La soirée se passait bien, nous venions pour emmerder un peu ce cher Mako, tout allait pour le mieux, on riait, on s'amusait, Mako était rouge de honte, Mei aussi, bref, on se marrait.
Mais tout changea rapidement. Alors que les gars sautaient sur le lit, je la sentie derrière moi, une ombre pesante. Des sueurs froides descendent le long de mon dos. J'avalais ma salive, sachant très bien ce qui m'attendait. Alors que la porte derrière moi s'ouvrait, un vent froid traversa la pièce et me gela sur place.
- Eiiiiiikiiiiiichiiiiiii...Prononça une voix d'outre-tombe.
Oui mes amis, pour la première fois de ma vie, je ressens la peur. Une peur viscérale, une peur qui me retourne les tripes. Devrais-je me retourner ? Non, trop dangereux, si je reste ainsi, je suis peut-être à l'abri... Fuir, il faut que je fuie, c'est la seule option qui se présente à moi... Mais où ? Toutes les issues sont fermées, la fenêtre peut-être ? Mourir d'une chute, ou tué ? Je savais que c'était une mauvaise idée cette histoire... Vais-je vraiment mourir ici ? Si jeune ? Je n'ai que 17 ans, c'est trop tôt !
Je dois me battre ! Mais comment ? Ce demon est invincible, je ne peux rien faire, je suis vaincu avoir même d'avoir combattu. Mon cœur bat la chamade. L'adrénaline fait enfin son apparition, et dans un élan de témérité, je me retourne.
Des ténèbres insondables, voilà ce que je vois dans son regard. Un regard vide, le dernier regard que je verrais. Je m'appel Eikichi Kudo, et aujourd'hui, je suis mort, 3h45, durant une soirée entre amis, je vis la faucheuse dans les yeux. Izanami elle-même est venue me chercher, est-ce le châtiment pour mes années de conneries ? N'avons-nous pas le droit de nous amuser quand nous sommes jeunes ? Sommes nous destiner à disparaître ainsi ?
- Tu préfères emmerder tes copains plutôt que de t'occuper de moi ?
Le démon me saisit par le col, me tirant hors de la chambre alors que j'hurle à l'aide. Où m'emmène-t-elle ? Dans ma chambre ? Quelle ironie, cette pièce, qui a accueilli tant de moments de plaisir, sera le théâtre de ma mort.
- Tu sais très bien que quand je suis bourrée, j'ai besoin de toi ! Donc à poil et viens me faire crier ton nom maintenant !
À l'aide ! Que les dieux me viennent en aide !