Chapitre 8 : Cours Ashley, Cours !

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Le cœur d’Ashley s’emballa. Des tremblements se rependirent dans tout son corps

Ok, ok. Tout va bien !

Ses tentatives de réguler sa respiration ne réussissaient qu’à l’empirer alors qu’un frisson particulièrement désagréable lui parcourait le bas du dos.

Après tout, ce n’est qu'une page ! Une page suspendue à un arbre par magie, et qui a été posée là par un monstre...

La jeune femme essaya de se concentrer sur la feuille, une chose devait lui échapper. Pourquoi prendre la peine de l’accrocher au beau milieu d’une forêt ?

Son attention se porta sur le coin droit en bas de la page : « 1/6 ». Pas besoin d'être un génie pour comprendre qu'il lui en manquait cinq autres. Son pouls ralenti. Qu’avait-dit Sam ? Chaque légende a un point faible ?

Ashley plia la page en quatre avant de la cacher dans sa poche. Le tissu engloutit la lumière et la plongea dans le noir. Elle ne souhaitait pas faciliter la traque du monstre. Ses bras se tendirent, puis tâtonnèrent loin devant afin de repérer les obstacles se glissant sur son chemin. Une méthode peu fructueuse qui la fit avancer d’une dizaine de pas en cinq minutes. Autant dire que sa vitesse frisait celle d’une tortue estropiée atteinte d'asthme.

Ashley remuait les lèvres dans une prière silencieuse dédiée à tous les dieux qui lui venaient à l’esprit, y comprit Raptor Jésus.

Zip. Ses pieds dérapèrent sur des feuilles mouillées, un carré lumineux voltigea devant de son nez, et elle s’écrasa au sol dans un bruit de succion.

Les dieux ne devaient pas l’avoir entendu.

Des larmes lui montèrent aux yeux, non pas à cause de la douleur mais de la boue qui s’infiltrait entre ses paupières.

— C’est pas vrai.

La blondinette saisit son portable, se releva, puis alluma précipitamment l’application lampe torche. Après cette chute, il était hors de question de continuer à l’aveuglette.

La lumière plus concentrée de son téléphone la rendait moins visible qu’avec la feuille.

Au moins un bon point.

Ashley s'élança au pas de course dans une direction aléatoire, le moral au plus bas. Même en monopolisant toute sa matière grise, elle ne voyait pas comment s'en sortir autrement que par la chance.

Ses jambes bondirent au-dessus de racines, esquivèrent plusieurs tas de feuilles trompeurs. De temps à autre, des branches lui barraient la route. Branches que ses bras écartaient avant de se redéployer comme les ailes d’un avion pour l’aider à garder l’équilibre dans les flaques de boue.

Je hais les randonnées.

Ashley franchit d’un bond un buisson, et manqua de peu de tomber pour sa hardiesse. Ses sens s’habituaient à la forêt, s’habituaient à sa semi-obscurité brisée par sa lampe. Son ouïe captait chaque détail, chaque craquement de brindille, chaque coup de vent dans les branches. Personne ne la suivait.

Elle songea à crier. Samuel devait la chercher, du moins, elle l'espérait. Cependant, hurler signalerait sa position à toutes les bestioles du coin, ce qu’elle tenait à éviter à tout prix. Surtout depuis son interaction avec la page.

L’impression d’être observée lui tordait les boyaux. La jeune femme tendit une nouvelle fois l’oreille… rien.

Il te suit.

Ces mots n’étaient certainement pas marqués sans raisons sur la feuille. Cela ne pouvait être qu’un avertissement. Ashley accéléra. Rien de mieux qu’un monstre sadique et terrifiant pour motiver à courir vite et loin.

Une faible lueur filtra entre les arbres.

En voilà une autre ?

La feuille trônait de manière identique à la première. D’un geste sec, sa main l’arracha. La journaliste attendit quelques secondes que les traits apparaissent. Cette fois, les mots prenaient la majorité de la page griffonnés en lettres capitales : « Ne le regarde pas ou il te prendra ». Une version minuscule de la chose en costume l’observait du bas de la feuille, juste à côté du : « 2/6 ».

Sa lampe torche vacilla. Un courant d’air froid agita les branches au-dessus de sa tête.

Brusquement, elle s'éteignit puis se ralluma de manière incontrôlée. Chaque extinction rendait le retour de la lumière plus difficile.

Cours.

Ses jambes s'activèrent, coururent plus vite qu'elle ne les en aurait jamais cru capable. Ashley sentait une présence dans son dos. Le monstre était là, pas loin. Elle en était sûre.

Elle évita de justesse une branche, mais son pied gauche se prit dans un nœud de racines. La jeune femme fit plusieurs roulades catastrophiques avant de se remettre aussitôt sur ses pieds. La douleur passait au second rang de ses préoccupations. Pour le moment, elle devait fuir.

