Chapitre 12 - Lorsque la nuit fuit...

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Calli – je l’appellerais ainsi car « Mentoresse Calli » est un peu grandiloquent – me téléporta juste à côté de chez moi avec une douceur qui me surprit. Dès que nos mains s’empoignèrent, il y eu comme une transition diaporama du décor autour de nous, si fluide que j’en fus émerveillé sur le moment. Cela n’avait rien à voir avec ce qu’avait accompli M. Erik ; c’était, pour moi et pour la première fois, de la vraie magie, quelque chose qui défiait les lois de la physique. Oui, c’était magique parce que Calli ne prêta même pas attention à son nouveau pupille et se dirigea juste vers ma maison.

— Attendez-moi ! criai-je en la voyant s’éloigner.

— Alors, qu’as-tu appris ? me demanda-t-elle une fois à son niveau.

— Hein ? Comment ça ?

Elle ne dit rien et se contenta d’atteindre la porte d’entrée, toujours debout malgré les décombres. Un détail me chiffonna…

— Pourquoi il n’y a pas de banderoles de sécurité ? De patrouilles de police ?

— Parce que le roi veille à ce qu’aucun incident en lien avec Ulm ne soit divulgué au grand jour ici. Les terrestriens en feraient des tonnes et ce serait l’embargo total ! Enfin c’est ce qui se dit…

— Donc il y a une sorte de… camouflage autour de ma maison ?

La tehmiste ouvrit la porte… qui grinça sur ses gonds avant de se détacher. Sa chute souleva un nuage de cendres.

— Oui et non.

Elle entra, moi sur ses pas. Revoir ma maison dans un tel état, c’était… dur. Tant de souvenirs partis en fumée… Et la cause, bien qu’externe à l’origine, prenait sa source en ma personne : mon pouvoir de tehmiste, déchaîné, avait provoqué ce désastre. Je regardai l’ulmienne. Son sourire narquois n’en démordait pas alors qu’elle regardait les décombres avec un air suffisant. Je trouvai ça mesquin, comme attitude mais ne dit rien : j’avais besoin d’elle.

— Qu’as-tu ressenti, quand c’est arrivé ?

Je lui expliquai les sensations de joie intense, extatiques qui m’avaient traversé avant que tout soit coupé brutalement, me laissant vide. Elle hocha de la tête.

— Ce que tu as ressenti, c’est ton Puits qui s’est ouvert. Ton Puits, c’est là où le Tehm et toi peuvent communiquer.

— Le Tehm est conscient ?

— Aussi conscient que de l’eau : tu peux communiquer avec de l’eau en balançant ton bras dedans. Cela créera des remouds et tu seras mouillé.

— Ok… folle à lier… Et du coup ? J’ai perdu du pouvoir ?

— Un peu. Mais il reviendra et, vu l’étendue des dégâts, tu dois avoir un Puits profond. Ce qui veut dire que tu récupéras vite ce que tu as perdu. Dis-moi, te sens-tu mal en cet instant ? Apathique ? Déprimé ?

— Euh… oui ? Vous savez pour mon… mon père, j’imagine ?

— Certes. Mais je penses aussi que tu as perdu trop d’énergie d’un coup, ce qui a créé un déséquilibre. Ton Puits ne s’est pas correctement refermé, d’ailleurs. Tu sues.

— À force de courir, aussi…

— Pas d’humour, lança-t-elle d’un ton sans détour.

— Désolé. Je « sues » ? C’est-à-dire ?

Calli s’approchait désormais d’un des meubles du salon. Sur la commode près de la cheminée se trouvait une photo de famille, celle de mon père. J’avais six ans, une bouille de boudeur et on m’avait assis sur les genoux de mon colosse de grand-père. Mon moi de quatorze pleura quelques larmes que je séchai aux côtés d’une Calli silencieuse.

— Pleures tout ton soûl, petit. Il faudra avancer ensuite.

