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` ' , . . , ' ° ; ' . Racine Rongée . . ; ¨ ' ° ' , , °"

Une fois encore, je délaisse les miens et mon sol. Seulement cette fois, l'angoisse a dévoré mon exaltation.

L'angoisse... teintée d'une volute d'espoir.

Il me semble percevoir les chuchotis de mes amis dans la brise. Quelque babil incohérent.

Je sais que les danses aléatoires des floches produisent de tels échos spectraux, mais cela m'indiffère. Je veux sentir le parfum de mes frères, réel ou imaginé.

Les rais flottants, incandescents, caressent le foyer que nous nous apprêtons à quitter.

« Au revoir », frémis-je.

Pas pour de bon, espérons.

Nos légères foulées empreignent notre chemin, que la mousse souple résorbe sans tarder.
Bien. Pas de gouttes de sève, cette fois.
Pour l'instant.

Je rattrape Vrille Vérolée, moins nerveux que nous. C'est pourtant sa première fois au dehors, cette vie-ci. Ou parce que c'est sa première fois. Moins de souvenirs ombrageux sur lesquels s’apitoyer.

Et donc, nous grimpons. Nous gravissons les nodules moussus et les rameaux fongiques. Escaladons la souche et contemplons le monde que nous abandonnons, là en contrebas. Celui que nous espérons sauver. Celui pour lequel nous souhaitons de toutes nos forces.

Nous avançons sur la flèche feuillue qui surplombe le nid ; aussi élevés que Vrille Vérolée soit jamais allé. J'aurais préféré que sa première sortie eût lieu en de plus paisibles circonstances.
Je les laisse fixer les nôtres, plus petits que des néoptères, vus d'ici...

Je devine l'onde résignée, déjà nostalgique, des spores tourmentées de mes compagnons.

Le pélagos s'échoue sur nos limbes, comme avide de se faire dévorer. Impatient de rejoindre notre frère dans l'enfer du néant.

Vrille Vérolée plie ses feuilles sous le vent virulent.

* ~ , . Crampon Décrépit et Pétiole Piqué sont partis après vous. Vers le noyau. ` . . ,

Iel se tourne vers nous ; parapodes fermement ancrés, spores soucieuses.

` ° ' Ils ne sont pas encore revenus. Je commence à penser qu'ils ne reviendront jamais. ' . , ,

Nous nous taisons, et marchons d'un pas lourd vers le cœur.

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