Chapitre 15 - Retour à la case départ

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La voiture de M. Erik était garée un peu plus haut, au Col de la Portenelle. Calli et lui usèrent de leurs pouvoirs pour transporter les blessés, usant de magie pour stopper leurs saignements. Moi, je devais me traîner les pattes derrière eux. Mon corps était lourd et ma bouche pâteuse ; j’avais une migraine monstre et je me sentais nauséeux. Sur le chemin, Calli m’expliqua :

— Tu n’as pas l’habitude d’utiliser le Tehm en si grandes quantités et de t’y couper aussi rapidement. C’est comme si tu piquais un sprint puis tu t’arrêtais brusquement.

Arrivés à la voiture, mon professeur de littérature assit mes trois amis et l’autre gars à l’arrière. Il se redressa et me fit face : je fus surpris par son air, à la fois en colère et triste.

— J’aurais dû rester avec toi, Joan. C’est mon erreur d’avoir crû que Jashkim te donnerait une mission à la hauteur de tes capacités. Je suis vraiment désolé…

— Depuis combien de temps vous étiez au courant, à propos de mon père ? répliquai-je sans accepter ses excuses.

Les traits de l’ulmite se tendirent un instant.

— J’étais assigné à sa surveillance, en mission secrète. Le roi savait depuis toujours que ton père habitait par ici.

— Hein ? Mais pourquoi il n’a rien dit ?

Calli s’interposa, les bras croisés et visiblement pas très heureuse d’entendre la nouvelle.

— Tu m’as caché ça, Erik.

Le-dit baissa la tête, penaud. Je sentais que ma mentor souhaitait aussi une réponse car elle se penchait légèrement vers le professeur. Une foule de questions sur leur relation se bousculèrent dans mon esprit mais je gardais ma bouche fermée, toujours fixé sur M. Erik. Il lâcha le morceau :

— Il a gardé contact avec Cardinali pour piéger ta mère, Joan.

— Quoi ?

— Ça n’a pas de sens, fit Calli d’un ton surpris. Cardinali aimait Gallea !

— Je n’en sais pas plus ; tu devras lui demander en personne, finit-il à mon encontre en posant une main réconfortante sur mon épaule.

Je la repoussai doucement et répondis férocement :

— Avec joie.

M. Erik voulut rajouter quelque chose mais Calli le coupa :

— Occupe-toi des gamins. Je m’occupe du mien.

— D’accord…

Il s’installa à la place conducteur, alluma le moteur et la voiture partit dans un mugissement sourd. J’eus un sursaut de soulagement ; je savais que M. Erik s’occuperait bien, mon instinct me le soufflait, et surtout la confiance dans la voix de ma mentor vers laquelle je me tournais, épuisé :

— C’est quoi la prochaine leçon ?

— Ah ! (elle sourit) Tu ne rechignes pas ?

— J’ai fait de la magie, dans la forêt.

Elle hocha de la tête.

— Je sais. Je l’ai vu et je l’ai senti.

— Kilian aussi.

— Tu es puissant, Joan. Tout le monde sent quand tu fais vibrer le Tehm. Quelle était la formule que tu as utilisé ?

— Un truc qui a rendu léger mes amis et l’autre type, répondis-je.

— Bien. Tu vas devoir lancer un sort plus ambitieux que ça maintenant. Suis mes pas : tes jambes doivent être collées, tes pieds écartés. Mes gestes : lève les bras haut vers le ciel, touche ton auriculaire de ton pouce, paumes vers le bas. Baisse la tête, ton menton contre ta potrine. Vois-tu toujours les fils ?

— Oui, gargotai-je dans cette position bizarre.

— Enroule-en un autour de ton index.

Je m’exécutai. Le fil, d’une légèreté éthérique, me chatouilla.

— Bien. Maintenant, répète après moi : L’hélice lisse ses lèvres closes, entre en osmose avec le cosmos et fait l’écho des corps sonores.

Je répétai. Rien. Je réitérai, me concentrant sur la sensation de toucher. Au bout d’un moment, un frémissement parcourut le fil. Puis tous ceux que je voyais furent parcourus d’une brise et s’écartèrent légèrement. Dans l’air se dessina une ligne qui s’élargit en trou, laissant apparaître Quentin. Il ne portait que des braies et était pieds nus, une sphère de lumière blanche lévitant au dessus de sa paume. Je repris une posture normale et me tournai vers Calli, ignorant délibérément le nouveau venu :

— Qu’est-ce que c’était comme incantation ?

— Joan ! s’exclama Quentin en le reconnaissant. Pourquoi tu m’as…

— C’est le Résonnement Noctambule, répondit Calli en jouant le jeu. Tu peux l’utiliser pour appeler la personne qui a le plus besoin de toi mais dont tu as le moins besoin.