Je le savais, à l’époque. Du moins voulais-je m’en convaincre. Mes larme se tarirent et je regardai ma mentoresse pour qu’elle me réponde. Elle soupira.

— Ton Puits fuit. Il relâche du Tehm tel une cascade et ça ne te rend pas service. J’ai ouvert le mien pour absorber ton surplus, mais je dois avouer que tu en ais à revendre.

— Je « sues » à cause de ce que j’ai fait ? Le… déséquilibre ?

— Oui. Et pour te rendre le contrôle, il te faut dépasser cet instant. Assieds-toi.

J’obtempérais. Une fois le derrière sur une chaise, Calli se plaça dans mon dos et se mit à me masser les épaules. Elle accompagna ses gestes d’une voix douce et apaisante :

— Raconte moi ce qu’il s’est passé. Ce que tu as ressenti à ce moment précis.

— Eh bien… (je pris une longue inspiration avant de débiter douloureusement) Deux hommes sont arrivés et ont commencé à tabasser mon père. À ce moment-là, j’étais encore dans ma chambre. Je suis descendu par les escaliers et j’ai vu cet ulmite, le poing en sang et l’autre en train de soulever mon père par la gorge comme un chaton. J’ai eu peur, plus que tout autre chose, j’ai eu envie de fuir le plus loin possible comme jamais auparavant. Mais j’ai pas fait ça, j’ai… couru à lui quand l’ulmite l’a jeté par terre. Je l’ai serré dans mes bras, j’ai pleuré, j’ai supplié qu’on l’épargne. Et là… tout a explosé. Quelque chose de foudroyant a jailli, qui prenait racine au plus profond de moi, et ça a provoqué la destruction de ma maison… Voilà.

— Tu ne me dis pas tout. Qu’as-tu ressenti à ce moment précis ?

Je frissonnais parce que la vérité, la seule, me terrifiait rien que d’y penser. Les mains de Calli s’affermirent comme pour me rassurer.

— Quelque chose comme… un sentiment de pure joie ? lâchais-je avec honte.

— Précisément.

D’un geste ample et sec, elle fit basculer ma chaise en arrière, l’appuya sur un pied pour la faire tourner. Je fus face à elle, son visage aussi serein qu’une brise en pleine été.

— Tu as voulu le pouvoir de changer les choses et ça, Joan, tu ne dois pas t’en vouloir.

La conviction dans sa voix était telle que je n’étais pas sûr qu’il s’agisse d’une maxime ou d’une leçon quelconque. C’était si évident que j’en eus les larmes aux yeux. Après m’être épongé le cœur d’un reniflement discret et les yeux de ma manche, j’eus un sourire timide.

— Et maintenant ?

— Regardes.

Je levais les yeux et je fus stupéfait. Du plafond jusqu’au sol s’enroulaient volutes incolores et vaporeux, d’une légèreté visible à l’œil nu. Je tendais mes mains à l’image d’un enfant que tente d’attraper la graine du pissenlit en plein vol. Mes doigts scindèrent les flux avec gentillesse et je les vis s’y enrouler autour de mes poignets ; avec une précaution mesurée, je tournais mes mains dans tous les sens pour admirer le ballet étrange de ces filaments éthérés.

Le Tehm.

Il était d’une beauté à couper le souffle… et le souffle en lui-même. Je le respirais. Il me caressait à chaque instant. Je me disais : comment l’avais-je sans cesse évité jusqu’à ce moment précis ? Il s’agissait d’un monde vaste et mystérieux et pourtant, je sentais qu’il avait toujours été là pour m’épauler au creux de mon oreille et au coin de mes yeux.

— Tu le vois ? s’enquit Calli, l’air inquiète.

— Oui ! (Je ris) C’est vraiment beau !

Sauf que je remarquais enfin son expression au milieu des filins de nuage et m’arrêtai immédiatement.

— Que se passe-t-il ? J’ai réussi !

