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Dans le matin naissant
D’un lundi de printemps,
Naquirent deux minuscules souris,
Aussi petites qu’un grain de riz.
Les yeux noisette de la première
Brillaient comme deux petites comètes.
Du fruit aux branches étoilées,
Le doux nom d’ANIS,
Fut donc choisi pour la nommer.
Le visage de la seconde,
Semblable à la lune blonde,
Luisait comme une perle dans le ciel,
Si bien qu’IVOIRE
Devint le nom de cette précieuse demoiselle.
Car bien entendu, ces deux souris
N’avaient ni moustaches, ni queue,
ni poils ras,
Mais un minois fin et gracieux
Et de frêles petits bras.
Leurs parents les couvaient des yeux,
Comme couve une poule aux œufs d’or,
Fiers, émus et chanceux
D’avoir gagné un si joli trésor.
« Après la pluie vient le beau temps,
Le soleil caresse les flocons blancs,
Et dans la nuit bercée par le vent,
Subsiste le souvenir d’un autre temps »
Aux oreilles des deux fillettes,
Tintait ce doux refrain,
Celui que murmurait Maman PLUMETTE
Du soir jusqu’au matin.
ANIS et IVOIRE s’épanouirent au fil du temps
Comme deux petites fleurs des champs
Qui, arrosées de pluie d’amour et de soleil levant,
Deviennent si fortes qu’elles résistent aux ouragans.
Sensibles et curieuses,
Délicates et courageuses,
Elles avançaient sur les chemins caillouteux,
Le sourire aux lèvres et des étoiles plein les yeux.
Agiles comme des poissons dans l’eau,
Aussi rapides qu’un lièvre sur un vélo,
Elles couraient droit vers la Vie
Caressant l’air avec envie.
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