Je n’aurais pas rêvé mieux, comme réponse.

— C’est pas très pratique, remarquai-je à haute voix pour bien descendre Quentin.

Du coin de l’œil, je le vis se crisper et ça me fit un bien fou, après toute cette histoire. Seulement, il ne fallait pas que je pousse le bouchon un peu trop loin – la vie de mon père était en jeu ! – alors je m’adressais à Quentin :

— J’ai trouvé les Rats Bleus. Dis au roi que leur repère se trouve ici, et vite (il fit oui de la tête) ils ne tarderont pas à déserter les lieux.

— Et l’objet ? (il parlait de l’anti-Lien du Crime) Tu l’as trouvé ?

— Leur chef sait, lui. C’est la piste que j’ai trouvé, vous vous débrouillez avec.

Quentin fronça des sourcils.

— Ta mission était de le retrouver.

— Ma mission ne stipule pas comment je devais le ramener, juste de le ramener. Des informations, ça compte pour du beurre ? (Je vis mon interlocuteur grimacer) C’est ce que je pensais. Calli, que fait-on ?

— On va voir ton père.

Je regrette encore sa verve et son franc parler.

* * *

Les cachots du palais n’étaient pas ouverts à n’importe qui mais, en tant que Synergiste, Calli avait des relations très haut placées avec l’autorité étatique. Le garde nous regarda d’un air patibulaire ; les gémissements et les rires fous des vieux locataires résonnaient dans le couloir ; on baissa un levier pour ouvrir la herse.

Je restai à l’embrasure de l’entrée de la cellule. Mon père, en haillons, aussi maigre que toutes les photos horribles montrées en classe d’histoire, pendant le chapitre sur la transition démographique. Des yeux plus caverneux que son antre, il parut si heureux de me voir que je me précipitai pour le serrer dans mes bras. Je sentis ses propres serres, anciennes mains décharnées, caresser mes cheveux et mon dos. Ses lèvres gercées laissèrent échapper un sanglot et moi, je pleurais.

— Papa, je suis là…

— Joan… Je voulais te dire que je suis…

— Je sais, papa. Je sais…

Je ne l’avais pas encore pardonné. Après quelques instants dans ses bras, je m’écartai. Il vit Calli dans l’embrasure qui lui demanda :

— Comment tu te sens, Antonio ?

C’était la première fois que j’entendais un ulmite appeler mon père par son nom, et ce qui m’étonna encore plus fut qu’il sourit faiblement pour répondre sur un ton amical :

— Pas trop mal comme tu peux le constater. Ils ont tenté de me faire parler en usant de la méthode faible.

Je regardai tour à tour Calli et papa et je compris.

— Vous vous connaissez ! Vous étiez chez les anciens Rats Bleus, n’est-ce pas ?

— Plus ou moins, admit-elle. J’étais amie avec ta mère et avec ton père… je m’entends bien avec.

Ce dernier pouffa, avant de tousser de douleur, secoué de spasmes. Je vins le soutenir pour éviter qu’il ne s’effondre.

— Et maintenant ? demandai-je à ma mentor. Je doute que le roi libère mon père maintenant que je lui ai donné ce qu’il voulait…

— Quoi ? (mon père eut soudain l’air inquiet) Que t’a-t-il ordonné ?

— De retrouver ce qui t’a permis d’échapper au lien du crime, tout comme Oeil Noir.

— Oeil Noir ?

— Le Fustigeur.

— Il est en vie ? (Antonio blêmit lorsque Calli et moi opinâmes) Alors c’est vrai, on ne peut pas le tuer…

— Mais on peut le neutraliser. J’ai brûlé son Puits.

Calli et Antonio hoquetèrent de surprise. Ma mentor me prit par l’épaule.

— Tu as fait QUOI ?!

— J’ai… « brûlé » son Puits. Il ne peut plus utiliser son Tehm ! dis-je avec fierté.

— Comment… (Calli, pour la première fois, parut déboussolée) C’est impossible…

— Joan, ne me mens pas, commença mon père avec un ton que je ne lui connaissais pas. Qu’est-ce que tu as fait ?

— Rien ! C’est Oeil Noir qui a voulu brûler mon Puits ! J’ai juste répliqué et…

— Joan !

Mon père m’aggripa le bras comme jamais auparavant on ne l’avait fait. Dans son regard, il y avait une force inconnue et pourtant si familière qu’elle me désarçonna.

— Je t’interdis de le refaire, tu m’entends ? Ton pè…

— Cardinali.

Toujours dissimulé dans l’apparence de Quentin, Jashkim se tenait dans l’embrasure avec son regard d’acier qui lança un vague regard à Calli, me survola pour se fixer sur mon père.

— Votre Majesté.

Il n’y avait aucun sarcasme dans ce mot, aucune ironie ou haine sous-jacente. C’était la marque de respect la plus propre au mot. Pourtant, le roi fronça des sourcils.