— Oh, Joan…

Elle me prit dans ses bras. Là où je me serais crispé au contact d’une autre personne, l’étreinte de ma mentoresse dégageait une chaleur et un amour dont j’avais été longtemps privé. J’en fus troublé.

— Calli ?

— Je suis vraiment, vraiment désolé, Joan… (elle s’écarta ; ses yeux étaient embués de larmes) Tu n’imagines pas la malchance dont tu es affublé.

— Pourquoi ?

— Voir le Tehm a toujours été un signe de grand malheur. Tous ceux qui en ont été capables ont subi un destin tragique.

— Laissez-moi deviner… Ma mère ?

— Entre autres, oui… (ma mentoresse me caressa la joue) Mais je ferais en sorte que tu puisses maîtriser au mieux ce don et tous les autres dont tu es doté.

* * *

Une fois que Calli m’eut donné mon premier « livre de sorts », soit une tablette d’argile dur et aussi vide que la Tour en période de cours, je rejoignais la chambre jouxtée à celle de ma mentoresse avec une facilité qui me déconcerta ; les filins de Tehm semblaient m’indiquer le chemin lorsque je me perdais, ce qui était sans nul doute très pratique. Voir le Tehm m’avait aussi appris une chose importante : cette énergie venait du ciel et s’enfonçait dans les nuages en dessous de l’île d’Ashvra. À côté de moi ou des plantes des nombreux jardins d’intérieur, le flux du Tehm déviait plus ou moins pour spiraler ; il descendait toujours mais moins vite.

Dans ma nouvelle chambre spacieuse (plus grande qu’à la maison), je découvris livres et cahiers, stylos et autres matériel scolaire. Il y avait également une penderie pour remplacer mes vêtements abîmés ; j’optais pour des sandales en cuir, un pantalon bouffant brun et bouclé d’une ceinture à monture argentée, une chemise blanche à borderie verte et une veste bleue à boutons en cuivre. La tenue était légère et très aérée, ce qui s’apprêtait au temps d’Ulm, en permanence sous un soleil de plomb sans nuages.

Calli m’avait demandé de la retrouver dans six heures, durant lesquelles elle m’avait ordonné d’apprendre ma première incantation : « Souffle du Tehm ». Sur mon « livre de sorts » comme j’aimais à l’appeler. Sauf qu’il n’y avait rien écrit dessus. La lumière du soleil frappait le verre de ma fenêtre et éclairait cette tablette d’argile et, assis en tailleur sur le tapis de sol, je m’évertuais à tenter d’en percer le secret. Je pensais qu’en me concentrant assez sur celle-ci, j’y parviendrais.

Seulement un secret reste un secret, ne se partage qu’avec les gens de confiance. Je pensais que la tablette ne me faisait pas confiance. Après tout, il s’agissait de magie, donc de Tehm. Calli avait dit que cette énergie céleste était aussi consciente que de l’eau. Mais moi, je la voyais et j’en étais plus que persuadé : je savais que le Tehm n’était pas juste un simple courant de force. Il répondait quand on l’appelait. Mais la question était : comment l’appelait-on ?

Le draconien et le wyvernien. Deux langues qui semblaient plier le Tehm à la volonté du tehmiste. Sauf que je ne me souvenais que de quelques mots épars dont j’ignorais le sens… mais connaissais l’effet.

— Partage nos deux parlers, connaissances égalées.

J’étais excellent en français mais pas seulement : l’anglais, l’espagnol, le japonais, l’allemand… Il m’était facile de reproduire les sons que j’entendais. Là, c’était légèrement difficile parce que les intonations demandaient à votre langue de se plier en quatre mais quand on aime les vrilles-langues, on s’amuse avec le draconien.

La tablette s’illumina et j’eus une impression de nausée étrange, la sensation que ma langue tentait de sortir de ma bouche. Un léger goût d’argile sur le palais me donna l’indice que mon sort avait « réussi »… Bon, je ne parlais pas la terre mais désormais, je pouvais voir ce qu’il y avait écrit sur mon livre de sorts.

