Eros Ilia

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Ilia

Dernière nuit de Phyros à bord du Phœnix avant son départ pour l'Arche

  • Venez, n'ayez pas peur.

Irvin avait une douceur naturelle dans sa voix qui enveloppait Phyros et Algaïn d'une confiance bienveillante. Nue entre ses deux invités dans sa chambre, elle fit glisser une main sur la peau douce et marquée de cicatrices d'Algaïn avant de faire de même sur la peau brûlante de Phyros.

Tels deux adolescents découvrant la vie, les deux invités semblaient bien intimidés par l'invitation de douceur d'Irvin et ses caresses douces. Algaïn se laissa tenter par l'invitation, se tournant sur le côté et se rapprochant doucement d'Irvin sous ses caresses, faisant glisser sa main sur les cuisses douces de cette dernière.

  • Algaïn, ta main commence déjà à me branler, il va falloir être beaucoup plus patiente pour faire l'amour.

Algaïn fit une tête de moue surjoué., redescendant ses caresses sur les cuisses d'Irvin.

  • T'en fais pas, tu auras tout le temps de me goûter, je te le promets.

Le regard d'Algaïn s'illumina, toujours aussi surjoué, faisant rire Irvin de bon cœur.

  • Je sens que ça ne va pas être facile de vous apprendre à faire l'amour à vous deux.
  • J'ai rien fait, moi.

S'étonna Phyros, cachant son manque de confiance palpable derrière sa désinvolture habituelle.

  • Me caresser dix secondes les hanches avant de juste me pincer les tétons, c'est rien ?
  • Oh, pardon.
  • Vous êtes pas croyables, vous deux. Il n'y a pas qu'une chatte, une bite et des seins, vous savez. Des ados, je vous jure.

Irvin gardait sa voix douce et amusée de la situation avant de tirer une grande bouffée sur une tige d'encre.

  • Vous avez peur de quoi ?
  • Moi peur, jamais.

Fit Algaïn qui essayait elle-même de se convaincre, et Phyros gardant un silence qui le trahissait bien plus qu'il ne l'aurait voulu.

  • Vous êtes carrément trop mignons, vous deux. Quand ça tire dans tous les sens, vous foncez dans le tas armes à la main, et là, quand il faut faire l'amour, si ça ne suinte pas de la mouille, que l'un ne se trouve pas la bouche remplie de pisse ou de foutre et que la pièce n'embaume pas la culotte sale, vous êtes démunis. C'est trop chou.
  • J'ai pas peur, c'est juste que je connais pas trop.

Dis à Algïn, faisant fondre l'encre de sa tige à une vitesse indécente, cachant son manque d'assurance.

  • D'accord Algaïn, disons que la découverte te met dans un état d'insécurité où tu n'as pas le contrôle et que tu ressens une sorte de sentiment de ne pas gérer la situation ?
  • Oui, voilà.
  • Je crois que c'est la définition de la peur, dit Phyros.
  • Ta gueule, renchérit Algaïn plus par principe.
  • Et notre intrepide Phyros n'est pas dans la même situation, peut-être ?

Phyros tira une longue bouffée sur sa tige d'encre, relâchant un épais nuage vaporeux bleuté.

  • Effrayé serait plus le mot.

Un sourire doux illumina le visage d'Irvin et une tête afférée se dessina sur le visage d'Algaïn.

  • Pourquoi ?
  • La baise brutale, sale et suintante, c'est facile, mécanique, jouissif. Je prends la culotte d'Algaïn, sens sa chatte, la lèche, la baise, on sait qu'on va prendre notre pied car c'est le but, le plus de plaisir entre quatre murs. Le sang plus bleu qu'une cartouche d'encre. Et on recommence, foutre, pisse, sodomie, on noie nos doutes dans une violence sexuelle brute et décomplexée. Mais derrière, le but n'est-il pas de se cacher de notre vie, de nos doutes ?
  • Et faire l'amour, c'est quoi pour toi ?
  • L'inverse, se mettre à nu, laisser ses doutes, ses faiblesses exploser, être...