— J’ai oublié ce que ma sœur te trouvait.

— Tout ce qu’elle n’a pas trouvé en vous.

Le roi fit un mouvement de la main et mon père se tordit de douleur. Je serrais le poing, tétanisé. Une inscription inscrite sur le cou de mon père s’illumina en marque au fer rouge. Nonchalant, il se tourna vers moi.

— En premières choses, je te remercie, Joan. Tu ne m’as peut-être pas apporté la solution à mon problème mais… il est plus amusant de le résoudre soi-même, j’imagine.

— Le Fustigeur…, commençai-je.

— Suis-moi.

L’ordre était sans appel. Je jetai un regard vers mon père qui respirait faiblement, recroquevillé sur le sol, puis me tournai vers Calli, qui m’assura d’un geste qu’elle allait s’occuper de lui. Inspirant à fond, je suivis le roi.

Nous sortîmes de la prison royale par un passage secret ; au fond du couloir, après être passé devant de nombreuses cellules – plus silencieuses que les précédentes – il y avait un mur sur lequel une torche était accrochée. Je m’attendais à ce que le roi la fasse tourner pour déclencher un mécanisme. À la place, il plongea sa main dans le feu. Je reculai d’un pas, effaré, les braises dérangées tombées au sol sous mes yeux grands comme des soucoupes. Le roi tourna la tête de Quentin vers moi, souriant. Il dit :

— Voguez, flammes des soupirs et chassez les ténèbres.

Un feu d’enfer s’éleva autour de nous. Je n’eus pas le temps de hurler qu’il s’était déjà éteint et nous fûmes de l’autre côté du mur. Une flamme dans la main, le roi voyait son visage éclairé de jaune tel un malade en fin de vie. Je lui lançai :

— Vous aimez le spectacle.

— Tu dois le savoir : le pouvoir, c’est beaucoup d’esbroufe.

Et le voilà qui se mit à marcher d’un pas vif. Je le suivis ; nous nous trouvions dans un vieux corridor moisi, où quelques os de rats pourrissaient sous des litres de cafards. Je me couvris la bouche et le nez face à l’odeur, étonné que le roi ne réagisse pas. Nos pas résonnaient et le silence de nos deux voix me mettaient mal à l’aise. La flamme dans sa main, vacillante, projetaient des ombres rieuses sur les murs. Et puis, je le voyais : l’air était saturé de Tehm, si bien que même sans ma vision « éthérique », je pouvais distinguer le tissu des sortilèges.

Nous débouchâmes sur un colimaçon. Je posai le pied sur la première marche et glissai. Le roi me rattrapa d’une poigne de fer. Je plongeai son regard dans le sien et me surprit à rougir, parce que le magnétisme de Quentin couplé à l’assurance du souverain… ça faisait quelque chose. Et ça me dégoûtait parce qu’il s’agissait de mon oncle. Je me disais que c’était à cause de la flamme.

— Merci, marmonnai-je en m’extirpant.

— Nous arrivons bientôt.

Il montra du doigt la lueur qui se diffusait depuis le bas de l’escalier. Elle était fantomatique, ce cyan éclairci qui vous donnait la chair de poule, que j’eus. Mais je ne m’attendais pas à ça.

En bas, c’était un jardin. Sous un soleil de verre qui projetait la fameuse lumière, de nombreuses plantes bleues, vertes et violettes poussaient de la façon typique et chaotique que la nature préfère. Seul un chemin de pierres pavés permettait de traverser le jardin luxuriant. Pourtant, aucune fleur, aucun arbre ou fruit pourri au sol ne diffusaient d’odeurs ou d’effluves capiteux. Mes yeux se plissèrent : la vibration caractéristique de fils de Tehm que l’on a emmêlé pour un sortilège. Toute l’odeur était contenue derrière ce mur invisible.

Le roi me prit par l’épaule. Je tournai la tête dans la direction qu’il désignait : attaché à une chaise, le Fustigeur évanoui, la tête rejetée en arrière. Il n’avait plus de ténèbres ou de capuche pour se dissimuler. Je m’approchai ; son visage n’avait rien de familier et morcelé de cicatrices comme il était, je ne pouvais pas reconnaître…

Je compris : des yeux noirs ; un air combattant malgré la faiblesse apparente ; des cheveux roux et une mèche blanche. La ressemblance était trop frappante: c’était le père de Laura, qui était sensé être mort. Était-il vraiment le Fustigeur ?

— Tu sais, constata le roi ; je sursautai car son visage était tout près du mien, l’étudiant avec un air de rapace. Tu sais qui il est. Dis-le moi.

— Je l’ai déjà vu sur une photo de l’armée, répondis-je en omettant de mentionner Laura.