L’incantation du Souffle du Tehm comportait trois parties : la première disait quelque chose comme « Siffleur des aubes », la seconde parlait clairement d’une flatulence légère et la dernière déclamait : que se lèvent les oiseaux ! Souriant face à une formule si biscornue pour un sort censé être simple, je m’apprêtais à la prononcer quand j’eus une idée. Les mots s’enchaînaient en un rythme si bien travaillé que je pouvais accélérer trois fois la prononciation. Je m’y attelais :

Sifflaupètlèvéoiseaux !

On eut dit qu’un vent gonflait les voiles de mes poumons et m’investissait d’une force nouvelle. Je compris à l’instant l’importance de cette incantation : elle me calmait de ma détresse. Cela n’avait rien de spectaculaire comme un éclair de magie ou d’utile comme une téléportation sauf que ce simple sort qui détendit mes muscles et ralentit les battements de mon cœur était une vraie bénédiction. Je fermais les yeux pour apprécier ce petit moment de calme. Mais savez-vous ceci ?

— Ah, c’est pas trop tôt. Deux incantations réussies !

La vie est une vraie salope.

— Quentin, fit ma voix plus traînante qu’une limace.

— Je me doutais que tu réussirais, de toute manière. Tu es le fils de la princesse.

Il se tenait dans l’embrasure de la porte, les bras croisés et une moue sur les lèvres. Je me levais pour lui faire face, bien qu’il était plus grand que moi. Il fallait dire que l’incantation du Sifloiseau fonctionnait à merveille.

— Qu’est-ce que tu fais là ? Attends… Je sais pourquoi tu es là, c’est ta mission après tout. Non, plutôt : qu’est-ce que tu veux ?

— Joan, je ne te déteste pas. Je hais ton père mais tu n’es pas lui. Tu n’as pas besoin de me haïr

Il semblait sincère. S’il l’était, c’était d’autant plus grave pour moi.

— Tu m’as trahi, lâchai-je.

Un voile passa dans son regard mais le visage de Quentin ne laissa rien trahir.

— En quoi, si je ne m’abuse ?

— Tu savais que mon père était un criminel et tu ne m’as rien dit.

— Maître Erik a fait la même chose.

— Oui, mais…

— Mais ?

c’est différent parce que je suis tombé amoureux de toi, m’empêchai-je de dire à haute voix. À la place, je crachais :

— C’était juste mon prof, pas mon ami. Et il nous a sauvé la vie, à moi et à mon père, alors je l’ai pardonné. Toi en revanche, je te faisais confiance.

— Je… comprends (il ferma les yeux un instant et soupira, se frottant les paupières) Mon intention était juste de te protéger de la vérité.

— Bravo, ça a bien marché !

— Je suis désolé, d’accord ?!

Il avait haussé le ton et malgré l’incantation toujours présente en moi, j’en eus la chair de poule. Quentin dut remarquer mon changement d’humeur car il eut un air attristé et détourna le regard.

— Ton père a… tué ma famille par le passé.

J’avoue que je ne m’y attendais pas… mais ça expliquait sa haine viscérale envers mon propre paternel, tout en m’apprenant que Quentin était un Gaundark. Sur le moment en revanche, je ne sus que dire : mes condoléances ? Je l’ignorais ? Comment c’est arrivé ? À la place, je restais silencieux, déconfit. Je savais que mes parents avaient commis des actes irréparables, en particulier ma mère. Cependant, je ne comprenais pas pourquoi personne ne semblait avoir envie de me charcuter le visage. Alors, en tout bon idiot curieux que j’étais, je demandais :

— Pourquoi tu me hais pas ?

Quentin me regarda avec un air aussi surpris que si je lui avais raconté qu’il pleuvait sur Ashvra.

