Eros

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Les couloirs froids et immaculés du Phœnix me donnaient envie de fracasser ce foutu vaisseau. Il me narguait d'avoir survécu sans égratignure. Arrivé devant la porte de ma cabine, je n'avais rien d'autre à faire que frapper un mur de tôle, qui ne broncha pas face à mon coup. La douleur de mes phalanges se propagea dans mon organisme tel une onde.

  • Je ne suis pas sûr que le Phœnix puisse assouvir ta colère.

Algaïn savait se faire discrète et dans mon état, il m'aurait été bien impossible de l'entendre me suivre.

  • J'aimerais tellement pourtant.
  • T'as morflé toi aussi on dirait.
  • Non, ça c'est la Boss qui m'a pété la gueule.

Elle éclata d'un rire franc.

  • La Boss, bordel t'es vraiment con des fois. La prochaine demande à Thorgar tant que t'y es.

Elle renchérit en riant.

  • Je crois que je préférerais me faire péter la gueule par Thorgar.
  • Elle est vraiment flippante la Boss, putain.
  • Ouais, un peu. Je suis désolé de ne pas avoir ramené Alycia.
  • On est sur un vaisseau pirate, on est déjà plus ou moins morts, c'est juste une question de temps. Ça fait chier mais c'est comme ça. Elle a rejoint les...

Elle marqua une longue pause, cherchant dans sa mémoire une information.

  • Pas la moindre idée si elle était croyante, donc elle a rejoint les trucs qu'elle croyait.

Algaïn avait toujours eu un rapport à la mort étrange, comme si c'était un acte normal pour elle, juste une étape d'un cycle et que ça devait arriver.

  • T'as raison, mais ça fait chier. J'aurais dû faire un truc.
  • C'est bien pour ça que j'ai refusé d'être chef d'équipe. J'ai pas envie d'avoir la vie de onze connards sur mes épaules, car au fond de moi j'en aurais rien à foutre et ça les mettrait trop en danger. Toi, c'est l'inverse, c'est pour ça que tu serais bon dans ce rôle.
  • Tout le monde semble le croire.

Je regardai ma main. La douleur diffuse du coup contre la tôle avait disparu, il ne restait que la marque rouge de l'impact sur ma peau.

  • Si la tôle du Phœnix n'est pas un bon catalyseur à la colère, je me porte volontaire pour être ce catalyseur.

Elle avait utilisé sa voix toute innocente de jeune fille avec une ironie totale.

  • Je ne suis pas sûr d'être en capacité d'être des plus agréables et doux.
  • À ton avis, pourquoi je suis là ? Je veux goûter à ta colère et à ta sauvagerie.

Elle avait un regard effrayant d'envie en elle.

  • Tu sais que tu peux faire peur des fois.
  • T'as pas idée, Phyros.

D'une main, je saisis son cou et la plaquai contre la porte de ma cabine. Le bruit résonna dans le couloir vide.

  • Tu cherches quoi dans la vie, Algaïn ? J'ai du mal à tout comprendre.
  • Tu réfléchis trop, Phyros, beaucoup trop. Il n'y a qu'une chose qui compte pour moi : l'adrénaline provoquée par la peur de mourir dans des coursives d'un abordage ou le plaisir abrutissant de la baise.

J'appuyai sur le panneau de contrôle de la porte de ma cabine et poussai Algaîn à l'intérieur sans une once de délicatesse avant de fermer la porte.

  • À poil, lui lançai-je.
  • T'es mignon, j'ai une toute nouvelle armure qui m'attend dans ma cabine, alors viens me l'arracher.

Elle sortit d'une poche de son armure une tige d'encre et l'alluma sous le claquement caractéristique du percuteur. Elle souffla un voile bleuté stagnant dans la cabine. Elle avait son attitude provocatrice et féline qui lui était si caractéristique.

Je me rapprochai, attrapai son avant-bras, tenant la tige et la lui arrachai pour tirer une grande bouffée dessus.