Le roi pencha légèrement la tête avant de claquer des doigts. Le père de Laura se réveilla en sursaut. Il regarda d’abord autour de lui puis posa son regard sur moi. Cette fois, je n’eus pas peur pour moi mais pour Laura : son père était en vie mais ne l’avait jamais contacté alors si ça s’ébruitait, comment le prendrait-elle ? J’instillais mes yeux tout le sous-entendu que j’avais deviné, en espérant que mon interlocuteur muet comprenne. Il parut un instant où je crus que cela fonctionnait avant qu’il ne se détourna de moi pour cracher sur le roi. La bave atterrit sur sa joue sans que ce dernier ne bouge d’un poil et dégoulina lentement.

— Tu vois, Joan ? (le roi sortit un mouchoir de sa poche pour s’essuyer calmement) Les rebelles sont fiers de leur force qu’ils tirent de nous, les autorités. Sans nous, ils ne servent de à rien : ce sont des parasites du pouvoir.

— Mais bien sûr, ricana le Fustigeur.

— Où est le Lien du Crime ?

Quoi ? Je me tournai vers le roi, étonné. Ne voulait-il pas l’objet qui annulait le Lien ? Le prisonnier sourit : ses dents étaient jaunes et semées de trous noirs.

— Je n’ai pas ta satanée épée, roi de pacotille (Une épée?) Et même si je l’avais, je te dirais pas où elle se trouve.

— Alors tu ne m’es pas utile…

Le roi leva sa main qui s’enflamma. Je m’exclamai :

— Non !

Et le poussai. Nous tombâmes tous deux au sol. Le roi me repoussa violemment et je découvris sa vraie apparence : un homme vieux, rachitique et dont le regard chassieux lançait des éclairs. Il se vit également changé et gronda :

— Qu’as-tu fait ? Comment as-tu… (il s’arrêta, le regard figé sur moi) Non…

— Eh le roi ! Alors, on a plus toutes ses dents ?

La menace maladroite couplée à la panique dans la voix du père de Laura m’apprit qu’il s’était passé quelque chose d’inattendu dans son plan. Le roi, tant bien que mal, se traîna jusqu’à moi qui, paralysé par ce regard foudroyant, n’osait bouger sous peine de se voir pulvérisé. Les mains filandreuses du vieil ulmite caressèrent mes joues et ses lèvres ridées lâchèrent des « Oooh » et des « Aaaah » plaintifs et triomphants. Je frémis quand son regard s’illumina.

— Alors tu étais là… Mon trésor, mon unique trésor…

— Ne me touchez pas ! dégobillai-je en l’écartant.

Le vieil ulmite tomba de nouveau en gémissant. Je me relevai et me tournait le père de Laura. Il me rendit mon regard et dit :

— Libère-moi et je libérerai ton père.

— Vous me prenez pour un idiot ? ris-je en sentant mon cœur battre à tout rompre. Vous n’avez aucun pouvoir, vous ne servez à rien.

— C’est ce qu’ils veulent te faire croire…

Mais je voyais à son air qu’il n’y croyait pas lui-même. Eh bien ! Il n’avait pas à tenter de détruire mon Puits et ma maîtrise du Tehm. De nouveau, je regardai le roi : il se tortillait au sol, un air souffrant collé sur le visage. Un élan de pitié me traversa, je m’avança vers lui.

— Joan, non…, souffla le prisonnier.

J’aidai le roi à se relever. Dès lors, son apparence de Quentin était revenue et il me regardait avec un air de reconnaissance.

— Merci.

C’était à mon sens une parole sincère. Aussi lui dis-je :

— Libérez mon père de sa peine et je serais votre obligé.

On aurait pu entendre un chevalier des Neufs Preux prononcer ces paroles, aussi me sentis-je un peu crispé par les miennes. Elles portaient un poids lourd, plus lourd que je n’étais capable de le porter. Le roi cependant n’en eut cure et hocha gravement de la tête. D’une main, il m’agrippait l’épaule et de l’autre il serrait la mienne d’un geste énergique qui tranchait avec sa véritable apparence.

— Je te le promets sur Ashvra, Joan. Parce que tu as tenu ta promesse.

— Joan, ne fais pas ça ! supplia le père de Laura ; je tournai ma tête vers lui.

— Épargnez-le également. Une amie à moi serait heureuse de lui toucher deux mots.

Jashkim dut saisir mon propos car un sourire mauvais étira son visage. Il fit un geste de la main et le prisonnier disparut sans un bruit. Je questionnai le roi du regard.

— Je l’ai renvoyé chez lui, répondit-il simplement. Avec tes salutations. Maintenant, à nous : tu m’as rapporté le Lien du Crime, je vais maintenant tenir ma promesse.

Le roi aura toujours été un homme de parole, car ce n’était pas lui le véritable ennemi.

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