ILIA : Eros

4 minutes de lecture

Trigger : passage qui ne fait pas vraiment avancer le chouilbuik, juste que j'aime bien écrire des trucs bas du front, oui de l'erotique assé cru :)

Note personnelle :

A l'intention de la religion et à l'État, et autres lecteur des grilles de réseaux clandestines, il serait malhonnête de ma part, dans la compilation la moins censuré et la plus juste, d'omettre les passages qui ont fait connaître les premières versions des archives du capitaine Phyrose. Bien plus que les exploits pour faire en sorte qu'on ne soit pas tous morts ou désactivés si vous êtes une IA.

Je ne changerai pas la nature de la vie intelligente et son etrange attrait pour la vie intime des autres, donc je vous livre aussi les écrits plus personnels du capitaine, même s'il m'avait dit de ne pas les prendre en compte. De toute façon, il n'est même pas au courant qu'il existe dix-sept versions de ses mémoires et il ne les lira jamais.

ILIA

Être seul, cela faisait plus d'un an que je ne m'étais pas retrouvé ainsi, sans avoir mon infirmière me scrutant du matin au soir. Ici, dans cette cabine, je me sentais pour la première fois tranquille, sans avoir l'impression d'avoir ce regard omniprésent sur moi. Ne pas me dire que tout ce que je fais est analysé, quantifié, mesuré par mon infirmière.

C'était la seule bonne chose de mon passage au laboratoire : chaque détenu avait une infirmière ou un infirmier attitré. J'ai eu la chance d'avoir une jeune, douce et vraiment persuadée d'œuvrer pour le bien. Elle avait une certaine compassion qui faisait tellement plaisir dans cette periode. Mais surtout, elle avait un parfum unique. Quand elle entrait dans ma cage de rat de laboratoire, il émanait d'elle une odeur de liberté, de fraîcheur. Sûrement un parfum biophéromonal, ou simplement son odeur, je ne saurai jamais.

Plus j'essayais de me souvenir d'elle et de mon séjour, plus tout était flou. La drogue ou le médicament, selon le terme qu'on préfère, rendait tellement brumeux ce passage de ma vie. La seule certitude était ce parfum et cette bienveillance pour un condamné à mort, pas si mort au final.

Cette simple cabine, plus proche d'une prison, me semblait être un lieu de paradis et d'intimité que je ne connaissais plus. Nu sur un lit plutôt confortable, j'avais l'impression de ne plus me connaître suite à la visite du doc, cette température absurde de mon corps, je ne la ressentais pas, nulle part. Je ne voyais pas de différence, mes mains ne semblaient pas plus chaudes, mon torse non plus. En fait, rien, c'était juste mon corps mais en me concentrant sur mon esprit, il y avait ce petit truc en plus au loin, un je-ne-sais-quoi. Les bruits de fond semblaient plus clairs, les murs immobiles semblaient bouger légèrement, une vis ici qui tremble, un panneau qui vibre. Toutes ces informations, en regardant de plus près, semblaient nouvelles mais traitées de façon normale par mon cerveau.

Le souvenir de son parfum ne me quittait pas pendant que j'explorais mon corps à la recherche de différences que je ne trouvais pas. Merde, cette chaleur, ça doit se sentir. L'odeur douce, les souvenirs, je me mis à me toucher, me caresser. C'est vrai, l'intimité a du bon, la granularité de ma peau, je l'avais oubliée, le contact charnel, je l'avais oublié aussi. La montée de l'excitation, le cerveau s'embrumant d'hormones aussi primaires que plaisantes. Les légères contractions de mes muscles sous mes doigts qui glissaient dessus, le plaisir avilissant de ma queue se gonflant de mon sang brûlant.Mes simple doigts descendants sur ma queue, m'irradiant d'un plaisir simple. De douces caresses puis de deux doigts décalottant mon gland. Merde, je matais ma bite comme si je ne l'avais pas vue depuis longtemps. Un plaisir aussi rabaissant que plaisant, tout comme le doux mouvement de va-et-vient que j'effectuais d'une main, l'autre me caressant le torse. Mon esprit naviguait dans les souvenirs de ce parfum et mon plaisir oublié.

Ma respiration s'accélérait, je gémissais lentement. Le silence je detestait ça, alors même seul, j'étais bruyant, face au va-et-vient de ma main et de ce plaisir qui m'inondait, qui montait. Ma queue commençait à suinter des prémices de mon plaisir, me contractant sur mon lit. Ma deuxième main glissa sur mes couilles, me caressant de plus en plus frénétiquement. Le plaisir montait, je sentais l'orgasme arriver, seul dans cette chambre à me branler. Jusqu'à l'explosion de plaisir inondant mon corps d'un plaisir oublié, le souffle court, le ventre couvert de mon foutre.

L'intimité m'avait manqué, l'excitation aussi. Restait que le détail de se laver avec une douche qui ne marchait plus, mais c'était pas dans mes priorités. Je restais ici, profitant de tout ce que le plaisir de cette instant avait à m'offrir. J'aimais dans le sexe ce moment après. Ce moment où les corps sont déchargés de l'envie bestiale, ici seul, ma queue au repos, suintant de foutre, et mon torse aussi, les draps froissées, l'odeur des fluides intimes mêlée à la transpiration. J'aimais ça, attendre dans cette béatitude de fluides et d'odeur de plaisir.

Il restait que quinze minutes avant le rassemblement et la douche marchait de nouveau.

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