Ashley déboula entre deux arbres, le front ruisselant de sueur. Son corps esquivait machinalement les branches et autres végétaux déterminés à lui mettre des bâtons dans les roues. Sans ralentir dans sa course, elle sauta par-dessus un fossé. La lumière reprenait des forces. Son pouls battait si fort dans ses oreilles qu’il occultait tout le reste.

Un regard en arrière ne lui donna aucune vue sur la chose qui la poursuivait. Elle allait le semer. Elle allait s’en sortir. À cette pensée, ses jambes accélérèrent, et finalement, la lumière se stabilisa.

Hors d’haleine, Ashley prit une pause contre un arbre. La peur la faisait encore trembler. Pour se rassurer plus que pour vérifier de quelconques doutes, ses pupilles regardèrent par-dessus son épaule. L’obscurité ne dévoila aucune ombre à sa poursuite. Un soupir s’échappa malgré elle d’entre ses lèvres. Elle était en sécurité, pour le moment.

Son souffle se coupa lorsque sa tête revint à sa position initiale. La lumière oblique de son portable éclairait un objet. Un objet, ou plutôt un livre, qui portait sur sa devanture les mots suivants : « Journal de Rupert Grümer ».


***


Samuel se jeta dans la forêt sans l’ombre d’une hésitation.

— Ashley ?

Il sortit son saphir pour éclairer le sol.

— Ashley ?

La boue modelait plusieurs traces de pas. Il y en avait des grandes et profondes, qu'il affilia à Rupert, et celles d'Ashley, reconnaissables par la forme de ses chaussures. Toutes allaient dans la même direction, du moins au début. Le Chasseur se focalisa sur les empreintes d’Ashley. Il devait remonter sa piste avant qu’il ne soit trop tard.

La fraîcheur des traces et sa grâce, qui équivalait à peu de choses près à celle d’un hippopotame dans une boutique de modelisme, rendaient la traque simple. L’homme au long manteau gris-noir ne comptait plus les branches cassées, les empreintes de main sur les troncs, les buissons dévastés,…

Sa pierre s'affola soudainement et le rendit aussi visible qu'un sapin de Noël.

Samuel la calma rapidement. Il venait de sortir de la zone d’effet des parasites. Cette bonne nouvelle le dispensait de suivre la piste en zigzag d’Ashley. En coupant, il devrait pouvoir la rattraper plus facilement.

Pour une raison inconnue, le saphir fit un détour par un arbre précis. Le pin ne possédait rien qui le différenciait des autres, mit à part une aura ou plutôt des résidus magiques.

— Sapristi, il y avait une page ici.

Samuel renonça à toute prudence et plaça ses mains en porte-voix :

— Ashley, ne prends plus aucune page. Le monstre te marque. Plus tu en as, plus il devient facile pour lui de te repérer. Ashley ?

Sa seule réponse fut le silence. Après un grognement de rage, il reprit sa traque.


***


Ashley oublia tout. Elle n'avait plus qu'une envie : lire ce fichu bouquin, même si le monstre risquait d’arriver d’un moment à l’autre. Fort heureusement, l’humidité du livre ne le rendait pas illisible.

Ses doigts l’ouvrirent, puis feuilletèrent ses pages avec la délicatesse d’une archéologue examinant un vieux parchemin. Les premières notes de Rupert ne présentaient rien d’intéressant, juste des banalités sur sa vie d’enseignant et ses activités journalières. Ashley sauta des passages entiers pour aller à l’essentiel : les dernières pages.

Vendredi 27 octobre,

Les enfants se conduisent bizarrement ces temps-ci. Ils parlent tous d'un certain Slenvamen ou je ne sais plus quoi, qui devrait bientôt arriver. Je n'ai pourtant pas été informé qu'il y aurait un nouvel élève dans les jours à venir. Il faudra que je tire tout cela au clair.

Lundi 30 octobre,

Aujourd'hui, nous avons fait un cours d'art-plastique. J'ai laissé libre-court à leur imagination.

C'était plutôt agréable jusqu'à ce qu'une bagarre éclate entre Alvin et Friederike. Quand je les ai séparés, ils se sont justifié en prétendant que c'était de la faute de ce Slinvaman ou je ne sais quoi. C'est peut-être un ami imaginaire qu'ils se sont inventés.

Jeudi 2 novembre,

Quand je suis arrivé, les enfants m'avaient dessiné sur le tableau. Enfin, ils avaient essayé au moins ! Ça ressemblait vaguement à un homme en costume, mais ils n'avaient pas eu le temps de le finir : il manquait le visage. Ils sont mignons pour des gamins de huit ans.

Les pages redevinrent sans intérêts. Quelques notes parlaient de comportements étranges, de bagarres, de dessins mystérieux sans apporter de nouveautés, mis à part l’insistance des enfants à parler d'un certain "Slenderman".