Phyros regardait les volutes bleutées, pensif.

  • Vulnérable. Ne pas succomber aux instants de plaisir, laisser l'excitation monter, l'envie nous submerger, être en communion avec les autres, laisser les doutes nous noyer dans un plaisir commun de vulnérabilité.
  • Tout pareil.

Dit Algaïn, faisant la maligne, mais le regard doux d'Irvin la fit ravaler la blague vaseuse qui aurait pu lui traverser l'esprit.

  • D'accord, c'est flippant, et il parle mieux que moi Phyros. Avoir une bite au fond de la gorge comme il dit, c'est débile, brutal et on pense à rien à part kiffer la baise. La côté faire l'amour me semble tellement flippant dans la partie laisser aller avec l'autre.
  • Des ados, je vous jure, vous deux. Tu peux faire l'amour et te shooter à la culotte sale, et où t'étouffer avec la bite de l'autre, mais se mettre à nu, ça ajoute une dimension magique. Laisser le plaisir monter, se rendre vulnérable à l'autre.

Irvin se leva du lit et alla appuyer sur un bouton sur un mur. Le plafond s'illumina tel un ciel étoilé et une bande de lumière rectangulaire illuminait un miroir au-dessus du lit.

  • Ça devrait vous aider. Maintenant, je vais retourner dans mon lit et on va faire l'amour, laissez-vous aller, laissez monter le plaisir, les sensations. On ne se jette pas sur les sexes de l'autre, on s'embrasse, se caresse.

Pendant qu'elle parlait, Irvin passait doucement sa main le long de son corps sans omettre une seule parcelle : jambe, bras, épaule, ventre, sexe, poitrine, visage.

  • Vous vous en sentez capables ?

Phyros et Algaïn se regardaient dans le miroir étoilé au plafond, nus allongés dans le lit, le reflet légèrement voilé par les fumées des tiges d'encre.

  • Si tu me dis que je pourrais m'étouffer sur la...
  • Arrête de te débiner, Algaïn.

Phyros la coupa, enlaça Algaïn et l'embrassa, baisé rendu par Algaïn envahie d'une peur qui parcourait tout son corps. Malgré l'instruction, Phyros ne put s'empêcher de glisser une main sur le sexe trempé d'Algaïn et de la masturber, mais doucement contrairement à son habitude, de lents ronds couvrant l'entièreté de ses lèvres intimes et son clitoris.

  • Vous êtes incorrigibles, mais c'est un début. Par contre, je vais pas rester plantée là, on me laisse un place.

Irvin jeta la cartouche d'encre vide de sa main avant de plonger entre les deux corps s'embrassant, glissant au milieu. Elle fut accueillie par les lèvres d'Algaïn l'embrassant et Phyros se mettant à lui embrasser le cou, non sans laisser glisser ses mains sur les fesses d'Irvin alors qu'Algaïn caressait sa poitrine.

Une sensation de plaisir envahit Irvin, fière d'être au milieu de tout ça, et accepta avec un sourire au coin des lèvres les caresses brûlantes de Phyros sur sa chatte coulante de plaisir dont l'odeur charnelle fit gémir Algaïn quand elle commença à en percevoir les notes puissantes, laissant sa peur l'échapper et lui faire dire "et pourquoi pas".

Dans ce tableau charnel, les lèvres se croisaient, les mains erraient entre les corps, caressaient la peau des uns et des autres. Irvin, avec douceur, dégageait gentiment les doigts d'Alagïn, bien trop pressés de le pénétrer, tout comme le sexe de Phyros qui avait bien envie de rentrer en action, mais ce petit jeu semblait beaucoup les amuser. Irvin calmait les ardeurs de ses deux jeunes ados, mais laissait volontiers des mains passer fugacement sur sa chatte et ses mamelons tendus de plaisir. Et elle ne put s'empêcher de rire quand Algaïn tapa sa main qui glissait doucement entre les lèvres de cette dernière.

  • Un peu de douceur, Irvin, je te prie on fait l'amour ici.

La peur avait quitté Algaïn, mais Phyros restait bien silencieux.

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