de rêves qu'eux seuls étaient capables de lui insuffler par leur simple présence dans toutes ces grandes enseignes. Les galeries marchandes s'étaient travestis encore une fois cette année, mais cette fois ci en une espèce d'univers parallèle dans lequel la féerie de Noël fantasmée par toute la société atteignait un paroxysme des plus disgracieux aux yeux de Maxime.
Maxime était un gars qui paraissait simple, mais il ne l'était pas. Il avait été témoin dès le plus jeune age de ce que la violence fait de plus indicible. Aussi il avait bien du mal à se considérer comme "humain" tellement le début de sa vie lui paraissait éloigné de tout ce qu'avaient pu vivre ceux qu'ils considérait comme ses amis. Il n'en parlait que très superficiellement d'ailleurs "mon père était violent, il est allé en prison et il s'est barré ensuite". Il prenait soin depuis toujours de cacher cet aspect là de son monde intérieur, tout ce qu'il voulait lui à la base, c'était savoir si c'était pareil pour les autres. Il avait pu répondre à cette question assez rapidement durant les longues années qu'il avait passer à observer "les humains". Aussi considérait-il que tout était parfait tant qu'il passait inaperçu. Ceux qui l'appréciait auraient eut du mal à l'écouter raconter ce prison-break sanguinolent que constituait son enfance.
Il ne voulait faire souffrir personne. Absolument personne.
D'une certaine façon cet état d'esprit lui donnait un air mystérieux, auquel certaines filles sont très sensibles parfois, c'était peut-être son seul atout, et lui même n'en avait pas vraiment conscience. Il se voyait comme un extraterrestre, bousculé sans cesse par les idées reçues que ces imbéciles d'humains tentaient par tous les moyens d'imposer au plus grand nombre dans un dénis qui le dégouttait profondément parfois.
Dans toute cette horreur que constituait pour lui cette période de l'année qu'il avait choisit de désigner comme "période du solstice d'hiver", il n'y avait qu'une personne qui le faisait sortir de sa profonde solitude. Son amie Axelle.
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