Je marquai une grande pause, la fixant dans les yeux. Brusquement, je lui lâchai le bras, la retournai et glissai une main sous l'intersection des joints entre le pantalon et le gilet de sa tenue et tirai un grand coup sec. Les plaques de matériaux renforcés craquèrent sous l'impulsion et sous les cris de surprise mêlés à la douleur d'Algaîn. Les plaques arrachées révélèrent son cul, j'avais arraché le fin textile de sa culotte par la même occasion.

Je remontai mes mains, les passai sur sa poitrine et saisis l'avant de son armure de la même manière et tirai un grand coup sec sous les mêmes craquements. Ses tenues sont faites pour encaisser des impacts directs et des frottements. Mais les arracher en vrai, ce n'est pas bien compliqué, elles n'étaient pas conçues pour résister à ça.

Ainsi, elle avait son cul et sa poitrine entièrement découverts, les plaques composites et anti-chocs pliées. C'était terriblement excitant, cette violence gratuite. Je ne pus résister à glisser une main sur ses fesses et plaçai un doigt directement sur son anus qui se contracta sous mon doigt. Sa poitrine réagit de même, ses mamelons pointant de plaisir.

De mon autre main, je saisis sa poitrine fermement et commençai à enfoncer mon doigt dans son cul serré. Cette sensation de pénétration en elle était excitante, tout comme ses gémissements. Je la sentis bouger, mais la plaquai violemment face à un mur.

  • J'ai fantasmé sur cette scène, tu ne sais pas combien de fois, mon chou. Elle va me manquer cette armure.

Il n'en fallut pas plus pour que j'enfonce mon doigt totalement dans son cul sous ses gémissements. C'était juste pour le principe. Je détachai mon pantalon, sans prendre la peine de l'enlever entièrement, sortant juste ma bite gonflée de plaisir et l'enculai contre la paroi froide de ma cabine. Elle gémissait comme une salope, elle jouait à la perfection son rôle. À vrai dire, Algaïn était aussi habile pour jouer la salope soumise que la maîtresse sadique.

Je saisis ses cheveux et les tirai en arrière tout en continuant de la sodomiser avec une brutalité aussi froide que la colère qui me noyait. Elle semblait aux anges de n'être qu'une chose à baiser.

Une chose que je balançai sur le lit après plusieurs minutes à l'enculer contre ce mur. J'attrapai une de ses jambes, la tirai vers moi, la retournai sur le ventre comme un simple jouet, redressai son cul et me remis à l'enculer. J'en profitai pour arracher les plaques de son armure et les quelques joints de maintien. Le plastron tomba assez vite éventré sans aucune subtilité. Ne resta que la partie cachant sa chatte, qui ne fut pas bien compliquée à finir d'arracher, la laissant presque nue sur le lit pendant que je jouais avec son cul sans aucune subtilité.

Une brutalité qui me fit jouir après quinze minutes de sodomie sans autre but que d'utiliser un jouet à ma disposition. Je jouis en elle dans un râle de plaisir étrangement libérateur, avant de finir allongé sur le lit à côté d'Algène.

  • Wow, c'était intense et sûrement la meilleure fin de vie pour mon armure.
  • J'ai vu quelques failles sur des joints, il fallait bien que tu la changes.
  • Tu sais quoi ?
  • Non ?
  • Cette armure, c'est Alycia qui me l'avait donnée il y a des années. Je pouvais plus la porter.
  • Fais gaffe, je pourrais croire que t'es une grande sensible avec un cœur.
  • Ta gueule, elle me manquera, c'est sûr.

J'allumai une tige d'encre que je lui passai.

  • Oui, c'est sûr, répondis-je.

Il y a bien une chose qui caractérise Algaïn, elle ne supporte pas les longs silences.

  • Putain, tu m'as bien pété le cul.

Dit-elle en passant ses doigts sur son cul, suintant de foutre sans aucune gêne. Puis elle se mit à parler pendant de longs moments de ce qu'elle avait ressenti pendant qu'on baisait. Je compris qu'Algaïn maîtrisait l'art du déni avec brio. Elle faisait tout pour ne pas rester juste avec ses pensées. Parler de tout et de rien était son échappatoire. Les tiges d'encres se vidaient à grande vitesse, noyant la cabine dans un nuage bleuté.