Lundi 13 novembre,

J’ai parlé du comportement de mes élèves aux collègues et à Marie. Cette dernière m'a avoué qu’elle hésitait à me parler des siens depuis une semaine. Qu'est-ce qu'il se passe à la fin ? Qui est ce Slenderman ? Il arrive dans une semaine selon les enfants.

Ashley pesta. Quoi qu’y ait déchiré les deux pages suivantes, il venait d’être maudit sur cinq générations. Heureusement, la dernière restante lui fit rapidement oublier cette horrible perte d’informations. Des griffonnages remplaçaient l'écriture propre et soignée du professeur :

Il est venu ! Il est venu ! Combien de temps suis-je resté inconscient ? Je ne saurais le dire. La seule certitude que j'ai, c'est qu'il a emporté tous les enfants. Marie est inconsciente dans le couloir, cette saloperie l'a attaqué quand elle faisait de la peinture avec sa classe, il y en a partout.

La jeune femme s'arrêta, l'encre de la note suivante bavait par endroits. Des petites vagues modifiaient la calligraphie de Rupert.

Elle est morte. Je vais partir à la recherche des enfants avec un petit groupe de parents. Je brûlerai ce monstre moi-même s'il le faut. Il me la paiera.

L’écriture redevint propre et soignée.

Je me sens bizarre, tout le monde fuit la ville. Pour une raison qui m’échappe, j'ai de la peinture sur moi et mes vêtements sont déchirés. Je suis rentré seul de la forêt. Des flashs me viennent parfois… Je crois bien que les enfants sont morts. En fait, je crois bien que tous ceux qui sont aventurés dans cette forêt le sont. La seule chose de clair qui me reste en tête, c'est cette chose.

Je me souviens l'avoir vu, son visage à quelques centimètres du mien, et puis j'ai tué… Non, ce monstre a tué les parents qui m'accompagnaient. Il faut que je trace ces cercles dont m'a parlé la voix dans ma tête. Ils me protégeront. Tout doit être prêt pour quand ce « Chasseur » arrivera.

Ashley referma le livre.

— C'est fou, n'est-ce pas ? murmura une voix dans son oreille.

Dans la panique, elle recula, se prit les pieds dans une racine, puis s’affala sur le sol. Une petite tête poilue apparut dans les airs et pouffa sans retenue.

— Fichu chat ! Qu'est-ce que vous faites là ?

Le corps du matou se matérialisa.

— Tu as aimé mon cadeau ?

En une pirouette, il se retrouva la tête en bas, toutes dents sorties. La blondinette grimaça avant de se remettre sur ses jambes.

— C'est vous qui avez posé ça là ?

Il hocha vigoureusement la tête.

— Tu n'as rien retenu de spécial ?

Le chat pivota afin de se repositionner dans le bon sens. Ashley fit non de la tête. L’irréaliste sourire de la boule de poils se tordit en une grimace.

— C'est pourtant évident ! Un nom vaut mieux qu’une épée dans certaines situations. Et surtout, tu dois toujours le fuir et ne jamais tenter d’aller à sa rencontre. Sinon, tu perdras la tête et dans les deux sens.

Il passa son index sur son cou d’un geste vif, et sa tête tomba de ses épaules pour flotter autour de lui. Ensuite, le chat la prit dans ses mains, puis la tint sur le côté comme un ballon de football.

— Vous êtes quoi à la fin ? Une espèce de bestiole en kit ?

La boule de poils illusionniste gloussa.

— Toi au moins, tu as le sens de l'humour. Ça change.

La lumière du portable d’Ashley vacilla. Le moment de décamper approchait à grands pas.

— Hum… désolé le chat je n’ai pas le temps pour vos devinettes.

Le mystérieux matou fixa sa caboche poilue sur ses épaules, après quoi, il la hocha énergiquement.

— Tu as raison jeune fille, il est temps de prendre tes jambes à ton cou !

La boule de poils appliqua l'expression au sens littéral.

La lumière s’éteignit, se ralluma. Ashley se sauva sans même lancer un dernier regard au chat.

— Un dernière chose, lança le matou, suis ton instinct et tu les trouveras. Elles s'attirent !

Il y eut un «plop », et elle sut qu’il avait disparu sans avoir besoin de le voir.

Sa rencontre avec l’illusionniste fou la rendit perplexe. Est-ce qu'il la suivait ? Quelles étaient ses intentions ? Ashley n'était pas assez folle pour attaquer ce Slenderman de front. En revanche, Sam...

Bam. Son inattention et l’agonie de sa torche lui valurent une branche en pleine figure. La blondinette ne put retenir un gémissement de douleur. Les mots qu'elle qualifiait de grossier quelques heures plus tôt sortirent de sa bouche.

