Chapitre 45 : Ton tatouage a réagi ! (Mike)

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Bon, il fait quoi Tom à discuter trois heures avec l'autre grand couillon ! On a quand même plus urgent à faire. En parlant d'urgence, j'en ai une qu'on peut difficilement remettre à plus tard. Je fais de grands signes à mon ami, pour lui indiquer la porte des W.-C. vers laquelle je me dirige. Il semble avoir compris et lâche le mec avec qui il parlait, pour se diriger vers moi.

De mon côté, j'entre sans plus attendre dans les toilettes.

— Vous ici !

Le cri strident, qui appartient sans aucun doute à une femme, me semble familier. Je me retourne et me retrouve face à face avec Sofia. Premier niveau d'analyse de la situation, j'ai dû commettre une erreur et je ne suis pas chez les hommes. Deuxième niveau, je vais peut-être pouvoir en tirer un avantage.

— Que faites-vous ici ? demande la femme du Duc.

— Je suppose que je suis là pour la même chose que vous : soulager ma vessie.

Je lui fais mon fameux combo : clin d'œil plus sourire irrésistible.

— Si ça peut vous rassurer, je me suis juste trompé de porte. Je veux dire que je ne vous suivais pas, mais je suis heureux de vous revoir... seule.

Elle semble se détendre un peu et me rend mon sourire. La prise est ferrée. Je me rapproche d'elle, jusqu'à coller mon corps au sien. Mon tatouage semble réagir, je sens une chaleur diffuse dans mon dos. Étrange, il faudra que j'en parle à Tom. Je me penche vers Sofia, pour murmurer à son oreille :

— Nous pourrions reprendre là où nous en étions la dernière fois. Je crois que j'ai une envie irrésistible de vous.

Je termine ma phrase en lui mordillant le lob de l'oreille. Elle pousse un petit cri mais ne cherche pas à s'éloigner. Je sens sa main qui cherche une ouverture pour atteindre mon sexe et elle finit par la trouver en se glissant entre mon ventre et mon pantalon. Elle attrape mon sexe dans sa main, pendant que je me penche pour l'embrasser. Décidément, je crois qu'aucune femme ne peut me résister. Je ne devrais pas avoir trop de difficultés pour obtenir quelques informations. La chaleur dans mon dos à augmenter d'un cran, j'ai l'impression que mon tigre rayonne.

— Putain !

La salope vient de me broyer les couilles, la douleur insupportable remonte dans mon ventre et m'oblige à me plier en deux. Elle en profite pour me mettre un violent coup de genoux, qui heureusement rate sa cible pour se terminer dans mes abdominaux. Il n'empêche, je m'écroule lamentablement par terre.

— Peut-être dans d'autre circonstance Mike, mais là il ne me le pardonnerait pas. Par contre, je peux quand même te donner un conseil : partez d'ici ! Il n'hésitera pas à se débarrasser de vous si vous restez en travers de son chemin.

— Impossible... murmuré-je, pendant que le bruit de ses talons d'éloigne.

La porte d'entrée grince avant de se refermer complètement, me laissant seul assis sur le carrelage. La chaleur dans mon dos diminue progressivement avant de disparaitre, contrairement à la douleur à mon entre-jambe qui semble ne pas vouloir partir. Je me lève difficilement pour aller enfin vider ma vessie et analyser l'étendue des dégâts.

***

Lorsque je sors quelques minutes plus tard, plus aucune trace de Tom. Il semble avoir disparu. Je fais un rapide tour et j'aperçois le mec avec qui il discutait tout à l'heure.

— Excusez-moi, je cherche mon ami, Tom Ripley. Je vous ai vu ensemble tout à l'heure.

— Oh, vous êtes le rugbyman. Il m'a laissé pour vous rejoindre, mais juste après je l'ai aperçu monter dans un ascenseur suivi par trois hommes de la sécurité. C'est du sérieux avec Tom ? ajoute-t-il.

— Euuuh... il vous a dit ça ?

— Non pas vraiment, mais il n'a pas dit le contraire !

Je coupe court à la conversation et me dirige rapidement vers les ascenseurs. Le panneau sur le côté indique les loges au premier étage. Cet imbécile a dû vouloir monter sans moi et se faire alpaguer par des men-in-black. Pour plus de discrétion, je décide d'emprunter les escaliers de secours dont la porte est juste à côté.

