Sur la plage de Faucanson sur Mer, petite commune de Vendée, les habitants viennent de vivre un évènement pour le moins incroyable et qui n'a pas fini de faire parler de lui.

Ce matin, aux aurores, André Duguet, retraité de la marine, a eu la surprise de sa vie quand il a aperçu sur cette même plage au bord de laquelle est construite sa maison, une vingtaine de corps étendus sur le sable alors qu'il faisait très froid. Croyant qu'il s'agissait là de victimes d'un naufrage, rejetées par la mer durant la nuit, il s'est aussitôt précipité vers ce qu'il pensait être d'infortunés noyés. Quelle ne fût pas sa stupéfaction, pourtant, en constatant que lesdites victimes n'étaient pas mortes du tout, mais au contraire bien vivantes et qu'il s'agissait uniquement de femmes ! Monsieur Duguet a déclaré par la suite : "C'est quand je suis arrivé tout près que j'ai compris que quelque chose n'allait pas chez ces femmes. D'abord, elles étaient nues ! Mais c'est surtout que le bas... Ben le bas, c'était une queue de poisson !"

Devant l'inexplicable, ce paisible retraité a tout d'abord cru à un canular, ou à une farce, ou même, comme il le confiera plus tard à la police, il s'est dit qu'il ne devait pas être tout à fait réveillé, mais les corps en partie écailleux semblaient si réels que le sexagénaire dut se rendre à l'évidence que ces créatures s'apparentaient à des sirènes qu'il qualifiera plus tard pour certaines de "demi-thon". Convaincu qu'on le prendrait pour "un échappé de l'asile" s'il n'apportait pas quelques preuves de cette incroyable rencontre, il prit alors quelques photos avec son téléphone portable, dont un "selfish" avec l'une des créatures qui se prêta fort bien au jeu, ceci avant de téléphoner à ses amis. En peu de temps, les habitants de Faucanson furent prévenus et ce fut la ruée vers la plage afin de voir la "pêche miraculeuse de Dédé".

Parmi les contacts alertés par André Duguet se trouvait l'adjudant Loïc Piftôt, lequel, par un réflexe légitime, voulut s'assurer que les créatures n'étaient pas dangereuses et ne représentaient aucune menace pour l'attroupement de plus en plus important qui se formait autour des visiteuses. "On ne sait jamais. Des fois, y'a des jeunes qui font la fête sur la plage. Ils prennent des drogues et ça tourne mal," déclara-t-il à nos confrères. Dans ce but, il entreprit d'établir le contact avec les "femmes-poissons" mais aucune communication digne de ce nom ne fut possible.

Soucieux de la santé des créatures, les habitants s'organisèrent alors et on leur proposa du café et des couvertures chauffantes mais elles paraissaient surtout pressées de rejoindre l'océan. Elles finirent par faire comprendre qu'il devenait urgent de les remettre à l'eau. Cela fut fait promptement grâce à l'effort d'hommes volontaires, juste avant l'arrivée du G.I.G.N. qui ne trouva rien d'autre sur le sable que des coquilles St Jacques reliées par deux grâces à un rang de perles et qu'André Duguet assura par la suite être un soutien-gorge.

Zenaïde