  • Je crois que tu as parlé plus longtemps de comment je t'ai enculée que le temps que ça a duré, réussis-je à placer à un moment.
  • Vas-y, dis que je parle trop tant que tu y es. Je te parle de ressentis et de sentiments personnels, dit-elle avec ironie.
  • Dis, Phyros.

Elle avait bien tenu douze secondes avant de reparler.

  • Oui.
  • Je peux rester ce soir ?
  • Tu es toujours la bienvenue dans ma cabine, pour parler ou autre.

En vrai, ça faisait du bien. Le moulin à paroles d'Algaîn noyant mon cerveau sous son flot ininterrompu de propos sans grand sens ni lien.

  • En fait, c'est pour ça que je sais jamais comment être. Parfois, je veux dominer le monde et l'instant d'après, je veux juste qu'on me dise quoi faire et que je n'aie pas à réfléchir. J'arrive pas à trouver une logique dans mes actions, c'est chiant tu vois.
  • C'est pas toi qui me disais que je réfléchissais trop il y a pas longtemps ?
  • Ça n'a rien à voir, j'avais la chatte plus proche d'une cascade qu'autre chose, donc joker excitation, ça ne compte pas.
  • Et si le plus simple c'était juste de ne pas lutter et de suivre le courant comme on peut ?
  • Et comment on fait ça ?
  • Il suffit d'être con comme moi.
  • Shargs, sors de ce corps, dit-elle en rigolant. Elle lèche comme une déesse soi-disant passant.
  • C'est une demande ou une provocation ?

Pour seule réponse, Algaïn écarta les jambes et passa un doigt sur son sexe. Il n'en fallut pas moins pour que je m'engouffre entre ses jambes, sa chatte trempée d'excitation. Mais cette fois, je m'y pris délicatement, écartant ses lèvres intimes, embrassant doucement son clitoris trempé et terriblement sensible. À chaque coup de langue, ses jambes chancelaient et elle ne pouvait retenir des gémissements. Je connaissais par cœur sa chatte, son odeur, son goût, ses zones les plus sensibles. C'était marrant, on se voyait assez rarement en journée. On n'était pas dans les mêmes équipes, mais le soir, on était sûrement le plan cul le plus connu du vaisseau. Et il faut avouer qu'Algaïn avait un côté envoûtant au lit, des odeurs puissantes et excitantes. Elle mouillait en abondance, c'était une drogue pour mon cerveau. Entre ses jambes, j'avais l'impression que l'univers n'existait plus.

Je maintenais ses lèvres intimes écartées avec délicatesse et, partant de la base de sa chatte, je montais doucement, passant ma langue doucement dans sa chatte avant de remonter sur son clitoris lentement et avec une grande douceur. J'adorais sentir les contractions de son corps réagissant à son plaisir, les effluves d'excitation dégagés par son sexe, et l'inondation qu'elle m'offrait.

Je la connaissais par cœur, en cinq minutes j'aurais pu la faire jouir. Mais je voulais jouer avec son excitation, ralentissant les coups de langue, faisant exprès de tourner autour de son clitoris. Lapant les longs filets de mouille qu'elle m'offrait. Ses cuisses trahissaient un orgasme qui était très proche. Un jet d'éjaculation alla directement dans ma bouche alors que je la léchais, elle était au bord de l'orgasme. J'essayais de la laisser dans cette situation le plus longtemps possible, au bord du gouffre de plaisir. Les petits jets d'éjaculation devenaient de plus en plus présents, sa chatte coulant de plaisir. À cet instant, plus rien n'existait, juste le plaisir de la lécher. Pour la libérer, rien de plus simple, je glissais doucement un doigt en elle, fis un crochet appuyé sur son point G, et doucement passais ma langue sur son clitoris. Mon visage fut inondé de son orgasme que je lui accordais enfin sous ses cris. Et mon esprit pervers adorait me faire noyer sous son éjaculation, continuant de la lécher doucement et la doigter pour maximiser son orgasme sous les tremblements de son corps.

Cette nuit, je ne crois pas qu'on ait vraiment dormi. Algaîn a beaucoup parlé, moi j'ai écouté, le tout entrecoupé de baise. Je crois qu'aucun de nous deux ne voulait rester seul cette nuit.

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