Vite, remets-toi à courir ma grande.

Elle s'aida d’un tronc pour retourner dans sa lancée.

Plus vite.

La lampe s'éteignit. Ashley tenta de la rallumer, un bras devant pour ne pas s’infliger davantage de dégâts, mais rien n'y faisait.

Sa manche s'accrocha à une branche.

— C’est pas vrai !

L'atmosphère se refroidit subitement.

— Non… pas comme ça.

La jeune femme tira de toutes ses forces, puis fuit. Fuit dans l’obscurité, sans repère, sans espoir. La brise de la forêt caressait dans un picotement son avant-bras, libéré du tissu qui le protégeait.

Dans ses oreilles, un souffle rauque accompagné de bruits parasites bourdonnaient. La blondinette passa entre deux arbres, ses bras s’écorchèrent un peu plus contre l’écorce. La douleur couplée à la peur l'encouragèrent à accélérer. Plus elle avançait, plus la luminosité augmentait et lui permettait d’esquiver les pièges de la nature.

Les contrastes de la nuit se métamorphosèrent en une teinte orangée. Une surface bombée apparut au loin, tel un gigantesque dôme. Avec l'énergie du désespoir, Ashley piqua un sprint, puis traversa sa surface sans être ralentie. Sa consistance lui rappela celle de la gélatine.

L’épuisement la plaqua au sol. Pour la deuxième fois dans sa vie, elle se résigna à mourir dans d’atroces souffrances. Le cœur prêt à exploser, Ashley se mit sur le dos. Du haut de ses deux mètres trente, le Slenderman la fixait de ses orbites vides et blanchâtres depuis l'autre côté dôme. Un cri de frayeur s’échappa de sa gorge et le monstre ne bougea pas.

Ashley le contempla hébétée avant de se souvenir qu'elle ne devait pas le regarder. Ses yeux se détournèrent de la chose en costume, mais revinrent après quelques instants. Le monstre restait immobile, bloqué par un mur invisible. Elle le trouvait à la fois fascinant et triste.

Il posa une de ses mains contre la bulle orangée, la palpa. Intriguée, la journaliste s'approcha avant de positionner sa main à la même hauteur. La réaction fut immédiate, des tentacules sortirent du dos du monstre en costume et essayèrent de s’emparer d’Ashley. Sauf qu'elles se fracassèrent contre le mur, puis se rétractèrent.

Surprise autant que terrorisée, la jeune femme bascula en arrière dans son mouvement de recul. Après quoi, elle rit. Elle rit jusqu’à ne plus pouvoir s’arrêter.

Alors, je suis dans le camp ? Tu ne peux pas m'attraper ?

Le Slenderman resta stoïque, continuant de se tenir aussi raide qu'un piqué.

Ashley se tourna pour regarder les alentours. Au même moment, une douleur aiguë appela sa main à son front, à l’exact emplacement où se tenait une sacré bosse.

— Saloperie de nature magnifique.

Pop. Du coin de l'œil, elle aperçut la tentative du monstre de passer à travers la barrière. Cette dernière réagit aussitôt : une lumière blanche aveuglante illumina les arbres, après quoi le Slenderman disparut. Ashley eut une étrange sensation. Elle ne reconnaissait plus les environs. Était-ce possible que quelqu’un l’ait téléporté ?

Sa lampe se ralluma. Peu importe ce qu’il s’était passé, elle décida de décamper.

Ce côté du bois présentait des signes étranges, ou plutôt, surnaturels. Des éléments du décor arboraient une allure fantomatique, et sortaient parfois de pierres ou d’arbres totalement normaux. Un peu comme s'ils étaient au même endroit en même temps, mais pas sur le même plan. Par curiosité, Ashley toucha un des arbres fantôme. Sa main passa à travers sans effet particulier.

Brusquement, tous ses sens endoloris se mobilisèrent. Une odeur de cannelle et de pain d'épices flottait agréablement dans l’air. Le cerveau embrumé, la blondinette pivota, le nez en l’air. Sa gourmandise lui ordonnait de découvrir la provenance de cette délicieuse odeur.

Après plusieurs minutes de marche, où elle finit presque à quatre pattes pour continuer d’avancer, un toit apparut entre les arbres. Sa cheminée crachait une légère fumée. Les murs ne tardèrent pas à se dévoiler : de couleur marron, un délicieux glaçage multicolore recouvrait les contours. Des bonbons géants les parsemaient dans un mélange appétissant de couleurs qui ne laisserait pas insensible n’importe quel gourmand.

Ashley arriva sur un chemin en chocolat entouré de sucres d'orge gigantesques et bien d'autres douceurs. L’allée menait tout droit à la porte. Même à quelques mètres, ses yeux n'y croyait pas. Venait-elle vraiment de tomber sur une maison en Pain d'épices ?

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