À l'étage, tout semble calme. Les loges sont indiquées sur ma gauche. Je commence à sentir des picotements dans mon dos. La sensation s'intensifie au fur et à mesure de ma progression. Je me demande si mon tatouage n'agit pas comme une sorte de signal d'alerte. En tout cas, j'essaie d'être attentif au moindre bruit. Plus loin, le couloir fait un virage à 90 degrés. J'avance silencieusement jusqu'à l'angle du mur. La chaleur dégagée par mon tigre s'intensifie. Je jette un coup d'œil et recul aussitôt. Un mec, de la soi-disant sécurité, se tient à moins de trois mètres de moi, en surveillance devant une porte. Il ne semble pas m'avoir repéré. Je décide d'avancer le plus naturellement possible, après tout il ne sait pas forcément qui je suis.

— Monsieur, vous ne pouvez...

Et boum ! Un coup aura suffi. Je réussis à l'attraper avant qu'il ne chute lourdement par terre et je traine son corps, jusqu’à ce qui semble être, un local technique. Et un de moins !

Je m'apprête à retourner vers la porte, lorsque j'entends celle-ci s'ouvrir.

— Et en aucun cas, vous ne détachez ses mains. Il est beaucoup plus dangereux qu'il n'y parait. Où est passé l'imbécile qui gardait l'entrée ? Karl, fais monter deux autres hommes pour surveiller la pièce. Je descends voir si Céline est prête. Tu nous rejoindras dès qu'ils seront arrivés et...

Je n'écoute pas la fin de sa phrase et cours jusqu'au placard dans lequel je viens de mettre le mec que mon poing a endormi. On est un peu serré mais je ne crois pas qu'il m'en voudra de l'écraser un peu. J'entends des pas s'approcher, puis s'arrêter à hauteur de la porte. Mon tatouage dégage une chaleur à la limite du supportable, mais en même temps je sens comme une énergie parcourir tout mon corps. Je pourrais sortir et régler son compte à ce mec. Mais qui est-il d'abord ? S'il donne des ordres à Karl se doit-être quelqu'un d'important. Leur Chef ? Pour l'instant, la priorité c'est Tom qui doit surement être enfermé dans cette pièce.

Après quelques secondes, l'homme se remet en marche. J'attends encore un moment, une autre personne passe devant mon cagibi. Je sors tout doucement. La porte n'est pas surveillée, les deux mecs sensés arriver en renfort ne doivent pas être là, c'est sans doute le moment d'agir. Je décide de jouer sur l'effet de surprise. Je vais défoncer la porte et mettre une dérouiller à Karl.

Je me positionne juste devant l'entrée. Je respire un grand coup et "let's go", comme dirait Jérimimi !

Comme prévue la porte ne résiste pas à mon coup d'épaule. Je manque de tomber vers l'avant et me rétablit de justesse. Le bruit a attiré trois gorilles qui se précipitent sur moi un peu trop sur d'eux. Le premier prend mon poing à la pointe du menton et tombe aussitôt.

— Et de un !

Je ne laisse pas le temps au second de reculé et lui réserve un sort similaire.

— Et de deux !

Le troisième a eu le temps de battre en retraite et vient de sortir une arme.

— Nicht bewegen !

— Mec, je comprends rien à ce que tu racontes mais à ta place je poserais ce flingue et je prendrais mes jambes à coup, sinon tu vas finir comme tes deux collègues.

Je suis presque certain qu'ils doivent avoir comme consigne de ne pas nous tuer et puis des coups de feu ici ne seraient sans doute pas les bienvenus, en plein bâtiment du parlement. Je parie qu'il ne tirera pas. Je fonce. Il tire. Mon pied rencontre son nez. Vive les cours de Tai Chi Chuan !

— Et de trois !

Lui, il n'est pas près de se relever et pour moi tout va bien, la balle ne semble pas m'avoir atteint.

Je me précipite dans la pièce suivante. Tom est là. Bâillonné et attaché à une chaise. Je me dépêche de le débarrasser de ses liens.

— Comment tu te sens ?

— Bien. Très bien même, maintenant que tu es là ! Merci.

— C'est normal. Et puis ça m'a fait un peu d'exercice. En plus, j'ai pu tester un mouvement que j'ai appris avec Liang. Nickel le truc ! Karl n'est pas ici ?

— Non. Il est partie juste après l'autre type. Tu l'aurais entendu, il était furieux. Ces deux-là ne semblent pas trop s'apprécier.

— Et lui, tu l'as vu ?

— Non. Je ne sais pas à quoi il ressemble. Je l'ai juste entendu parler. Une voix cassante qui a l'habitude de donner des ordres. En tout cas mon...

— Ton tatouage a réagi !

— Comment tu sais ça !? Le tien aussi ?

— Oui, et avec Sophia également. Mais en beaucoup moins fort que lorsque l'autre est passé près de ma planque.

— Tu as vu Sophia ?

— Oui, mais je t'expliquerai plus tard. Rien de très glorieux. Bon, on se casse avant que les renforts n'arrivent. Allons essayer de retrouver Alex et le petit, et ensuite on libère Céline !

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