— Pourquoi te haïrais-je ? As-tu tué mon père ? Ma mère ? Mon frère ? (il fit non de la tête) Tu n’as rien à te reprocher, Joan. On ne va pas te rendre responsable des crimes de ton père.

— Ah oui ? Sur Terre, ils font tout le temps ça.

— Ce ne sont que des bêtes.

Le plus terrifiant n’était pas la phrase en soi, c’était l’absence totale de mépris dans sa voix. En fait, il s’agissait d’une conviction si grande qu’elle se relayait au rang de vérité générale. je détournai le sujet :

— Alors ? Que viens-tu faire ici ?

— Prendre de tes nouvelles, voir si tu vas bien.

— Et t’assurer que j’accomplirais la mission du roi ?

— Aussi.

Je haussai des épaules. Ça coulait de source : Quentin était visiblement un patriote des plus impliqués. Cependant, je me demandai bien pourquoi il tenait tant à mon bien-être ? Sûrement qu’il cherchait à me tirer quelque ver du nez en gagnant ma confiance… Ah ! Il allait être déçu. Je n’étais même pas prêt à lui confier une chaussette. Je regagnai mon lit, m’y allongeait et prit un livre sur la table de nuit pour le feuilleter. Pas de nuit à Ulm mais je sentais la fatigue me gagner chaque instant.

— Tu vas… dormir ?

J’abaissai mon livre pour voir Quentin, toujours à l’orée de la pièce, en train de m’observer avec curiosité. Je râlai :

— Bah, oui ! Tu dors jamais, toi ?

— Seulement une heure par roulement.

— C’est quoi, un roulement ?

— Un nuage assez grand pour couvrir une bonne partie de l’île.

— Donc il pleut bien sur Ulm.

— Non. Le roulement n’est pas un nuage d’eau. C’est de l’argent gazeux.

J’accueillis la nouvelle avec un haussement d’épaules. Peu me chaud qu’il y ait une nuée de licornes qui s’agitaient là-haut, mon objectif restait le même : sauver mon père de son sort funeste. Pour cela, je devais devenir plus talentueux dans l’art de manier le Tehm…

— Que lis-tu ?

— Dis ! (je pris un ton sec) Tu peux accomplir ton travail sans avoir besoin de savoir mes moindres faits et gestes.

Le regard vexé qu’il me rendit fut satisfaisant et de bonne guerre, je l’ignorai superbement en reprenant ma lecture. Cette fois-ci, Quentin resta silencieux et je pus à nouveau me concentrer ; l’incantation suivante faisait apparaître une flamme au creux de sa main, que l’on pouvait manipuler à notre guise jusqu’à que l’on referme son poing. Je dis à haute voix :

Sranne.

Une explosion de plumes jaillit de ma main ouverte ; elles me chatouillèrent le nez avant de disparaître dans le néant, ne laissant derrière elles que ma perplexité. Pourquoi n’avait-ce pas marché ?

Flamme.

La voix de Quentin transperçant le voile de mon silence surpris. Une flamme jaune aux reflets orange surgit au dessus de sa paume tandis qu’il s’approchait de mon lit. Sur son visage dansait des ombres qui semblaient révéler les travers de son âme. J’en eus la chair de poule, reculant jusqu’au mur alors qu’il s’asseyait doucement à mes côtés, la flamme en suspension devant son regard ocre embrasé par un incendie dont j’ignorais l’origine.

— Ne repousse pas ceux qui souhaitent être tes alliés, Joan. Je suis de ceux-là.

— Un allié est toujours susceptible de te planter un couteau dans le dos, répliquai-je.

D’un geste, il éteignit la flamme. La pièce revint à une luminosité normale et je compris que cette incantation n’invoquait pas un feu naturel. L’air attristé, Quentin se leva et se dirigea vers la porte. Avant de sortir, il dit :

— Je me demande bien ce qui te rend aussi têtu, Cardinali.

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